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 Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako

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SaKKa 作家







SaKKa 作家

☼ PNJ ☼
|Conteur|

Sexe : Masculin Messages : 215

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MessageSujet: Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako   Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako EmptyJeu 13 Sep - 23:06

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Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako 126122Prez
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Murasama Hiroyuki
- VS -
Obushi Hirako

Combat en 3 tours


Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako 445185lacneige

Jardin sous la Neige



    Lieu tiré au hasard parmi plus de 50 images ~



Ordre des tours ::
Murasama Hiroyuki → Obushi Hirako

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Murasama Hiroyuki







Murasama Hiroyuki

■ Clan Hitsujide ■
|Stratège|

Sexe : Masculin ; Age : 33
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Feuille Perso'
▲ Surnom :: Renard Ecarlate
▼ Relations ::
► Points de Gloire ::
Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako 474498Gauche0/2700Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako Vide2  (0/2700)

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MessageSujet: Re: Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako   Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako EmptySam 15 Sep - 17:14


    Beyond the River

    ~~ Celui qui sait vaincre n'entreprend pas la guerre ~~

    Il était une fois, au pays magique de l'Hinomoto, une grande et fantastique tension. Cette nervosité générale avait peu à peu gagné tous les représentants des forces insulaires. Du Singe au Lapin, chacun avait ses raisons, ses convictions et surtout ses armes en vu d'une préparation militaire encore jamais vu depuis la fin de la grande guerre. Il était si rare de prendre du plaisir ces derniers temps que chacun des clans voyait sa vie culturelle s’effacer peu à peu. Qu'elle étrangeté, alors que tout le monde ce prépare à combattre, un clan et un seul, connus de tous pour ses festivités, ne laissera pas l’effroi et la peur gagner son peuple. Il est grand tant que le Bélier rappel à tous que nous sommes en temps de paix et que la guerre peu attendre, elle tendra ses bras destructeurs bien assez tôt.

    Murasama avait arpenté tantôt les couloirs du palais où trônait en son centre le plus grand des Seigneurs, le plus malin et par dessus tout, le plus apréciable des congénaires, Hitsujide Tenzo. Si le jeune Stratège gardait un sourire éclatant vissé sur son visage, ce n'était pas par pur courtoisit, mais bien grâce à son maitre, encore porteur d'idées resplendissantes, quelle que soit la situation générale. Une idée, surement native dans un élan d'ivresse ou de plaisir charnelle. Il fallait rappeler au monde la puissance d'un spectacle, la beauté d'une danse ou la force d'une musique. Le représentants humains des cornus avait trouvé mieux. Un prélude, une poésie funèbres magnifiquement imbriqué, parfaite pour l'occasion.

    Il était rare que le Renard soit surprit, mais à cette heure précise, tout lui semblait beau. Son amours pour les mots, pour le chant des instruments lui avait donner gouts à l'art. Et, selon les plus grands maitres d'oeuvres, l'art est présent partout, ne serait-ce que dans une désicion, aussi peu importante soit-elle, que celle d'offrir à l'Hinomoto, le plus grand tournoi d'affrontement jamais orchéstré depuis les âge les plus reculés. Quelle chance ! La guerre allait avoir une touche poetique, une véritable scène d'introduction, elle allait être plus belle que toute les autres, car ne vous y fiez pas, elle aura bien lieu, mais avant celle-ci, on aura droit au spectacle. De multiples combats "amicaux" allaient bientôt avoir lieu, réunissant sous le signe des duels, tous les clans.

    Les pas de notre jeune héro parcouraient rapidement les étroites ruelles qui les séparaient du corps de garde. Une fois entrée, il fit passer les ordres, tonna l'activité et enchanta ses troupes de missives aux quatres coins du pays. Les oiseaux messagers envahirent bientôt le ciel, les chevaux furent très vite scellés et montés tandis qu'une unité fut envoyée à Noguchi, théâtre magnifique où se jouerais la plus grande pièce improvisé de l'Histoire avec un grand H. Il était fier. Debout, fierement tenus, il laissa son regard voguer par dela les montagnes et seul son âme put voir ce que nul autre ne voyait.

