Shuhei Yamamoto se lève un matin, peu de temps après avoir prit ses services de Capitaine dans le Clan Nezumide. L'éclat du soleil qui traverse les appartements de l'homme vient le sortir du lit. Ce dernier se réveilla donc, légèrement dans le brouillard, à cause du soleil qui passe à travers la fenêtre de sa chambre, alors qu'il souhaitait dormir encore plus longtemps. Quel jour nous sommes ?... Bonne question, mais qu'importe ! Le temps passe, les saisons également, alors pourquoi se préoccupé du temps et de la date qu'il est ?... Il y a tellement de choses plus importantes à se tourner...
Le capitaine se redresse doucement, sans sortir du lit, à essayer de savoir ce qu'il doit faire aujourd'hui, car hier son boulot est fait... Mais aujourd'hui, c'est un autre jour !
Celui-ci soupira à l'idée de savoir qu'il doit voir les soldats pour faire une vérification de leur armes, si elles sont propres, mais également leur tenue pour l'honneur du clan et sa fierté de tenir debout malgré la guerre entre les divers Clans.
Le Capitaine se lève lentement, passe une main sur son menton qui commence à rapper sous ses doigts avant de venir ouvrir le volet en bois de ses appartements.
Puis Shuhei Yamamoto bailla une première fois, doucement, mais surement avant de finir par se tourner vers ses vêtements pour s'habiller. Comme tout Capitaine, il enfile un kimono simple, puis par dessus un gilet sans manches, avant d'enfiler une armure rouge très sombre et son Hitatare par dessus. En bas, un Hakama noir assez simple, mais qui mérite d'avoir une classe tout de même.
Ce dernier finit de s'habiller en mettant des Getas, puis installer ses sabres sur soit... Enfin, du moins, juste le katana, pas le tantô !
Puis l'homme sort de sa chambre pour se diriger vers ce qui semble être la cuisine de sa famille, pour venir fouiller un peu par-ci et là pour avoir un peu de thé et un bol avec de l'eau bien chaude. Doucement, à l'odeur de son thé, Shuhei émerge de sa nuit passé, voyant plus clair dans son âme et son esprit avant de commencer à le boire.
Puis, il le finit avant de se lever, de débarrasser le tout sur la table basse de la cuisine et d'aller enfin par sortir de la maison. Ce dernier s'étire doucement, puis regarde le ciel silencieux qui est dégagé... Pas un seul nuage en vue dans le ciel bleu azur ! Mais toutefois, par moment, un léger vent qui souffle, pour venir faire voler doucement quelques mèches de Shuhei au gré du vent. Quelques personnes, surtout les seniors se baladent, discutent entre eux, puis s'arrête pour saluer poliment le Capitaine, qui à leur tour, les salue courtoisement par respect au niveau de la classe de la sagesse, de l'expérience.
Puis, il s'avance doucement, enfoncent ses pieds dans le sol, légèrement mou que sec, il y a 1 semaine avant. Doucement, mais surement, le Capitaine se dirige vers le point de rendez-vous donné la veille aux soldats pour la vérification des armes, de leur armure, mais aussi savoir si le code d'honneur est encré dans leur tête.
Au passage, Shuhei vit quelques fermiers commencer à travailler, mais s'arrêter un court moment, voir observer le Capitaine marcher en silence, au loin.

Sur les lieux, Shuhei ne fût pas déçu, car comme promis, les hommes l'attendait, mais d'une tenue décontractée, à discuter entre eux. Aaaah... Rebelle quand tu nous tien !
Le capitaine s'arrête enfin, puis les regarde avant de finir par crier sur un ton ferme et discipliné aux samuraïs :

