Hogotsuki Ko - VS - Umano Kenji

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Hogotsuki Ko
- VS -
Umano Kenji

Combat en 3 tours

Hogotsuki Ko - VS - Umano Kenji 631942fortnuit

Des Lumières dans l'Obscurité

Lieu tiré au hasard parmi plus de 50 images ~

Ordre des tours ::
Hogotsuki Ko → Umano Kenji

Les ténèbres et les arbres noueux.
La lumière chantant au milieu de la nuit.
L’obscurité, sa meilleure amie.
Un terrain favorable, qu’elle parcourait lentement, en repérage. Elle ne comptait pas sur l’effet de surprise, bien au contraire, c’était trop attendu. L’effet de surprise est l’arme principale d’un ninja, si son adversaire s’était un peu renseigné il s’attendrait automatiquement à ce genre d’attaque. Mieux valait prendre le contre-pied. Question de stratégie élémentaire. Elle tendait l’oreille, aux aguets, observait la danse infatigable des lueurs irrégulière, essayant de repérer une ombre particulière, celle de son adversaire.

Elle cessa de marcher pour se planter dans un endroit pas trop dégagé. Se placer dans une clairière, par exemple, aurait attiré l’attention de son concurrent sur un piège éventuel. Elle sourit. Elle ne laisserait rien au hasard. Comme à son habitude elle ne portait pas d’arme, excepté les petites aiguilles à poison cachées à plusieurs endroits de son corps. Elle avait relevé ses cheveux sous un grand chapeau de paille conique, de ceux que portent les moines en voyage, et qui ombrageait favorablement son visage. Sa tenue cachait ses formes féminines, lui donnant l’apparence d’un homme. D’un simple geste elle pourrait les retirer, évitant de laisser des prises trop évidentes à son ennemi, dévoilant sa tenue d’acrobate, plus pratique pour bouger en combat. Elle était prête, calme, et légèrement en train de se les peler aussi.

Enfin il arriva. Sans fioriture, calmement, ouvertement. Elle le laissa approcher. Cette silhouette titillait ses souvenirs, sans qu’elle arrive à mettre un visage précis dessus. Elle haussa les épaules, attendant toujours que son adversaire s’approche jusqu’à ce qu’il s’arrête. Alors seulement elle déclara :

« Je te laisse une minute. Après j’attaque. »

Le code guerrier que Kō s’était imposé était strict, horriblement strict, et différait pas mal du code habituel aux kunoichis. Elle voulait toujours placer son concurrent sur un pied d’égalité. Elle respectait l’adversaire. Toujours.

Elle attaqua, rapide, précise. Elle manquait de force mais en était parfaitement consciente, aussi comptait-elle sur sa vitesse qui, utilisée correctement, augmentait efficacement la force de ses coups. Elle prépara sa main, tonique, en position de la feuille morte. Le tranchant d’une main peu s’avérer aussi efficace que la lame d’un sabre. Suffisait simplement de savoir l’utiliser. Elle fonça dans le tas, visant le coté du cou. Du moins c’est ce qu’elle fit croire jusqu’au dernier moment, avant de subitement pivoter le pied et tourner sur elle-même se retrouvant dans le dos de son adversaire, prête à frapper la nuque. Son pied avait déjà repris une position droite, les genoux fléchis, la force dans les chevilles, elle était prête à bondir en arrière en cas de riposte trop efficace. Elle se permit un nouveau sourire. Si l’homme se retournait elle se décalerait, et les yeux de l’adversaire rencontreraient la lumière aveuglante des lueurs dansantes. Elle ne s’était pas placée ici pour rien. Comment allait-il réagir ? Elle avait hâte de le savoir.

Ca y est, elle était arrivée, enfin, belle, délicate douce et révélant finalement ce long mystère qui turlupinait le seigneur du vent depuis un moment. Il la prit entre ses mains, la fit tourner, l’admirant sous tous ses angles, ses formes, ses rondeurs, ses courbes. Il la caressait avec soin et délicatesse, comme si c’était la première fois qu’il l’avait entre ses mains.

« Sur quoi tu t’extasie autant mon vieux ? »

C’était Taku, son frère, qui venait de pénétrer dans la chambre de Kenji alors que celui tenait la boite qui contenait la lettre d’invitation du tournoi. Il allait enfin savoir la date et le lieu de son premier duel, et il faisait monter l’excitation en attendant un peu plus avant de découvrir ce mystère qui le rongeait depuis déjà plusieurs semaines.

« Ca y est, je vais enfin savoir ou je vais combattre. »

Dit il avec un sourire ravi sur ses lèvres, le visage éclairé et la mine réjouie, il avait attendu ce moment depuis tellement longtemps. Depuis sa prise de pouvoir, son inexpérience, son attitude libertine, et sa passivité dans les affaires politiques du pays avaient diminué son influence ainsi que le respect que lui accordaient les autres grands seigneurs, et il avait enfin la possibilité de tout remettre en ordre de marche. Taku ne prononça plus un mot, il savait maintenant que Kenji avait la tête ailleurs.

Il fit sceller son cheval, prépara les affaires de son frère et l’accompagna jusqu’à la porte alors que celui-ci semblait déjà en train de combattre, le regard soit dans le lointain, soit fermé, concentré dans ce qui l’attendait. Un simple croisement de regard suffit alors aux deux frères complices pour se dire au revoir avant que Kenji ne serre les flancs de sa monture qui partie au triple galop.

