Sujet: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Dim 16 Déc - 14:25
Commençons par le commencement habituel pourvu qu'on ne s'en lassât point.
C'était une journée comme les autres en apparence. La matinée était fort agréable aux abords de Saru. Et les touristes ne pouvaient qu'apprécier l'ambiance qui avait quelque gros point commun fondamental avec la ville de Ryuu. Toutes deux étaient en parfaite harmonie tant la nature luxuriante ne faisait qu'un avec les commodités humaines en tout genre. Mais Saru paraissait davantage... Fortifiée. Quiconque n'était pas habitué à composer avec la flore des plus sauvages et robustes, à entreprendre quelque errance dans des futaies, risquait d'être fort surpris. Mais après tout, chaque cité, chaque ville avait son lot de surprise dans l'Hinomoto alors... Pourquoi pas ? Tout cela n'était pas nécessairement synonyme de danger. Encore moins pour ce jeune garçon allongé sur une toiture en hauteur, et allez savoir comment il s'est retrouvé là. Ce jeune homme perdant son regard dans le feuillage d'arbres qui s'enracinent sur des hauteurs encore plus suspendues et difficiles d'accès. Il était posé là, la tête posée en arrière sur ses deux bras, l'air rêvasseur. Comme si Teruo-sensei avait déteint sur lui, en quelques sortes. Mais le temps des devoirs et des comptes à rendre n'attend pas et, en tout bonne conscience, Shiro s'arracha à cette petite pause qu'il venait de s'accorder. Le garçon se redressa pour finir assis, s'accoudant sur ses genoux et soupirant un grand coup ; à croire qu'il était immergé dans des songes qui le tourmentaient. Et puis, doucement, il se mut lentement jusqu'à progressivement rejoindre la "terre ferme", qui n'était en fait rien d'autre que la plate-forme de bois sur laquelle reposait l'habitation de laquelle il descendait. Marchant quelques instants, il se pencha quelque part pour avoir une vu non-négligeable sur les environs. Mais cette vue ne lui montrait rien d'autre que des citadins sereins, prospères, aussi bien des couples qui allaient et venaient que des jeunes enfants qui chahutaient à droite à gauche ; chose qui fit sourir le chef d'escadron tant cela lui rappelait la jeunesse de Ryuu avec qui il passait autrefois le plus clair de son temps. Mais plus il montait en grade, moins le temps lui appartenait et moins il y prenait goût.
Enfin. Il reprit sa route, jusqu'à ce qu'il croisa un autre groupe de jeunes graines de champions des plus énergiques, s'amusant à courir çà et là, à escalader les mille et unes marches d'escalier du coin. La tentation était grande, d'autant plus que ça ne serait sûrement pas lui qui trouverait Kazumi, mais sûrement elle qui viendrait à lui tant elle était mille fois plus discrète. De surcroit, la tenu du jeune homme reflétait clairement son appartenance au clan de Ryuuji, quoique modérément prononcée tant il s'agissait d'un yukata beige orné d'un tribal de dragon noir sur le dos. Juste ça. Signe qui ne l'empêcha pas d'être progressivement approché par la jeunesse qui s'adonnait au jeu du Loup et qui lui tournaient autour. Shiro fut agréablement surpris d'autant plus que ces charmants enfants étaient plutôt jeune comparés aux mioches qu'il avait cotoyés à Ryuu. Sans dire mot, il les regardait faire, leur souriait, puis rentrait progressivement dans leur partie de Loup, oubliant littéralement tous ses soucis, se disant plus ou moins que Kazumi arriverait à le repérer. Et il retombait en enfance, notamment du temps où il avait encore seize ans et où ses responsabilités ne se limitait qu'à servir le thé et autres tâches ne nécessitant pas réellement d'un cerveau et de prise de risques. Et ainsi il riait avec eux, en prenait tour à tour sur ses épaules et feintait de perdre l'équilibre, apportait un peu plus d'ambiance chaleureuse, quoi. Jusqu'à ce qu'il aperçut du coin de l'oeil des reflets de lumières suffisament espacés à intervalles variés pour que ça ne soit que le simple fruit du hasard. C'aurait pu être quelqu'un qui agitait sans conséquence aucune un objet métallique. Mais là, c'était clairement un signal que le Ryuuji connaissait. Une manière primaire de coder l'information discrète. Ainsi, il se saisit du charmant gamin qui reposait sur ses épaules, le prenant par les aisselles pour le reposer, tandis que d'autres se joignirent à lui pour écouter ce que le jeune homme avait à dire.
« C'était aimable. Je reviendrai jouer avec vous, je vous le promets ! »
Le chef de division tendit son auriculaire tandis que les garçons firent de même, jalonnant de bonheur. À croire que de tels us et coutumes étaient universels ; une espèce de manière de dire aux enfants qu'on tiendra promesse. Mais pour l'heure, le jeune homme réimbiba son esprit des priorités qui lui incombait de prendre en charge. S'éloignant du petit groupe qui se remettait à jouer comme si de rien n'était, il s'obnubila de nouveau de sa mission courante : retrouver la kunoïchi. Il marcha jusqu'à la plate-forme où il crut avoir aperçu l'émission du signal visuel, en quête de démystifier la provenance de celui-ci. Il s'accouda à nouveau contre la rambarde de bois, attendant une nouvelle instruction, un nouvel indice, quelque chose. Tandis que peu à peu il s'enfouit dans des bien sombres pensées...
Tsukiko Kazumi
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Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Lun 17 Déc - 11:17
Cela n’avait pas été de tout repos, mais la jeune femme réussit enfin à terminer cette mission des plus étranges et dangereuses même. L’infiltration et surtout la propagation de cette fausse rumeur avaient un succès et cela grâce à Rankigu qui avait parfaitement joué le rôle qu’elle lui avait attribué. Après quoi, elles se séparèrent afin de ne pas attirer l’attention et surtout, Kazumi devait se rendre dans l’une des capitales avant de rentrer directement à Ryuu.
