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Sujet: Re: Sous un Paradis de fleurs ~ Jeu 18 Oct - 17:49
Observant du coin de l’œil ses camarades, Kazumi se rendit compte que les deux jeunes hommes étaient bien plus différents qu’elle. La rage qu’ils montraient pour le combat qui s’annonçait était aussi grande que leur honneur pour le clan du dragon. Teruo méritait bien son titre de Griffe du dragon alors que Shiro était tout aussi digne d’être le disciple de ce dernier. Leur force était plus grande que celle de la jeune femme. Elle, n’utilisait que des subterfuges pour compenser son manque de force. Au vue de son adversaire pour ce combat, cela ne sera pas un désavantage mais si elle avait dû affronter l’un des opposants de ses compagnons, elle aurait de grandes difficultés. Cela importé peu pour le moment, elle y repenserait dans de meilleures conditions.
Adressant à présent son regard sur les trois furets qui prirent l’apparence d’une faux, ces dernières ne tardèrent pas à foncer sur la demoiselle. Elle fut grandement surprise par la vitesse à laquelle ils se déplaçaient. Esquivant de justesse d’une impulsion sur le côté, elle fut néanmoins blesser au niveau de la joue ainsi que la jambe qui lui servit d’appui. Dans l’élan du saut, elle empoigna comme il se devait ses aiguilles. Lorsque le trio se sépara, la jeune femme en profita pour lancer ses armes de jets. Les créatures n’essayèrent pas d’esquiver et se prirent chacun une aiguille : l’un dans l’épaule, l’autre dans la cuisse et le dernier dans la poitrine. Les furets ne comprirent pas vraiment ce qu’ils leur arrivaient mais au vue du peu de douleur qu’ils ressentaient, ils laissèrent cela de côté et l’un d’entre eux fonça à nouveau sur la demoiselle. Sa vitesse était encore plus importante que lorsqu’ils étaient sous la forme d’une roue.
Lorsque le furet se trouva à hauteur de la demoiselle, il assigna un coup de faux horizontal rapide grâce à la vitesse accumulé par sa course. Kazumi sauta fin de passer au dessus de la lame. Une fois le pied à terre, elle s’empressa d’enchaîner avec une roue frontale. De ce fait, elle vint placer rapidement son talon sur le menton de la petite créature qui s’envola au vue de son poids. Kazumi prépara son sai fissuré quand les deux autres bêtes se ruèrent simultanément sur elle. Très synchronisé, ils levèrent tous les deux leur faux afin de venir abattre leur arme sur la demoiselle. Elle ne pu totalement éviter cette fois. Parant l’une des lames avec la partie ramifiée de son arme, Kazumi se prit la deuxième faux sur l’épaule. S’accroupissant afin que cette dernière ne s’enfonce pas entièrement, elle fit un saut en arrière afin de s’éloigner. Roulade arrière, puis redressement grâce à l’une de ses mains, la kunoichi se retrouva debout mais une main sur sa plaie. Heureusement, elle n’était pas très importante mais la douleur était quand même présente. 3 contre 1, il y avait clairement un désavantage. De plus, le trio était rapide, il fallait mettre un point d’égalité sur ce point. Fermant un instant les yeux, la jeune femme ressentit comme une grande aura l’envahir. Alors que les deux rescapés ramassèrent le troisième en vol, Kazumi rouvrit les yeux, ces derniers ayant prit une teinte jaunâtre. Elle lâcha sa plaie qui ne s’arrêta pas cependant de saigner mais elle pouvait à présent bouger comme elle le voulait.
Un nouvel assaut s’effectua : deux des trois adversaires partirent chacun d’un côté afin de prendre la demoiselle en sandwich alors que le dernier sauta de sorte à se retrouver au dessus d’elle. Elle ne se ferait pas avoir deux fois. Rangeant son sai et en exécutant un petit saut, Kazumi réussit à passer au dessus des coups horizontaux des deux furets. Se retournant en l’air, elle se réceptionna avec les mains et vint placer ses pieds perpendiculairement au reste de son corps. En jouant avec ses mains, elle mit un coup à la mâchoire ainsi qu’un coup dans les côtes des furets. Ces derniers à terre, elle se mit accroupi afin de se stabiliser et dégaina son sai qu’elle dressa au dessus de sa tête. Le furet sauteur qui était blessé à l’épaule ne comprit pas les prochaines secondes qui se déroulèrent.
