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Sujet: Jotaro begins [Feat Ren] Jeu 21 Juil - 13:46
Les petites montagnes qui séparent les Capitales Tora et Ondori n’ont rien de particulièrement remarquable. On y trouvait des petits villages de fermiers épars dotés, de-ci, de-là, d’habitations et de parcelles cultivables. Cependant, si le paysage inspirait paix et tranquillité, celui qui passait le flanc d’Ikesada, comme le fit le jeune Jotaro Kûdo le jour de son départ, se retrouvait face à un col, entre deux montagnes. Cette route, très fréquentée, était un passage obligé entre les deux Capitales. Elle était d’ailleurs, au cours de cette période, un trajet emprunté par les seigneurs. La route était très ancienne et avait été inaugurée par les ours et autres cerfs qui peuplaient ces forêts, pour être ensuite arpentée par les chasseurs et, sur leurs pas, par les marchands désireux de revendre dans les capitales les marchandises collectées sur la côte Ouest. Il ne fait aucun doute que ce spectacle était exceptionnel aux yeux d’un jeune homme à la curiosité et à l’imagination aiguisée. Pour un garçon qui n’avait connu du monde que les petits villages avoisinants, c’était le chemin vers la liberté.
Jotaro s’isola une année après ses piètres performances dans le corps d’armée et voyagea beaucoup. Durant sa « retraite » il rencontra un certain nombre de Ronins contre lesquels il éprouva ses compétences martiales. En tout état de cause, il se livra corps et âme à son entrainement et fit preuve d’une rigueur à toute épreuve. Une année plus tard, alors âgé de dix neuf ans, il se prépara à marcher sur Hinamoto, bien décidé à porter un coup fatal à la notoriété des écoles d’escrime les plus en vue de son époque. Son but s’inscrivait dans la lignée des plus illustres personnages d’antan et n’était que le reflet de l’arrogance du personnage ; être reconnu comme étant le plus grand guerrier.
Mais pour lors le jeune Ronin savait intiment qu’il devait regagner la civilisation. Après un an d’isolement placé sous le signe de l’ascèse il devait rejoindre ses semblables ne serait-que pour des raisons d’ordre hygiènique ; voilà plus de trois cent soixante jours qu’il n’avait pas soigné son physique. Son vêtement doublé en coton portait sur lui les marques des affrontements allant de la simple entaille provoquée par la lame émoussée d’un brigand jusqu’aux coups de griffes meurtrier d’un ours : il ressemblait désormais d’avantage à un vieux chiffon usé tout juste capable de recouvrir le corps du géant. Ses mains, pareilles à des ossuaires, étaient recouvertes de coton jauni sûrement dû au temps, servant autrefois de chemise. Malgré la protection très sommaire qu’il offrait, on arrivait toutefois à discerner au travers du coton autrefois d’un blanc immaculé, les ravages de l’entrainement drastique auquel le jeune homme avait du se livrer. Ses pieds, écorchés par les ascensions difficiles en montagne, se trouvaient à même le sol. Si Jotaro avait dû porter des sandales de paille le jour de son départ, aujourd’hui il n’en restait rien. A vrai dire, il ressemblait plus à une bête qu’à un homme.
Jotaro avait marché tout le jour. En jouant des coudes avec la végétation locale il était parvenu à finalement se frayer un passage jusqu’au village le plus proche. Il avait eu l’occasion de l’apercevoir lors de ses excursions mais sans prendre le risque de s’en approcher. Il s’agissait d’une modeste bourgade dont la position évoquait à notre héros un dragon coincé se lovant sur un rocher. Il fallait dire que le village se situait dans les hauteurs, au sommet d’une crête sinueuse qui rendait encore plus difficile le transport des marchandises en milieu alpin. Mais pour un vétéran des montagnes, habilités à vivre en milieu rocailleux comme Jotaro, l’ascension de la dite crête se fit sans encombre. Cependant, il ne fallait pas se leurrer, en dépit de son isolement l’endroit était le repaire des brigands de la pire espèce qui, soucieux de se faire pincer par l’armée préféraient tout naturellement séjourner dans les lieux moins sujet au contrôle des forces impériales.
