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 Soif de combat.

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Obushi Hirako







Obushi Hirako

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MessageSujet: Soif de combat.   Soif de combat. EmptyVen 14 Sep - 14:22

Il pleuvait des cordes. Le ciel était encombré de lourds nuages de pluie, tous plus grisâtres, tristes et chargés de pluie, les uns que les autres. Malgré l'humidité ambiante, il ne faisait pas trop froid. La température était fraîche pour la saison. Fraiche, certes, mais assez clémente pour pouvoir supporter le fait d'être trempé jusqu'aux os. La végétation dans cette région de l'Hinamoto était bien présente, mais pas au point d'être luxuriante. C'était une belle région, verte, avec un petit goût de "sauvage". Comme encore vierge et non souillée par la folie destructrice des hommes.
Un simple chemin de terre battue, rendu très boueux par la pluie, fendait la plaine herbeuse. Sur ce chemin, un cavalier, porté par un cheval à la robe aussi noire qu'une nuit sans lune. Le cheval avançait, sans renâcler. L'animal semblait placide, bien qu'une lueur non interprétable, luisait au fond de ses prunelles sombres. Le cheval, bien que calme, semblait à peine débourré. Le cavalier sur son dos, quant à lui, se contentait de promener un regard blasé sur le paysage, complétement insensible à cette beauté vierge. L'homme était grand et élancé, bien que son lourd kimono de coton noir, ne laissait pas voir plus que ça, les formes de son corps. Il portait une cape sur les épaules, son visage était dissimulé par la pénombre d'un capuchon qui le protégeait plus ou moins bien de la pluie battante. Seul son regard était parfaitement discernable.
Deux yeux vides de toute expression, aux iris rouges sang.
L'homme portait un Chokutô, dans son fourreau, à la ceinture. Le manche de l'arme n'était pas ornementé. Sobre et classique. Le fourreau était tout aussi simple, mais il semblait avoir été fait dans un bois précieux, comme de l'ébène.

C'était un combattant donc.

Et c'était bien la seule information que l'on pouvait tirer de ce mystérieux personnage, à première vue. Mais qu'est ce qui pouvait bien attirer un tel homme dans un endroit aussi reculé? Le
"Taisen no Shukusai", sans doute. Le Tournoi qui regroupait les plus fines lames de tout le pays. Du prêtre à l'assassin, toutes les formes de combats et de combattants étaient bienvenus. Seul mot d'ordre, interdiction de tuer. A cette idée, l'homme poussa un soupir de dépit. Mais se plier aux règles pouvait s'avérer fructueux. Surtout que l'on promettait une belle récompense, selon les rumeurs.. Il remonta un peu son capuchon avant de donner un petit coup de talons dans les flancs du cheval, l'obligeant à quitter l'allure de pas tranquille que la monture avait adopté, pour la lancer dans un trot un peu plus rapide. Il n'était plus très loin de sa destination, mais il était pressé d'arriver. La pluie diluvienne commençait à l'agacer. Après avoir avalé plusieurs lieues au petit trot, le combattant arriva enfin en vue du petit village organisateur.

Noguchi. Une bourgade perdue au milieu de la nature verdoyante. Il arrêta sa monture en haut d'une butte surplombant le hameau, afin qu'elle puisse souffler un peu. Il profita de cette courte pause pour observer les lieux. Le village était bordé par une petite forêt, à l'Ouest. Un mur d'enceinte en pieux de bois avait été dressé, piètre fortification tout juste bonne à se protéger des animaux et des pillards. Et encore... Il n'aurait aucun mal à s'infiltrer dans l'enceinte, s'il le devait. Les portes étaient larges ouvertes, et un flot continu d'hommes, femmes, enfants même, entrait et sortait de la ville, sous le regard inquisiteur des soldats en faction, portant l'uniforme du seigneur Hitsujide. Il fronça les sourcils. Il venait participer à ce tournoi sous une fausse identité, inventée de toute pièce et les gardes ne devraient surement pas lui poser de soucis particulier, mais leur présence l'agaça. Même si elle était prévisible. Le village connaissait une agitation qui ne devait pas lui être coutumière. Les rues étaient noires de monde. Cela lui convenait parfaitement. Dans cette foule, il n'attirerait pas l'intention. Son besoin de discrétion lui était essentiel. Ce tournoi était une occasion en or de rassembler des informations qui pourraient servir au clan. Il fronça à nouveau les sourcils. Il baissa le regard sur l'encolure de sa monture. Elle semblait reposée.