Elle quitta à présent la pâle brise des contrées de glace afin de rejoindre un paysage opposé. Au fur et à mesure de son approche, à dos de son fidèle compagnon de route, elle pouvait voir de simples fleurs puis des plus épanouis et cela progressait ainsi tout le long de son chemin. Bientôt elle arriva à la lisière de cette grande forêt qui cachait en son sein la magnifique capitale qu’est Saru. Plus la demoiselle s’enfonçait à l’intérieur, plus elle ressentait cette sérénité dont son père lui avait tant parlé. Elle ne put s’empêcher de lever la tête et d’apercevoir des taches de couleurs virevolter avec la fine brise du vent. Les oiseaux arboraient des couleurs pâles qui se contrastaient avec l’ombre des grands maîtres de ce domaine. Leurs chants crépitaient, se mélangeant aux bruits de l’écorce que l’on tape dans un rythme effréné. Sûrement des pics qui recherchent leurs festins de la journée. Ses pas l’amenèrent enfin à l’entrée de cette cité fortifiée dans le bois des arbres. Elle fut émerveillée par ce spectacle comme une enfant regardant pour la première les feux d’artifice de la fête des cerisiers.
Malheureusement, sa venue ici la rappela à la raison. Caressant le cou de son camarade à quatres sabots, ils se dirigèrent vers les écuries quelque peu cachées par les feuillages qui servaient de toi à la bâtisse. Le sachant entre de bonnes mains, Kazumi regarda à présent autour d’elle afin de repérer un lieu approprié pour passer la nuit prochaine. Se retournant, elle aborda à nouveau l’écuyer pour lui poser gentiment la question. L’homme était âgé, elle put apercevoir derrière sa barbe ce qui semblait être un sourire alors qu’il lui indiquait du doigt un bâtiment se trouvant en haut d’un arbre qui semblait être au centre de la ville. Il s’agissait de l’auberge de la ville, reconnu pour sa décoration d’intérieure très agréable et faites entièrement de fleurs naturelles. Le remerciant comme il se doit, elle se dirigea à présent vers le pont de la plus proche.
Grimpant les escaliers en colimaçon, elle ne perdit pas une goutte du spectacle qui s’offrait sous ses yeux au fur et à mesure qu’elle gravissait les marches. Plus elle regardait cette ville, plus elle la trouvait parfaite. Un magnifique endroit pour vivre une vie calme et sereine. La kunoichi atteignit enfin ce qui semblait être le second étage de la ville. De grands ponts suspendus dans le vide faisaient le lien entre les différentes plateformes des arbres principaux. En traversant l’un d’eux, elle aperçut légèrement en contrebas une silhouette qui lui fut fortement familière : yukata beige portant la marque des Ryuujis, des cheveux d’un marron comme l’écorce des arbres de cette ville et ébouriffés. Cela ne faisait aucun doute, il s’agissait bien de Shiro. Il était là, comme convenu. Cependant, elle le laissa tranquille pour le moment : les enfants qui s’étaient rassemblés autour de lui semblaient apprécier sa présence. Cela lui rappela les chenapans de son village. Que devenaient-ils depuis le temps ? Etaient-ils redevenus aussi gênants qu’auparavant ? Un sourire s’afficha sur mon visage sans que je ne m’en rende compte.
Son regard resta fixé sur la scène jusqu’à ce qu’elle entende de l’animation un peu plus loin. Intriguée, elle s’approcha légèrement en restant derrière la foule. Il ne s’agissait ni plus ni moins d’un artiste présentant son animal de compagnie qui semblait plus faire le clown que l’acrobate. Regardant à nouveau autour d’elle, elle aperçut une petite boutique de vêtements. Ayant remarqué un kimono qui pourrait lui servir à se dissimuler dans toute cette foule que sont les habitants de Saru, n’étant pas vraiment la bienvenue ici, elle s’approcha davantage. En y regardant de plus près, ce fameux kimono était teinté de vert avec pour motif d’étranges petites fleurs reliées les unes aux autres formant ainsi une autre fleur plus grande. Il était ravissant. Pointant du doigt l’habit tout en demandant son prix, le vendeur secoua la tête en reliant ses mains, lui disant qu’il s’agissait d’un très bon choix. Sortant sa bourse qui se trouvait dans sa sacoche arrière, elle l’ouvrit afin d’y sortir quelques pièces qu’elle lâcha dans la main de l’homme qui la remercia d’une grande révérence. S’en attendre, elle affila le kimono par-dessous ses vêtements avant de rejoindre le troisième étage qui semblait apparié aux habitations et autres logements.
Traversant à nouveau un pont à cet étage, la jeune femme se retrouva exactement au-dessus du pont précédent. Ainsi elle put voir Shiro. Il était temps maintenant. Elle sortit l’un de ses sais et se positionna dans l’alignement d’un rayon de soleil afin de le projeter sur la lame. Elle pivota cette dernière de sorte à diriger la lumière sur Shiro. Kazumi ne doutait pas un seul instant qu’il comprendrait. Rangeant l’arme à sa place, elle quitta à présent le pont pour rejoindre la plateforme opposée. Les pas de Shiro furent lourds aux oreilles de Kazumi. Alors qu’elle l’aperçut en train de s’accouder et s’évanouir dans ses pensées, elle vint se placer à côté de lui, bras dans les manches de son nouvel habit et prit la parole d’une voix calme et prospère.
« Je n’imaginais pas Saru ainsi. Si j’étais née ici, je m’y serais beaucoup plus de je pense. »
Elle se tourna vers Shiro.
« Je suis contente de te revoir, Shiro-kun. Alors, comment se passe ton entraînement avec Teruo ? Cela ne pas être facile tous les jours. »
Kagami Kai
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Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Jeu 20 Déc - 22:54
Kai venait d'arriver a Saru et le moins que l'on puisse dire était que le début de cette journée avait été bizarre. Il avait été réveillé ce matin par des soldats du clan Ryuuji, bon ce point la ce n'était guère étonnant, ce n'était pas la première fois que cela se produisait mais le fait était que la missive que ces derniers avaient donné au jeune homme encore endormi était des plus étonnante. Il avait beau ne pas être un soldat il recevait de temps en temps quelques petits jobs a remplir avec récompense à la clef agissant plus comme un mercenaire que comme un militaire et il avait accepté la mission avant même d'en lire le contenu.
La raison: Il avait besoin de se refaire un peu de thune et la petite prime qu'on lui avait promit si le job était accomplit était également très alléchante tandis que la mission ne se révélait pas si dangereuse que cela. Bref tout était réunit pour se faire de l'argent facile.