    Il ne fallut que deux semaines aux seigneurs pour convaincre ses pairs de laisser leur vassal se battre pour l'honneur, pour la beauté et pour la gloire. Chacun y avait vu son compte, tester les forces adverses, comprendre les stratégies, pourquoi pas espionner ses voisins et même, dans la pure tradition humaine, trahir ses ainés. En tout les cas, chacun des convives était arrivée l'un après l'autre, en grande pompe. Les délégations était toutes plus belles les unes que les autres, des défilés d'armes et de grandeur, de tradition et de beauté. Les femmes furent plus prestigieuses que les hommes et attirèrent avec beaucoup de passion notre jeune amis, ravit de pouvoir admirer les magnifiques créatures, venut de toute l'archipel. Un plaisir non masqué, sous couvert de salut et de politesse, ornée de compliments non fin, mais non sans finalité.

    Theme Song of Part 1 (End Song)

    La première nuit du renard fut chaude et transpirante. De belle fleur, qui ne pousse qu'à de certains endroit étaient venus répandre leur polen sur Hitsuji et il fallait bien un homme pour servir d'abeille. Qui était mieux indiqué. Il avait même était rejoint par son maitre à penser et nombre de vers et de Haïku avaient été écrit pour l'occasion, nombre de peinture avaient vu le jours et bientôt, les vagabonds chantonnèrent de nouveaux aires, crée pour cette extraordinaire réunion.

    Le dernier des Murasama voyageait de soirée en soirée, au grès de ces rencontre diurnes et complétait son évantail de conquête. Les Hitsuji étaient ravit, fier de valoriser la fête et les beuveries, il ne pouvaient être que comblés. Les Cornus offrirent leur meilleurs savoir faire à leur hôte et bientôt, les plus bas dans l'échelle oublièrent les tensions pour laisser place aux rires et aux ébats. Mais après la grande première, où l'Est et l'Ouest se retrouvèrent côtes à côtes, à table, partageant danse et théâtre, les esprits se firent plus docile, car l'enjeux était grand. A la fin de cette magnifique soirée où pas de deux avait fait place au chant, on fis avancer sur la scène grand nombre d'important personnages du clan, désigné par leur Seigneur pour s'occuper des préparations.

    Cette nouvelle pièce se ferait non pas sous forme d'act, mais bien d'un tournoi, laissant les répliques aux tout nouveau acteurs, venus avec leur passé et leur savoir-faire. Shinobis, Samouraï, Chef de Guerre et même Stratège, beaucoup c'était prit au jeu du respect et de la gloire promise au vainqueur. Hiroyuki, peu frillant de se genre d'ébat, avait passé son tour pour les inscriptions et se fut une grande surprise lorsque son nom fut chanter par l'un de ses congènaires. Il jeta un coup d'oeil amusé à son maitre, qui le lui rendit. Encore surpris. Dès lors, il comprit ses propres enjeux, il représentait son clan, l'hôte de ce tournoi, il se devait d'être exemplaire. Son sourire ne disparu pas, mais son regard changea.

    Outroduction Of Legend

    Tout d'un coup, les particpants étaient devenus des ennemis et leur armes des probabilités. Multiples idées vinrent se loger en son esprit et tout ne fut que chiffres et cohérence dans son cerveau, près à croire à la plus petite malchance. Le nom de son adversaire fut chanté à son tour, il lança un coup d'oeil discret à la personne assise aux côté des Ondorie tout en applaudissant chaleureusement. Un Shinobi du nom d'Obushi Hirako. Analyse rapide de la personne, fin et élancé, fermé et silencieux. Il n'avait pas décroché un mot depuis le début du banquet. Il serait l'auteur du quatrième combat. Les lieux leur seraient transmis au dernier moments, pour éviter toute tricheries. Les plans du jeune Renard pour la soirée avaient étaient bousculés. Adieu jeune et docile créature, boujours méditation et préparation physique.