Parfait.

D'un claquement de langue, il lança la bête dans un trot tranquille, en direction des portes. Il rejoignit le flot de la marée humaine en quelques minutes. Il descendit de son animal, passant les rênes par dessus sa tête, afin de le guider. En restant sur son cheval, il aurait attiré l'attention. Maintenant qu'il était près des portes, il distinguait bien mieux les soldats. Ils étaient an nombre de cinq. Quatre fantassins et un gradé, en charge de recenser les entrants et sortants. D'où l'origine de cette agglutination aux portes. La pluie s'était calmée. Toutes les strates de la société étaient présentes. Les nobles, avec leurs dames finement maquillées, leurs ombrelles colorées les protégeant de la pluie et leurs vêtements riches, de qualité. Des samouraïs, portant leurs lourdes armures et exhibant plus ou moins fièrement leurs katanas. Des prêtres et prêtresses, en robe d'apparat. Des seigneurs de guerre, des mendiants, des geishas... Il remarqua que beaucoup essayait de distinguer son visage sous l'ombre projetée par le capuchon. Il le rejeta aussitôt en arrière, dévoilant ses traits. L'homme était beau. Son visage aux traits fins était harmonieux. Un nez fin, à l'arrête bien dessinée, des lèvres toutes aussi fines, un regard acéré, rendu presque hypnotisant par la couleur de ses yeux.. Il irradiait une beauté sauvage et féline, ainsi que l'assurance des grands félins. Il croisa le regard d'une geisha qui le regardait un peu trop fixement. La jeune femme avait la bouche légèrement entrouverte, de surprise. Quand elle croisa le regard du combattant, elle détourna vit les yeux, son visage prenant une délicate teinte rosée, dû à la gène occasionnée. Un petit sourire narquois fendilla le masque d'impassibilité de l'homme. Un bref instant seulement.

Après une attente qui dura plusieurs minutes, se fut à son tour de se présenter à l'officier. L'homme semblait fatigué de devoir écrire dans son registre et pestait en grommelant contre cette mission ingrate. Le combattant se composa une toute autre attitude. il se mit à sourire doucement, comme s'il était heureux d'être ici. Le soldat lui jeta à peine un coup d'oeil, avant de demander, sèchement :


-Votre nom.

Sans cesser de sourire, il répondit d'un ton affable, sa voix chantante se faisant entendre.

-Bonjour seigneur. Je me nomme Kobayame Kenpachi. Je viens participer au tournoi. Je suis originaire du..

L'officier grommela avant de le couper dans son élan.

-Je me fiche bien d'où vous venez. Allez y, et restez bien tranquille. Nous avons pour ordre de mettre à la porte n'importe quel individu qui nuirait à l'ordre public.

Puis, se désintéressant complétement de lui, il fit signe au suivant d'approcher, avec un gros soupir. Il salua alors l'officier d'un signe de tête, que ce dernier ne vit pas, occupé qu'il était à s'entretenir avec une brute de décoffrage de presque deux mètres de haut, à la mine particulièrement patibulaire. Il s’éclipsa donc, sans demander son reste. Il avait décidé de jouer la carte du jeune homme naïf, ayant soif d'aventure. On pose toujours beaucoup moins de questions aux idiots. Son visage reprit alors cette expression lisse et impénétrable qui lui était coutumière. Il jeta un coup d'oeil par dessus son épaule, le grand bonhomme haussait le ton avec l'officier, apparemment, ce dernier ne voulait pas le laisser entrer. Il se désintéressa de la scène pour se mettre en quête des écuries. Il espérait y trouver une place pour sa monture, malgré le monde présent dans le village. C'est au détour d'une rue, alors qu'il regardait au dessus de son épaule une nouvelle fois, qu'il percuta de plein fouet une autre personne, qu'il n'avait pas vu venir. Par réflexe, sa main droite se porta aussitôt à la garde de Kutsuu, son Chokutô, avant de se rendre compte qu'on ne l'attaquait pas. La personne était un jeune homme, portant les couleurs du clan Ryuuji, un clan allié à celui de Ondorie-dono. Il soupira donc, ses yeux rouges arrêtant là leur inspection. Il adressa un signe de tête à l'individu avant de s'excuser.