Le jeune samurai passa en vitesse par la case salle de bain afin de se rafraichir, l'eau froide eut aussi pour effet de le réveiller pleinement et il arrangea un peu ses cheveux car oui pour cette mission il se devait d'être présentable. La lettre mentionnait aussi qu'il aurait deux équipiers dont un chef de division du clan. Le second ou plutôt la seconde était une des chef ninja du clan. Comme on dirait dans le jargon, il serait le troisième larron d'une équipe toutefois peu commune. Le samurai lui n'était pas aussi renommé que ses deux compères de mission et au final tant mieux cela lui apportait la tranquillité.
Une fois le rafraichissement du visage terminé, le jeune guerrier partit dans sa chambre enfiler sa tenue habituelle, facile pour bouger et qu'il trouvait plutôt classe, son style d'habillement semblait s'y méprendre à celui d'un ninja mais les deux katanas à sa ceinture montrait qu'il était un samurai, pourtant les petits couteaux cachés dans le dos pouvaient encore substituer un doute ceci dit. Ayant terminé de s'apprêter, le jeune homme avait ensuite été jusqu'a Ryuu afin d'y prendre un cheval qu'il avait poussé au galop rapide, en effet, ses partenaires avaient prit un peu d'avance par rapport à lui qui habite à l'extérieur de la ville, pendant le voyage il en avait profité pour relire son ordre de mission mais surtout regarder les deux dessins qui montraient des portrait de Uroko Shiro et Tsukiko Kazumi. Une fois la mémorisation terminée il sortit un bandage qu'il enroula autour de son bras pour camoufler son tatouage de dragon, pas la peine de se faire remarquer inutilement si on veut remplir le job de bonnes façons sans se faire déranger.
Il était désormais arrivé a Saru et ne se mit pas longtemps a faire stopper son cheval près d'un point d'eau ou il l'y attacha. Repérer ses deux compères dans la foule ne serait pas une mince affaire mais ils avaient tous un endroit ou ils devaient se rendre, il les rejoindrait donc la bas. Il en profita alors pour observer la ville sans non plus paraitre très étonné de ce qu'il voyait pour pas faire paraitre qu'il n'était pas du coin. C'est alors qu'il aperçut un couple sur une plateforme un peu plus loin. Il n'était pas militaire et n'arborait rien du clan Ryuuji se faufiler dans la foule ne poserait pas problème et de ce fait il se dirigea vers les deux personnes.
*Autant engager une discussion avec la population du coin.*
Lui ne s'était pas déguisé et portait son accoutrement habituel, si les deux autres avaient aussi reçut un portrait du guerrier, ils n'auraient pas de mal à le reconnaitre et sauraient se faire voir par ce dernier. Arrivé à la hauteur du couple et remarquant qu'ils étaient en train de parler, il décida de se mettre à l'opposé de la plateforme et regarder en contrebas sans vraiment déranger le couple ou quoi que ce soit, il avait l'ouie assez fine pour attendre un moment ou le silence régnerait pour lacher une petite phrase cool qui lui permettrait de s'intégrer aisément dans la conversation.
Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Ven 21 Déc - 14:50
Assise sur un tabouret bas, les deux mains sur sont épais ventre de femme enceinte, Kō regardait vivre la ville derrière sa longue frange de cheveux noirs. Bien sûr le ventre était faux, en tant que ninja elle ne se serait jamais permis de garder en enfant, certainement pas. Il s’agissait simplement d’un habile stratagème capable de tromper la plus perspicace des femmes.
Un homme plus vieux vint poser une main rude sur son épaule. Il lui offrit un sourire tendre, plein d’amour. Là aussi tout n’était qu’illusion, un jeu savamment monté pour tromper les regards. Ils ne surjouaient pas ni ne tentaient de paraître trop banals. Il ne fallait pas seulement donner l’impression du « vraie », il fallait croire en cette vérité qui n’existait pas, entrer dans la spirale du mensonge tout en étant capable de s’en échapper rapidement. C’était difficile, seuls les meilleurs y parvenaient.
Kō avait soigneusement choisi son partenaire, il faisait parti de l’élite de ses troupes. Bien sûr il ne connaissait pas sa véritable identité. Il avait simplement reçu un message de sa cheffe-ninja, la très anonyme Hogotsuki Kō, lui ordonnant de travailler avec Asuma Mamié, professeur de taijutsu. Ce qu’il ne savait pas c’est qu’Asuma Mamié était Hogotsuki Kō.
« Ramène un peu de jasmin dans le premier pot, ordonna la demoiselle avant d’ajouter sur le même ton badin… Tu as remarqué quelque chose ? » Elle tourna vers son partenaire un regard qui traduisait un amour inconditionnel, mais où perçait une pointe de rancœur. Il ne fallait pas jouer le stéréotype du couple. L’amour parfait n’existait pas. « Non madame, répondit-il en déposant un baiser sur le front de la jeune femme. »
Le ton de la discussion tranchait avec sa signification. Quiconque tendait l’oreille percevait le murmure agréable d’un jeune couple qui roucoulait, et se désintéressait bien vite de la conversation. Ne rien cacher était parfois plus efficace que n’importe quel code. Il fallait simplement donner à ses mots l’apparence de la banalité, cela suffisait la plupart du temps. Même des ninjas experts s’étaient laissé piéger. Ils cherchaient les codes, traquaient les murmures ; leurs cerveaux n’étaient pas entrainés à différencier tonalité et contenu. Kō le savait, et en jouait.
« Des Usagite retardataires sont-ils arrivés ? demanda-t-elle dans un sourire. − Pas encore, mais nos hommes surveillent. Nous les contacterons si nous les repérons. − Des nouvelles de notre intermédiaire ? − Je crains que non, sensei ; nous ne l’avons pas repéré. Peut-être a-t-il eut un empêchement. − Bien. rétorqua-t-elle dans un sourire. Demandez à l’homme posté au nord d’envoyer un message à la personne chargée du secteur deux. C’est là que nous devions le rencontrer…. Et fait chauffer un peu plus cette eau veux-tu ? Aucun client n’achètera un thé sans goût ! »
Elle embrassa timidement son subordonné et il s’éloigna rapidement, non sans augmenter le feu sous la théière. Kō passa une main dans ses cheveux, remettant en place les longues mèches noires qui lui couvraient presqu’entièrement les yeux. C’était plus pratique pour observer sans être remarquer. Personne ne devait distinguer son regard plein d’intelligence, aussi froid que la glace. Il ne fallait laisser aucun détail de coté, tout avait son importance, la mission pouvait échouer à cause d’une minuscule erreur. Or c’était une mission d’importance.
