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HRP : Désolée du retard !

Plus les minutes passées et plus le reste de la soirée se dessinait. Kenshin était plein de charme et de savoir-faire. Il savait où il voulait aller, et cela plaisait beaucoup à Sumire. Il était évident qu’il s’agissait d’un séducteur habitué à la compagnie féminine. Le séduire n’en serait que plus difficile, il faudrait effacer le souvenir des précédente pour être la seule et l’unique. C’était le genre de défit qu’aimait Sumire. Il profitait de ses caresses et autres gestes éloquent tout en le dardant d’un regard intense et d’un sourire mutin.

Lorsqu’il lui demanda de danser, Sumire montra son approbation par un grand sourire, avant de se lever. Elle ne put s’empêcher de penser que Kenshin lui avait facilité les choses en entrouvrant son kimono. Dorénavant moins à l’étroit, elle pourrait se permettre des gestes plus grand, plus dévoilés, sans doute plus au goût de son compagnon de soirée, qui avait commencé à jouer de la flûte. Entreprenant, élégant et artiste, visiblement ce cher Kenshin semblait avoir plus d’un tour dans son sac.
Sumire eut aussi la surprise, agréable, de voir que sa petite sœur semblait déjà prête à se donner en spectacle. Sumire avait tout simplement occulté les deux autres personnes dès lors que les groupes s’étaient formés afin de pouvoir totalement se concentrer sur son compagnon à elle. Mais maintenant, c’était avec Keira qu’elle allait agir. Un rapide coup d’œil à Tete lui permit de voir que ce dernier allongé attendait de voir la suite des évènements.

S’approchant rapidement de sa camarade, Sumire prit cette dernière par les mains pour l’entraîner au centre de la pièce, là où elles auraient plus de place et seraient parfaitement visible des deux hommes. Voyant le regard assurée de sa compagne, Sumire sût que même si Keira n’était pas rodé à ce jeu-là, l’apprentie se débrouillerait très bien. Ne voulant pas non plus s’embêtait d’une chorégraphie déjà toute faîte Sumire songeait partir sur de l’improvisation. Et cela pour deux raisons, d’abord Keira et elle ne venait pas de la même école et sans doute ne possédaient elles pas les mêmes connaissances en cette matière. De plus, Sumire ne perdait pas de vue que Kenshin semblait un habitué de ces soirées, et s’il était habitué aussi aux geishas, des danses il devait déjà en avoir vue de nombreuses. Sans compter que le but de cette danse n’était absolument pas de prouver qu’elles avaient un bon niveau technique mais de séduire et de se faire désirer. Cette soirée était placée sous le signe de la séduction et cette danse ne serait qu’un petit interlude très plaisant. C’est pourquoi en allant se placer au centre de la pièce, elle chuchota à l’oreille de sa camarade, alors qu’elles tournaient encore le dos aux garçons :

« Je propose que l’on commence chacune de son côté avant de se réunir pour le bouquet final. »

Dans l’esprit de Sumire, chacune des deux filles, allaient de son côté accaparer le regard de son compagnon de soirée, offrant à chacun des deux garçons une danse originale et personnelle qui leur serait dédiée. Avant de conclure sur quelques chose de plus osée et poussant au désir profond.

Chacune de leur côté, les deux jeunes femmes entamèrent leur danse sur la litanie sensuelle qui émanait de l’instrument de Kenshin. Sumire pour sa part ne le quitta pas du regard et exécuta des mouvements au début lent et délicat, voulant attirer l’attention du jeune homme sur chacun des mouvements qu’elle réalisait, que cela soit sur un bras se levant, ou une jambe s’éloignant. Du début à la fin son sourire ne la quitta pas. Sumire aimait bien la danse, bien réalisée, cette dernière avait un côté hypnotique. Et c’est cet effet que la jeune femme recherchait. Elle n’hésitait pas à accomplir de grands mouvements pour révéler ses jambes longue, ni à se pencher et se redresser lentement pour laisser entrapercevoir le haut de sa poitrine. Elle maniait sa chevelure avec autant de savoir-faire pour l’utiliser à cacher ses épaules dénudé ou au contraire à les relever pour révéler la totalité de sa gorge et du haut de son buste. Tout au long des pas esquissaient, elle oscilla entre élégance et sensualité.