Le lieu du combat n’était pas très loin, il fallut a Kenji moins d’un jours pour l’atteindre. Une fois arrivé sur place, il laissa Mistral ainsi que ses affaires à l’orée de la foret, ne gardant sur lui qu’un large pantalon tenue par une ceinture de tissu nouée dans son dos, ses scandales et ses deux bokkens de bambou. Il pénétra alors dans ce lieu sombre alors que la Lune, absente de ce ciel de nuit rendait l’atmosphère pénible pour les yeux. La légère brise qui soufflait entre les troncs massif serait sa plus fidele allié pour contrée un adversaire dont il n’avait aucune idée quant a l’identité ou le talent au combat.

Mais n’était ce pas la ou l’excitation résidait ? Il avançait sur ce chemin indiqué dans la lettre vers un opposant qui comme lui voulait prouver sa force aux yeux du monde, comme lui. A chaque pas son corps frissonnait un peu plus, a chaque pas, la vitesse de son cœur accélérait, a chaque pas, sa respiration devenait de plus en plus haletante. Il serrait, nerveux, les manches de ses bokkens sans garde, essayant de faire partir la sueur qui se formait dans la paume de ses mains, il fixait devant lui et cherchait dans ce décors brumeux une silhouette, celle de son adversaire, il voulait… Il voulait…

Il arriva alors au lieu dessiné dans la lettre, ce petit pont de bois ou il devait retrouver celui qu’il affronterait. C’est ici, quand il posa le pied, que le combat commença pour le seigneur du vent. Dans ce dernier pas, il évacua le reste de son stress, de sa nervosité dans une dernière et profonde respiration. Ses sens se mirent en éveils, son cœur se ralentit, ses muscles se détendirent, et son attention se porta autour de lui.

Un bokken dans chaque main alors que celle-ci pendait le long de son corps, son visage parcourait les alentours pour savoir s’il était seul. Il pu vite sentir cette odeur de poudre et de maquillage peu commune a une foret, ainsi son adversaire était ici, et s’était soit une fille, soit un travesti. Mais si cette odeur lui était familière, il ne pouvait se rappeler ou il l’avait sentit auparavant. C’est le son de sa voix qui mit Kenji sur la piste, forte et déterminé, indépendante et mystérieuse…

« Merci de ce… »

C’est a ce moment la que Kenji fut frappé, restant immobile, ses souvenirs se remettant en ordres, cette voix, cette odeur… Il n’y avait qu’une seule personne que ses souvenirs pouvaient faire ressortir, mais comment une simple acrobate pouvait elle participer à un tel tournoi. La minute qui passa fut longue pour le seigneur du vent qui remettait en ordre cette rencontre, cette nuit, et ce mystère. Oui le mystère, cette nuit la, lui comme elle, chacun n’était pas qui ils prétendaient être, ils avaient été amants certes, mais ils étaient bien plus, lui seigneur, et elle…

« Cho… »

Eut-il à peine le temps de prononcer alors que la belle fondait sur lui tel un faucon sur sa proie. Sa torpeur lui avait fait perdre sa concentration, son acuité, sa réactivité, a l’habituelle tendu comme un arc, s’étaient ici relâchés pour permettre à son subconscient de chercher dans ses souvenirs, et la main de son adversaire était déjà à maigre distance de son cou lorsqu’il reprit conscience de ce qu’il faisait ici, retombant instantanément dans un état de concentration total, le combat venait, cette fois, de commencer pour de bon.

Le corps de Kenji ne bougea pas, mais sa main pivota en vrillant derrière son dos pour venir intercaler son arme, de sa tete à ses omoplates, entre l’attaque de son adversaire et son cou. A défaut de pouvoir esquiver, il l’encaisserait le en répartissant la charge des dégâts le long de son dos a l’aide de son bokken, cabrant le cou pour écarter cette zone sensible et la protéger d’un éventuelle traumatisme handicapant pour la suite.

Mais l’avantage de subir un coup sans avoir à l’esquiver ou de le parer c’est le temps gagné pour préparer sa prochaine attaque, ce que Kenji profita de faire alors que la douleur du choc parcourait son dos. Il lâcha le bokken tenu maintenant entre Cho et lui, lançant l’autre main derrière avec vitesse et souplesse. Le bout de bois pivota et passa derrière le corps frêle mais musclé de la belle, la première main de Kenji en saisissant l’autre extrémité, bloquant ainsi l’acrobate contre lui.

Il contracta alors ce qu’il avait de force et qu’il savait, bien que faible, serrait supérieure a ce que la belle pouvait développer. Il veilla, alors qu’il serrait son étreinte un peu plus a ce que les mains de la belle reste coincé entre son dos et la délicate poitrine de cette dernière pour lui empêcher tout action. Mais malgré la proximité enivrante de la belle et les souvenirs des plaisirs intenses qu’il avait connut a ses cotés, il ne pouvait la gardé ainsi, et c’est après moins d’une seconde que sa tete partit en arrière, cueillir, dans un geste vif et sec celle de la belle.