    Il entra dans une salle soudjacente du palais pour poser son âme et son esprit. Il fit le vide, ferma les yeux et amena ses jambes dans une position confortable. Eclairé par quelques frèle bougie, son corps ne bougea pas jusqu'à une heure tardive. Il était seul et les rumeurs de la fête lui parvinrent, sans le toucher. Lorsqu'enfin ses membres s'annimèrent de vie, ils firent des va et viens, se laissant guider par leur mémoire, enchainant position sur position, stimulant chaque parcel d'un corps ayant connus trop de plaisir. La finesse de son jugement l'avait obligé à s'étirer longuement puis à réveillé plus en surface ses bras et ses jambes, accelerant ses mouvements et la force déployée. Lorsqu'enfin il tomba à genoux devant son dieu, la sueur coulait par les pores de sa peau et son front suintait sur le parquet.

    Il fit appeler une servante et il prit un bain, se laissant laver et caressait par les douces mains de la jeune Miyako. Elle avait le don de dénouer les tensions et de faire s'évaporer les doutes. Elle l'aida à s'habiller, un simple kimono, lègerement féminin, aux couleurs clairs et rafraichissantes. Sa ceinture fut noué et son sabre, le fier et noble serviteur du samouraï. Il passa un moment à caresser la garde, mais bientôt, il attrapa son Shakuhachi et souffla un aire bien connus des Beliers, se qui ravit la belle servante. Il la remercia et quitta le palais. Un chariot l'attendait aux grandes portes et bientôt, il prenait la route qui le séparait de Noguchi.

    On l'arreta après quelques heures de trajets et le cochet lui indiqua la direction. Il lui sourit et avanca d'un pas posé à travers le chemin des montagnes enneigées. Peu de temps lui suffit pour arriver à destination, pourtant, beaucoup d'idées lui traversèrent l'esprit. Aucun regret, aucune plainte, juste de bon souvenir, celui d'une femme, celui de ses hommes, celui de son seigneur. Certes, rien ne devait être mortel aujourd'hui, mais qui sait, en ces temps incertain, il faudrait croiser le fer d'un ennemie, litteral et secondaire. Présent physiquement et représentant des puissants oiseaux de feu, une double menace qu'il lui faudrait combattre.

    Hiroyuki pénétra enfin dans le jardin enneigné, perché sur les hauteurs des montagnes. Son adversaire ne tarderait vraissemblablement pas à venir, emportait dans son élan de prestige. Le jeune stratège resta quelques minutes à contempler la beauté des lieux. L'eau, infaillible, sereine, restait stoïque face au froid mordant rendant les lieux quasiment inhabitables pour l'éspèce humaine. Un petit temple surplombait l'étendu liquide, laissant à qui voulait se perdre dans les méandre de la médiation. Il se sentait serein, l'air était pur ici et chaque respiration laissait s'évaporer dans l'air un léger nuage de buée.

    Il glissa lentement sa main dans son dos et sortit son Shakuhachi et entonna un petit ère bien connus de ses contrées montagneuses. Il laissait l'iniative de l'attaque à son adversaire du jours, espérons que le duel soit digne d'être écrit.
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Obushi Hirako







Obushi Hirako

■ Clan Ondorie ■
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MessageSujet: Re: Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako   Murasama Hiroyuki - VS - Obushi Hirako EmptyDim 16 Sep - 22:23

Dans sa tête, le combat commença à cet instant précis...