« Rétablissement ! »
Dans un chuchotement, Kazumi prononça ses mots : la lame brisée du sai vint fusionner avec l’aiguille, qui est en réalité le bout de l’arme manquante. De se fait, le furet se retrouva empalé. D’un geste vif, la kunoichi vint trancher de part en part le corps de la créature. De ce fait, elle lança la dépouille du furet loin devant elle. Les deux autres se précipitèrent vers leur frère alors que la jeune femme garda quelques instants sa position de son attaque, bras droit placé devant son buste, main près des côtes gauche et sous le bras gauche de sorte à avoir la pointe du sai en direction opposé à son regard. Ce dernier était glacial, montrant toute la détermination qu’elle déchaîne durant ce combat.
Après ces minutes, la pointe du sai de la demoiselle se brisa et tomba à terre, se couvrant au passage du liquide pourpre qui se dégageait de son épaule. C’est à ce moment là que la jeune femme se rendit compte du peu de temps qui lui restait avant de s’évanouir. Elle devait en finir au plus vite. Sans attendre, elle se rua sur ses opposants. Malheureusement, la mort de leur frère ne leur plaisait pas vraiment, l’un des deux furets arrêta la lame de la jeune femme alors que l’autre enchaîna avec une attaque circulaire. La kunoichi eut le temps d’esquiver d’un salto arrière mais ce n’était pas terminé, le furet blessé à la poitrine lança sa faux comme on lance un boomerang. Surprise de voir une telle attaque, Kazumi trouva rapidement une solution en lançant à son tour son sai, pointe en avant. Certes, cela ne stoppa la faux mais elle dévia de sa trajectoire d’origine. La kunoichi se retrouva désarmé mais pas pour longtemps. S’empressant de récupérer son kaginawa dans sa sacoche, la jeune femme envoya le grappin sur la faux et d’un coup sec, fit venir à elle l’arme qu’elle prit en main, le manche le long de son bras, la face circulaire de la faux vers le bas et la pointe dirigé vers le haut. N’ayant jamais utilisé ce genre d’arme, cela serait l’occasion, cependant le furet ne semblait pas vraiment heureux et ne réfléchit pas un seul instant : il se précipita vers la jeune femme. Penchant l’arme de sorte à la prendre à deux mains, Kazumi se rua à son tour sur lui. A bonne distance, elle se stoppa nette, et utilisa la vitesse pour venir donner un coup horizontal mais l’animal était rapide. Il sauta et, les griffes les premières, se retrouva sur le corps de la demoiselle. Au passage, celui-ci semblait avoir les mêmes penchants que Teruo. Le furet s’était attardé sur les avantages de la jeune femme qui fut hors d’elle. Attrapant la bestiole par le col, elle le balança par terre de toutes ses forces avant de venir planter la faux dans le ventre. La créature agonisait mais Kazumi se concentra sur la dernière bête qui semblait calme malgré la mort de ses deux confrères.
Sentant un léger vertige, la kunoichi se laissa tomber le long du manche de la faux, un genou à terre. Se tenant la tête d’une main, elle sentit qu’il fallait vite en finir. Ramassant le bout de saï dans la poitrine du dernier yokai tué, la demoiselle se redressa comme elle le pouvait. Genoux légèrement pliés, pieds écartés, elle tenait difficilement debout. Observant son adversaire qui s’approcha d’un pas lent vers elle. Il ramassa au passage l’arme de la jeune femme et lui jeta à ses pieds. Devait-elle comprendre qu’il voulait la tuer de façon équitable ? Voila qui fit sourire la jeune femme. Une créature aussi machiavélique avait pitié d’elle. Quelle ironie ! Rangeant son kaginawa, elle prit l’arme à terre en main avant de prendre une position de combat. Le dernier assaut allait avoir lieu : sans attendre le furet prit sa faux avec ses deux petits pattes et se précipita sur Kazumi qui en fit de même de son côté…
Sujet: Re: Sous un Paradis de fleurs ~ Lun 22 Oct - 15:44
Jamais il n'avait combattu en groupe de cette façon. Chacun s'était trouvé un adversaire à sa hauteur, mais la simple présence de ses deux subordonnés rendait la situation légèrement différente. A dire vrai, il n'avait jamais combattu de cette façon, lançant de temps en temps quelques regards aux autres spectacles, délaissant du même coup son propre fardeau. En y repensant, peut-être son adversaire du jour n'était pas à la hauteur. La concentration pure n'était pas au rendez-vous, et la difficulté ne se voulait au final que gêne, tant les protections ennemies étaient solides. Au delà de la défense, nulle peine. L'arme de Kiki était si grande qu'il peinait lui même à l'utiliser, la lenteur de ses mouvements permettait une lecture facile de son style de combat, ridiculisant de fait la fierté des deux combattants. Difficile de croire que le chef de guerre Ryuuji était rouillé au point de ne savoir achever son ennemi dans la seconde. Les derniers mois passés dans l'inaction la plus totale n'avaient su lui rendre service qu'en lui offrant l'occasion de cumuler le repos, tel un animal en hibernation. Restait à se réveiller pleinement, et couper des têtes comme au bon vieux temps, sans se poser de questions inutiles. Ces trois là n'étaient certainement qu'une avant garde, des sbires de créatures d'autant plus puissantes. Scénario cliché, sans aucun doute, mais tellement plus sympathique pour qui ne trouve son compte qu'au milieu du champ de bataille.