Kō n’en avait pas cru ses yeux lorsqu’Akira Usagite lui avait tendu la lettre. A l’origine elle était censée partir pour l’ouest récolter des informations, et entretenir son personnage d’acrobate. Cette nouvelle mission avait bouleversé ses plans. Elle n’avait encore jamais eu de tâche si difficile ; une grande minutie devait être apportée à sa réalisation. Kō n’avait pas épargné sa malice, préparant sa couverture plusieurs mois à l’avance, faisant courir son personnage dans plusieurs endroits de la région avant de venir le poser là. On se méfiait d’une femme sans histoire, or elle avait su créer une histoire. Les gens la connaissait, elle, cette petite vendeuse de thé avec son mari un peu brusque, gentil devant mais qui la battait après avoir trop bu. Il fallait une histoire basique mais pas trop, un peu tachée, un peu abîmée. C’était ça la clé de la crédibilité.
Kō se leva avec difficulté et une vieille femme (qui vendait des chats porte-bonheur à coté d’elle) vint lui prêter son bras pour qu’elle puisse s’y appuyer. La kunoichi devait jouer les femmes empotées, alourdies, ce n’était pas évident avec son pas félin et aérien, sa grâce de guerrière à son agilité remarquable ; elle avait eu beaucoup de mal à maitriser le rôle. Cependant ça en valait la peine. Elle n’avait plus qu’à attendre, observer, insoupçonnable et insoupçonnée.
Plusieurs leurres avaient été posés dans la ville. Elle avait fait croire à deux jeunes ninjas qu’ils étaient seuls sur cette mission. Ils étaient inexpérimentés, encore trop fous pour être intelligents, ils feraient peut-être quelques faux pas qui éloigneraient les éventuels ennemis. Et puis il y avait deux autres hommes infiltrés, un peu plus experts, qui avaient également pour mission de surveiller la ville. On leur avait menti à eux aussi. La connaissance n’est pas toujours la meilleur arme d’un ninja, pas lorsqu’il n’est qu’un simple pion.
Enfin il y avait ses propres hommes (cinq en tout, en comptant son « mari ») , triés sur le volet, disséminés un peu partout et qui n’avaient pas le droit d’agir. Ils étaient ses yeux et ses oreilles, à elle qui ne pouvait en aucun cas se mettre en danger.
Ne restait plus qu’à attendre, silencieuse, tapie dans son trou en attendant que passe la souris. Elle guettait aussi bien les amis que les ennemis. Elle surveillait, pour l’instant inactive, jusqu’au moment où elle pourrait agir et dévoiler le second personnage qu’elle avait soigneusement peaufiné, celui qui serait un peu plus libre de bouger.
Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Ven 21 Déc - 23:47
Iburi coulait des jours heureux: le jour, elle s'était trouvé un petit emploi dans une échoppe vendant des kimonos et le soir, elle était hébergée par un couple qui ne la chargeait pas trop cher et qui ne lui demandaient que quelques corvées. Son mutisme et sa surdité ne dérangeait plus personne et, depuis sa rencontre avec son mentor, elle n'avait jamais eu l'impression d'être aussi apprécié. Elle s'entrainait toujours au grappin-faucheur et au sabre, tentant de maitriser une technique que son mentor utilisait au combat, mais son talent au katana avait ses limites.
Un jour, elle dû garder la boutique avec un autre homme de quelques années son aîné. D'habitude, elle ne travaillait pas avec le public, mais aujourd'hui il manquait de personnel alors elle avait du y aller. Son compagnon négociait et elle calculait la monnait gagnée. Après un temps de travail, il lui fit une petite bourrade à l'épaule et lui pointa une femme enceinte tout en écrivant sur un parchemin:
''Sois patiente et ce sera ton tour. ''
Elle fut trop choquée pour riposter qu'elle était bien trop jeune pour avoir un enfant: elle connaissait cette femme, et elle avait beaucoup de difficulté à l'imaginer ENCEINTE? en plus d'être AMOUREUSE d'un homme? Peut-être n'était-ce pas la même personne, mais ça lui ressemblait, malgré ses cheveux qui cachaient son visage. Elle parlait avec un homme et, même s'ils semblaient vraiment amoureux et que leurs voix ne rejoignaient probablement pas les oreilles des passants, leurs lèvres ne trahissaient pas l'adolescente. Sa vue était excellente et elle pu voir que leur conversation n'était pas très amoureuse. C'était donc vraiment la même femme? Iburi décida d'en avoir le coeur net.
Elle commenca par donner à son propre compagnon un solide coup de poing, encore outrée qu'il ait pensé qu'elle puisse tomber enceinte. Puis, elle écrivit une petite note sur le parchemin:
''J'aimerais aller la voir. Je peux? ''
Il hocha la tête et, se massant le bras, lui donna le rouleau de parchemin, sachant très bien qu'elle ne pourrait pas communiquer sans moyen d'écrire. Elle le remercia d'un sourire et courut à l'encontre de la femme enceinte, qui était déjà partie avec l'aide d'une vieille femme. La jeune fille les suivit de loin et quand elle fut seule, la sourde-muette se rapprocha un peu et commanca à frapper quelques petits cailloux par terre qui allait frapper les talons de la femme enceinte. Elle ne réagit pas. Iburi fronca les sourcils et commanca à frapper plus fort, espérant attirer son attention. Elle n'allait pas prendre le risque de faire sursauter une femme enceinte, quand même. Elle eut donc une autre idée.