La crane de Kenji frappa avec violence le menton de Cho qui partie alors violemment en arrière provoquant un coup du lapin. Ce dernier, bien loin d’être suffisant pour causer quelques dégâts ou voir la mort comme cela peut être le cas parfois, provoqua toutefois un léger traumatisme au sommet de l’épine dorsal de la belle, créant une réaction nerveuse qui bloqua un tres court instant ses mouvements. C’est lorsque la tête de la belle rebondit contre son propre dos que Kenji lâcha alors son emprise sur son adversaire, prenant appui sur ses jambes, jusqu’alors immobile,, pour entrainer un puissant mouvement de rotation.

C’était dans ce genre de situation que l’art de Kenji prenait toute son ampleur. Sa maitrise du sabre avait quelque chose d’à la fois harmonieux et chirurgicale, un savant mélange de science et de technique pure avec un vent d’inspiration. Il savait capter les petites tensions d’un muscle, les petites courant d’air d’une lame en approche, sans jamais ne se limiter a une technique unique ou particulière, frappant son adversaire d’instinct.

Gardant son sabre dans la main droite, il frappa l’air dans un grand arc de cercle pour accélérer un maximum la vitesse de sa lame de bois et optimiser la puissance de son coup. Son mouvement de rotation accompagna tout son corps qui se retrouva face à la belle encore sonnée par son coup du lapin. Le bras se fléchit, puis se tendit, allongeant avec force et une extrême précision la pointe de la lame qui vint se loger dans le plexus solaire de la belle et propulsant celle-ci en arrière, la respiration coupée, et une vive douleur dans les muscles intercostaux qui, bien que supportable se répéterait encore… Et encore… Et encore… a chaque respiration de la belle.

Les quelques dixièmes de seconde ou Kenji croisa le regard de la belle fut plus que suffisante pour qu’il retrouve ces sensations de jouissance qu’il avait connut dans ses bars. Croisant son regard, elle était bien elle, cette femme mystérieuse, bénit par dame Lune, par sa beauté, sa force et son indépendance. C’était la raison pour laquelle Kenji ne retiendrait pas ses coups, parce qu’il savait qu’elle le verrait comme une marque de déshonneur pour une guerrière forte et indépendante. C’était surement l’ironie du sort, il y a 5 ans ils échangeaient caresses et plaisir, aujourd’hui cela serait coups et douleur… Le seigneur du vent ne pu alors s’empêcher de sourire, rattrapant son second bokken au vol alors qu’il se mettait en défense, a leur prochaine rencontre.

Kō serra les dents. Depuis tout à l’heure elle jouait les débutantes, son manque de réactivité la mettait hors d’elle et lui coutait cher. Une bouffée de fierté lui ordonna de se relever. L’adversaire ne réattaquerait pas immédiatement. Elle avait le temps de réfléchir avant de charger à son tour. Il était malin, et ses doubles lames en bois représentaient un sérieux danger. Pire, les blessures à sa nuque et dans ses cotes allaient l’handicaper. L’adrénaline endiguait la douleur, mais pour combien de temps ? Si elle souffrait elle ne pourrait pas utiliser sa finesse acrobatique, surtout avec des lésions à la colonne et aux cotes. Elle pâlit en comprenant qu’elle n’avait pas le choix. Pour l’honneur des Usagite elle devait frapper fort, et ne pas épargner son propre corps.

Sa main glissa très rapidement vers une petite poche à l’arrière, tirant une petite aiguille acérée. Mais elle ne lança pas l’objet sur son ennemi. Le poison n’était pas l’arme idéale pour un si beau combat, c’était bien trop traitre. Aussi retourna-t-elle le petit aiguillon contre sa propre peau sur laquelle elle traça une ligne sanglante. La substance mettrait quelques secondes à agir, et ne durerait que dix minutes, elle devait donc faire vite. L’arme qu’elle utilisait était à double tranchant, elle muselait parfaitement la douleur mais réduisait sa réactivité de quelques secondes et l’empêchait de repérer les blessures trop sérieuse. Elle prenait des risques.

La jeune femme fit le vide dans son esprit, et passa de nouveau à l’attaque. L’homme en face d’elle n’attendrait pas éternellement son bon vouloir, elle ne pouvait pas patienter jusqu’à ce que le poison agisse. Première étape, immobiliser ses armes. Il bougeait bien, rapidement et intelligemment. Si elle n’y prenait pas garde il la blesserait de nouveau. C’était donc à elle de rétablir l’équilibre. Elle prit son élan et, tendit qu’elle courrait, détacha la ficelle qui retenait son vêtement. Sa présence dans le milieu de l’acrobatie lui permettait de connaitre quelques trucs très utiles. Par exemple, lorsqu’elle lança son vêtement sur l’adversaire (sans lâcher l’un des pans) pour brouiller sa vision, et qu’il l’évita sans aucun soucis, elle imprima une torsion au morceau de tissus qui revint sur le coté s’enrouler faiblement autour du poignet de l’homme. Il s’en libérerait très vite (après tout ce genre de manœuvre ne permettait pas une prise serrée) mais cela faisait gagner à Kō quelques précieuses secondes, qu’elle mit à profit.