Après quelques minutes de danse solitaire, elle estima qu’il était temps de rendre le spectacle plus brulant en se rapprochant de sa compagne. Et toutes deux se lancèrent dans un ballet encore plus sensuel. Sumire ne ressentait aucuns troubles, aucunes gênes à jouer de son corps que ce soit avec un homme ou une femme, cela faisait longtemps qu’elle avait appris à passer bien au-delà. Dans cette partie-là, Sumire se concentrait d’avantage sur sa camarde que sur son compagnon. Le but simple était de jouer l’attirance et pourquoi pas de jouer aussi sur la jalousie. Toute sa première danse avait été pour Kenshin et maintenant c’était sur Keira qu’elle se concentrait. Tel que pourrait le faire une épouse retrouvant sa maîtresse et délaissant son mari. Sumire finit cependant par porter son regard sur les deux hommes notamment pour savoir comment ces derniers voudraient voir les choses continuaient. Voudraient-ils les rejoindre, les rappelaient à eux ou simplement profiter encore du spectacle ?

Oh combien était il chaleureux de voir l’ambiance se mettre au diapason du son de la flûte de Kenji qui semblait à la fois satisfaire son compagnon, dévoiler le coté sensuel de Sumire et gonfler les ardeurs de l’apprenti Geisha, ou serait ce les baisers de Teruo ? Quoi qu’il en soit, roi de cette nuit folle pleine d’alcool et de plaisir, Kenji se réjouissait d’avance de la suite des évènements, entre l’alcool qui l’avait ingurgité et ses fantasmes grandissant sur le corps de Sumire qui se mouvait avec grâce au son de sa flûte, voila la seul et unique raison qui devrait pousser un homme à vivre, chercher encore et encore ce genre de moment.

Et la belle semblait le lui donner avec un plaisir non dissimulé, légère et voluptueuse, ses joues rosés par l’alcool, des épaules dénudées par la chaleur et la naissance de ses seins laissant place a l’excitation et a l’imagination. Le seigneur s’était mis encore un peu plus a son aise en s’avachissant contre le mur, plaçant ses mains derrière sa nuque pour soutenir sa tête, son regard lui soutenant chaque mouvement de Sumire avec un intérêt certains.

Elle savait y faire, bouger, séduire, aguicher, et le défi que lui avait lancé Kenji était perdu d’avance, a chaque seconde il succombait un peu plus a son charme dévastateur, une beauté d’Uma. A vrai dire il était tellement absorbé par la belle qu’il en avait complètement oublié son hôte et sa promise. Si il avait pu échanger suffisamment avec le Ryuuji pour le compter comme un ami, la nouvelle venue entourée de mystère s’était complètement échappée de l’esprit du fils du vent, et ce qu’il pouvait advenir entre eux deux était le cadet des intérêt de Kenji, contrairement aux formes de sa geisha.

Et c’est au moment ou il sentit qu’elle lui échappait qu’il comprit le pouvoir qu’elle avait sur lui, rompant le contact visuel, s’éloignant de lui pour aller en trouver une autre, brisant ce cercle d’intimité construit autour d’eux en allant fricoté avec sa partenaire. Rien de moins sensuel et excitant que deux femmes jouant platoniquement l’une avec l’autre au son d’un instrument mélodieux, mais Kenji avait passé le stade du spectacle.