Elle savait siffler, mais ne savait pas quand elle le réussissait. Elle dut donc porter une main à sa joue et commencer à souffler. Si sa joue vibrait, c'était qu'elle sifflait, sinon elle faisait juste souffler. Elle échoua plusieurs fois, mais finit enfin par lâcher un son qui fit vibrer sa mâchoire entière de façon satisfaisante. Maintenant, elle l'avait averti de sa présence, elle se permit donc d'avancer et de poser doucement une main sur son épaule. Elle l'examina soigneusement: c'était bien elle. Iburi sortit son rouleau de parchemin et écrivit une petite note qu'elle tendit à le femme enceinte:
''J'espère que vous me reconnaissez. ''
Après avoir combattu une bande de rônin côte-à-côte, elles devaient toutes les deux avoir un très bon souvenir de l'autre en tête. En tout cas, Iburi se rappelait bien d'elle. Elle réécrivit sur le parchemin:
''Tout va bien? ''
Eh, elle était enceinte et avait un amoureux, quelque chose devait s'être passé, non?
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Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Mer 16 Jan - 2:43
Ces nouvelles têtes ne trompaient pas, il y avait beaucoup de chose qui se tramait a Saru depuis peu, et Hayato savait très bien pourquoi. Cela faisait maintenant trois jours qu’il n’avait pas bougé, assit dans cette petite ruelle perpendiculaire à la principale arcade marchande de la ville. D’ici il voyait tout, il entendait tout, et les odeurs de sa saleté additionnées a celle de ses excréments étaient bien utile pour que personne ne daigne faire attention a lui. Tout ce dont il avait besoin était dans ce petit sac, l’herbe était bien sèche et de première qualité, il la faisait pousser lui-même.
Les sens en éveil, il était pourtant d’une passivité à faire peur pour un Ninja… Récolté des informations, voila tout ce dont il était bon a faire, mais il avait une ouïe, une vue et une sensibilité très accrues, entre son oisiveté et les drogues, il devenait un peu plus une plante, inerte et passive chaque jour qu’un humain.
Mais maintenant qu’il avait identifié Ryuuji et Usagite, il lui fallait prendre la route pour aller au point de rendez vous. Il ne savait pas qui d’eux étaient des espions, qui ne l’était pas mais il le découvrirait bien vite.
Bouger était une plaie, entre l’état de ses vêtements souillés par ses besoins naturels et les effets de la drogue, se tenir debout était une véritable épreuve pour l’espion. Qu’est ce qu’il enviait les plantes et leur racines qui les tenaient, les nourrissaient, tout ca sans le moindre effort…
Il arriva alors sur le lieu de la rencontre, un jardin au pied d’un des temples de la ville. Ce dernier était simple, quelques moines seulement y officiaient. Il s’arrêta en plein milieu et alluma une petite pipe avant d’y inspirer a grande bouffée… L’effet fut immédiat, et si puissant qu’il en perdu toute coordination, s’écroulant de tout son long en plein milieu de cette petite zone complètement dégagée. Dans un état second, son corps ne répondait pas, mais son esprit avait atteint un niveau d’éveil bien supérieur à celui d’un homme ordinaire. Une flaque d’urine apparut alors autour de lui alors qu’il n’avait plus qu’à attendre de voir qui des Usagite qu’il avait repérés viendraient ici, ils seraient ses contacts.
Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Dim 20 Jan - 0:25
Hormis les sons environnants, aucun ne parvenait réellement à extirper le guerrier-dragon de ses obnubilations du quart d'heure. Effectivement, il arrive parfois que lorsque rien ne se passe véritablement, lorsqu'il faut attendre, alors le cerveau se distrait, s'évade. Le jeune homme était loin, très loin, imbibé de songes toutes aussi noires les unes que les autres. Par ailleurs, sa principale préoccupation se focalisait sur la perte de certains de ses hommes. Il lui avait été très difficile de retenir ses larmes lors de son voyage express jusqu'à Saru. Mais le coeur d'un guerrier doit rester pur et fort, dit-on. Mais appliquer ces principes relevaient parfois de l'impossibilité pure et simple puisque Shiro était jeune et inexpérimenté par rapport à bien des situations. Ainsi il se laissait piéger dans un cercle vicieux, se ressassant certains instants désagréable de sa vie, tels des déboires, des retours d'acide imprévus. Mais son tympan résonna agréablement au ton d'une voix douce, féminine, rassurante ; très bien connue du samouraï. Le jeune Shiro redressa promptement la tête avant de la pivoter vers son amie qu'il regardait, le front légèrement plissé et les lèvres finement retroussées, affichant un air serein. Comme si rien ne s'était réellement passé. Les deux personnages entretenaient une relation particulière. Shiro connaissait Kazumi-dono depuis peu, mais avait l'impression de la connaître depuis toujours. C'en était déroutant au point de ne pas savoir comment se comporter en sa présence. Mais enfin, l'heure n'était pas propice aux problèmes affectifs et autres séquelles du passé, aussi le guerrier se redressa, étirant les membres de son corps tandis qu'il pivota son cou çà et là pour se dégourdir quelque peu et de s'adosser ensuite, tournant la tête en direction de sa semblable avant de dégager d'un revers de main une mèche brune qui s'était enfuie du dos de son oreille.
« Il fait sûrement bon y vivre... Enfin, content de te voir aussi. Cest ton stratège, Usui-kun, qui m'a quêté de venir te prêter main forte. Chose qui peut sembler bizarre, mais je ne manquerai pas de tout t'expliquer à la bonne heure. En ce qui concerne mes entraînements... La barre a été passée un cran au-dessus. Techniquement j'égale Teruo-sensei, voire le surpasse, mais il attend de moi que je dirige des hommes, et je reconnais ô combien c'est dur d'être un chef de guerre. Je crois qu'il a des projets d'envergure pour moi, mais ne saurais te dire si son dessein aboutira. »
Il marqua un peu plus son sourire sur le coin gauche, laissant une petite faussette se dessiner sous son zygomatique, tandis qu'il fut interpelé par un joli son de sifflement. C'était cette fille, se trouvant à quelques dizaines de mètres plus loin. Elle devait être à peine plus jeune que lui-même ; c'était elle qui devait avoir émis ce son aigü et continu, on le voyait au fait qu'elle venait juste d'éloigner ses doigts de sa bouche. Un très beau sifflement et l'on devinait qu'elle avait de l'expérience. Mais Shiro ne se décontenança point davantage, et ne fit qu'hausser les épaules avant d'en revenir à Kazumi.