Son esprit guerrier brûlait, moins pour la piétaille à genoux face à lui que pour la possibilité de croiser toute une bande de guerriers dignes de ce nom. Un véritable feu de dragon qui prenait son cœur, à l'instant, alors que sa lame fendait les cieux, prête à achever la bleusaille offerte comme apéritif. Bleusaille qui n'offrait à présent aucune surprise, chargeant de toutes ses forces comme la stupide montagne de muscles qu'il était, offrant sa tête sur un plateau d'argent, bien trop proche du sol pour s'avérer inatteignable. Il ne regardait même plus son ennemi, alors que sa lame fauchait sa tête sans résistance à la base du cou. Le corps sans vie de la créature s'effondra au sol dans un bruit sourd, alors que sa tête roulait le long de la route, à quelques mètres de là. Le chef de guerre épongea les quelques gouttes violâtres sur sa joue d'un revers de la main, avant de planter son sabre dans le sol, remplaçant ainsi la tête manquante du Yokai défunt. Il ne laissait qu'une signature en guise de message. Le clan dragon ne saurait accepter plus d'insultes. Des moines aux paysans, en passant par l'armée du clan, chaque dragon ferait face à la menace Yokai, de tout son être. Un clan vassal n'est certainement pas un clan mort, il fallait le graver dans les annales de l'Hinomoto.
Il fit de son adversaire un siège, s'offrant son dos pour reposer son derrière, le regard lancé vers les deux combats restant. Shiro semblait s'être réveillé, comme son chef de guerre, alors que Kazumi oubliait la finesse pour le massacre simple. Des combats différents pour un spectacle varié, voilà qui savait lui plaire. Le résultat des affrontements se voulait tout aussi clair que le sien, restait à déterminer la manière dont les choses se déroulaient. Le genre de détail dont raffolait Teruo, le genre de petit chose qui sait construire un tout. Se cachant derrière un éventail à hauteur des yeux, ne lui restait qu'à attendre la fin des hostilités, tout en gravant chaque mouvement dans sa mémoire. Il comptait bien apprendre deux ou trois choses à Uroko Shiro dans un proche avenir, autant commencer par les bases, et lui apprendre ses propres faiblesses. Bien que Teruo soit lui même faible, peut-être réussirait-il à changer le clan dragon à l'aide de quelques pierres isolées. Le vent du changement s'était levé, il résonnerait bientôt au travers du pays entier. Sans être sur le devant de la scène, le clan Ryuuji aurait son rôle à jouer, par les simples actions des trois dragons présents autant que pour l'ensemble du reste du village. Cette histoire saurait être contée en temps utiles, ne restait qu'à rentrer au village et ainsi clore ce petit chapitre de leur histoire. Niwa serait certainement intéressé par la tournure des événements, lui qui aura su prendre à cœur dès le départ le problème nommé Yokai. Teruo poussa un dernier soupir, caché derrière son éventail. La surcharge de travail à venir pour son seigneur lui vaudrait également quelques charges supplémentaires, un ennui mortel à prévoir, à nouveau ...