Il attendit cependant qu’elle est finit son jeu avant de les rejoindre au milieu de la pièce, s’intercalant entre les deux geishas, sans cesser la mélodie. Faisant maintenant face a Sumire, il commença a l’accompagner de son corps, ondulant avec elle au rythme de plus en plus torride de la flûte. Cette dernière, traduisant jusque la les intentions de Kenji, fut remplacée par le corps de ce dernier qui venait élégamment se coller et se frotter a celui de Sumire l’invitant a danser. Il n’y avait plus qu’eux a présent dans l’esprit du jeune seigneur, sa douce et lui dans cette nuit ou l’ivresse d’alcool n’était supplanté que par celui du désir du seigneur.

Dans une dernière note de musique il arriva contre le mur de la pièce ou il plaqua la belle, ôtant la flûte de sa bouche pour embrasser fougueusement la Geisha. Il laissa tomber l’instrument au sol alors que ses mains vinrent se glisser sous le kimono de la belle, défaisant un peu plus celui qui laissait maintenant entrevoir les tétons durcit de désir de la belle.

La passion dans cette étreinte soudaine laissait entrevoir les intentions du seigneur envers la belle, plus de jeux, plus de temps à perdre, elle était sienne et il l’aurait ce soir pour une nuit dont elle se souviendrait pour longtemps, même si elle ne le savait pas encore.

Un pied dressé sur la frontière du rêve, alors que ses yeux à demi clos rejouaient en boucle la danse qu'offraient les deux jeunes femmes. Ses pensées le quittait, alors que le sommeil semblait vouloir le gagner, perdu entre deux mondes, résultat d'une fatigue aux trop nombreuses origines. Se perdre dans un torrent de sensualité gardait un risque obligeant le chef de guerre à tout tenter pour ne pas céder. Certes, ses rêves lui offriraient un réconfort mérité, peut-être plus intense encore que ne saurait l'être la meilleur réalité, mais le simple fait de pouvoir se réveiller tristement seul au levé du soleil l'empêchait simplement de se perdre à nouveau. Toujours allongé au sol, les mains derrière la tête pour tenter de la relever un minimum, il ne pouvait qu'apprécier du mieux possible le spectacle offert, ne gardant pour seule pensée que le corps de Kazumi revenu le border.

Curieuse improvisation, certainement, qu'un début en solitaire pour une continuité à l'unisson. Kazumi comme Sumire savaient bouger à en faire vibrer son homme, et le couple réuni n'en tarissait pas moins les séismes, leurs mouvements invariablement soutenus par les sons de flûte se voulant de plus en plus insistants. Que le seigneur du vent se lève en l'instant pour prendre sa belle à même le mur ne l'aurait pas surpris outre mesure, il aura même fallu applaudir la patience du seigneur avant qu'il ne se lève finalement.

Partagé entre peine et réconfort, Teruo ne savait guère que penser. La danse prenait fin et rappelait sans doute sans propre belle à le rejoindre, mais l'ignorance totale dont faisait preuve Kenji à l'encontre de l'art du mouvement voulait faucher sa peine en plein cœur. Action compréhensible, non tellement condamnable, qui garde le mérite d'avoir tiré le chef de guerre de son sommeil, du moins le temps qu'il se lève à son tour pour récupérer Kazumi, fraîchement esseulée. D'un mouvement du bras il l'attira vers lui, avant de la précipiter vers la sortie. Ouvrant la porte d'une main, il invita sa compagne à sortir, avant de prendre la porte lui même, prenant soin de fermer derrière lui.

La séduction avait laissé place à la sauvagerie la plus totale, l'acte redouté même. Naturel certes, non nécessairement acceptable pour autant. Pour un homme aussi éprit d'intimité que le chef de guerre Dragon, l'oubli de sa présence de la part du seigneur du cheval se voulait au delà même de la gêne, préférant de loin la porte au prochain spectacle, tout en gardant soin d'en préserver Kazumi également. Kazumi qu'il invita à le suivre sur quelques pas, avant de franchir le seuil d'une nouvelle pièce, vide de toute âme, où ne trônait qu'un Futon. A l'appel du sommeil il ne résista cette fois, s'écroulant sans attendre, attirant sa subordonnée sur lui au même instant, avant de se perdre pour de bon en pays du rêve.