-Soldats !!! Garde à vous et que sa saute ! Je veux une belle ligne, vos armes présentables, une tenue correcte et si l'un de vous s'amuse à me chauffer, je lui fais sa fête !! Pour finir, j'vous réserve une surprise, mais ça sera après, est-ce bien clair soldats !
ordonna Shuhei tout en les regardant se retourner, puis prendre peur avant de se ranger en ligne, correctement et sans discuter ni protester aux ordres de leur supérieur.
Leur armes prêtes à être vérifiées, l'armure également, dans le silence, sans même dire un : "oui capitaine !"
Leur ordre n'était pas de piailler, ni même répondre aux ordres, mais d'exécuter les ordres et au plus vite !! Le silence s'installe, sur les lieux du rendez-vous, où Shuhei s'avance lentement, vérifiant chaque sabres, chaque armure avant de faire un commentaire ou bien une grimace. Si c'est un commentaire, c'est soit négatif, soit positif... Si c'est une grimace, c'est négatif, mais moins grave qu'un mauvais commentaire de sa part.
Finalement, après un moment consacré à la vérification générale des hommes, le Capitaine Yamamoto décide de leur poser une seule et unique question :
-Bon... pour les tenues et les sabres sa va, vous avez fait du bon boulot ! Je veux que ça continue encore et encore si vous voulez pas à faire des travaux pénibles ou bien courir tout autour du village plusieurs fois avec du poids sur vos épaules. Je suppose que vous voulez la surprise, alors là voilà.
Je veux que vous me citer le code d'Honneur d'un samouraï de A à Z tout de suite ! Mais si j'entends un seul se tromper, vous recommencer depuis le début, et celui qui s'est trompé devra alors me faire des pompes, et jusqu'à ce que je décide qu'il est finit !! demande d'un ton froid aux samouraïs le Capitaine. Puis soudain, les voix des samouraïs s'élèvent d'un ton fort et clair pour citer le code d'Honneur du samouraï. Malheureusement, plusieurs se trompent et, il durent recommencer tous ensemble avant que les personnes qui se sont trompés, exécute l'ordre de faire des pompes.
-Plus vite !! Aller, encore !! Maniez-vous le derrière, soldats, c'est mou tout ça ! Je veux voir vos derrière faire "monter, descendre, monter, descendre" sans arrêts ! ALLER !! Encore !!... dit Shuhei pour leur mettre la pression encore et encore avant de finir par les arrêter, l'un après l'autre avec une différence de quelques pompes entre chacun. Puis pour finir, Shuhei Yamamoto fait quelques pas à droite, puis à gauche avant de les regarder pour leur demander un nouvel ordre.
-Bon... Je vous dis Bravo pour ceux qui on tout bien réussit cette vérification... MAIS, j'aimerais qu'on fasse quelque chose d'autres à présent ! Les personnes qui n'ont pas eu la corvée de courir autour du village, vont devoir le faire maintenant... AVEC en prime, ceux qui l'ont déjà fait ! Je veux que vous me fassiez quelques tours à un rythme régulier jusqu'à ce que je décide que vous cavalez le plus rapidement possible et sur un tour complet du village ! Celui ou ceux qui souhaite couper à travers le village, n'essayez même pas, car je peux toujours demander aux villageois si vous l'avez fait... Et si c'est le cas, je vous fais la fête et sans pitiés !! Alors bougez-vous avant que je vous botte le derrière bande de sale gosses !!!
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Les soldats font demi-tour, puis commencent à courir ensemble pour faire le tour du village sur plusieurs tours en quelques minutes et passant à côté du Capitaine, qui quant à lui, se place dans un coin pour les observer passer. Cette petite endurance aura comme leçon de renforcer l'armée de Nezumide lorsqu'il s'agira de faire de longs voyages à pieds.
Après tout, c'est pour le bien du clan et seulement ça !
Puis enfin, après un bon nombre de tour, Shuhei Yamamoto leur demande enfin de passer à la vitesse supérieure pendant un tour avant de s'arrêter pour reprendre leur souffle, même s'ils sont en armure.
Après que tous eurent le temps de reprendre le souffle, le Capitaine demande une nouvelle fois, sa ligne de soldats au garde à vous avant de leur adresser la parole sur un ton plus détendu.
-Bon !... Je suis content de vous... Sa porte ses fruits tout ça et j'aimerais que ça dure encore jusqu'à ce que ça rentre bien dans vos tête et reste pour toujours dans vos esprits, soldats ! A présent, la matinée est terminée... Vous êtes libre... Rampez !! Puis après quoi, les samouraïs s'inclinent par respect au Capitaine Yamamoto avant de repartir en groupe et certains seul. Quant à Shuhei, c'était autre chose, car il ne sait quoi faire de sa journée... Alors, l'homme décide en premier d'aller à un restaurant connu du village pour aller manger un morceau. Après, il improvisera !

Toujours l'esprit du Stratège demeure vif, claire, et jamais il ne doit s'égarer, lui disait son père. Pauvre géniteur aux conseils si rarement appliqués. De honte son fils le recouvrait. De grâce celui-ci ne se montrait.
L'esprit encore embrumé par d'alcool de la veille, excès se manifestant par des rafales de douleurs intra-crâniennes, Takeda fixait le plafond. Sans but, les prunelles vides de la moindre flammèche. Longues furent les minutes où il pesa le pour et le contre, pour finalement se décider. Son estomac criait famine, ce qui suffisait amplement à le faire sortir du lit. Il s'en extirpa, laissa derrière lui l'épave humaine qui avait partagé une partie de sa nuit, puis enfila un long kimono de soie. Au moins avait-il la présence d'esprit de cacher sa nudité.
La plante de ses pieds n'effleurait qu'à peine le tatami alors qu'il déambulait jusqu'à la porte de sa chambre, raflant sur le chemin une tasse de thé froid. Vidée, elle se retrouva aux pieds du lit. La porte coulissa devant lui, et sa voix résonna dans tout le couloir, doucereuse mélodie qui extirpe avec délicatesse les gardes de leurs songes ...