Pas le moins inquiété du monde, le Ronin pénétra dans l’enceinte du village sans rencontrer le moindre contrôle pour des raisons évidentes. Il déambula dans la rue principale au milieu d’une myriade de badauds qui ne manquèrent pas de remarquer le jeune homme. Ce n’était pas tant le fait qu’il dégageait une odeur de bête nauséabonde qui suscitait la curiosité des habitants mais plus le fait qu’il revendiquait ouvertement son appartenance à la caste guerrière en conservant son sabre (qui est un bokken, certes) à la ceinture. De surcroît, il est également possible que le physique hors norme du jeune homme ait grandement contribué à ce soudain intérêt de la part de la populace.
Ne prêtant guère attention à tous ces regards qui convergeaient en sa direction, Jotaro qui n’avait cure de ce que l’on pensait de lui prêta un temps soit peu un regard attentif à l’architecture particulière du village. En effet, les habitations étaient faites à partir d’un bois de bonne qualité que l’on trouvait essentiellement dans les alentours. L’architecte avait eu la présence d’esprit de faire en sorte que la charpente des maisonnettes épouse parfaitement les courbes de la montagne, donnant ainsi la fausse impression que le village en faisait partie intégrante. Seul contrastait avec cette harmonie apparente entre la nature et l’homme l’épaisse fumée grisâtre qui se dégageait des chaumières. On ne trouvait les habitations et autres échoppes que contre les parois rocheuses de la montagne si bien que la rue principale était principalement occupée par les étalages des rares marchands itinérants assez fou pour avoir tenté l’ascension de leur marchandise jusqu’ici.
Jotaro arrêta son regard sur la source thermale du village. Il s’agissait d’un modeste baraquement sans réelle prétention si ce n’est celle de garantir à leur client une source d’eau chaude revigorante. Les gens du coin avaient exploité les ressources de la montagne au maximum en creusant des galeries sous-terraines pour y puiser une eau bouillante qui assurait ainsi le rendement de l’endroit. C’était une chose courante dans les villages situés en montagne si bien que le jeune homme ne fut pas impressionné le moins du monde. Il se laissa séduire par la perspective de décrasser son corps et entra dans l’échoppe. Là, il dilapida les quelques ryos qu’il avait honnêtement acquis sur les cadavres de brigands prétentieux durant son périple pour gagner la source thermale. Sans une once de pudeur, il se dévêtit dans son intégralité après avoir au préalable soigneusement entreposé ses effets personnels (en mauvais état, certes) dans un rangement prévu à cet effet.
Jotaro poussa la porte pour se retrouver, une serviette à la taille, devant une source d’eau chaude visiblement déjà occupé par un étrange individu. Il se mit à l’eau avec difficulté, le torse parsemé de cicatrices.
Scrutant son compagnon de baignoire # Il est Bizarre ce type #
Le scrutant également # Il est bizarre ce type #
Visiblement agacé par ce regard # Il veut quoi à me regarder comme ça, il m’cherche ou quoi #
Visiblement agacé lui aussi par ce regard # Il veut quoi à me regarder comme ça, il m’cherche ou quoi #
Marmonnant dans sa barbe # Pourquoi j’dois toujours tomber sur ce genre de pervers, arrête de me regarder, tu m’les brises #
Marmonnant également dans sa barbe # C’est bien ma veine, pourquoi j’dois toujours tomber sur ce genre de pervers #
Faisant des bulles dans l’eau # S’il continu à m’fixer comme ça lui, j’vais me tirer vite fait ça fait pas un pli… ou alors je lui fais passer l’envie de fixer les gens comme ça…. #
Faisant également des bulles dans l’eau # S’il continu à m’fixer comme ça lui, j’vais me tirer ça fait pas un pli… ou alors je lui fais sa fête… #
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Ren Kagezumi
■ Clan Toragi ■ |Espion|
Sexe : ; Age : 35 Messages : 13
Statut : Espion