-Veuillez me pardonner, j'ai eu un moment d’inattention. Je me présente. Kobayame Kenpachi. Sauriez vous où sont les écuries?
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Iwasa Shiro







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MessageSujet: Re: Soif de combat.   Soif de combat. EmptyVen 14 Sep - 16:21

Il pleuvait des cordes. Comme si le samouraï n'en avait jamais assez de Dame Nature. A ce rythme-là, un individu lambda se serait déjà donné la mort. Tout était propice à la tristesse et à la solitude. Ce début d'après midi était tout ce qu'il y avait de plus propice à Shiro pour déprimer doucement. De la fenêtre de sa chambre, dans une auberge quelconque, il regardait, comme ça, au dehors, les gens aller et venir, fut-ce les civils aussi bien que les samouraïs qui faisaient des concours de celui-qui-avait-la-plus-belle-dégaine. Il soupira de plus belle, sa tête de jeunot enfouie dans ses deux mains quelque peu ridées à cause de l'humidité mêlée à la froideur de ces derniers jours. Il se cambrait pitoyablement sur le rebord, les coudes appuyés de manière hasardeuse sur le balcon de bois. Il soupira encore une fois fois puis émergea dans sa chambre, regardant sa tenue de Ryuuji posée, là, sur son futon encore défait. A croire que la fainéantise le gagnait ce jour-là. Une pointe de regret et d'amertume pouvait se lire dans la prunelle de ses yeux, laissant paraître un regard vague, aussi terne que les environs en ce jour morne. Il se saisit de sa tenue aux couleurs jaunâtres et dorées et l'enfila au ralenti. On aurait dit une tortue terrestre centenaire desséchée qui n'avait plus la volonté de vivre. Il nouait ses revêtement avec dédain, nonchalance, et son uniforme qui paraissait d'habitude éclatant - pourvu qu'il s'affichât au grand jour ensoleillé - était piteux, encore humide faute d'avoir vagabondé dans la ville par temps pluvieux à la recherche des offices d'inscription au tournoi pour lequel il était venu : le Taisen no Shukusai. Il hésita longuement à se saisir de son katana, lui aussi soigneusement posé à côté de son futon. A croire qu'il gardait encore un intérêt moindre pour ses affaires et ce malgré la négligence dont il faisait preuve quant à lui-même. Finalement, il l'empoigna et le rangea soigneusement à sa ceinture ; il ne pouvait se permettre de négliger ça, car si jamais il était agressé, il devrait alors dégainer dans la pire des situations. Pour finir, il quitta sa chambre après s'être muni de son ombrelle abîmée par les âges, trainant des pieds sur le plancher, descendant les marches d'une lenteur infinie comme s'il avait peur de finir tombé sur le derrière. Il lui fallait après tout se préserver pour le lendemain ; cérémonie d'ouverture plus premier duel, la journée n'allait pas être de tout repos.

* Je vais me trouver un endroit où m'enfiler du saké, peut-être que ce cafard passera... *