Elle évita de justesse un coup de la deuxième lame en bois, et se glissa contre le corps de l’adversaire, parfaitement consciente que la lame allait revenir. Elle eut cependant le temps de glisser un pouce délicat, mais ferme, sur un petit nerf le long du cou et un autre près de l’aine. Par ce geste elle avait excité le système nerveux à cet endroit. Les prochains gestes de son adversaire seraient considérablement dérangés par la décharge de douleur fulgurante qui s’emparerait de lui à chacun de ses mouvements. Elle prit le temps de chuchoter à son oreille :

« Je suis ravie de vous revoir, seigneur Kenji. »

Avant de plier les genoux, s’appuyer sur les épaules de l’adversaire et passer par-dessus sa tête en une pirouette gracieuse quoique plus lente qu’à l’habitude, à cause du poison. Elle se retrouva de nouveau dans son dos. Un adversaire qui changeait sans cesse de position rendait difficile le maniement de l’épée, c’est ce qu’elle voulait. Il allait certainement se retourner pour donner de l’élan à l’un des bokken et frapper. C’est ce qu’elle voulait. Ce mouvement réveillerait les nerfs abîmés. Or les décharges électriques lancées par les nerfs sont extrêmement douloureuses. Cependant le nerf finissait toujours par se décoincer. Le temps était compté.

Elle se fit plus rapide, tentant de donner des coups du plat de la main, tout en évitant les bokkens (ce qui ne marchait pas toujours). Elle enchainait les coups sans s’arrêter, consciente que cesser d’attaquer signifierait recevoir une attaque peut-être définitive. Pour le moment ce combat était un combat d’endurance. Mais elle sentait l’ennemi sur le point de rompre sa tactique. La jeune femme était tendue, prête à tout. Sans cesser de combattre elle se permit un sourire. Décidemment cet étrange seigneur, rencontré cinq ans plus tôt, avait de quoi fasciner. Et pour espérer l'emporter elle devrait utiliser tous ses talents, bien fatigués, elle devait l'avouer.

Kenji tenait fermement ses bokkens, fixant son adversaire avec crainte et admiration. Celle qui fut sienne une nuit était pleine de secret et de mystère, et si cela avait eut pour effet d’exciter le jeune seigneur dans une époque bien différente, c’était aujourd’hui synonyme de surprises qui pourraient lui couter cher. Le plus grand danger étant bien sur l’attendrissement qu’il éprouvait alors qu’il croisait le regard de la belle. Les femmes étaient le point faible de Kenji, les femmes qu’il l’avait eut avaient un pouvoir encore plus grand sur lui, et les femmes qui l’avaient marqué le déstabilisaient dangereusement.

Elle passait a l’attaque après avoir prit quelques secondes pour se remettre de ses blessures, un point positif pour Kenji, qui l’attrista autant qu’il le réjouie. L’attaque fut frontale, et Kenji compris vite avec une kunoichi que cela signifiait qu’elle pouvait venir de n’ importe où. Lorsqu’il la vit détacher et lancer son vêtement il comprit qu’elle espérait l’aveugler, et il savait que cela marcherait, elle était bien plus rapide et agile que lui, si il la perdait de vue, son ouïe ou son odorat ne pourrait pas l’aider à anticiper un mouvement rapide et vif dont elle était capable.

Il bondit en arrière pour se laisser plus de temps et croisa les bras devant son torse, armant ses deux bokkens de part et d’autre de son corps. Au moment ou elle lâcha le morceau de tissu, Kenji frappa alors… l’air devant lui. Encore a bonne distance, ses armes ne touchèrent ni la belle, ni son vetement, mais la vélocité avec laquelle ils furent lancés créa une dépression a l’endroit précis du contact entre l’air et le bois. La lame de vent ne partait pas avec le sabre, mais après celui-ci, une fois que l’air était accéléré par le passage de la lame de bois, créant une lame d’air qui se propageait à quelques mètres devant lui.

La forme de ses armes lui empêchait de porté un coup mortel, mais il serait bien suffisant pour entailler un simple bout de tissu. C’est un sifflement strident qui se propagea dans l’air et qui fut la seule indication du coup que venait de porter Kenji, déchirant alors en plusieurs endroit le vetement lancé par Cho. La vue à nouveau disponible entre les lambeaux de tissu, le fils du vent voyait fondre sur lui l’acrobate avec vitesse et détermination.

Elle essaya d’abord de lui immobiliser le poigné, ce qui finit de déchirer le morceau de tissu et n’entravant que peu le mouvement de Kenji qui pu alors se saisir in extrémiste de la main de la belle avant que celle-ci ne vienne se poser sur son cou. Il lui sourit alors que leur regards se croisaient et qu’elle murmurait a son oreille, comme cette nuit la…

Mais le doux rêve provoqué par la voix, l’odeur et la proximité de la belle et dans lequel se retrouvait plongé Kenji fut vite stoppé par la douleur intense qu’il sentit à l’aine alors que son adversaire finissait son attaque. Sentant alors sa jambe faible, il flancha se retenant de tomber avec son sabre alors que Cho lui échappait.

Il se retourna d’un coup de rein pour reprendre le visuel sur son adversaire qui partait de nouveau à l’assaut. Il n’évita le premier coup que grâce à sa chance, se propulsant maladroitement en arrière. Sa jambe bloqué, il ne pouvait plus que compter sur l’un de ses membres inferieurs pour fuir et esquiver les assauts acharnés de la belle. Sa fougue et sa vitesse était sans pareille et Kenji avait du mal à les contenir, pourtant réalisés à main nue alors que lui était en possession de deux bokkens.

Sa stratégie de défense s’était basé sur le déséquilibre, il pouvait ainsi, ignorant lui-même ce qu’il allait faire au dernier moment, empêcher son adversaire d’anticiper ses mouvements. A l’aide de petit bon, réalisés par son unique jambe valide, il pouvait reculer et se laisser le champs nécessaire d’intercaler l’un de ses bokkens contre les redoutable poings de Cho, ou bien d’esquiver d’un geste harmonieux en se contorsionnant avec plus ou moins de grâce.

C’était dans ce genre de situation qu’il appréciait ce corps svelte et souple qu’il s’était sculpté, une seule jambe valide le ralentirait énormément si il possédait un corps puissant et musclé, mais ainsi, même avec un membre paralysé, il continuait a être mobile, tant qu’il restait dans la même direction. Car la était son problème, il ne pourrait changer de direction sans envoyé a Cho une indication corporelle forte qui le perdrait. Mais son temps était compté, si il restait ainsi, la vitesse, la souplesse et la fougue de la belle l’outrepasserait rapidement et il subirait alors de lourds dégâts, il devait… Il devait…

* Attaquer…!!!*

La était la seule solution pour le seigneur d’Uma, il devait contre-attaquer son adversaire avant qu’il soit a court de terrain, ou a court de parade. Il décida d’accélérer son mouvement, amplifiant ses sauts pour obliger son adversaire à prendre plus d’élan à chaque attaque si elle espérait maintenir une telle pression sur lui. Calculant avec précision la longueur de ses sauts et le rythme de ses reprises d’appuis, Kenji se laissa tomber en arrière au moment ou Cho venait de décoller du sol.

Changeant ainsi l’angle et la distance, il se mettait à l’ abri des coups de la belle pour quelques secondes, et celle-ci étant en l’air, elle n’aurait pas le moyen de changer de direction. Il se laissa alors rouler en arrière alors que Cho passait au dessus de lui, et plaça ses mains au dessus de ses épaules, son corps recroquevillé sur lui-même. Puis, dans un puissant geste, il tendit son corps, relâchant la pression de ses muscles comme un arc, frappant le torse de Cho se ses deux pieds avec une violence inouïe, hurlant au passage de la violente douleur qu’il ressentit a l’aine au moment ou il tendit sa jambe.

Nul doute qu’un coup aussi longuement préparé n’avait eut l’impact espérait sur une combattante de la trempe de Cho, mais une fois de plus elle se retrouvait a la merci de Kenji. Elle l’air, elle ne pourrait changer de direction, et la seule protection qu’elle possédait à cet instant était ses poings, ses bras, et ses tibias contre les bokkens de bambous du seigneur d’Uma.

Apres s’être relevé dans le même mouvement accompagnant son coup, le seigneur Kenji se fit a nouveau violence et se propulsa dans les airs de façon magistrale, comblant sans difficulté la distance qui le séparait de Cho. Son épaule droite face a sa cible, il avait armé ses deux bokkens avec amplitude prêt à relâcher leur furie sur sa cible.

Une fois a porté, il se contorsionna avec tonicité a l’aide de ses reins et de ses épaules pour entrainait un ample mouvement de rotation dont ses armes, les plus éloigné du centre de rotation, bénéficieraient d’une force centrifuge décuplant leur vitesse et donc leur puissance. Légèrement en biais, le cercle en question entra en contact avec le corps de Cho alors toujours en l’air. La première frappe fut la plus puissante et toucha Cho au niveau de l’épaule, glissant alors bien prêt de sa tempe. La seconde toucha plus bas et cueilli la belle a la hanche du coté du foie, la troisième elle toucha la cuisse de Cho.

Mais alors que l’élan créé par le seigneur du vent lui aurait permit de continuer son attaque, les rotations suivantes passèrent a coté de la belle, ne laissant a cette dernière qu’un cours répit. En effet, profitant de l’inertie restante dans son attaque, Kenji écarta ses coups pour prendre légèrement plus de hauteur que la belle alors qu’ils arrivaient tout deux a leur point culminant du saut.

Une fois à hauteur suffisante, il joint ses deux sabres au dessus de sa tête, et libérant sa force, il les abattit tout deux dans le dos de son adversaire pour projeter cette dernière avec une extrême violence au sol. Kenji l’y rejoint alors, atterrissant avec difficulté du a son nerf toujours coincé.

Il regarda son adversaire au sol alors qu’il pouvait encore sentir la vibration du dernier coup dans son sabre. Il posa le regard de celui-ci et constata l’ébrèchement naissant provoquer par la violence des coups qu’il venait de porter. Un frisson d’inquiétude lui parcourut l’échine alors qu’il releva la tête vers Cho. Ce sentiment d’attention lui revint tout à coup, celui qu’un homme éprouve pour une amante, celui qui lui tord l’esprit pour ne la voir que comme une chose fragile qui doit être protégée.

En cet instant, Kenji se répugna, comment pouvait il frapper ainsi une femme avec autant de dextérité et de violence. Il se haïssait, repensant a cette nuit de plaisir qu’il avait partagé avec elle. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait il pas simplement lâcher ses armes et courir la rassurer ? Pourquoi ne pouvait pas la prendre dans ses bras et la réconforter, l’embrasser ? Ils partiraient tout les deux sur son cheval vivre une vie de nomade aux quatre coins de l’Hinomoto… Pourquoi ?