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Depuis deux jours déjà Ren Kagezumi chevauchait côté à côté avec deux marchands fort bavard et peu au fait des normes d'hygiènes en vigueur dans les grandes villes de l'empire. Cette compagnie avait été imposée à notre héros en dépit de ses vives protestations; lui estimait qu'il ne s'agissait que d'une perte de temps et qu'il valait mieux voyager seul et de façon plus directe jusqu'en territoire Ondorie. Néanmoins il était impensable de contester trop ouvertement les ordres, si les hautes instances jugeaient moins préjudiciable de voyager accompagné par une "escorte" de rustres alors il en serait ainsi. C'est donc de mauvaise grâce que, deux jours auparavant, se faisant passer pour un simple messager, Ren rejoignit ses deux compères et que tous partirent de la grande Tora en direction du Nord-Ouest. Si la première journée de voyage s'était déroulé plus ou moins sans encombre, il paraissait pourtant évident que la collaboration forcée entre notre ami et les deux marchands ne durerait pas indéfiniment. Alors que Ren s'efforçait d'être vigilant et essayait subtilement de faire accélérer l'allure à la compagnie, les deux malpropres riaient à gorge déployée et rêvaient de leurs richesses à venir. Bien que les marchands semblaient sûr d'eux, un oeil attentif aurait aisément compris deux choses : tout d'abord il semblait peu probable que les marchands puissent faire fortune en se contentant d'aller de village en village pour dépenser le peu de ryos gagné en saké, ensuite quand bien même ils auraient fait fortune, les deux hommes étaient si bruyant sur la route qu'on pouvait tout bonnement estimer miraculeux le fait qu'il n'aient pas encore été agresser par une horde de bandits. Las de tout cela, le faux messager avait bien l'intention d'essayer de prendre les choses en main durant le deuxième jour. Car, malgré son perpétuel sourire, ses nerfs étaient mis à rude épreuve, d'autant plus qu'il commençait sérieusement à soupçonner un guet-apens. Après tout, quelles personnes d'esprit iraient manifester sa présence de façon si ostentatoire sur les route alors qu'il était connu de tous que le Shuho n'était pas totalement sécurisé ?
Afin de s'assurer de l'innocence de ses compères, Ren Kagezumi finit par décider d'intégrer pleinement la conversation. Ses interlocuteurs n'étaient pas des lumières et si il y avait quelque chose à craindre d'eux il serait aisé de leur tirer les vers du nez ! Mais il fallait bien reconnaitre que si les prétendus marchands avaient l'intention de s'en prendre à lui, ils cachaient bien leur jeu. Voyant qu'il n'obtiendrait aucune révélation de cette façon et ne tenant pas éveiller les soupçons, le jeune Kagezumi continua la conversation, mais cette fois à la recherche d'un code utilisé par les deux rustres. Ren était jeune, certes, mais il avait une bonne expérience en la matière, de plus son mentor lui avait appris à déceler bon nombres de signes qui ne trompaient pas.
Hey Kenichi, tu te souviens de cette fois où on s'était enfilé tellement de saké qu'on pouvait plus marcher droit et que toi t'as mis l'feu à l'auberge en renversant la lanterne ? Ahah t'aurais vu ça l'messager ! c'tait comme qui dirait d'la drôlerie ! Lança un des marchands en partant d'un rire gras et sonore.
Ren Kagezumi sourit et pris un air enjoué. Racontez-moi oui, il est vrai que ça égayerait un peu le trajet ...
Bah t'vois gamin ! On avait passé la journée à faire affaire avec l'bas peuple et moi j'te l'dis, après ça t'as qu'une idée en tête c'est d'aller t'enfiler de quoi t'rincer un peu ! Et l'saké y a que ça d'vrai, hein Goreiji ? ! Comme pour confirmer les dires de son ami, le dénommé Goreiji émit un grognement entre l'approbation et le raclement de gorge. Donc on s'était bu quelques verres et v'là qu'on voit que c'la nuit dehors ! Bah j'saurais pas dire pourquoi mais j'ai trouvé ça vachement drôle et je me suis dis qu'y fallait une tournée pour tout le monde ! Donc c'était reparti pour le saké ! Tu vois p'tit, le saké c'est la boisson des dieux ! Et si l'homme devient un dieu, on peut dire que l'saké y s'ra pour quelque chose ! Hein Goreiji ?...