Pour la petite histoire, il était parti aussi vite qu'il était venu à Ryuu, la ville qui était dominée par son propre clan. Et à en lire ses émotions, on comprenait clairement qu'il éprouvait du regret à avoir désobéi à la kunoïchi qui voulait le maintenir en sécurité... Ainsi qu'à son devoir de rencontrer son seigneur une nouvelle fois. Ici, il était seul. En fait ça n'était pas nouveau : le jeune garçon avait passé une grande partie de sa vie à se sentir seul. Donc ce n'est pas comme si cette journée en particulier devait l'abattre. Et pourtant. Enfin, toujours piégé dans ce cercle vicieux de songes malheureuses, il déploya maladroitement son ombrelle, laissant au passage quelques grosses gouttes lui éclabousser les cheveux, et se mit en marche, toujours avec cet air paresseux, raclant le sol boueux de ses zooris sales. Il jeta tout de même un regard plus attentif aux alentours, histoire de déterminer un itinéraire non trop hasardeux afin de ne pas sortir du bourg par inadvertance. Il en était parfaitement capable tellement il n'accordait presque nulle importance aux passants et aux environs, rongé par ses pensées, obnubilé par ses remords d'avoir commis une erreur qui lui couterait sans doute la vie. Il était un samouraï, il devait obéir à son seigneur sans poser la moindre question, et voilà maintenant bien trop longtemps qu'il avait désobéi. Enfin, il baissa de nouveau la tête, se contentant de fixer de nouveau le sol qui ne devenait que gadoue au fur et à mesure que les minutes passaient. La pluie n'arrangeait décidément rien, elle influait sur l'humeur de ce combattant de pacotille aussi bien que sur la praticabilité du chemin. Par ailleurs, le samouraï Ryuujika manqua de se vautrer littéralement lorsqu'il heurta de plein fouet un autre individu, faute de ne pas avoir été attentif à regarder devant lui. Grâce à sa grande agilité, il se remit plutôt bien de ce heurt. Par réflexe, sa main gauche vint se poser sur le pommeau de son sabre, alors qu'il afficha un regard teinté de folie furieuse, laissant percer à travers le temps grisâtre comme deux petites citrines illuminées. Quant aux siens, on aurait dit deux rubis, deux prunelles cernées d'une couleur rouge sang qui inspectaient méticuleusement le samouraï Ryuujika. Progressivement les tensions s'abaissèrent jusqu'à ce que les deux individus se rendent mutuellement compte qu'ils étaient aussi idiots l'un que l'autre, tant ils avaient rêvassé un peu trop en ce temps mauvais. Shiro se contenta ainsi de mettre son humeur maussade de côté, dévisageant d'un air innocent cet individu qui portait un revêtement sombre et qui ne laissait visiblement rien paraître quant à qui il était réellement. Enfin, puisque cet inconnu ne paraissait pas décontenancé par la tenue du Ryuuji, le jeune Uroko laissa définitivement de côté son comportement hostile et se redressa pour mieux faire face à cet homme, accompagné d'une monture qui paraissait, pour le moins, impressionnante.

« Veuillez me pardonner, j'ai eu un moment d’inattention. Je me présente. Kobayame Kenpachi. Sauriez vous où sont les écuries ? »

Le samouraï ouvrit la bouche mais s'arrêta, comme pour chercher ses mots. Il éprouva un peu d'amertume à s'introduire en tant que samouraï au service du clan Ryuuji malgré la tenue qu'il revêtait. Après un court instant, il ravala sa salive et lui répondit.

« Uroko Shiro, je crois que nous fussions deux à avoir quelque moment d'inattention. Suivez-moi, Kenpachi-san, les écuries se trouvent par ici. »

Il montra du doigt une direction perpendiculaire à laquelle les deux individus se dirigeaient initialement, et Shiro prit quelque peu les devants, comme pour lui faire signe de le suivre et pour lui montrer qu'il ne craignait nullement quelque attaque par derrière. D'une part parce qu'il y avait des individus qui allaient et venaient pour des préoccupations tout aussi légitimes que les leurs - ils n'étaient pas seuls de fait, les témoins oculaires ne manquaient pas - d'autre part parce qu'ils s'étaient mutuellement dévoilés leur identités. Mais le samouraï eut un tic. Se présenter aussi rapidement, de la part de l'inconnu, alors qu'on revêtait des habits aussi sombres, voilà qui laissait planer l'interrogation. Cette dégaine, ça n'était définitivement pas pour le style, surtout pour un tel personnage qui avait un si joli visage qu'il en ferait tomber plus d'une. Et l'on pouvait très bien se vêtir autrement quitte à se munir d'un objet quelconque pour se protéger de la pluie. C'en devenait douteux, très douteux. Aussi un moment de silence s'installa alors que le samouraï guidait l'individu jusqu'à l'écurie qu'ils commençaient à apercevoir, au loin. Et ce moment de silence lui permit de réfléchir à quoi faire : il se dit que lui annoncer la couleur de suite ne les mettrait sans doute pas en bon terme. Et puis, cet individu était resté cordial, alors peut-être avait-il ses raisons de dissimuler son identité, voilà tout. Approchant de l'écurie, Shiro se râcla légèrement la gorge pour rentamer le dialogue.