« Et toi, comment te portes-tu ? Je ne sais pas exactement ce que je dois faire, on m'a laissé très peu d'informations et j'imagine que c'est fait exprès... Mais mon arme est à toi ; où tu iras j'irai, tu connais la chanson. »
Tsukiko Kazumi
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Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Jeu 24 Jan - 18:43
Les choses avaient donc évolué du côté de ce cher Shiro. Alors que Kazumi l’avait connu exilé, traqué, le voilà maintenant devenu le bras droit de Teruo, chef de guerre du clan dragon. Ce dernier voyait même un avenir prometteur pour notre samurai. Shiro avait bien grandi. Il n’était plus le petit combattant. Les yeux de Kazumi étaient profonds à l’instant même où elle se récitait ses paroles dans son subconscient ainsi que son sourire affichant sa joie de voir son camarade s’en sortir aussi bien après toutes ses mésaventures. Après ce moment si sérieux, la kunoichi ne put s’empêcher de détendre l’ambiance encore plus qu’elle ne l’était. Bien qu’elle ne le connaisse que depuis quelques rencontres, la jeune femme considérait l’homme comme son égale, mieux, comme le petit frère qu’elle n’avait jamais eu.
« Je vois que Teruo est toujours aussi dur avec l’avenir de Ryuuji. En espérant que tu ne deviennes pas pareil, cela me serait désagréable d’avoir deux poids comme lui. Dire que tu seras peut-être mon supérieur un jour. J’ai du mal à l’imaginer, maladroit comme tu es. »
Un fou rire de la jeune femme se dressa sur son visage, très joyeux. Les retrouvailles avec son frère d’armes étaient toujours aussi agréables pour Kazumi. Elle semblait dans sa bulle, oubliant toutes guerres et autres conflits de ce monde.
« Pour ma part, la vie suit son cours de plus belle, malgré le nombre incalculable de missions que Niwa-sama peut me donner. D’un autre côté, ma vie serait plus ennuyeuse sans cela… »
Elle laissa un silence avant de reprendre, en plaçant ses mains derrière sa tête et fixant le feuillage des grands seigneurs de ces lieux.
« Ne sois pas aussi pressés de commencer cette quête, surtout qu’il ne s’agit que de surveillance. Mais j’aurais l’occasion de tout t’expliquer lorsque je t’aurais présenté un des membres de notre clan. D’ailleurs… »
Elle replaça ses mains à l’intérieur de ses manches de kimono. Elle quitta Shiro afin de se déplacer vers le tronc porteur de la plateforme. Remarquant les quelques branches supérieures, Kazumi grimpa avec agilité sur celles-ci. Arrivée à mi-hauteur entre les deux parcelles de bois, la jeune femme s’était déplacée de sorte à se retrouver à l’opposé de Shiro. Elle avait vu juste : le troisième Ryuuji était bel et bien arrivé. Elle redescendit de quelques branches et vint se placer sur celle-ci se trouvant au-dessus du deuxième homme. Elle s’assit de sorte à avoir une jambe pendante et l’autre était placé de sorte à ce que la kunoichi puisse déposer son bras sur son genou. Regardant en contrebas, elle s’adressa à l’homme d’un familier. Pourtant, elle ne l’avait jamais rencontré auparavant.
« Essaier de se dissimuler à une ombre, n’est-ce pas ironique ? Je vous attendais Kagami-san. » Restant en haut de son perchoir, elle se présenta malgré tout.
« Je suis Tsukiko Kazumi, kunoichi chargée de cette mission. Je suis ravie de vous rencontrer. Ne restez donc pas là, venez. »
Descendant de sa branche, la jeune femme atterrit près de l’homme et lui fit un signe de la tête afin de l’inciter à la suivre. Les deux protagonistes rejoignirent Shiro rester de l’autre côté. Affichant un sourire pour faire comprendre à son compagnon la présence de l’autre se trouvant derrière elle, Kazumi ne tarda pas à se retrouver de profil aux deux hommes afin de faire les présentations.
« Shiro, je te présente Kagami Kai. Tout comme toi, il est un samurai de notre clan. Kagami-san, voici Uroko Shiro, officier du clan Ryuuji. » La jeune femme laissa un silence afin que les deux hommes puissent échanger quelques mots et surtout se familiariser avant qu’elle n’explique le pourquoi du comment de leur présence ici, à Saru.
Kagami Kai
■ Clan Ryuuji ■ |Samouraï|
Sexe : ; Age : 35 Messages : 79
Statut : Samuraï
Feuille Perso' ▲ Surnom :: Yami no Ryuu ▼ Relations :: ► Points de Gloire :: (140/1000)
Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Sam 26 Jan - 18:55
Le jeune homme écoutait la conversation et celle-ci n'était guère passionnante et le pire était qu'en plus, c'était tellement ennuyant que il n'avait non seulement pas d'ouverture pour s'inviter dans la conversation mais qu'en plus il n'en avait nullement envie... Soudainement un bruit se fit entendre très léger mais au dessus de lui, ses sens étaient en éveil maximum mais même malgré cela il avait failli ne pas le remarquer....
Une personne venait de se mettre au dessus et au vu de la voix une femme commentant que c'était ironique de se cacher dans une ombre, le jeune homme regarda alors en l'air.
"Se dissimuler dans l'ombre, je vous laisse ce rôle, c'est pas mon domaine, disons juste que l'idée de base est de pas passer pour un étranger en se mélangeant à la foule ce que n'importe qui peut faire."
Elle se présenta ensuite et descendant de se branche invita Kai à la suivre, c'est ainsi qu'il la suivit sans poser plus de questions et une fois qu'ils étaient arrivé à hauteur d'un autre membre du clan Ryuuji et Kazumi comme elle s'était présentée présenta justement les deux hommes l'un à l'autre.
"Enchanté Uroko-San, je tiens à vous préciser une chose en vitesse, j'ai beau être un samurai du clan, je ne suis pas membre de l'armée à part entière, de ce fait je suis plutôt un samurai indépendant mais je suivrais les consignes sur cette mission, j'espère juste que nous aurons une bonne collaboration ensemble afin de mener à bien notre objectif."