Spoiler:

La soirée battait son plein : le degré de désir ne pouvait qu’augmenter au fur et à mesurer que la lune poursuivait sa course dans le voile bleu indigo, ne soupçonnant aucune les actions humaines dans ce genre de bâtisse. Après la douce balade en solitaire pour attirer le regard de son compagnon de soirée, Kazumi rejoignit pour la suite du spectacle Sumire. Toutes deux commencèrent à se chercher, jouant un jeu de séduction interdit. Chacune cherchant rendre jaloux ou bien à donner à ses chers seigneurs un plaisir visuel qui ne ferait que les attiser davantage. Le défi fut relevé lorsque Kenji fut le premier à venir séparer les deux demoiselles pour s’interposer entre elles. Bien sur, ce dernier était plus attiré par la brune aux cheveux longs que la novice qu’était la kunoichi.

Bientôt, la séduction laissa place un jeu bien plus ardent et plus sauvage. Un plaisir que les humains partageaient avec leur compagnon ou compagne durant des nuits… Mais pas Kazumi. Bien au contraire. Le geste que le seigneur des chevaux fit auprès de Sumire ramena notre chef ninja dans le monde réel. Elle qui s’était totalement laissé aller aux plaisirs, elle reprit enfin ses esprits. Restant quelques instants inanimés, ce fut Teruo, qui la rappela. Plongeant son regard dans celui de l’homme, elle comprit qu’il n’avait pas de mauvaise intention. Ce fut d’ailleurs le contraire : il l’invita à quitter la pièce. Avant, elle récupéra son tessen qu’elle avait délaissé et jeta un dernier regard sur les deux pêcheurs de cette nuit. Ils ne se souciaient guère de l’absence de leurs camarades de soirée.

Laissant Teruo fermer la porte derrière eux, Kazumi s’en voulait : être dans une telle situation… Comment allait-elle expliquer cela à son seigneur ? Non. En aucun cas, elle ne pouvait faire rapport de cette soirée, mais elle ne pouvait pas non plus lui mentir. Cela serait un déshonneur. La question se poserait plus tard. Pour le moment, elle devait discuter avec Teruo maintenant qu’ils étaient seuls. Cependant, lorsqu’elle prononça son nom afin de prendre la parole, le chef ryuuji prit le chemin pour atteindre une autre pièce, où ils seraient plus calmement installés. Voilà pourquoi Kazumi le suivit sans broncher.

Une fois qu’elle referma la porte derrière elle, la kunoichi pouvait afin de discuter… afin presque. Teruo ne tarda pas à l’attraper et par le poids de la gravité, elle fit emporter dans la chute de l’homme, se retrouvant de ce fait sur lui. Se rendant compte de la situation, elle s’apprêta à sortir un kunai de sa manche, sûr que Teruo allait finalement profiter d’elle, comme le ferait Kenji vis-à-vis de Sumire. Elle s’emporta bien vite. A surprise, le chef dragon avait juste succombé aux pays des songes. A cet instant, elle n’aurait pu voir une telle expression apparaître sur le visage de l’homme : si serein, si fragile, si doux… Elle se laissa attendrir par celui-ci et le fixa avec des yeux plus calmes et reposé. Soupirant, elle vint s’asseoir sur le côté, repliant son kimono sous ses fesses avant de s’asseoir, observant la scène qu’afficher son supérieur.

« … Vraiment… Je me demande encore comment vous avez fait pour devenir notre chef de guerre, Teruo-dono… Cependant… [elle baissa le visage et ferma les yeux, avant de les rouvrit, une certaine émotion se dégageant de ceux-ci] Arigato… »

Peut-être allait-elle regretter ses mots qui furent peu audibles mais connaissant Teruo, il aurait très bien pu les entendre… Finalement, la soirée se terminait mieux que prévu. Cela fut un soulagement pour la kunoichi.

Spoiler: