Sachie n’en revenait pas de l’incapacité du clan toragi à fonctionner dès que son … mari était parti. les chefs erraient comme des pavillons au vent, ne sachant que faire. Qui en pâtissait dans tout cela ? Les pauvres civils qui ne demandaient rien de plus que de vivre en paix. La preuve flagrante si tant es qu’il y en avait besoin d’une était l’attentat qu’il venait d’avoir envers la Dame du clan mais non seulement on mettait la parole d’un allié en doute mais en plus les blessures d’un chef de guerre et ses paroles. Mais pour qui ce prenaient ils tous a oser la défier …

Sachie n’était pas connue pour son caractère facile, litote…Mais elle partageait un trait de son charmant caractère avec son mari. C’était a n’en pas douter sa détermination, quand elle disait quelle chose c’était une obligation et quand elle disait qu’elle ferait quelque chose, il pouvait tomber une montagne du ciel que cela ne l’arrêterait pas. Présentement elle avait envie de cramer jusqu'à la moelle ces conseillers et ces chefs de guerre douteux .mais elle se retint car déjà cela aurait fait tache et elle n’était pas sure que le peuple ou son époux apprécie l’attention générée. Le pauvre risquait d’être jaloux …un seul psychotique a la tête du clan, pas deux.

Mais avant cela il y avait eu une discutions avec Shin qui lui avait remis une lettre de son frère lui demandant expressément de revenir vers lui. Quelque part en elle en était heureuse car depuis l’annonce du mariage il y avait eu un grand froid entre le frère et la sœur d’Ondorie. Aussi elle prenait cette lettre comme une tentative de réconciliation. Car si Sachie était prompte a la colère elle l’était aussi au pardon mais cela on ne le savait pas tellement les colères de la dame étaient impressionnantes pour ne pas dire démesurées. Apres une légère collation dans la maison secondaire Shin avait insisté pour mette en place des rondes autour de la demeure. Elle aurait bien argué contre mais l’attaque l’avait un peu secouée psychologiquement après une petite nuit de repos, où elle n’avait cessé d’entendre la créature réclamant sa mort, elle se prépara à une journée de voyage. Le chef de guerre lui avait bien précisé de préférer praticité et discrétion à son mode de déplacement habituel.

Sa tenue en effet en choqua plus d’un et certains même restèrent interdits. Dans des couleurs neutres et passes partout le seconde plus belle femme de l’Hinomoto c’était vêtue d’un hakama et d’un haut, elle ne portait plus aucune décoration féminine et avait caché ses cheveux blancs et son cou. Elle ne détonnait pas par rapport aux autres soldats d’Ondorie même si d’un peu plus près on pouvait voir qu’elle était toujours aussi belle. Praticité et discrétion elle avait suivit les conseils du meilleur lancier d’Ondorie a la lettre. Néanmoins elle avait aussi préparé un baluchon pour ce changer car attentat ou pas elle ne se présenterait pas dans cette tenue a son frère, c’était hors de question.

Le départ ce fit sans encombre et Shin comme il la connaissait bien lui avait offert une monture magnifique pour compenser le fait de s’habiller comme un soldat et d’oublier a tora le palanquin. Le pire c’est qu’elle entendait encore les vieux du conseil la seriner que ce n’était pas une manière convenable pour une dame de ce déplacer. Elle l’avait bien vite remis a sa place en lui disant que ce n’était pas non plus convenable pour une dame de ce faire attaquer dans sa cité. Quoi qu’elle fasse il y aurait toujours des gens pour lui rappeler qu’elle était une femme et devait de ce fait donner des comptes.

Une fois hors de Tora et sachant qu’elle se dirigeait à Ondorie Sachie ne pouvait s’empêcher d’être contente malgré le fait qu’on ait attenté à sa vie. Sa ville et son clan étaient très chers pour elle et il avait fallu d’âpres négociations auprès d’elle pour qu’elle accepte de partir pour la cité du clan du tigre. Elle l’avait fait contre son gré et avec une mauvaise foi évidente mais c’était toujours mieux que les paravents panneaux de séparation et autres objets qui c’était trouvé sur son chemin et qui avaient finis en cendres.

Apres quelques heures de voyage, le petit groupe arriva à une sorte de relais de montagne ou Sachie en profita pour calmer son dos malmené. Parce qu’elle était une femme son frère et son père avaient toujours mis un point d’honneur de ne pas la laisser monter a cheval plus que le strict minimum, si Sachie avait vu au delà elle aurait su que c’était par peur qu’elle ne se blesse. Mais la dame n’était pas douée pour comprendre les gens qui lui étaient proches.

Grâce à la galanterie de Shin elle descendit de son destrier et commença à légèrement étirer son corps malmené. Elle écouta d’une oreille distraite les recommandations habituelles soit ne pas s’éloigner, prévenir…. mais un sourire ourla ses lèvres sans qu’elle ne cherche ni ne puisse le retenir car le chef de guerre venait de l’appeler comme autrefois, lorsqu’elle était seulement la fille du seigneur d’Ondorie. Cela lui fit tellement plaisir qu’elle ne dit rien ne voulant pas que ce dernier ne s’excuse par contre son ton était différent de d’habitude comme s’il savait ou redoutait quelque chose.

- Ne vous inquiétez pas Shin, je n’ai que trop hâte de retrouver la cité d’Ondori car aucune autre ne peux l’égaler je ne fait que quelques pas et nous pourrons repartir.

Elle aurait pu lui dire qu’a présent elle était suffisamment grande pour savoir quand quelque chose n’allait pas ou pour se débrouiller. Mais seule ce n’était pas le cas alors autant laisser faire le chef de guerre et ne pas le déranger plus que cela…

- Je n’aime vraiment pas ce qui se trame par ici …


L’important c’était de retourner a Ondori sans encombres…elle aurait tout le temps après de donner libre cours à sa colère…

Sachie estimait s’être assez reposée, enfin non son dos la faisait souffrir et sa tenue bien qu’extrêmement confortable la mettait mal à l’aise, avec si peu de tissus autour de son corps c’était un peu comme si elle était nue. Quoi que tout le monde en dise, la possibilité d’une attaque n’était pas une raison suffisante pour voir la nudité d’une dame. D’ailleurs c’était un motif pour se faire seppuku, enfin parmi tant d’autres.

Heureusement bientôt elle serait a Ondori et se changerait dans le premier poste frontière, elle avait été claire avec Shin elle ferait son possible pour que le voyage se passe rapidement et n’attire pas l’attention. Mais en contre partie dés qu’ils auraient un pied dans la cité qui l’avait vue naitre elle se changerait sans plus attendre et ce quelque soient les protestations du chef de guerre.

Elle avait gardé a cet effet un petit paquet contenant tout ce dont elle avait besoin pour ce mettre en tenue d’apparat, une farandole de kimonos un bel obi quelques kanzashi et des getas laquées. Rien de plus pour ne pas gêner le convoi rien de moins pour ne pas avoir l’air d’une mendiante.

Pendant qu’elle vérifiait que le paquetage n’avait pas été malmené, les autres guerriers faisaient de même tout en la surveillant du coin de l’œil et Shin avait disparu.

Probablement pour régler un problème sanitaire que tous les hommes partageaient au bout de quelques heures de cheval.

Alors qu’elle terminait son paquetage, elle entendit comme le reste du convoi de grands cris et une vieille dame, probablement aussi vieille que le chef de suigyuuku, qui courrait vers eux a s’en briser la hanche effrayée au dernier degré. Elle fondit sur le groupe et plus précisément sur la dame travestie qui ne portait aucune arme. Si la vieille s’en rendait compte cela risquerait de rendre les choses bien plus désagréables qu’elles ne l’étaient déjà.

Aussi avant que la vieille dame ne se décide de mettre de coté son futile désir de survie pour mettre en marche son cerveau et de réaliser que dans un groupement de soldats le seul qui fasse tache c’était le non armé. Car n’importe quel samouraï même de bas étage, même un rônin ou simplement un serviteur : une épée ne se laissait jamais seule loin de son porteur.

D’autorité elle prit la main de la vielle dans la sienne, la plaçant derrière elle et entreprit grâce au pouvoir conquis à Ryuuji de la soigner le paquetage pouvait alors passer pour des instruments pour les soins avancés, après tout la pouilleuse ne souffrait que de blessures légères et d’essoufflements rien de plus. Sachie passerait alors sans souci pour l’infirmier du groupe.