« Mmmh, dites, Kenpachi-san, ce temps me donne vraiment envie de me faire hara-kiri. Est-ce que ça vous dirait d'échanger quelques coupelles de saké dans une auberge environnante histoire de se détendre ? »

Après ça, il espérait le mettre en confiance et peut-être lui faire avouer la vérité, qui sait... Ou simplement s'en séparer, comme si c'était quelqu'un qui voulait assouvir quelque objectif qui n'entravait en rien celui de Shiro.


Dernière édition par Uroko Shiro le Sam 15 Sep - 16:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Soif de combat.   Soif de combat. EmptySam 15 Sep - 15:10

La tension était montée d'un cran, avant de redescendre tout aussi vite. Il s'était présenté. Uroko Shiro. Du clan Ryuuji, de toute évidence. Mais il l'avait volontairement omis. Était-il en disgrâce? Il n'en savait rien, de plus, il s'en fichait. Shiro lui désigna la direction à suivre, pointant une rue annexe du doigt. Le jeune homme passa devant lui, l'invitant implicitement à le suivre. Il ne put s'empêcher de hausser les sourcils. Il devait être sacrément confiant pour lui tourner ainsi le dos alors qu'il était armé. Il faut dire que les rues étaient bondées de témoins potentiels..
Ses yeux ne quittaient la nuque de son guide, que pour observer les environs, de temps à autres. Il essayait d'analyser le comportement de ce jeune homme, à travers cette attitude sereine qu'il avait adopté. Un ange passa. Il se doutait bien que Shiro se posait quelques questions à son compte. Questions qui ne devraient pas tarder à arriver d'ailleurs. Il avait minutieusement préparé son mensonge à ce sujet. Il jouerait la même carte qu'avec l'officier de garde, aux portes. Celle du jeune homme naïf et un peu idiot. Ainsi, il espérait lasser son interlocuteur si celui commençait à se montrer un peu trop curieux.

Les écuries furent bientôt en vue. Ils n'étaient pas vraiment loin de la bâtisse. Toute de bois faite, elle faisait partie des plus grandes constructions du village. Nul doute que l'on pouvait y accueillir une trentaine de bêtes. Mais vu le nombre de personnes présentes... Il doutait fort de trouver une petite place pour son cheval. Les nuages avaient enfin cessé de déverser le ciel sur leurs têtes, et commençaient dès lors à laisser entrevoir quelques rayons d'un soleil bienvenu, mais pas assez chaud pour sécher leurs vêtements trempés par la pluie. C'est le moment que choisit le cheval noir pour ébrouer sa crinière sombre, afin d'en chasser le trop plein d'humidité. Les passants autour d'eux râlèrent en se faisant asperger de la sorte, et le jeune homme leur adressait un sourire un peu niais, mêlé d'excuse, tout en lâchant des
"Gomen Nasai" à outrance. Il reposa ses yeux couleur de sang sur son guide, quand il entendit ce dernier se racler la gorge, alors qu'ils étaient aux portes du bâtiment.


-Mmmh, dites, Kenpachi-san, ce temps me donne vraiment envie de me faire hara-kiri. Est-ce que ça vous dirait d'échanger quelques coupelles de saké dans une auberge environnant histoire de se détendre ?

Ne voyant aucun prétexte assez plausible pour refuser l'invitation, il se vit contraint de devoir l'accepter. Il servit un sourire joyeux à son interlocuteur, imitant à la perfection l'idiot, heureux d'avoir un peu de compagnie.