C’était la vie dont il avait toujours rêvé, une vie simple, libre et joyeuse. Mais il était Umano Kenji. Il était né le fils du vent, il avait hérité de la responsabilité d’Uma, et de son pouvoir. Il avait aujourd’hui un devoir et une destinée que rien ne pouvait ébranler… Il se surprenait a découvrir la force de ces choses qu’il avait méprisé dans sa jeunesse. Et aujourd’hui, il était devant ce dilemme, à nouveau. Il devait choisir entre son honneur et son clan, ou entre son bonheur et sa liberté. Présenté ainsi dans l’esprit du jeune seigneur, le choix était simple, il se gratta l’aine, essayant de calmer la douleur comme il pouvait, avant de se remettre en garde.

« Ravi également, mais ne vas-tu pas vite en besogne, finissons les préliminaires avant de passer aux choses sérieuses. Je sais que je t’ai manqué, mais pas la peine de te presser, nous y viendront. »

Finit il en ayant effacé tout trace de remord ou d’interrogation sur son visage pour y laisser place a un sourire narquois. Il plaça ses yeux sur le haut du vêtement d’acrobate de Cho qui laissait maintenant apparaitre la moitié de l’un de ses seins, entaillé de l’épaule au centre de sa poitrine. La lame de vent précédemment utilisée s’était propagé jusqu’à la belle, ne touchant qu’a son vêtement. Ce duel pourrait prendre une tournure… Intéressante.

Ecrasée au sol, les bras repliés sous elle, Kō haletait. La douleur n’était pas venu, pas encore, la substance qu’elle s’était inoculée empêchait la souffrance de déferler. Mais lorsqu’elle arriverait elle serait terrible, décuplée. Elle avait le cœur au bord des lèvres, la nausée… son corps était atteint et lui envoyait des signaux de détresse qu’elle se forçait à ignorer. Le cœur de son art se trouvait là. Un combat kamikaze, désespéré. Elle ne se dépassait que lorsque la situation semblait perdue. Quitte à en payer le prix plus tard.

Avec quelques difficultés la jeune femme se releva. Elle chancela un instant avant de redresser la tête, et fixer tranquillement son adversaire dans les yeux. Il semblait attendre qu’elle se remette d’aplomb. Que pouvait-elle attendre d’autre de la part d’un homme aussi doux ? Sa façon de se battre, sa violence à son égard, tout cela la rendait fier d’avoir partagé la couche d’un tel homme. Il ne la voyait pas comme une vulgaire femme, une conquête. A ses yeux elle était aussi une combattante.

Kō passa une main dans ses cheveux et constata qu’elle avait perdu son chapeau de paille. Elle le repéra, peu loin, et le récupéra tout en s’adressant au seigneur :
« Je ne me presse jamais, seigneur, c’est la raison de mon succès. Vous avez d’ailleurs tort de me laisser me relever. Chaque nuit la lune meurt pour céder la place au soleil, et chaque fois elle renait, plus belle que jamais. Que peut le vent contre la course immuable des astres ? »

Elle usait de son charme, et de sa parole allégorique. Les mêmes instruments qui avaient séduit son amant quelques années plus tôt. Elle passa un index rapide sur une poche à son coté, avant de le faire voler sur ses lèvres, gracieuse. Puis avec délicatesse elle dénoua la corde le long de sa nuque, faisant choir le morceau de tissus qui emprisonnait encore son corps. Sa prochaine attaque serait plus audacieuse, hypnotique. Son corps nu devrait danser plus vite que jamais, libre comme toujours.
« Vu l’état dans le quel vous avez mis mes vêtements, commença-t-elle, je ne vois pas l’intérêt de les garder. J’espère que cela ne vous dérange pas, seigneur. Sachez que ma prochaine attaque sera ma dernière, je n’ai plus la force de me relever une troisième fois, vous vous en doutez. Préparez-vous, et offrez-moi une danse aussi charmante que la dernière fois. »

Sur ces mots elle se mit dans la position d’une danseuse, le chapeau au bout des doigts, un pied de travers, pointe en avant. Elle allait devoir trahir les sens de son adversaire, la vue tout particulièrement. Il était rapide, elle devrait l’être plus encore. Il était agile, elle le surpasserait. Pour sa dernière attaque.

Cette fois elle ne s’élança pas comme une furie. Avec son chapeau, avec son corps, elle cherchait à capter le regard de son adversaire, à l’envouter. Cette méthode marchait mieux avec un miroir mais elle n’en avait pas sous la main. C’était un objet rare, et son dernier s’était brisé.

Enfin elle se décida à attaquer. Son corps nu sentait mieux les mouvements de l’air, ce qui permettait d’esquiver les bokken avec une plus grande aisance. Elle tournait sans jamais attaquer. Elle harcelait. Chaque fois qu’elle sentait son ennemi sur le point de contre-attaquer, elle ramenait le chapeau devant les yeux de Kenji, brouillant ainsi sa vision et compliquant ses mouvements. Lorsque, enfin, elle crut avoir capturé l’attention entière de son concurrent, elle jeta le chapeau en l’air et utilisa le pouvoir de son clan : Tsukiyo lui permit de disparaître.

Se rendre invisible n’est pas d’une grande utilité si l’ennemi est capable de deviner la position de celui qui utilise le pouvoir. Kō avait compris que Tsukiyo ne devait être utilisé qu’à une seule condition : si l’on était sûr de ne pas être retrouvé. C’est pour cela qu’elle avait usé de son charme, et du jeu de chapeau, brouillant les repaires du seigneur, le désorientant. Des mouvements trop brusques auraient déplacés de l’air, indiquant sa position, mais sa grâce permettait de se faire discrète, effaçant son âme autant que son corps pour une attaque plus efficace. Libre, toute en finesse, belle comme une femme.