À mesure que le récit se poursuivait et que Goreiji était sollicité ça et là afin de soutenir les dire de son ami, Ren Kagezumi ne pouvait s'empêcher d'avoir de plus en plus de doutes sur ses compagnons. Non content d'essayer de l'inciter à boire, il était évident qu'un code était en usage entre les deux individus ! Certains mots revenait fréquemment tel que "saké", "marchandises", ... Toute personne avec un esprit normalement agencé aurait pensé qu'il s'agissait simplement d'un langage primaire établit entre les deux individus et que si certains mots revenaient aussi fréquemment cela était essentiellement dû au manque de vocabulaire des deux hommes, mais Ren n'avait pas un esprit comme tout les autres, et pour lui les signes étaient clairs : les deux marchands jouaient double-jeu !
Plus tard dans la journée, le hasard voulu que les marchands décident de faire un détours parmi les montagnes afin qu'ils puissent aller vendre quelques articles dans un village proche. Le jeune espion, qui à présent ne cessait plus d'observer son escorte et de chercher le moindre signe de trahison, vit là le signe qu'il avait guetter. Cette étape n'était pas prévue et il s'agissait donc d'un piège ! Le prétexte des ventes était bien trouvé, mais lui n'était pas dupe, il ne connaissait que trop bien les gens et il savait comment cela se terminerait, mais il ne comptait pas se faire avoir comme ça. Et comme pour confirmer son hypothèse, alors qu'il s'apprêtait à partir sans demander son reste, une dizaine de bandits surgit juste devant les marchands ! Goreiji poussa un cri étouffé tandis que Kenichi, sous l'effet de la surprise, tomba de son chariot. Ayant conscience de la précarité de sa situation, Ren fit partir son cheval au triple galop. Heureusement pour lui, les bandits étaient à pieds et si quelques-uns avaient commencé à le prendre en chasse ils abandonnèrent bien vite cette idée.
Après près d'une heure et demi de triple galop en direction du Sud-Ouest Ren arriva à la première étape de son périple, un petit village du nom d'Hinûo. Persuadé d'avoir échappé à une embuscade, il avait poussé son monture à bout, et arriver à ce village ne pouvait donc pas mieux tomber. La nuit approchait à grand pas et mieux valait vite trouver un endroit où se reposer. Il était initialement prévu de s'établir à l'auberge pour la nuit, ce que l'espion se décida à faire. Il allait devoir redoubler de vigilance à présent, si certaines personnes avaient essayé d'avorter sa mission il ne devrait pas traîner en route. Finalement il allait peut-être avoir besoin d'une escorte, mais ce serait lui qui la choisirait cette fois-ci, il fallait qu'il puisse être sûr de la personne qui l'accompagnerait ...
Jotaro Kûdo
■ Clan Toragi ■ |Samouraï|
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La source chaude avait ça de bon qu’elle était réputée principalement pour son action sur les douleurs articulaires et musculaires. Pour un guerrier de la trempe de Jotaro qui s’était livré à un entrainement strict et rigoureux pendant un an, elle représentait l’apanage du bien être si bien qu’à l’instant même où sa carcasse crasseuse s’était immergée dans le divin liquide, il avait l’intime sensation qu’elle lui faisait recouvrir peu à peu ses forces. En temps normal, le Ronin tenait en horreur pieds et baignoire. Rarement au cours de sa courte existence il ne prit un bain. Quand il sortait et livrait ses pieds à la saleté de l’extérieur, il se contentait, à son retour, de les essuyer. C’est pour cette raison que ses vêtements étaient souillés et que, pour mieux dissimuler les taches, il les choisissait en coton sur l’endroit et l’envers. Cependant, les conditions de vie ascétiques dans lesquelles il vivait étaient une conséquence de cette aversion légendaire pour les baignoires : en tant que Ronin il évitait de se baigner, souhaitant absolument prévenir de toute attaque surprise, en particulier dans ces montagnes.