-Ce serait avec grand plaisir, Shiro-san. Quoi de mieux que le saké pour réchauffer le corps et l'esprit?

Il pensait bien tenir son rôle. Avec de la chance, le jeune homme regrettait déjà son invitation. A ce moment précis, les portes des écuries s'ouvrirent laissant place à une jeune femme, accompagné d'un vieil homme, tout deux tirant chacun un cheval par la longe. Les deux passants les ignorèrent superbement, complètement absorbés par leur conversation. Il les suivit du regard avant de se désintéresser d'eux. Au moins, il aurait de la place pour son cheval. Les deux jeunes hommes entrèrent donc dans les écuries. Une forte odeur de foin humide, de crottin et bien forcément, de cheval, le frappa avec la force d'un coup de poing. Il dut se forcer à ne pas plisser le nez. Cela pourrait fortement nuire à son mensonge. Au contraire, il sourit plus largement et huma à pleins poumons cette odeur pour le moins peu ragoutante. Kobayame Kenpachi était sensé être un simple employé d'un hara dans le sud de la province, envoyé ici à Noguchi, afin de profiter du tournoi évènement pour faire un peu de publicité pour le compte de l'élevage de chevaux qu'il représentait. Et un représentant d'élevage de chevaux qui n'aimait pas l'odeur d'écurie... Ça ne passerait pas. Il inspecta les lieux du regard, avant de trouver un box vide. Toujours ce grand sourire un peu niais aux lèvres, il se retourna vers son compagnon avant de lui montrer le box en question. Déjà, il s'en approchait, évitant les tas de crottin qui jonchaient le sol, ça et là. La plupart des animaux piaffaient et il sentit sa propre monture commencer à s'agiter. Il l'apaisa de quelques caresses tout en lui parlant à voix basse, ce qui eut le don de calmer un peu la bête. Une fois dans le box, il débarassa le cheval de sa selle et de ses rennes, qu'il posa sur une étagère prévue à cet effet. Il inspecta ensuite l'eau de l'abreuvoir avant de lui donner du fourrage en abondance. Il caressa encore la tête de l'équidé, avant de retourner vers le jeune samouraï, toujours ce sourire aux lèvres.

-Shiro-san, je vous suis!

Il marqua un petit temps de pause, avant de rajouter.

-Vous n'êtes pas de la région, n'est ce pas? C'est la première fois que je vois quelqu'un arborer de telles couleurs...
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MessageSujet: Re: Soif de combat.   Soif de combat. EmptySam 15 Sep - 17:00

« Ce serait avec grand plaisir, Shiro-san. Quoi de mieux que le saké pour réchauffer le corps et l'esprit ? »


Un comportement jovial qu'il n'avait jamais vu pour quelqu'un qui l'avait, quelques minutes auparavant, dévisagé avec deux prunelles de guerrier. De surcroit, sa stature ne laissait en rien paraître un simple civil. Il parlait comme un idiot, mais avait la démarche de quelqu'un de discret, de futé, de malin. Shiro lui rendit son sourire, quoiqu'un peu gêné, et s'adossa à l'espèce de cloison en bois qui délimitait les écuries de l'extérieur, tout en croisant nerveusement les bras. Attendant sagement que Kenpachi-san finisse de placer son étalon. Il en profita pour dévisager les passants et observer tout ce qu'ils laissaient paraître ; du gamin le plus innocent au samouraï le plus fier. Et ce Kenpachi avait cette démarche bien à lui. D'abord il se mettait soigneusement en garde croyant qu'on l'agressait, puis ensuite il prenait cet air et cette voix ridicule. Ou, peut-être Shiro se faisait-il de fausses idées et peut-être cet individu portait seulement ces armes pour intimider... Voilà tout. Et peut-être que ce surplus de doutes venait de son manque de sommeil et de ses remords d'avoir à demi-fui. Ah... Sa tête exploserait presque, alors qu'il leva les yeux au ciel pour faire un minimum abstraction, les fermant par la suite à cause du peu de rayons de soleil qui venaient s'immiscer à travers les nuages, le tout pour mieux ressentir, sur son visage au teint mât, le peu de chaleur qui en émanait. Après une poignée de minutes, il pensa.