Spoiler:
Mah … J'imagine qu'on approche de la fin. Je vous laisse boucler votre combat à votre convenance, suite à quoi il ne restera qu'à rentrer au village … A vous de voir si vous souhaitez rentrer à la fin de votre prochain post et me laisser clore le tout, ou si vous souhaitez finir au post suivant en rentrant par vos propres pieds o/
Sujet: Re: Sous un Paradis de fleurs ~ Ven 26 Oct - 20:35
La perception de l'espace-temps n'était plus celle que l'on connaissait. Pouvait-on réellement parler de perception par ailleurs lorsqu'il s'agissait de ces deux adversaires, littéralement entraînés dans une danse quelque peu dangereuse, comme en symbiose, s'échangeant des coups aussitôts esquivés et contre-attaqués. L'on voyait une huitaines de traits se dessiner dans les airs, parfois droits, parfois se courbant, formant de belles paraboles, mais dont la trajectoire ne se perturbait pas. Le samouraï se mouvait en harmonie avec ces belles vagues de quatre griffes d'acier, les évitant sans effort aucun, comme porté au gré du vent, aussi léger et rapide que l'air. Hannya était rapide, Shiro était souple et agile, aussi avait-il l'heureuse faculté de lire les mouvements de son adversaire avant même que celui-ci ne les entreprenne. C'était une faculté intéressante dont il ressentait déjà les fondements avec son maître, et peut-être serait-ce un art à approfondir pour le maîtriser ensuite. Mais les coups devenaient plus rapides, et malgré cette acuité décuplée ainsi que cette sensation inouïe que celle de se sentir volatile avaient leur limite : les quatre entailles rougeâtres, bien parallèles, qui vinrent se dessiner sur le torse du dragonneau, confirmait l'implacable supériorité du Yokai. Un coup bref, rapide, net, qui fit le samouraï bondir en arrière histoire d'écarter temporairement le danger et de rétorquer ces quelques mots exempt de tendresse envers son ennemi.
« Je sais tout : tu as utilisé ces rayures sur ton bras pour me leurrer sur leur longueur, telle une illusion d'optique. C'est comme ça que tu as pu m'atteindre via tes frappes bien placées. C'est ingénieux, et à la fois déloyal que d'entreprendre une telle supercherie pour parvenir à bout de ses adversaires. Dois-je croire que je suis bien plus coriace que toi ? »
Il avait parlé avec détermination, audace, orgueil. A croire que le coup qui lui avait été porté n'avait fait qu'augmenter son adrénaline, l'effet complètement inverse de ce qui aurait pu être attendu. Un sourire presque malsain se dessinait sur les lèvres du samouraï, tandis que ses pupilles virèrent au même teint jaunâtre que celles de la Kunoïchi débordée par un trio de mustélidés maléfiques. Il se mettait de nouveau en garde. Hannya approchait encore, agitant ses griffes dans une même chorégraphie à laquelle Shiro s'adapta de nouveau, bougeant aussi bien sur les côtés que sur la verticale. C'en aurait été magnifique à voir si ça n'était pas aussi rapide. Ils durèrent assez de temps comme ça, jusqu'à ce que le samouraï cru pouvoir placer un coup alors qu'Hannya se trouvait sans défense, trop occupé à entreprendre une attaque. Son plexus était à découvert. Ni une, ni deux, Shiro se dit qu'il était temps d'en finir avec son ennemi. Il assouplit ses jambes pour mieux lancer sa force dans la frappe de son poing gauche, l'accompagnant, comme toujours, d'un Kiai bruyant... Pour finalement frapper dans le vide. L'ennemi s'était volatilisé, comme ça, sous une légère fumée. Pour se retrouver derrière à l'instant même et de lui asséner un coup sembable au précédent en travers de son dos, laissant le samouraï choir à quatre pattes, gémissant sous la douleur qui lui coupa nettement toute adrénaline. Mais ce fut cette fois son cerveau reptilien qui l'obligea à se rouler sur l'avant pour échapper à Hannya qui comptait bien en finir lui aussi. Par chance, alors qu'il évitait coute que coute les frappes diverses vers l'arrière, Shiro se dirigeait vers son sabre qu'il avait jeté dès le début du combat. Cette arme qui était restée sagement tapie sur la verdure, et qui d'ailleurs avait laissé une trace visible après en avoir relevé le fourreau, fut littéralement dégainée après saisie pour décrire un mouvement circulaire aléatoire et se heurter aux griffes d'acier du Yokai, repoussé de quelques mètres. Le coup avait été aussi puissant que l'instinct de survie du jeune Shiro, qui était dès lors tout essouflé et qui ressentait peu à peu l'épuisement. Mais il fallait tenir, pour l'honneur, pour... la vie. Mais... Tenait-il à la vie ? Enfin, il avait adopté une posture défensive, Hannya faisant de même. Tous deux furent immobiles un instant, comme s'il s'agissait d'un combat d'esprits, d'auras. Celle de Shiro était redevenu des plus normales après cette folle transe guerrière guidée par son kata. Celui de Hannya se prononçait moins qu'avant, comme s'il voulait empêcher Shiro de le lire. Tout simplement.