Pour les plus superstitieux, le bain était perçu comme un purgatoire où l’on se lavait de tous ses pêchés, meurtres compris. Il est peu probable que notre héros ait vu les choses sous cet angle puisqu’il ne montrait, de manière générale, que peu d’intérêt dans la chose spirituelle. Il avait beau avoir habité à proximité d’un temple durant sa prime enfance, les rares fois où Jotaro se rendait à l’édifice religieux étaient pour se tailler ses tout premiers sabres de bois à partir des branches d’un arbre zelkova situé dans le jardin zen. Encore aujourd’hui, à aucun moment de sa vie le Ronin ne remit sa destinée entre les mains des dieux et bouddhas et ce, même lorsqu’il cru mourir.
Perdu dans ses pensées, Jotaro en oublia presque qu’il était continuellement épié par cet homme qui le scrutait avec attention. Il devait à peine atteindre la trentaine et son teint basané en disait long sur les voyages qu’il avait du entreprendre ; un teint du sud gratifié de douloureuses marques –sûrement imputable à des Katanas- sur les bras. Son regard noirâtre et perçant était obstrué par la présence impromptue de sourcils broussailleux qui ne faisait qu’accentuer le côté sévère de l’homme.
« Vous n’aimez pas les bains je vois. »
« … Je déteste ça. »
« Moi aussi. »
« … »
« Je crois deviner pourquoi vous détestez les bains. Question de mental et de physique. Vous vous tenez en permanence sur le qui-vive, prêt à répondre sur-le-champ à toute attaque comme un chat. Vous craignez que l’eau chaude ne vous relâche en même temps qu’elle nettoie votre crasse. Je me suis dit : voilà quelqu’un qui me ressemble… Je me trompe ? »
« Non je puais trop, c’est tout. »
« Humf… »
A ces quelques mots échangés, les deux Guerriers -car c’était sûr pour Jotaro cet homme étrange en était un- se regardèrent mutuellement dans les yeux. Inflexible et aussi impassible qu’une montagne, ni l’un ni l’autre ne laissait transparaître la moindre émotion dans son regard. Faire autrement aurait été un signe de faiblesse et chacun des deux opposants le savait. Détourner le regard ne serait-ce qu’une seconde signifierait la défaite de l’esprit sur le corps : seul le plus endurant remporterait ce duel des nerfs. Il se dégageait des deux hommes une tension si forte qu’elle en devenait presque palpable. Les vapeurs d’eau chaude dansaient et virevoltaient dans l’air donnant ainsi une dimension chimérique au tableau : On eu presque cru que tigre et dragon s’affrontaient.
Malgré le teint cramoisi qui colorait leur peau tout deux restèrent dans cette position un long moment sans faillir. Ils étaient dans un état de concentration extrême tant et si bien que rien ne pouvait plus les troubler, leurs esprits étaient devenus immuable, semblable à deux bouddhas ils étaient l’univ…
« Raaaaaah c’est brûlant !!!! »
Jotaro et le curieux étranger s’échangèrent de nouveau un regard suspicieux après être sorti conjointement de l’eau.
« …. »
« … »
« Euh… je ferai mieux d’y aller. Adieu ! »
A ces mots et sous le regard étonné du Ronin, l’homme prit la poudre d’escampette serviette à la taille. Jotaro le regarda s’enfuir l’air dépité mais imbibé tout de même d’une certaine forme de curiosité : "Etrange type". Peut-être que leur chemin se recroiserait mais en attendant, le jeune homme attendit dix bonnes minutes avant de sortir à son tour. Il prit soin de se nouer les cheveux et de se vêtir de ses guenilles qui conservaient leur odeur rebutante. Par la suite, il se dirigea en direction de la taverne la plus proche dans l’intention de se rincer le gosier. Là au comptoir il n’eut d’autre choix que de se faire servir une coupole de saké qu’il ingurgita au goulot avant de ressentir de fort picotement dans la gorge.