* Je dois être fixé, qu'ai-je à y perdre au point où j'en suis...? *


Il se redressa, étirant ses membre, secouant légèrement la tête - fut-ce des manières peu raffinées. Mais l'on ne pouvait pas en vouloir à un jeune homme aussi énergique si l'on savait qu'il avait voyagé de nuit comme de jour pour arriver à temps jusqu'ici. Il bailla presque, et se remit de ses rêveries lorsqu'il aperçut le doux visage de Kenpachi apparaître de derrière un box, puis sa silhouette d'émerger de l'écurie entièrement. Sans attendre davantage, Shiro se mit en marche aux côtés de l'individu alors que celui-ci vint à lui poser une question, pour le moins, opportune :

« Vous n'êtes pas de la région, n'est ce pas? C'est la première fois que je vois quelqu'un arborer de telles couleurs... »


Était-ce là encore du hasard pur et simple sachant qu'il était fort probable, pour un individu qui ne vous connaissait guerre, de poursuivre la discussion sur de telles questions ou... Essayait-il de soutirer des informations à Shiro, ce dernier ayant volontairement omis de préciser qu'il était à la solde du clan Ryuuji peut-être par mélancolie interne ? Adoptant une démarche toujours aussi sereine, avançant à rythme calme, les mains ballantes, il lui répondit :

« Vous avez juste... A dire vrai je suis originaire du clan Ryuuji, mais je me suis rendu ici en cachette pour participer au Taisen no Shukusai. J'imagine que c'est également la raison de votre venue, me trompé-je ? Personne ne vous a accueilli, vous n'avez donc sûrement aucun contact céans, ... Pourquoi êtes-vous-là, au juste...? »


Les questions fleurissaient, aussi bien dans l'esprit du jeune homme qu'oralement, de fait. Aussitôt avait-il forgé une question que Shiro l'adressait directement à son interlocuteur, alors qu'ils avaient emprunté une ruelle dépourvue de tout passager, comme s'ils empruntaient un raccourci. Si Kenpachi-san jouait le rôle de l'idiot naïf, il le suivrait sans poser de question. Ce qu'il fit.

« Je dirais que vous êtes là pour les mêmes raisons que moi ; que vous avez davantage de scrupule à annoncer votre couleur que j'aie à annoncer la mienne ; que vous feintez joliment sur votre identité mais que vos leçons d'ingénierie sociale n'ont pas suffisamment été travaillées pour me duper. Franchement... Un simple "Excusez-moi" aurait suffit, tout à l'heure. Mais non. Vous m'avez déballé une identité, comme ça... Entre temps vous eûtes tenu une main à la corne plutôt musclée sur une arme digne d'un combattant ninja. »


A peine eut-il finit sa phrase qu'il se saisit vivement de la main droite de Kenpachin-san, exerçant une clef sur son poignet pour le dissuader de se défendre et ainsi prendre le temps d'inspecter davantage la poigne de l'homme aux yeux rouges sang : elle était fort musclée, l'individu avait pour habitude de manier des armes, cela ne faisait plus aucun doute. Individu fort habile qui se défit de la clef de Shiro sans heurt. Le samouraï recula d'un bond, sa main venant se loger par réflexe sur le manche de son sabre.

« J'ignore qui vous êtes, ni pourquoi vous tentez de me manipuler, mais sachez que je ne vous veux aucun mal. Je veux seulement la vérité. Si vous êtes là pour les mêmes raisons que moi, dites-le, je vous montrerai l'office d'inscription et nous règlerons peut-être ce différent lors du tournoi. Si vous êtes un ninja au service de mon clan et chargé de me ramener, je vous prierai d'attendre la fin du tournoi dans ce cas. Et, enfin, dans tous les cas, ma proposition pour le saké tient toujours. »