Quelques minutes s'écoulèrent, dans le silence le plus total - du moins, dans leur esprit - jusqu'à ce que le dragonneau, à la grande surprise de tous, prononça ces mots :
« Yokai, puis-je commencer le combat ? »
C'était la meilleure. Lui qui était presque à bout de force, qu'avait-il en réserve après tout ce qu'il avait été capable de montrer jusqu'à présent, démontrant la magnificence du wajutsu et de fait l'art de se battre à mains nues, ainsi que cette acuité surhumaine ? Que réservait-il ? L'on ne le savait pas bien, si ce n'est que c'était lui qui menait la danse, agitant son sabre çà et là. Hannya esquivait remarquablement bien les frappes de Shiro, si bien qu'il était impossible pour lui de placer une contre-attaque. Les rôles s'étaient inversés, et bientôt le Yokai serait suffisament essouflé pour laisser passer un revers de lame venant se loger de l'autre côté de son visage, explosant littéralement ce qui restait de son masque et le projettant en prime sur le côté. Mais le Yokai ne se laissa pas décontenancer, reprenant équilibre après s'être roulé dans son élan, pour venir attaquer Shiro de flanc. Grossière erreur, quand on sait que cette histoire d'illusion d'optique ne fonctionnait plus ; Shiro n'avait qu'intercalé sa lame entre les griffes du poing offensif de Hannya ; la pivotant sans douceur aucune pour briser les griffes rétractiles du démon et de lui asséner un revers de lame de sorte à lui entailler le ventre à l'horizontale. Tout était allé si vite, et il n'y avait plus d'autre issue possible. Pris de panique, Hannya retenta une attaque éclaire mêlée à des espèces de téléports pour se retrouver dans le dos de Shiro, pour lui asséner un coup de son unique poing encore pourvu de griffes... Mais le samouraï opérait, lui aussi, de la même manière. Il avait glissé son fourreau dans son dos, intercalé à son tour entre les griffes de son opposant. De même, il pivota franchement la gaine de son sabre piégée entre les armes d'Hannya pour les briser, avant d'asséner un coup de pied arrière sur la rotule de ce dernier.
Même si vous contournez le dragon, celui-ci peut encore se servir de sa queue pour vous démunir ; dès lors il peut de nouveau vous faire face avec un coup de patte bien placé. C'est sensiblement ce qui se produisit, après que le Yokai eût émit un cri de douleur et de basculer légèrement de sorte à se retrouver à genoux. Le samouraï ne s'était pas fait attendre, la lame de son sabre arrivant droit sur le coup de son adversaire pour la trancher d'un coup net, puissant, pourfendant la chair et les cartillages factices de Hannya. C'était fini, les deux êtres restaient immobiles un instant, tandis que le corps inerte du Yokai finit par céder au désequilibre pour ensuite choir piteusement sur le gazon. Shiro, lui, restait là, encore, dans cette posture finale qui ressemblait à celle de quelqu'un qui venait d'asséner un coup puissant, les jambes fléchies sur le sol, bref, comme la position de quelqu'un qui aurait dégainé son sabre pour entreprendre une coupe rapide et déterminée. Et, au fur et à mesure, cette position perdait de sa prestance et de sa stabilité. La douleur et l'épuisement avaient raison de Shiro, gagnaient chacun de ses membres. L'adrénaline n'était plus et il ne put que lâcher son arme avant de choir à plat ventre à son tour, inerte, le visage sans émotion ou presque, apercevant au loin un être de blanc vêtu à qui il tendait son bras le moins engourdi. Mais en vain. La personne fit demi-tour, l'air de rien, sans exprimer le moindre intérêt supplémentaire qu'il avait accordé tout le combat durant.
Ce fut le coup de grâce, qui se prononça comme un poque dans le myocarde du jeune Shiro. Et la consciende du dragonneau céda, son corps inanimé jonchant à côté du cadavre de son adversaire.