Kai préférait mettre les choses au point d'entrée afin que ses partenaires savaient à quoi s'attendre, il suivrait les directives mais il ne demanderait qu'une seule chose, que ce soit le respect mutuel entre tout le monde et qu'il n'y ai pas de malentendu ainsi entre les membres de cette mission.
Mais cependant, il ne montrait aucuns irrespect envers ses interlocuteurs et pour preuve, il tendit la main pour serrer celle de l'autre homme en face de lui, le respect était ce qui amenait la réussite dans chaque missions car peu importe le nombre d'opposants si on est bien coordonné on ne perd que rarement même si ici on était pas en plein combat. Une bonne explication claire accompagné d'une poignée de main était souvent un bon moyen de voir ce que valait celui qui était en face de lui tout en montrant clairement qu'il ne se laisserait pas écraser non plus.
Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Sam 26 Jan - 22:44
Un large sourire chaleureux éclaira le visage de Kō lorsqu’elle reconnut la jeune fille. La kunoichi n’oubliait jamais un visage, ce qui pouvait s’avérer très utile dans son métier. Cette gamine lui avait laissé un très bon souvenir, et elle aurait aimé la rencontrer dans d’autres circonstances car, pour l’heure, elle mettait en péril sa couverture.
La ninja allait pour répondre à la samouraï quand, soudain, elle reconnut l’un de ses hommes qui faisait rouler un tonnelet de saké, avant de revenir dans l’autre sens, un large morceau de viande dans sa charrette. C’était le signal : un aller avec le tonnelet, retour sans rien puis nouvel aller avec un autre tonnelet : rien à signaler. Un aller tonnelet, un retour viande : contact peut-être repéré. Un aller tonnelet puis entrer prendre un verre sur le magasin en face : contact repéré, certitude cent pour cent. C’était un code extrêmement discret, Kō ne laissait jamais ce genre de chose au hasard, c’était avec des codes mal faits que l’on pouvait se faire repérer.
Elle poussa un cri et s’effondra, la main sur son ventre. Elle attirait l’attention sur elle, et alors ? C’était un risque à prendre. Le premier mouvement d’un plan soigneusement mis en œuvre. Elle contracta les muscles de son ventre qui, par leur pression sur le faux ventre, fit exploser une petite poche d’eau mêlée à un tout petit peu de sang. Pour un passant, même le plus attentif aux détails, elle venait simplement de perdre les eaux. Elle s’accrocha à la jeune Iburi, collant sa tête tout contre la sienne, se mettant à l’abri de sa frange pour parler à la jeune sourde/muette sans que personne d’autre ne puisse lire sur ses lèvres.
« Je vais avoir besoin de ton aide, lui dit-elle sans laisser échapper un son, articulant bien pour qu’Iburi comprenne. Tu veux bien me soutenir et m’amener là où je te le dirais ? »
Kō se releva, mimant toujours la douleur, pesant de tout son poids sur la jeune Iburi. Elle clopina jusqu’à son stand, entrainant Iburi avec elle, sans vraiment lui laisser le choix. Près du stand son faux mari la rejoignit, passant un bras sur sa hanche pour la soutenir et ainsi libérer un peu le poids qui pesait sur la jeune samouraï.
« Vous voulez-bien m’aider à l’amener jusqu’à chez la sage-femme ? demanda le faux mari à Iburi, comprenant que Kō l’avait délibérément entrainée dans son plan. » Et, tandis qu’il entrainait Kō et leur camarade Usagite dans une nouvelle marche (plutôt forcée pour la pauvre demoiselle), il exposa à sa supérieure la situation : « On a repéré quelqu’un, glissa l’homme à l’oreille de Kō d’une voix angoissée, en jouant le rôle du futur père inquiet. − Vous êtes sûr qu’il s’agit de l’envoyé ? demanda Kō avant de pousser un cri déchirant de douleur. Elle avait une grande confiance en Iburi, sans vraiment savoir pourquoi, et n’hésitait pas à parler de tout ça devant-elle. − Non sensei. En réalité nous soupçonnons plusieurs personnes, nous ne pouvons être sûrs de rien. Il faudrait certainement vérifier. L’homme qui surveille la place pense que nous devrions nous montrer. L’émissaire attend un mouvement de notre part. − Cela paraît évident, confirma Kō. Envoyez immédiatement l'un des leurres. Ils sont tellement peu expérimentés qu’un professionnel les repérera facilement, surtout s’il est un bon observateur. Demandez à l’homme en place de continuer à surveiller les mouvements de tout le monde. Je veux qu’il repère l’émissaire. Et s’il échoue rappelez-lui que ce n’est pas la peine de se représenter devant moi. − L’appât doit-il transmettre des informations ? − Il en est hors de question ! Pour la transmission j’ai ma petite idée, Kō appuya la fin de sa phrase par un regard en direction d’Iburi. Pars devant mon chéri ! Va prévenir la sage-femme. Dépêche-toi ! »
L’homme partit en courant, jouant les pères affolés, déboussolé par l’imminence de la naissance. Kō continua à marcher, entrainant Iburi toujours plus loin dans la ville. La kunoichi se retourna vers sa compagne providentielle en souriant : « Je te remercie pour ton aide précieuse, commença Kō avec une grimace de douleur avant de saisir le parchemin sur lequel écrivait la jeune samouraï et d’y inscrire : Tu as l’occasion de servir ta Dame. Puis-je te demander de m’aider ? Il faudrait que tu transmettes un message à l’homme qu’on t’indiquera comme étant un émissaire. Il faut que tu lui propose d’aller prendre une tasse de thé à la boutique de Mme Satoki. Tu ferais ça pour moi ? »
Elle lui offrit un sourire timide, priant pour que la demoiselle accepte. Normalement l’affaire n’avait rien de dangereux. L’émissaire comprendrait le message, il était ninja après tout, et le message était clair, peut-être un peu trop au goût de Kō. Mais elle était déjà trop prudente, elle devait maintenant prendre des risques pour avancer. Elle testait l’émissaire, faisait étudier sa façon d’agir et ses capacités. Elle ne lui faisait pas confiance, pas encore. Et s’il voulait la rencontrer, il faudrait qu’il passe ses niveaux de sécurité. Le clan Usagite ne pouvait prendre aucun risque. Kō serait responsable du moindre faux-pas.