« Bwaaaah c’est toujours aussi infect ce truc ! »
Dernière édition par Jotaro Kûdo le Dim 14 Aoû - 9:33, édité 1 fois
Ren Kagezumi
■ Clan Toragi ■ |Espion|
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L'auberge dans laquelle Ren Kagezumi s'était établi n'avait rien d'un luxueux palace. À la décharge des lieux il fallait bien admettre qu'Hinûo était loin de pouvoir prétendre ne serait-ce qu'au statut et à la réputation de la ville la plus modeste du territoire Toragi. En effet, ce petit village perdu au milieu du Shuho se trouvait, pour ainsi dire, en territoire contesté. Tantôt revendiquée par les Toragi, tantôt revendiquée par les Ondorie, cette partie du Shuho n'appartenait réellement à aucune juridiction. Il était donc aisé de comprendre pourquoi il y avait tant de bandits dans les alentours, et par extension cela expliquait également l'état de délabrement du dit village. Si en apparence les habitions et les quelques bâtiments qui subsistaient avaient l'air vétuste, ce n'était rien comparé à l'intérieur de ceux-ci. En ce qui concernait l'auberge, intérieurement elle ressemblait plus à un bordel insalubre qu'à un gîte pour les voyageurs. Le sol et les murs étaient crasseux, et la nourriture était d'une qualité douteuse, quant aux chambres ... la seule chose qui pouvait les différencier d'un quelconque débarras était les futons que qui se trouvaient au sol.
Ayant pris soin de déposer quelques affaires dans la chambre qu'il s'était réservé pour la nuit, Ren avait décidé de profiter de la salle commune avant que le sommeil ne le gagne. Après une longue discussion avec le tenancier il finit par avoir gain de cause et se fit servir un thé. Visiblement le chef de l'établissement préférait écouler son saké plutôt que de faire des infusions, mais tant pis. L'espion ne pouvait se permettre de boire lorsqu'il était en mission, on lui avait enseigné qu'il était irresponsable de risquer de se compromettre à cause de la boisson et il n'était que trop d'accord avec ça. Surtout après ce qu'il avait vécu durant cette journée. Les deux prétendus marchands qui l'accompagnaient au début de son voyage avaient bien failli se jouer de lui, ils avaient joué leur rôle à la perfection, même lorsque les bandits avaient surgit et qu'ils avaient fait mine d'être terrorisé. Même lorsqu'un d'un bandits fit semblent d'embrocher celui qui disait se nommer Goreiji ... Heureusement pour lui, Ren savait reconnaître la trahison quand elle se manifestait, et il en était persuadé, on avait essayé de le trahir ! À mesure que le temps passait, la fin se fit sentir. Il avait voyagé toute une journée sans rien avalé, et la veille au soir il s'était contenté d'une maigre quantité de riz partagé avec ses anciens compagnons. C'est donc poussé par l'appel de son estomac que le jeune Kagezumi se commanda à manger. L'heure était tardive et pourtant l'auberge ne désemplissait pas. Un vieillard assis à quelques tables de Ren parlait haut et fort afin de captiver son auditoire. Il martelait chacune de ses intonations par un claquement de baguettes contre son bol.
"Comme je vous le dis ! Ils étaient bien une dizaine ! Et c'est alors que cet homme a surgit et les a tous rossé ! Et vlan ! Un coup de poing dans la tête de l'un, et vlan ! Un coup de tête dans le nez de l'autre ! C'était époustouflant !" s'excitait le vieil homme.
S'ensuivit un silence que seuls les bruit de mastication du grand-père venaient rompre. Son public, composé de trois ivrognes en mal d'aventure semblait totalement captivé. La question que l'on pouvait toutefois se poser était de savoir si c'était réellement l'histoire ou le saké du vieillard qui les intéressait.
"Et cet homme, il disait venir des montagnes !" reprit-il la bouche pleine. "Il se fait appeler le Ronin des montagnes ! D'après ce que j'ai compris il vit reclu depuis un ou deux ans parce qu'il ne veut pas prendre part aux conflits qui peuvent avoir lieu. Mais si il n'avait pas été là, je serai pas là pour vous raconter ça ! En vérité je vous le dis, le Ronin des montagnes est un vrai guerrier ! Même une armée n'en viendrait pas à bout !".