Tsukiko Kazumi
■ Clan Ryuuji ■ |Chef Ninja|
Sexe : ; Age : 32 Messages : 156
Statut : Chef ninja
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Sujet: Re: Sous un Paradis de fleurs ~ Dim 28 Oct - 6:55
La vitesse de déplacement des deux combattants était équitable sur cet assaut. Le contact des deux lames laissa échapper un scintillement bref. Les deux adversaires se regardèrent dans le blanc des yeux alors qu'ils essayaient de ne pas céder à la puissance de l'un et l'autre. Kazumi se servit de la force de son adversaire comme appui pour sauter par dessus lui. De ce fait, la furet était déséquilibrer vers l'avant. La kunoichi posa un pied à terre alors que l'autre vint immédiatement se diriger vers le visage de son opposant, celui-ci ripostant avec le plat de sa faux. Ce qui suit s'enchaîna ensuite très rapidement; peut de personne aurait réellement compris : Cette fois, ce fut la créature qui commença en repoussant le pied de la demoiselle et continua vers un coup de faux horizontal. Kazumi esquiva celle-ci en sautant par dessus la lame, jambe fléchit. Une fois les deux pieds à terre, elle enchaîna toujours au corps à corps avec un salto arrière, en s'aidant de ses mains. De ce fait, elle vint mettre deux coups de talons dans le menton du furet, mais seulement un atteint la cible. Sans attendre, elle empoigna son sai de toutes ses forces et se rua avec un appui sur l'ennemi légèrement dans les airs. La petite taille de son adversaire procurait à ce dernier un avantage car le coup de l'arme blanche ne l'atteint pas cette fois, il la contra en utilisant sa faux qu'il planta dans le sol pour pouvoir reprendre équilibre et ainsi se servir du manche comme contre. Ce n'était pas terminé pour Kazumi qui, même son arme contrée, se servit une nouvelle fois de son corps pour essayer de venir à bout de ce combat. D'un coup de pied circulaire droit, elle réussit à atteindre la tête du Yokai qui fit envoyé à quelques mètres de là, laissant sa faux planter dans le sol derrière lui.
A cet instant, le souffle de Kazumi était bien trop rapide pour le peu d'attaque qu'elle avait tenté de donner. Les vertiges se faisaient de plus en plus nombreux et sa vue commençait à se troubler davantage. Si elle n'en terminait pas avec le prochain coup, elle ne s'en sortirai pas. De plus, elle aperçu Teruo plus loin, posé à observer le combat de Shiro ainsi que le sien. Elle ne pouvait pas se laisser battre aujourd'hui, pas devant les yeux du chef de guerre. Cela l'humilierai. Serrant les dents et utilisant la rage qui bouillait en elle, elle appliqua une dernière fois sa capacité de la patte du loup afin de pouvoir en finir. Regardant son adversaire avec ses yeux dorés qu'elle arborait, la demoiselle n'attendit pas que la créature se relève pour l'assaillir. Prenant la faux dans sa main de libre, elle se précipita sur son adversaire : commençant par un coup de sai essayant de se planter dans la poitrine du furet, celui-ci l'esquiva en se décalant sur le côté. Cependant, c'était déjà terminé pour lui. Kazumi lâcha son arme personnel et tourna sur elle-même. De ce fait, elle utilisa la vitesse de rotation pour venir trancher dans un mouvement diagonal, de bas en haut, le Yokai avec la faux. Le temps semblait s'être ralenti alors que le dernier furet s'envolait et la kunoichi gardait la pose du mouvement. Les yeux de la jeune femme brillait plus que jamais à la lueur du jour laissant ainsi une dernière vision d'horreur à son adversaire, celle d'un grand dragon hurlant de toute son âme la rage qu'il contenait.
Le temps reprenant son cours, la chute de la créature fit voler quelques pétales de fleurs qui se trouvait la. En quelques secondes, la présence du Yokai n'était plus : il partit peu à peu dans un nuage de poussière qui fut transporté par la brise du vent. Les deux autres furet commencèrent eux aussi à disparaître. Entouré par le cadavre poussiéreux de ses adversaires, Kazumi regardait le ciel se voilait par le poussière. Elle semblait déconnecté du monde actuel, comme hypnotisé par le bleu cyan du ciel, le chant de la brise emportant l'âme du Yokai. Ce fut autour de la faux de disparaître peu à peu. Lorsque celle-ci avait totalement quitté les mains de la demoiselle, celle-ci revint enfin à la réalité. Elle sentit comme un fort battement dans sa poitrine qui fit réveiller la blessure précédemment reçu. Se tenant l'épaule tout en serrant les deux, elle ne pu s'empêcher de se poser un genou à terre. La rage et l'envie de combattre avaient totalement pris le dessus sur la douleur durant le combat. Malheureusement, elle avait perdu beaucoup du liquide rouge qui se trouve en chaque être humain. Les fleurs ainsi que l'herbe s'étaient teintés de cette couleur, témoignant du massacre...