Il s'était installé dans la chambre d'une petite auberge, modeste, mais remplissant toutes les attentes que l'on avait envers ce genre d'établissement. Un minimum de confort, un accueil chaleureux, ainsi qu'une certaine gamme de prestation de service, à un prix abordable. Le tenancier était une personne pleine de bonhommie. Il lui avait tenu la jambe durant de très longues et interminables minutes, à lui parler de sa douce épouse, une femme un peu forte au visage bienveillant, qui s'occupait de la cuisine ainsi que du ménage, ainsi que de sa jeune fille. Une jolie brune, à peine plus jeune que Hirako, qui elle, était
chargée de s'occuper de la bonne tenue des quelques chambres que l'établissement offrait. Le père quant à lui, tenait les comptes et proposait un saké de son crû, qu'il qualifiait d'excellent. Il s'était efforcé d'être poli et courtois, alors qu'il n'avait qu'une envie. Aller dans cette maudite chambre qu'il avait payé et y rester jusqu'à ce que la missive l'informant du lieu de son premier combat, arrive. L'hôte du bien se rendre compte que l'humeur de son client se dégradait, car il s'excusa de trop parler et indiqua le numéro de la chambre en question. Ils étaient tombés d'accord sur un prix d'ensemble concernant un repas, une nuit, ainsi qu'un bain chaud. La maison offrait le saké. Ce fut la jeune fille, Sakura, de son prénom, comme lui avait dit son père, qui fut chargé de l'accompagner jusqu'à la dite chambre. La jeune femme était d'une timidité presque maladive et ne pouvait s'empêcher de détailler le visage du shinobi, avec une sorte de fascination. Il la laissa faire un court moment, avant que ce manège ne l'agace brusquement. Il planta alors son regard flamboyant dans les yeux de la
jeune femme, qui ouvrit les siens en grand, dans une expression de stupeur gênée. Ce qui eut pour effet de lui mettre le feu aux joues. Elle baissa aussitôt le regard, comme si le parquet avait un soudain intérêt particulier et irrésistible. Heureusement pour elle, son malaise ne sera pas longtemps gênant pour elle, car ils étaient arrivés. La jeune femme lui présenta la chambre en balbutiant. Hirako se déclara satisfait et lui demanda de monter l'eau pour le bain. Ce a quoi elle s'exécuta avec un certain soulagement, heureuse de s'éloigner un peu de cet homme aussi beau que glacial.

Il la suivit des yeux tout le temps qu'elle prit pour fermer le panneau coulissant, avant de détailler les lieux. Face à lui, au beau milieu de la pièce, une grande bassine en bois, assez spacieuse pour permettre à un homme de la taille d'Hirako de s'y tenir assis, sans trop manquer de place. Au fond de la pièce, une couche, toute simple. Il s'en approcha afin d'en humer les draps. Ils sentaient bon le propre et le jasmin. Il se retourna afin de continuer son inspection. Il disposait aussi d'un chevalet, pour y poser ses vêtements, ainsi que d'un présentoir, pour ses armes. Enfin, dans un autre coin de la pièce, près du panneau orienté plein sud, une table basse, en bois massif, pour prendre les repas, ainsi que des petits coussins, pour s'y agenouiller. Au mur, fixé au dessus de la couche, une aquarelle représentant des rizières. N'ayant pour le moment, rien d'autre à faire, il contempla l’œuvre. Elle était de qualité médiocre. Les couleurs étaient passées, sûrement du à l'âge de la peinture. Il haussa un sourcil devant l’œuvre qui était définitivement inintéressante. Les ouvriers qui récoltaient le riz étaient difformes et les couleurs utilisées mal choisies.

En un mot, une croûte.

Au loin, un coup de tonnerre roula, bientôt suivit du crépitement caractéristique de la pluie s'abattant sur les panneaux huilés des parois. Il soupira. Le climat lui sapait le moral. Toute cette pluie... C'en était désespérant. Ses vêtements étaient encore humide de la dernière averse, et vu l'orage qui se préparait au dehors, ils n'allaient pas sécher rapidement.. Une grimace blasée tordit sa bouche quand de petits coups frappés à la cloison le tirèrent de sa rêverie. Un coup d’œil lui suffit pour comprendre que l'ombre derrière le mur de papier n'était autre que celle de la jeune Sakura. Il l'invita à entrer à voix haute. La jolie brune repoussa alors le battant avant d'entrer avec deux seaux emplis d'une eau fumante. Elle semblait peiner à les porter, pourtant il ne fit pas un geste. Ce n'était pas à lui de faire le nécessaire pour le bain. La jeune femme devait le savoir car elle amena les seaux près de la bassine sans rechigner. Elle n'osait plus croiser son regard. Elle gardait l'échine baissée, les bras ballants le long du corps. Elle se triturait nerveusement les mains. Elle lâcha, balbutiante, de sa voix pleine de timidité.


-Que... Que puis-je faire... d'autre pour vous... Seigneur?