L'espion, qui écoutait d'une oreille attentive décida de se joindre à la table du grand-père, prenant soin au passage de rester éloigner des ivrognes. Le vieillard continuait son récit sans tenir compte du nouveau membre de son publique.
"C'est étrange grand-père, je n'ai jamais entendu parler de cet homme ..." l'interrompit Ren en lui souriant.
Le vieillard lui jeta un regard étonné en le remarquant avant de reprendre,avec force et conviction "Oh je me doute bien ! Moi-même je n'avais jamais entendu parler de lui ... Et si il ne m'avait pas sauvé ce matin même, je n'aurais probablement jamais cru cela possible !"
"Et je suppose que votre homme est reparti dans ses montagnes après son exploit, car comme toute légende qui respecte, il n'en reste aucune trace après son passage ..." répliqua l'espion d'un ton mielleux toujours en souriant.
"Mais pas du tout !" s'emporta le grand-père. "Il est parti aux sources thermales du village et il a dit qu'il voulait s’approvisionner avant de repartir. Comme il n'a pas trouvé tout ce qu'il voulait, il reviendra sûrement demain ..."
Si ce que disait le vieil homme était exact, alors Ren Kagezumi avait trouvé celui qui l'accompagnerait jusqu'à Ondorie. Il n'y avait aucune certitude quand à la véracité des faits, mais il serait toujours temps de vérifier le lendemain. Et si cet homme était si fort qu'on le disait et qu'il avait sciemment corrigé une dizaine de bandits cela rendrait les choses encore plus intéressantes. Mais à bien y réfléchir, il n'était pas exclu que le Ronin ait fait cela pour arriver à des fins plus obscures ... Peut-être était-il sur la trace de Ren ... Peut-être que le vieillard était un espion infiltré ... Oui, il ne fallait négliger aucune possibilité. Ren Kagezumi sourit et continuer d'avaler son dîner en compagnie du vieillard, guettant le moindre de ses gestes, le moindre de ses dire, affichant un perpétuel sourire.
Jotaro Kûdo
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« Je suis certain que ce Ronin n’est pas aussi fort que vous le dîtes l’ancêtre. »
En tant normal le jeune et véhément Jotaro n’avait pas pour coutume de venir s’enquérir de partenaire de table -ni de faire preuve d’autres formes de sociabilisassions d’ailleurs-. L’orgueil comptant parmi ses plus grands défauts, il ne pu cependant s’empêcher de capter les fréquences d’une conversation qui se déroulait non loin derrière lui -à vrai dire, la voix de stentor du conteur y était pour beaucoup dans cette écoute- où il était question, comme dans toute bonne histoire qui se respect, d’un mystérieux guerrier ayant tiré des griffes de la mort un « honnête » paysan dont on ne savait si c’était l’odeur de l’alcool ou bien simplement sa senteur corporelle qui embaumait le plus l’établissement. Le vieil homme avait la voix tremblotante mais s’exprimait avec une vigueur telle qu’on eut cru qu’il se redécouvrait une soudaine jeunesse si bien qu’il n’en fallut guère plus pour attiser la curiosité du jeune Ronin. Le colportage de rumeur était monnaie courante en ces temps et les paysans qui jouissaient d’un quotidien d’une banalité affligeante en temps normal lorsque survenait de manière inopinée un évènement –de quelle que nature que ce soit- avaient tendance à en faire part à tous le fief. C’était le peuple qui façonnait les légendes.Le sachant pertinement, le jeune guerrier dont l’impétuosité n’avait d’égale que sa pétulance s’attabla à la table du vieillard en prenant soin de jouer des coudes avec les autres convives pour gagner sa place. Il fallait dire que le « bel éphèbe » profitait grandement de son physique de rude gaillard pour s’imposer : il faisait bien deux têtes de plus que les autres spectateurs. Un long silence qui n’était de long qu’en apparence se fit retentir. Jotaro adressa un regard assez sévère à l’assemblée qui faisait se dessiner trois visages si l’on omettait la présence du vieillard et d’un pochtron décuvant copieusement son saké sous la table cependant l’homme ne s’y attarda guère et renchérit aussi tôt.