Essayant de trouver les dernières forces qui se trouvaient en elle, Kazumi se releva tant bien que mal, vacillant au moindre coup de vent trop violent. Équilibre repris, elle jeta un coup d'oeil sur ses camarades, l'un étant totalement bien remis de son combat, alors que Shiro se trouvait déjà au sol, sûrement mort de fatigue. Même lui s'en sortait mieux que la jeune femme. Au final, elle fit la seule à être réellement blessé. Elle en sourit. Peut être qu'il fallait qu'elle reprenne l'entraînement plus intensément. Un chef ninja se faisant avoir si facilement n'était peut être pas digne de ce titre. Quoi qu'il en soit, Kazumi afficha un dernier visage de soulagement, avant que sa vue ne se trouble et que la fatigue et la blessure ne prenne le dessous. Fermant les yeux, elle se laissa tomber en avant. Durant sa chute qu'elle cru durer une éternité, le visage de ses compagnons, Toshi, Usui ainsi que celui de son père défilèrent devant ses yeux. Leurs sourires étaient un émerveillement pour la demoiselle. Voir leurs visages alors qu'elle était sur le point de perdre conscience lui rappela pourquoi elle était devenu la dirigeante de son village. Se laissant porter par ses sentiments, Kazumi perdit connaissance alors qu'elle terminait sa chute...
Spoiler:
Je te laisse terminer Teruo-san mais si tu n'as pas d'idée pour la suite, je peux éditer et terminer. Previens moi par mp si tu choisis la 2ème option!
Sujet: Re: Sous un Paradis de fleurs ~ Dim 28 Oct - 9:22
- Ce n'est pas très gentil, ça, les jeunes.
Quelle douce musique que celle d'un vieux bonhomme rouspétant ses cadets. Pourtant, vieux, il ne l'était pas, du moins se voulait-il plus jeune que la belle Ninja, s'il s'écoutait. Mais la hiérarchie étant ce qu'elle est, se tenir au dessus des deux dragonneaux lui permettait ce rôle de vieillard désabusé. Les jeunes n'avaient aucune considérations pour leurs aînés, préféraient de loin combattre de toute la force de leur honneur plutôt que d'en finir rapidement, évitant ainsi au dernier membre encore debout de devoir les trimbaler de droite à gauche jusqu'à rentrer à la maison. Le clan dragon n'avait rien à envier aux autres, avant de partir. Mais dans l'instant, Teruo comprenait finalement leur position. Fort de la protection d'un Kami que l'on dit immortel, ils s'étaient vus plus orgueilleux, moins enclins à accepter la puissance d'autrui. Et d'autant plus aujourd'hui que les années passées, le clan Ryuuji se voulait incroyablement jeune. Niwa lui même ne comptait assez de printemps pour prétendre être très bon seigneur. Pourtant, il ne faisait jamais que ce qu'il pouvait, à l'instar de la majorité. Cette jeunesse éternelle leur avait coûté leur libre arbitre. Sous la tutelle du clan écarlate, peut-être arriveraient-ils à maturité plus facilement. C'était là toute l'étendue des pensées du chef de guerre, qui se débarrassait de toute inquiétude quant à ses subordonnés. Le clan gardait un peu de soucis à se faire avec des membres de cet acabit, mais au moins ne serait-il pas totalement délaissé à la faveur de l'ennemi si l'affrontement devait faire rage un jour. Les dragons n'étaient définitivement pas en voie de disparition.