Seigneur... Il ne put retenir un sourire amusé. Elle était vraiment jolie fille à bien regarder. Sa peau d'albâtre était délicate, ses traits fins. Sa bouche bredouillante était fraiche comme un bouton de rose. Malgré le fait que ses vêtements, fabriqué dans un esprit pratique, plutôt que pour enjoliver cette fine silhouette, elle dégageait quelque chose qui donnait envie de prendre soin de cette si fragile personne. Une femme qu'il avait connu et aimé était quelque peu comme cela... Comme il ne répondait pas, trop occupé qu'il était à la détailler, elle releva la tête, comme pour voir si elle l'avait bien entendu. De suite, le shinobi releva son regard, qui s'attardait sur ses frêles épaules, afin de croiser le regard de la jeune femme. Elle du y lire autre chose que l'habituelle froideur et indifférence glacée, car elle le soutînt cette fois, non sans rougir. Hirako lui adressa alors un de ses rares sourires sincère, avant de déclarer, de sa voix suave.

-Juste le repas. Je vous remercie Sakura-san. Je vais m'occuper du bain.

La jeune femme répondit a son sourire, les yeux brillants, les pommettes toujours aussi roses. Elle le salua d'un signe de tête avant de se retirer. Juste avant de refermer le panneau, elle croisa une dernière fois son regard, toujours en souriant. Puis elle disparu derrière le mur de papier. Il haussa les sourcils, son sourire ne l'avait pas quitté.
Peut être ne dormirait-il pas seul ce soir.. Nouveau coup de tonnerre, plus violent que les précédents. Le pluie tombait dru à présent. Aussi lourdes que des lames, frappant les cloisons avec une sauvagerie et un acharnement sans pité. Son sourire glissa de son visage comme un coulée de boue, laissant place à l'habituel masque d'indifférence qu'il revêtait en permanence. Il jeta un œil aux seaux d'eau chaude. Il les vida dans la bassine avant de se dévêtir et de profiter du bain. Il avait laissé ses vêtements au sol, près de sa baignoire de bois. Il avait soigneusement placé son Tantô à portée de main. On était jamais assez prudent. L'eau était juste à bonne température. Assez chaude pour dénouer ses muscles après son long voyage sans se brûler. Une vague de bien être parcourut son corps fourbu, de son échine jusqu'à ses orteils, dans un long frisson de plaisir. Il s'adossa aussi confortable que possible contre le bois de la bassine et se laissa aller un peu, dans l'eau chaude. Il ne sut dire combien de temps il resta ainsi exactement. L'eau avait tiédit. Il s'était perdu dans ses pensées, qui tournaient autour de son combat à venir. C'est pour cela qu'il répondit sans vraiment réfléchir aux coups frappés à la cloison. Un hoquet de surprise à grand peine retenu acheva de le tirer de sa rêverie. Il tourna la tête pour voir la fille du tenancier, portant un plateau, dans lequel trônait un plat de riz accompagné d'un filet de poisson, ainsi qu'une petite bouteille de saké et d'une coupelle. Sakura, quant à elle, semblait frappée par la foudre. Elle se tenait dans l’entrebâillement, la bouche entrouverte, ses yeux ébahis par la stupeur. Dans son regard brillait un curieux mélange de gène et... d'envie. Ce qui n'échappa pas au shinobi, qui se mit à rire alors doucement. La jeune femme reprit contenance et le rouge irradia tout son visage. Elle bredouilla des excuses avant de sortir de la pièce dans laquelle elle n'était même pas rentrée... Pour revenir quelque secondes après pour déposer le plateau sur la table basse avant de s'échapper comme une petite souris sous le regard d'un gros matou. Il s'amusa de cette réaction un moment avant de sortir du bain. L'eau était un brin trop fraiche pour y rester plus longtemps. Il se sécha avec le linge qu'elle lui avait apporté avec les seaux d'eau chaude, avant de se revêtir.

Finalement... Il allait dormir seul.