« A vrai dire, j’ai entendu parler d’un autre Ronin qui flânait dans le coin. C’est certainement le plus grand escrimeur du pays, j’ai entendu dire qu’il n’avait jamais perdu aucun duel… mais comment se fait-il appeler déjà ? …hum »
Sachant pertinemment qu’il était question de son auguste personne, Jotaro fit mine de réfléchir pour rentre son histoire plus crédible auprès de son auditoire. Et tandis qu’il était en proie à une réflexion seulement apparente, le Ronin fut momentanément coupé dans son élan par une voix tonitruante jaillissant de l’entrée de la taverne.
« BENNOSUKE ! »
« Oui c’est ça Bennosuke ! …Nani ? »
« Témééé, te voilà enfin sale chien ! »
Ce qui pouvait sembler dommage lorsque la mort survenait de manière appropriée, c’était le fait de quitter la vie stupidement et sans raison. Mourir en guerrier impliquait une mort au combat, après avoir croisé le fer et avoir gagné ou perdu, sans considération pour le fait de gagner ou de perdre. Dans son accomplissement martial, Jotaro savait que la seule vraie mesure de ses compétences résidait dans sa capacité à vaincre ses adversaires au combat, quelle qu’en soit la nature. Le Ronin concevait que sa survie à tous les duels singuliers et batailles qu’il avait livré n’était pas imputable à quelque pompeuse théorie de salon, mais bien plutôt à une réelle mise à l’épreuve. Sa volonté de mettre en exergue l’expérience le conduisit à mépriser toute forme de parti pris dans le domaine du combat. A ses yeux, la clé de l’efficacité réelle en toute situation passait nécessairement par l’épreuve du terrain. Il lui incombait de savoir se servir du terrain pour pourfendre ses adversaires, aussi nombreux eussent-ils été.
« Ca fait trois jours que je suis à ta recherche ! Je suis Matasaka Kôbe adepte du style Shintô-ryû ! Tu vas payer pour la mort de mon frère misérable gredin ! »
Joignant la parole aux gestes, l’homme dégaina son sabre avant de jeter son fourreau à terre, visiblement en rogne. Loin d’être impressionné par le gaillard qui se tenait à seulement quelques mètres de lui, Jotaro se leva en s’appuyant lourdement sur la table, poussant maladroitement son voisin de table au passage, pour finalement se tenir sur ses deux jambes. Autour d’eux régnait un silence mortuaire et il n’était jamais de bonne augure d’interférer au cours d’un duel entre deux Ronins si bien que tous les badauds se contentèrent d’assister à la scène, silencieux.
« J’en ai rien à faire de qui tu es. Ce que je sais en revanche c’est que t’as perdu. Comment un vainqueur pourrait-il se défaire du fourreau de son arme »
Lança Jotaro avec désinvolture, bravant le danger car il était armé d’un simple Bokûto qui plus est toujours suspendu à sa ceinture tandis que le Ronin en face était munit d’un véritable Katana qu’il tenait avec fermeté entre ses mains en garde basse afin de, à ne pas en douter, pourfendre son adversaire de bas en haut dans un mouvement oblique.
Fou de rage, Matasaka fondit sur Jotaro, l’épée vers le sol et leva sa lame droit devant lui, comme pour pourfendre son adversaire verticalement à partir de sa hanche. Simultanément, Jotaro qui entre temps, s’était pourvu de son arme, fit s’abattre verticalement son Bokken, alors positionné vers le ciel, sur son adversaire. Toutefois, seule l’arme de ce dernier atteignit sa cible. Matasaka s’effondra sous la violence de l’impact. Sa lame ne rencontra sur sa trajectoire que le tissu de la veste de son bourreau. Le malheureux n’eut pas la chance de se relever car le sabre de bois n’arrêta pas son œuvre et il frappa une seconde fois pour briser les côtes du vaincu cette fois-ci. La victoire ne s’était jouée qu’à quelques centimètres qui furent cependant fatal au Ronin alors étalé de tout son long sur la table, inerte.
En effet, Jotaro avait la plus longue.
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Sujet: Re: Jotaro begins [Feat Ren]
Jotaro begins [Feat Ren]
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