Teruo délaissa la carcasse de son Yokai, posant pied à terre, avant de se débarrasser de son éventail, le lançant sur le côté d'un revers de la main sans le moindre remord. Il s'approcha de Kazumi, d'un pas lent, avant de poser ses doigts sur la plaie la plus profonde. A dire vrai, le manque de foi du chef de guerre vis-à-vis de Yomigami aura toujours fait en sorte de délaisser les pouvoirs offerts à l'ensemble du clan dragon. Il n'avait jamais prit la peine de réparer quoi que ce soit, et la présence de médecins et autres religieux bien plus qualifiés que lui au sein du clan le sauvait toujours de la moindre tentative. Il n'en restait pas moins le guerrier que l'on considérait comme étant le plus proche de la créature nommée dragon, tant par sa férocité que par son implacabilité au combat. En tant que tel, il aurait été irrespectueux de faire abstraction des arcanes fournies par pur soucis de manque de considération envers son dieu protecteur. Aussi, sa capacité à panser les blessures se voulait au moins aussi étendue que les médecins habituels, comme le démontrait le corps de la jeune femme, dont il ne restait de la plus sérieuse blessure qu'un filet de sang et une mince cicatrice qui disparaîtrait sans doutes avant son réveil. Mais, par manque d’expérience et d'expertise, il se voyait incapable de continuer le traitement sans s'épuiser davantage. Tout en grognant sur le fait qu'il doive en plus porter les deux jeunes gens au village, il se promettait d'emmener Sanzo à la prochaine bataille. Si l'ensemble du clan devait calquer le comportement de la jeune Ninja, sans doutes serait-il préférable d'emmener les moines en première ligne.
Kazumi d'abord, hissée sur son épaule droite sans grand effort, laissant sa tête inconsciente pendre jusqu'à son bassin. Puis vint le tour de Shiro, hissé à son tour, non sans plus d'efforts, avant de finalement parvenir à se remettre debout, les deux dragons perchés sur ses épaules. Par pur soucis de vengeance envers ces deux ingrats, il aura honteusement volé le katana du premier, qui pendait à présent à sa ceinture. Pour la seconde, il s'agissait de laisser choir une main sur son derrière, non sans profiter de quelques caresses du bout des doigts aux sommets intéressants. Restait à tourner les talons et à reprendre la marche jusqu'au village, où un fastidieux rapport l'attendait. Décidément, la journée ne se voulait remarquable que pour étoffer encore un petit peu plus ses relations. Le soir même, il pourrait attacher le nom de Kazumi à son carnet d'envies, alors que celui de Shiro deviendrait inextricablement lié à la hiérarchie du clan. Encore tant de chose à faire avant de rejoindre son futon et la douceur de sa couverture, c'en était plus que désespérant. Au moins son malheur fut-il quelque peu sauvé par un paysan de passage sur la route. Il aura fallu s'expliquer longuement avant de faire connaître son identité et ses intentions, mais au bout du compte, le vieil homme baissa sa fourche, non sans avoir crié au bandit sur toute la durée de l'explication. Prit de remords, il sera allé jusqu'à offrir sa brouette au chef de guerre, qui ne tarda pas à y entasser les corps immobiles de ses subordonnés. Voilà un problème réglé, alors qu'il continuait sa route, poussant la brouette où logeait ce qui s'apparentait à un couple de cadavres.
Quelques malheureuses rencontres auront suffi pour se faire à l'idée. Le chef de guerre Ryuuji devait avoir une tête de criminel, non rassurée par sa marchandise. Les quiproquos s'entassaient au même rythme que son humeur diminuait, devant aller jusqu'à couvrir la brouette de son haori. Ah, si Niwa pouvait voir ça, sans doute serait-il prit d'un fou rire non retenu, amenant de fait l'hilarité de l'ensemble de ses suivants. Teruo pouvait déjà voir la scène, lui accroupi, à tracer une spirale du bout de son doigt, accusé par le doigt d'un seigneur hilare, suivi par une brochette de bonhommes non au fait de l'ingéniosité de leur chef de guerre pour toutes territoires de torture. Cette simple pensée suffisait autant à l'humilier davantage qu'à lui donner un dernier vrai sourire, alors qu'enfin les murs du village se dessinaient devant lui. Il pouvait enfin se débarrasser de ce long soupir qui démangeait ses poumons, et plus d'en lâcher un nouveau alors qu'il abandonnait sa brouette au beau milieu de la rue principale du village, ne portant plus d’intérêt qu'à son haori qu'il reposait sur ses épaules, avant de prendre la route du palais. A défaut de déranger Niwa dans l'instant, sans doute écrira-t-il son rapport dans la soirée avant de le lui remettre en mains propres avant la tombée de la nuit. Restait quelques détails administratifs à régler, comme l'accession au siège de chef de division pour Uroko Shiro. Restait à savoir comment les soldats prendraient le fait qu'un homme plongé dans une brouette avec pour seule couverture la tempête de cheveux d'une Kunoichi devienne chef de division...
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Sous un Paradis de fleurs ~
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