Elle ne profita pas de son pouvoir pour attaquer avec force, ou s’éloigner. Bien au contraire elle se rapprocha, se collant au jeune seigneur, pour l’embrasser. Elle réapparut tandis que ses lèvres se collaient à son adversaire, déposant au passage la petite dose de poison qui paralyserait petit à petit l’organisme de Kenji. Il aurait deux minutes avant que la substance n’agisse. Le poison était une arme fourbe, aussi Kō préférait-elle utiliser des substances lentes, qui laissaient à l’adversaire le temps de réagir. L’égalité des chances…

Elle-même n’était pas capable de fabriquer des poisons, elle devait les acheter, même si son rêve était, un jour, de savoir les faire. Son propre corps n’était pas complètement immunisé. Poser le produit sur ses lèvres la mettait aussi en danger. Cependant son organisme résistait mieux, il était plus habitué et luttait plus longtemps, deux minutes de plus en moyenne. Et puis elle possédait l’antidote. Même si elle ne comptait pas l’utiliser, pas maintenant.

D’un geste plus brusque elle se recula, récupéra son chapeau tombé à terre, et se plaça en position de défense. Kenji avait encore deux minutes pour la mettre à bas. Elle devait tenir jusque là. Elle ne se déroberait pas, n’irait pas se réfugier dans un arbre. Elle ne devait compter que sur son corps fatigué et sa volonté. Deux minutes… elle ne devait tenir que deux minutes… une éternité. Elle concentra toute sa volonté, le regard froid, décidé. Elle ne perdrait pas. Plus que l'honneur de son clan, c'était son honneur de femme qui était en jeu.

H.S : Et voilà pour moi. j'espère ne pas avoir fait de boulette au niveau du règlement. Si c'est la cas je suis un boulet, punissez-moi *tend le fouet*... Enfin pas trop fort quand même XD. Je marque facilement.

Kenji tenait toujours fermement ses bokkens, ne quittant des yeux son adversaire, plongé entre crainte et admiration, entre plaisir et douleur. Il avait face a lui la Lune elle-même qui lui montrait ses deux faces, pleine, vivante, belle et éclairé aussi bien que cachée, sournoise, mystérieuse. Il ne savait si c’était son attention de combattant, les yeux rivés sur un adversaire vif et rapide qui pouvait le surprendre, ou celle d’amant qui pouvait à loisir admirer la belle sous ses formes athlétiques.

Car il devait avouer que Cho lui plaisait de plus en plus, il découvrait dans ce combat l’autre aspect de sa personnalité, celle qu’elle avait caché, jouant à la faible jeune femme alors qu’elle était une combattante redoutable. Ses vêtements légèrement déchirés, son visage peint par l’effort et la sueur, la volonté et la détermination dans son regard… Autant de chose qui sublimait sa beauté, tout en donnant une confiance de plus en plus accrue au jeune seigneur.

Il avait face à lui une guerrière, une femme d’action et de pouvoir, et non plus une simple courtisane qui jouait aux ingénues, et elle jouait de ce mystère avec Lune d’une façon dont Kenji ne pouvait résister.

« J’attendrais encore alors… Jusqu’à ce qu’elle soit pleine et entière, jusqu’à ce que je puisse l’admirer sous son plus beau jour, sans mystère et sans secret. »

Il lui lança un sourire narquois.

« Le vent a pour seul attribue d’être libre, libre d’aller ou bon lui semble, libre de contempler ce qu’il désire, libre de se rapprocher de ce qui l’attire. Si la Lune est si belle… Il l’admirera sans sourciller, sans déjouer, sans succomber… »

Il ne ratait rien du spectacle, chaque geste, chaque détail, chaque respiration se gravait dans la mémoire du jeune seigneur au cas où il devrait attendre de nouveau 5 ans avant de la revoir. Et si il fut moins surprit qu’il ne l’eut cru, quel plaisir ce fut il de voir une fois de plus Cho laisser choir cette tenu qu’il connaissait bien pour a nouveau se montrait a lui sous son plus simple appareil. Ne décollant son regard du sien, il semblait comme transporté 5 ans en arrière dans cette petite auberge d’Usagite. Les souvenirs étaient vivides et il sentait sa chair frémir, sa peau vibrer, et ses poils se hérisser lorsqu’il s’imaginait avec l’acrobate une fois à nouveau.

« Avec toi tout semble prendre une tournure de rêve, un chemin inattendu, une rencontre fortuite, une découverte astral mystérieuse, un échange passionné… Vers quels nouveaux horizons comptes-tu m’emmener cette fois ? À moins que, cette fois ce ne soit moi qui te guide… »

Finit il avec un sourire sur de lui sur les lèvres. Elle jouait la carte de séduction au combien efficace sur un homme comme Kenji, il n’avait jamais su résisté aux femmes, n’avaient jamais essayé non plus à vrai dire. Sans cœur avait de toute façon flanché la seconde ou elle était passé prêt de lui lors de son premier assaut téméraire et qu’il avait reconnut son parfum, entendu sa voix, et croisé son regard.