L'odeur du poisson et du riz lui rappela ô combien il avait l'estomac dans les talons. Il s'approcha de la table basse, avec l'intention d'honorer son repas, quand il vit une missive sous le bol de riz. Il la déplia calmement, sachant d'avance ce que c'était, avant de la lire. Il était convié demain à un banquet, afin de célébrer l'ouverture du tournoi. Le lieu et l'heure étaient donnés. La missive était signé de la main du seigneur Hitsujide lui même. Avait-il pris la peine d'écrire à tout les candidats? C'était peu probable. Il replia la missive avant de manger calmement. Une fois son repas terminé, il descendit lui même le plateau. Il n'avait presque pas touché au saké, ce qui ne manqua pas de décevoir quelque peu le tenancier plein de bonhommie. Mais le shinobi n'en avait cure. Il voulait avoir l'esprit le plus clair possible, durant les jours à venir. Il remonta aussitôt dans sa chambre, après avoir signalé à ses hôtes sa volonté de se reposer. A peine le battant coulissant refermé, il se dévêtit à nouveau, restant en vêtements de corps, avant de se coucher aussitôt. Il ne s'endormit que bien plus tard, seul, malgré les ombres félines d'une jeune femme qui louvoyait derrière le mur de papier, sans toutefois jamais oser frapper, n'y entrer... De toute manière, il n'avait plus la tête à passer un moment agréable avec une jeune et jolie femme. Il pensait déjà à demain, et imaginait qui serait son adversaire...

Ayant payé d'avance, il ne se gêna pas pour partir tôt, sans dire au revoir à ses hôtes. Le soleil se levait à peine. C'était l'aurore, le moment du jour où les ténèbres laissaient peu à peu place aux rayons de l'astre solaire. Il détestait ça. Il avait mal dormi et était d'une sale humeur ce matin. L'orage avait grondé toute la nuit durant, dérangeant sans cesse son sommeil. Mais au moins s'était-il reposé un peu. Il se dirigea vers les écuries afin de récupérer sa monture. La plupart des chevaux étaient déjà éveillés hennirent à son passage. Le sien était calme et attendait, patiemment que son maître sangle sa selle et remonte sur son dos. Il ne le chevaucha pas de suite. il préféra attendre d'être en dehors de la ville, très peu animée à cette heure de la matinée. Les gardes étaient déjà en faction, mais il n'en reconnut aucun. La relève venait sûrement d'être faite, car les soldats étaient alertes et guillerets. Cela passerait surement avec la journée qu'ils allaient subir. Surtout si c'était la même que la veille. Hirako donna sa fausse identité a l'officier de garde avant de monter sur le dos de son étalon noir et de le lancer au galop, vers le lieu du banquet. Il arriva quand le soleil était à son zénith. Il faisait face à la forteresse fortifiée de Hitsuji. Une étrange brume cachait à moitié la ville, ne laissant voir que les portes et une partie des remparts. Le reste de la ville était dissimulée à ses yeux. Il n'aimait pas ça. N'importe quel archer pouvait le mettre en joue et l'abattre sur le champ depuis ces fichus remparts. Il fronça les sourcils, avant de continuer en direction des majestueuses portes. Il se fit complètement happer par la brume. Elle était bien trop épaisse pour être naturelle. nul doute que c'était une manifestation du Kami du clan Hitsujide. Il se sentit bien vulnérable et miséricordieux dans cette immensité humide, comme si l’œil du mouton divin était sur lui.. Heureusement, cette sensation de malaise superstitieuse se dissipa bien vite, à dire vrai, au même moment qu'il put enfin apercevoir les portes. Une dizaine de gardes étaient en faction, devant les énormes battants, grands ouverts. Il y avait au moins le double sur les remparts. Tous le regardait, l'air suspicieux, voir même méfiant. Ils étaient d'une autre trempe que ceux qu'il avait vu à Noguchi. Le gradé de garde s'avança vers lui. C'était un homme dans la force de l'âge, sûr de lui et de ses capacités. Il arborait fièrement son uniforme ainsi que sa lame. Il lui demanda alors qu'elle était le but de sa visite dans la ville fortifiée et Hirako lui montra la missive. Le soldat y jeta un oeil suspect avant de regarder le shinobi de haut en bas. Après avoir hésité un moment, il lui rappela les règles de sécurité au sein de la cité et lui souhaita bon séjour avant de le diriger vers le palais du seigneur Hitsujide. C'était là qu'étaient attendus les combattants, pour le banquet. Le palais était immense, personne ne pouvait le raté. La bâtisse était un chef d’œuvre d’architecture. Elle était si haute que ses étages se perdaient dans la brume omniprésente...