Sujet: Re: Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert Ven 8 Fév - 21:43
Alors, c’était vraiment elle… enceinte de surcroit. Elle semblait bien contente de voir Iburi là, et il fallait dire que c’était toute une coïncidence aussi. Ou peut-être pas… l’adolescente tenta de se rappeler ce qui l’avait poussé à se rendre à Saru, à commencer par son départ. Elle avait reçu une lettre, mais elle disait quoi, encore? Elle devait l’avoir échappé sur la route. Mais comme elle ne connaissait pas la raison de cette missive, elle devait avoir pensé que le problème à Saru serait très apparent. Et aussi, quoi de mieux qu’un presque vagabond pour voyager? Bref, la vue de cette ‘’amie,’’ bien qu’elle lui faisait plaisir aussi, laissait supposer quelque chose de grave ou vraiment compliqué. Ou alors, c’était vraiment une coïncidence. Y avait-il vraiment eu une lettre? L’adolescente se massa les tempes en tentant de se rappeler. Peut-être que la ninja savait la vraie raison de cette venue collective?
Celle qu’elle considérait maintenant comme une amie s’effondra en entrainant Iburi dans sa chute. Le sang de la jeune fille sa glaça quand elle vit la femme enceinte crever ses eaux, auxquelles était mélangé du sang. Ainsi donc, c’était vrai, elle était vraiment enceinte et avait besoin d’une aide que l’adolescente ne pouvait pas lui prodiguer. Alors qu’elle jetait des coups d’œil plus apeurés que nerveux, elle laissa la ninja rapprocher sa tête et lui dire tout simplement :
Je vais avoir besoin de ton aide. Tu veux bien me soutenir et m’amener là où je te le dirais ?
Elle parlait sans émettre de son : l’adolescente n’avait senti aucune vibration et les muscles de sa gorge n’avaient pas bougé. Toute cette agitation était-elle feinte? Sans même pouvoir protester, Iburi dut ‘’aider’’ son amie à se lever et la ‘’trainer’’ dans la ville. Autant que la ninja mettait bien du poids sur ses épaules, c’était plutôt elle qui trainait la sourde-muette. Elle fut presque soulagée quand un homme, le mari de surcroit, vint l’aider et lui enlever un peu de poids. Ko criait beaucoup, Iburi sentait sa poitrine vibrer très fort contre ses bras, mais aussi plus doucement, quand elle parlait. Elle ne lui parlait pas, sinon elle l’aurait forcé à la regarder, mais bien à son mari. Iburi n’osait pas regarder, se concentrant sur le sol qui devint d’un coup bien plus intéressant que le trouble dans lequel elle venait d’entrer.
L’homme partit en courant après un temps, redonnant à Iburi son ancien fardeau. Vraiment, Ko semblait légère, mais avec ce nouveau ventre… oui, elle était vraiment lourde. Elles continuèrent de marcher, puis la sourde-muette sentit l’épaule de son amie se contracter légèrement, signe qu’elle tournait la tête dans sa direction. Après un remerciement rapide, l’adolescente vit son parchemin prit et rapidement, elle se trouva avec une nouvelle demande d’aide entre les mains. ‘’Elle n’est pas enceinte,’’ devina-t-elle. Pourtant, elle avait perdu ses eaux devant ses yeux. Iburi avait du mal à s’imaginer Ko tombant enceinte et se mariant juste pour moins attirer l’attention. Bien sur, c’était une kunoichi, elle ne devait pas avoir peur de ce genre de chose… mais le réalisme avait ses limites.
Il se passait quelque chose à Saru de vraiment grave et l’adolescente savait maintenant qu’elle y était impliquée depuis le début. Mais si là était la volonté de Dame Noriko de la voir ainsi assister ses effectifs, elle allait le faire. Elle écrivit rapidement une réponse à Ko et lui tendit :
Vous n’aviez pas besoin de demander. Vous êtes sous les ordres de Dame Noriko, je suis donc contrainte de vous obéir.
Elle lui montra suffisamment longtemps pour que la ninja puisse lire le petit texte, puis le repris, se dépêchant de cracher dessus et de le frotter jusqu’à ce que ce qu’elles avaient écrit ne sois plus qu’un simple barbouillis illisible. Il fallait qu’elle se montre prudente. Iburi remarqua le sourire de Ko et sourit à son tour, mais l’inquiétude paraissait encore dans ses yeux. La kunoichi n’allait pas hésiter à la tester dans cette demande, elle le savait bien. Alors il fallait qu’elle soit excellente dans ce qu’elle lui demanderait, au moins pour pouvoir la satisfaire. Et aussi, elle pourrait aider Usagi.
Le mari revint avec la sage-femme, remerciant Iburi pour son aide. L’adolescente inclina la tête avec respect et s’en alla, laissant Ko au bon soin de son ‘’amant.’’ Il lui fallait maintenant trouver l’émissaire, avec probablement un peu d’aide. Mais pas tout de suite. Elle se rendit dans sa petite boutique pour s’excuser de son retard, puis retourna travailler un peu. Bien qu’elle ait une couverture bien moins poussée que Ko, elle devait aussi l’entretenir. Heureusement, quelqu’un d’autre vint prendre la relève un peu plus tard, donc elle salua ses collègues et repartit rapidement, désireuse d’en finir au plus vite avec cette mission.
La sourde-muette déambula longuement, flânant dans la ville et admirant les kiosques. Elle repéra la boutique de thé où elle devait se rendre avec l’inconnu qu’elle avait à repérer. Pourtant, elle ne reçut pas d’indices, ni même d’indications. Devait-elle trouver par elle-même? Quand elle s’adossa à un grand arbre pour y penser, quelque chose de léger lui tomba sur la tête. Elle ébouriffa légèrement ses cheveux, croyant à des feuilles ou peut-être des fleurs, mais ce fut un papier qui tomba. Dessus, il y avait une flèche pointant devant la jeune fille. Dans cette direction, il n’y avait rien, seulement un homme… crasseux, inconscient et probablement qui empestait, mais Iburi comprit tout de suite.
*C’est lui. C’est l’émissaire.*
Elle commença à avancer vers lui, faisant taire son dégout, quand elle remarqua quelqu’un, plus loin dans la foule, qu’elle connaissait. Kagami Kai…
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Un dilemme qu'il convient de résoudre de concert
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