- J'ai faim.

On ne pouvait être plus clair. Dans l'énumération de ses vertus, la courtoisie n'avait jamais sa place. Que ce soit pour un paysan, des gardes, ou un Seigneur, Takeda ne se cachait pas derrière des mots vides de sens. Bien sûr, s'il y trouvait là des intérêts ... Mentir ? Loin d'une torture pour le charlatan qu'il est. L'écho de l'appel dura une éternité, vous dira Takeda, avant que le sombre idiot à quelques mètres ne se rende compte qu'on lui ordonnait d'aller quérir en cuisines de quoi nourrir le haut-gradé.
Quelques minutes plus tard, le Khal - on avait prit l'habitude de le surnommer ainsi - vagabondait ici et là, sous les énormes poutres noires du palais Royal. Une main glissée dans sa chevelure d'argent, l'autre portant un lourd fardeau. Un bol de riz, vide, qu'il voulait rempli. Trouver une jolie servante qui soulagerait ses bras marqués par sa nuit agitée était devenue son plus ardent désir. Et Dieu merci, celle-ci montra enfin le bout de son joli minois. L'espièglerie naturelle de son regard se promena sur le corps de la jeune femme. L'oeil du rat voit tout ce qu'il y a à voir, et en un temps record.
Il lui fit part de sa requête. Mais lorsqu'elle lui tourna le dos après un timide oui où respect et amusement se mêlaient, il sentit la fraicheur des lames de bois sous ses pieds. Il soupira, se rendant compte qu'entre lui et l'aire de combat, il y avait terre et boue. L'envie d'y mettre les pattes n'y était pas.

- Oh, et ... tu auras la gentillesse de m'apporter de quoi me chausser.

Une demande absolument absurde, je vous l'accorde.

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Assis en tailleur sur des tuiles instables, le Nezumide flattait de ses doigts le marbre d'une statue. Un énorme rat, de taille humaine, posté sur ses deux pattes arrières. Bien piètre compagnie qui, du moins, savait se faire silencieuse. Le spectacle n'avait rien d'attrayant, et Takeda se sentait désolé pour le Rat. Assister à toutes ces représentations, sans jamais pouvoir ne serait-ce qu'en manquer une seule ...
La hauteur que le Stratège avait prit traduisait bien son sentiment de supériorité face à ce petit monde. Et peut être, plus particulièrement envers ce capitaine, cible de ses pupilles, qui ne lui faisait pas la meilleure des impressions. Mais, s'il réussissait à faire de ces soldats des chiens obéissants, tout en l'étant lui même, alors le résultat ne pourrait déplaire à Takeda. Une armée sans discipline, n'a d'armée que le nom. Ce ... Shuhei - si sa mémoire ne lui faisait pas défaut - venait de recevoir son grade, quelques jours plus tôt. En tant que Stratège, il était de son devoir de connaître toutes les " têtes " de l'armée Nezumide.
L'ennui n'arrangeait en rien la faim du Khal. Deux bols de riz n'étaient diablement pas suffisant. Les Dieux arrachèrent un merci infini au Stratège lorsqu'ils sonnèrent la fin des exercices. Et un sourire sans fin étira les lèvres de Takeda lorsqu'il se rendit compte que le Capitaine se dirigeait, tout comme lui, vers le même éden. Un restaurant. Et quel restaurant ! S'il possédait d'aussi bons goûts culinaires, Takeda ne pouvait plus rien lui reprocher. La balance retrouvait son équilibre.

Avec légèreté, la main du Khal s'appuya sur l'épaule de Shuhei alors que tout deux passaient l'encadrement de la porte d'entrée. Le feu flamboyant de milles lanternes se déformait, peignant aux murs des pans entiers de batailles où les ombres, dans leur danse insolente, se riaient du spectacle. La salle trouvait à ses extrémités des balustrades portées par quelques colonnes. Entre elles, les clients dévoraient avec une joie non dissimulée ce qu'on venait leur servir. Il trouva une table taillée dans le plus noir des bois, libre, au fond de la grande salle. Les effluves dans l'air ravissaient les narines de Takeda qui prenait un plaisir pervers à redécouvrir les plats qui l'avaient tant de fois ruiné. Autour de lui, les gens hurlaient pour se faire entendre, mais son ouïe s'était concentrée sur la douce mélodie du Shamisen d'une délicieuse jeune femme, adossée à une immense poutre où l'on avait sculpté un Dragon. Leurs regards se croisèrent. Takeda comprit rapidement que son sourire ne pouvait ravir toutes les femmes. Alors il porta son attention à quelqu'un d'autre. Bien moins séduisante, ce Capitaine.