Arrivé devant les marches de pierres blanches, un jeune page se présenta à lui et le pria de le suivre. Nulle doute que le jeune garçon avait l'habitude d’accueillir les invités du seigneur, car il décrivit en long en large et en travers les beautés de la cité, vantant ses mérites, ses qualités, ainsi que les coins incontournables à visiter. Le jeune garçon était un vrai moulin à paroles et tenait un impressionnant monologue. Hirako répondait peu à ses questions, laconique de nature, qu'il était. Mais il observait. Ses yeux s'attardaient sur chaque recoin, à chaque carrefour, à chaque patrouille pédestre, passant ou échoppe qu'il voyait. Ils arrivèrent enfin aux écuries, où ils rencontrèrent une jeune fille cette fois, habillée comme le garçon, d'un kimono aux couleurs du clan Histujide. Elle lui pria de laisser ici son cheval, quelqu'un allait s'en occuper, et de la suivre. En effet, des palefreniers vinrent prendre soin de la monture et il se résolut donc à rejoindre l'enfant qui avait pris un peu d'avance. Ils entrèrent dans le palais, par la grande porte. C'était si immense... Il s'y serait perdu, à coup sûr. Mais il n'eut guère le loisir d'observer les lieux à sa convenance, tant sa petite guide marchait à un bon rythme vers leur destination. La salle du banquet. Les réjouissances venaient à peine de commencer. Des chants s'élevaient, doux et mélodieux. La jeune fille lui montra discrètement sa place et l'invita à s'installer, ce qu'il fit en silence. Il étaient entouré de nobles du clan Ondorie. Toute une délégation. Il n'avait pas été prévenu de ça. Il faut dire qu'il s'était inscrit au dernier moment... Chacun des participants était présent. Et les musiciens jouaient et les chanteurs faisaient entendre leurs douces et mélodieuses voix, vantant les louanges et flattant les égos de ces combattants avec éloquence... Quelle horreur. Il détestait ça. Il avait toujours abhorré ce genre de spectacle. La flatterie était un poison, à user avec parcimonie, efficace quand elle était bien dosée. le fiel de la langue n'avait pas son pareil pour tromper quelqu'un, il savait de quoi il parlait... Il restait le plus neutre possible, impassible. Son visage n'était qu'indifférence stoïque. Il n'avait qu'une hâte. Que cette cérémonie se termine, et partir. Son tour vînt, bien forcément. Il se contenta de jeter un regard blasé aux "artistes" avant de croiser le regard d'un jeune membre du clan Histujide. Son adversaire, il venait de l'apprendre.

Dans sa tête, le combat commença à cet instant précis...

Il soutînt le regard de ce jeune homme, annoncé comme un stratège. Il l'analysa. Stratège, si jeune? Cela relevait du génie. Un génie intellectuel ou pratique? Ses habits amples ne lui laissait pas le loisir de voir les formes de son corps. Mais Hirako avait confiance en ses capacités physiques. Nul doute qu'il serait au dessus de son adversaire sur ce point. Les iris rouges sang du shinobi continuèrent leur lecture. Il avait l'air grand, presque aussi grand que lui. Mais il était assis et ne pouvait vraiment en juger. Quelle arme maniait-il? Une lance? Une lame? Des poignards? Chacune avait ses avantages et ses faiblesses. Il verrait de toute manière. Malheureusement, il n'aurait pas le temps d'espionner le jeune stratège, afin de recueillir des informations. Le combat arriverait bien trop tôt. Il se désintéressa de Hiroyuki et attendit avec une patience feinte, la fin de la cérémonie. Quand celle ci arriva enfin, les convives applaudirent à tout rompre avant de se retourner dans tous les sens sur les serveuses qui apportaient les différents plats. C'est le moment que choisit le jeune shinobi pour s'éclipser en toute discrétion. En sortant de la salle du banquet, il demanda à un enfant majordome qu'on fasse préparer son cheval. Il savait où aller et voulait y être le plus tôt possible. Son cheval fut prêt dans la dizaine de minutes suivant. Il partit aussitôt au galop en direction des montagnes. Le trajet fut long et rude. La neige n'était vraiment pas un cadeau pour le pauvre cheval qui peinait à avancer. Hirako dut se résoudra à mettre pied à terre afin de tirer sa monture fatiguée par les rennes. Déjà l'adrénaline bouillonnait dans son sang. La soif de combat légendaire des Ondorie redonnait vigueur à son corps. Il débordait de vitalité. il était vraiment pressé de croiser le fer avec son adversaire. Enfin, le fer... Façon de parler. Il jeta un regard dégoûté à son sabre de bois, qu'il avait calé dans les fontes de son cheval. Se battre avec des armes d'entraînement... Comme les enfants. C'était d'un ridicule...