Malheureusement la vieille avait ramené trois copains, les même qui avaient tenté de la tuer a tora. Shin apparut en vrai sauveur et parfait guerrier (puisqu’il avait résolu son problème sanitaire apparemment) il se mit devant les créatures répugnantes et comme le code du guerrier le lui demandait il énonça son nom et sa position dans le clan de son frère. Ceux a quoi les créatures devaient lui faire face et lui répondre. Une des raisons pour lesquelles elle appréciait le lancier était sa capacité a suivre les règles édictées aussi ridicules et inappropriées soient elles pour le non initié et également sa dévotion sans faille et sans borne au clan, au frère et a la sœur d’Ondorie.

Un autre aspect qu’elle appréciait chez le jeune homme était sa vaillance au combat, bien sur pour atteindre un poste pareil au sien il était quasi nécessaire d’être au moins doué dans ce domaine, mais Shin y mettait une ardeur tout à fait touchante et appréciable. Il avait d’ailleurs massacré la première créature, celle du milieu sans effort .malheureusement les deux autres voulaient terminer de tuer la vieille qui les avait quitté sans dire au revoir.

Le deuxième faut lui aussi rapidement maitrisé et mis a mort, malheureusement le troisième posa bien plus de problème. Le principal venait des samouraïs qui l’avait affronté qui au lieu de l’encercler ou de l’affronter a plusieurs décidèrent surement qu’un coup d’éclat devant la sœur de la chef ferait du bien a leur carrière. Hélas six d’entre eux succombèrent face à la rapidité et surtout face aux griffes acérées de la créature.

Cette derniere fonçait vers elle ou vers la vieille pour finir ce qu’elle avait commencé et bien que protégée plus avant par deux derniers samouraïs ils ne firent pas long feu face a a la créature déchainée l’un d’eux réussit quand même a la blesser largement a l’abdomen.

Mais cela ne la freina que trop peu et Shin était bien trop loin pour arriver à la sauver, sans compter que la victime derrière elle la prenait pour un soldat et qu’il fallait qu’elle reste anonyme. Elle la poussa d’un geste brusque et s’accroupit, ce qui empêcha la créature de lui porter un coup fatal qui l’aurait surement tranchée en deux. Et de cette position paumes vers l’avant elle lança une flamme vers les yeux de la créature. Cette derniere fit un bond en arrière c’était une chose commune a chaque être vivant, dés que l’on visait les yeux la cible reculait. Tant et si bien qu’elle rencontra les sabres des deux guerriers ayant terrassé la seconde créature et qui avaient couru a sa rescousse. La chose ne pu jamais ne serait ce que l’effleurer, sa tête s’étant désolidarisée de ses épaules au moment même ou elle esquissait un mouvement. Shin n’eut même pas à intervenir.

Puisqu’il fallait garder contenance et jouer surtout la carte de l’infirmier, Sachie s’éloigna de ses deux sauveurs pour s’occuper des blessés, passant devant le lancier chef de l’escouade elle lui lança un regard avant de s’incliner légèrement et de chercher a soigner ceux qui avaient survécu…

Ainsi elle passerait pour un infirmier muet et personne ne chercherait a entendre sa voix qui n’aurait rien de masculin. Le pouvoir du dieu dragon était vraiment une bénédiction heureusement qu’elle pouvait s’en servir sans trop de difficultés.

Il leur restait beaucoup de route a faire…hélas avec peut être encore plus d’attentats à sa vie.

Sachie n’avait jamais aimé montrer son feu, le feu blanc de Moegami qui était la marque incontestable de l’amour que lui portait le dieu Phénix ; Pourtant ce même feu lui avait causé bien des soucis. Essayez d’admirer une récolte avant de la bruler car vous vous êtes mise en colère… Cela calme pas mal d’ardeurs, même si pour la dame comme pour chaque membre d’Ondorie se servir du feu et le manipuler est aussi naturel que respirer. Heureusement, à présent dans son joli château-prison elle se devait de le montrer encore moins. Moins le seigneur Toragi la regardait mieux elle se portait.

Mais utiliser son feu, lui procurait un tel bien être… la colère ardente juste et forte pour une fois passée, une fois que tout est consumé, semer les graines du renouveau. C’était le message de Moegami céder à la colère si elle est honnête et saine pour après apprécier le calme accéder a la paix intérieure. Laisser la colère s’installer ce serait l’autoriser à vous prendre toute entière dans une fièvre destructrice et démesurée une fois que votre corps votre raison et votre esprit seraient consumés. Tiens ce ne serait pas ce que faisait cet imbécile de taureau…le seigneur Suigyuuku quand il piquait une crise ?