Il laissa tomber ses bokkens au sol alors qu’elle s’approchait de lui, ne quittant pas ses yeux quoi que pouvait le mouvement gracieux qu’elle accomplissait. Une danse, surement une des nombreuses autres facettes de son talent avec celui d’acrobate, et accessoirement de combattante. Kenji ne pu s’imaginer avec elle pour découvrir le reste de ces talents cachés. Elle commença à tourner autour de lui dans une danse gracieuse qui continuait de mettre le fils du vent en émoi. Ses gestes, son allure tout contrastaient avec les manifestations de violences précédentes, Kenji se laissant simplement guider par ses mouvements.

Le fils du vent n’était pas dupe de ce jeu de séduction qu’elle avait lancé avec grâce et délicatesse, fixant cette dernière, le détail ne lui échappa pas alors que ses lèvres, humides, brillaient un peu plus qu’a l’habitude. L’image lui revint en tête lorsqu’elle se pencha, obstruant la vue a son adversaire pour faire quelque chose a son visage, ainsi c’était cela, voila l’arme qu’elle comptait utiliser, et Kenji n’avait aucunement l’intention de ne pas la laisser.

Le vent se fit alors plus insistant, sifflant entre les arbres et tournoyant autour du jeune seigneur, c’était le Seikyuu Senpuu, la tornade Impétueuse qu’il utilisait contre son adversaire. Son but n’était pas de l’attirer ou de la repousser, maintenant qu’il avait ce corps en face, il avait bien d’autre idée en tête. Il utilisait le vent de la tornade pour assécher les lèvres de la belle sur lequel était présent ce poison

Elle finit par se tourner vers lui et… disparut, laissant une sorte de velours dans le cœur de Kenji qui s’enflammait de cette absence soudaine, restant pourtant de marbre alors que son regard semblait cherchait ou sa promise était partie. Il comprit vite le tour de passe-passe qu’elle venait de lui jouer, et savait que dans l’état d’esprit dans lequel il était, il ne la retrouverait pas.

La vitesse de la tornade accéléra alors, toujours trop faible pour influer sur un corps, Kenji sentit ses lèvres se gercer et se sécher, ainsi il savait qu’il devait en être autant pour celle de la belle, et si l’intégralité du poison ne disparaissait pas, il en resterait suffisamment peu pour en atténuer les effets, quelqu’il soit.

Elle passa alors à l’attaque, sensuelle, enivrante et elle tombait sur lui alors qu’il se laissait aller en arrière, augmentant ce long mouvement de rapprochement ou son regard était plongé dans le sien, comme un amant difficile qui se refusait a sa belle. Quelle image peu crédible, aucun homme ne refuserait une femme comme Cho, et surtout pas un homme comme Kenji. Il heurta le sol avec la belle alors allongé sur lui, leur lèvres ne faisant qu’une.

Il l’enlaça alors, passant ses bras autour d’elle, liguant ses jambes aux siennes, une fois de plus elle se donnait a lui et il ne la laisserait pas partir. Il roula sur lui-même pour passer dessus alors que ses mains baladeuses parcouraient ce corps qu’elle connaissaient bien a la recherche de caresses et de frissons qui lui ferait perdre de vue le combat. Cho était une séductrice, comme l’était Kenji, il avait été avec bon nombre de femme pour savoir comment manipuler celle-ci pour leur faire perdre leur moyen.

Il releva alors son torse restant à genou sur elle et se contorsionna pour saisir les vêtements de Cho qui était maintenant tout a coté d’eux, amené ici par la force centripète de la tornade impétueuse. Profitant du moment d’égarement de la belle, il se saisit de ses mains, les passant derrière le dos de belle pour ensuite les nouer astucieusement a l’aide du bout de tissu. Elle était maintenant prisonnière, et Kenji savait que ses minutes étaient comptés avec ce qu’il lui avait fait subir. Il fouilla ses poches pour en sortir les quelques petites fioles qu’elles contenaient. Lançant un regard narquois a sa proie, il identifia l’antidote du poison qu’il venait d’ingurgité. Kenji n’était pas ninja, mais depuis qu’il était devenu seigneur, il avait suivit beaucoup de leçon sur l’art des poisons car en temps que Daimyo, il pouvait être aisément sujet a ce genre de technique. Pas de chance pour Cho qui utiliser des poisons du marché, d’autre plus complexe aurait trompé le seigneur avec brio, mais pas cette fois.

Il ouvrit alors la fiole et s’en passa sur les lèvres, léchant au passage celle-ci pour les ré-humidifier après le passage de la tornade. Il pouvait voir la douleur de Cho revenir à la surface alors qu’elle était maintenant à sa merci. Il passa une main dans ses cheveux dégageant une mèche de son visage. Il contemplait ce dernier avec la même émotion qu’il y a 5 ans, il pouvait voir qu’il y avait quelque chose derrière ce masque, mais Cho semblait le protéger avec beaucoup de talent et d’insistance.

Il voulait ses réponses certes, mais il voulait aussi bien autre chose du corps de la jeune femme, et il savait que c’était ce mystère qui l’avis mit sur sa route une première fois, qui l’avait refais aujourd’hui, et qui avait une chance de le faire une nouvelle fois. Il fit glisser ses mains le long des bras de la belle, allant jusqu’au nœud qu’il avait fait, il se baissa alors sur elle, et dénouant le nœud, il se pencha sur ses lèvres lui murmura avant de l’embrasser passionnément :

« Ce combat est finit, et tu es a moi a nouveau. »

Umano Kenji VAINQUEUR