Pestant contre la neige et le climat hostile, tirant avec une impatience grandissante sa monture exténuée, Hirako arriva enfin dans le petit jardin qu'on lui avait décrit. Il prit le temps de bien inspecter les lieux, tâtant le terrain, afin de trouver un trou , ou un morceau de rocher camouflé sous la neige et susceptible de le trahir au pire moment. Mais rien de tel. Le jardin était plat au possible. Parfait. Il alla attacher sa monture derrière un bosquet et attendit. Pour tuer le temps, il enchaîna quelques passes d'armes avec son sabre de bois, afin d'en tester l'équilibre. Il ne valait pas son Chokutô d'excellente facture, mais au moins, l'arme avait le mérite d'être équilibrée. C'était le page qui lui avait remis au moment de lui rendre son cheval. Il avait complètement oublié ce détail, dans sa précipitation à partir.
Du bruit.
Il se figea aussitôt, derrière son bosquet. C'était sûrement lui. Il l'observa un peu. Il semblait détendu. Serein même. Sûr de sa force? Peut être. Un franc sourire étira les lèvres de Hirako. Aujourd'hui, il allait encore faire preuve de talent. Il allait encore montrer qu'il méritait son surnom de "Kônin". Une détermination implacable s'insinua dans chacune des fibres de son corps. Il allait gagner ce duel. L'adrénaline coulait à flot dans ses veines. Le froid n'avait plus de prise sur lui. D'ailleurs, il ôta son lourd kimono noir, dévoilant sa tenue d'assassin, bien plus pratique pour le combat. C'était une tenue faite dans un tissu sombre qui moulait son corps. Une sorte de plastron, plus clair, couvrait son buste et s'arrêtait au épaules, laissant ses épaules nues. Ses bras étaient recouverts de la même étoffe noire que le reste de son corps, mais s'arrêtait au dessus du coude. Le tissu était maintenu par des bandages blancs, noués serrés. Enfin, ses avant-bras étaient protégés par des plaques de métal d'un gris mat, laissant les poignets libres, afin de ne pas déranger le maniement du sabre.
Une tenue qui privilégiait l'agilité et la vitesse à la protection. La tenue d'un shinobi. Une armure d'assassin. Sans s'annoncer, il quitta la couverture de son bosquet, son sabre de bambou dans la main droite. Il avançait droit vers son adversaire, d'un pas léger. Sa démarche était pleine d'une assurance arrogante et nonchalante. La démarche d'un fauve qui allait tranquillement cueillir sa proie. Son visage était figé. Comme s'il revêtait un masque d'indifférence. Il ne quittait pas le regard de son adversaire, plongeant ses yeux rouges sangs dans celui du stratège, dans le but de le déconcentrer, ou de l'impressionner. Il ne restait que quelques mètres à parcourir avant d'être à portée de sabre...
Sans crier gare, Hirako projeta de la neige au visage de son adversaire, d'un coup de pied habile. Puis il fonça de toute sa vitesse sur sa proie, sabre brandit. Sans lui laisser le temps de comprendre ce qui se passait, il amorça un coup transversal descendant, visant l'épaule gauche de son adversaire, comme pour lui briser la clavicule. Au dernier moment, il feinta en effectuant un moulinet avec son arme, sans inverser sa prise et envoya un coup remontant, prenant ainsi pour cible la hanche gauche du jeune stratège...
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