Pour autant la dame n’aurait jamais laissé arriver quoi que se soit a la vieille, déjà parce que le respect aux anciens lui avait été inculqué ensuite et de manière bien plus intéressante jamais Sachie ne ferait quoi que se soit pouvant nuire à une femme, une sorte de solidarité envers les membres de son sexe semblait faire partie de ses gènes et profondément ancrée en elle par son passé .Si bien que même si la Dame détestait montrer son feu et se battre elle n’avait pas hésité une seconde. Celle d’après elle se trouvait auprès des vaillants soldats qui c’étaient battus pour la protéger il fallait maintenir une cohésion dans son rôle d’infirmier même si son combat avait été un peu trop éclatant a son gout. Moins elle en montrait mieux elle se portait.

Les huit guerriers étaient mal en point, c’était bien peu de le dire, un premier avait déjà tenté la manière barbare pour se soigner en cautérisant une partie de ses plaies avec le feu avant de s’arrêter de douleur et l’inconscience le prit. C’était une bonne idée et comme cela elle pourrait se concentrer sur les cinq autres Les deux autres samouraïs restaient de chaque coté de la route et Shin rassurait la vieille qui n’avait pas bougé. D’ailleurs durant le combat elle n’avait pas esquissé le moindre mouvement surement était elle trop terrifiée.

Utiliser le pouvoir du dieu Dragon était différent de celui de Moegami, si le feu pour les natif d’Ondorie était comme respirer, la restauration et le rétablissement s’apparentait plus a nager et Sachie devait restée concentrée pour ne pas qu’un des soldats se retrouve avec un membre en plus…Allez savoir ce qui peut ce produire avec le pouvoir d’un animal composé d’au moins 15 autres.

Apparemment la dame savait assez bien se servir des deux puisque deux guerriers reprenaient déjà des couleurs de même qu’un semblant de respiration cela alors que Shin en bon chef faisait un brin de conversation à la vieille. Les deux premiers sauvés elle s’attaqua au troisième qui c’était cramé la couenne et enfin aux derniers qui la remercièrent sans fioritures comme un guerrier ferait a un infirmier ; de toutes façon ils étaient bien trop fatigués pour en faire plus.

Dans son dos elle entendait vaguement que la vieille et Shin se rapprochaient mais cela n’avait rien d’extraordinaire, après tout quand on vous sauve c’est la moindre des choses que de remercier son sauveur non ?
Comme le dernier était en pleine forme ou peu s’en fallait la dame native d’Ondorie se prépara à se lever pour faire face a sa débitrice. Mais a peine ses mains se retiraient d’une blessure soignée du soldat qu’un son strident s’éleva, un son qui semblait vouloir la vriller de part en part et l’empêcha de bouger voire même d’avoir une pensée cohérente. Heureusement Shin l’avait encore une fois sauvée en écoutant que son devoir et son courage. Il ne fallait vraiment pas que son frère ce sépare d’un tel homme… quel que soient leur avis sur la question.

Au pire elle pourrait toujours le prendre un temps à son service…

Alors même que la vieille quittait sa fausse apparence pour revêtir sa véritable forme chimérique entre dauphin et cheval (et après a Ryuu on voulait vous faire croire qu’un animal composé de 15 autres était tout a fait normal …) La dame perdait elle aussi son sang froid (enfin elle ne l’avait jamais trop eu) et se releva perdant son attitude soumise et masculine elle se redressa et toisa la créature avec hauteur, ce n’était même pas de l’arrogance mais bien au dessus c’était comme une impératrice de droit divin regarde un pauvre ère qui n’a rien a faire ici…Devant eux se tenait la dame Sachie dans ses grands jours et malgré son accoutrement personne n’oserait dire quoique se soit.

Je suis la dame Sachie d’Ondorie à présent femme de Toragi Araki et je porte leur forces et leur folie prends garde monstre je peux être démon plus terrible que toi

Il paraîtrait qu’un chef digne de ce nom a le don de motiver ses subordonnés, même si la dame d’Ondorie n’était pas un chef de guerre, elle devait avoir un quelconque relief de feu son père car les soldats récemment soignés venait de se relever et entouraient presque la dame prets a la protéger dés que la bete esquisserait un mouvement.