Il avait fini ces paroles en adoptant un ton on ne peut plus sérieux, fronçant les sourcils, affichant un regard comme mélancolique, blasé, fatigué, qu'il planta cependant dans ceux d'Hirako. A croire qu'il avait déjà prévu tout cas de figure et qu'il se moquait éperdument de ce qui pouvait lui arriver. Mais n'était-ce pas la plus belle preuve qu'il restait un samouraï, puisqu'il ne connaissait pas la peur ?
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MessageSujet: Re: Soif de combat.   Soif de combat. EmptyMer 19 Sep - 15:33

« Vous avez juste... A dire vrai je suis originaire du clan Ryuuji, mais je me suis rendu ici en cachette pour participer au Taisen no Shukusai. J'imagine que c'est également la raison de votre venue, me trompé-je ? Personne ne vous a accueilli, vous n'avez donc sûrement aucun contact céans, ... Pourquoi êtes-vous-là, au juste...? »

Le shinobi connut un instant de doute. Cette question n'était définitivement pas innocente, malgré le ton badin employé. Il se contenta de garder le silence, ainsi que son sourire benêt. Le rôle qu'il jouait n'avait pas prise sur son interlocuteur, ce qui l'agaçait au plus haut point. Soit ce dernier se plaisait en compagnie d'idiots, soit il n'était pas dupe. Et Hirako penchait plus pour la seconde hypothèse. Hypothèse, qui se mua en certitude quand Shiro emprunta une ruelle étroite, vide d'âmes. Il fronça les sourcils. Être décelé ne lui fit pas perdre son sang froid. Il était juste ennuyé et énervé contre lui même, de ne pas avoir su convaincre l'homme qui marchait devant lui. Il lui tournait le dos. Le supprimer en silence serait un jeu d'enfant, mais il allait devoir ensuite disposer du corps. Surtout qu'il était un des acteurs du tournoi. Une enquête serait sûrement menée sur sa mort bien trop providentielle, et remuerait par conséquent trop de boue pour qu'il ne soit pas éclaboussé, lui et le clan Ondorie.. Il n'avait pas droit à l'erreur. Il le suivit donc, pénétrant dans la ruelle juste derrière le samouraï Ryuu. Ce dernier fit entendre sa voix à nouveau.

« Je dirais que vous êtes là pour les mêmes raisons que moi ; que vous avez davantage de scrupule à annoncer votre couleur que j'aie à annoncer la mienne ; que vous feintez joliment sur votre identité mais que vos leçons d'ingénierie sociale n'ont pas suffisamment été travaillées pour me duper. Franchement... Un simple "Excusez-moi" aurait suffit, tout à l'heure. Mais non. Vous m'avez déballé une identité, comme ça... Entretemps vous eûtes tenu une main à la corne plutôt musclée sur une arme digne d'un combattant ninja. »

Sa couverture était fichue. Il plongea sa main droite dans son kimono, saisissant le manche de son Tantô, qu'il gardait dans son fourreau, ceinturé à sa tenue de combat qu'il portait sous le lourd vêtement de coton noir. Mais il n'eût pas le temps de le tirer au clair. Son homologue avait réagi avec promptitude, ou avait déjà prévu de faire volte face, et se attrapa fermement sa main gauche, exerçant une clef douloureuse sur le poignet. Pendant un instant, les yeux du samouraï contemplèrent la paume et les doigts du jeune ninja, comme pour confirmer ses doutes. Le shinobi se défit aussitôt de la prise, avant de tirer la lame du Tantô de son fourreau. L'étroitesse des lieux n'était pas propice au maniement du Chokutô, il serait plus à l'aise avec le poignard, dont il était fort familier de son maniement. Il tenait l'arme en prise inversée, le poignet plié, le dos de la lame presque contre son avant bras, sa main gauche devant lui, prête à servir. Son adversaire avait bondi en arrière, la main sur la garde de son arme, il était prêt. Il n'y aurait qu'un seul assaut. Son arme était à droite. En attaquant vite sur la gauche, il aurait le temps de frapper, mais sa défense ne serait pas au point. Alors que s'il feintait le samouraï, il aurait un laps de temps, court certes, mais parfaitement exploitable pour plonger sous la garde, afin de réduire l'homme qui lui faisait face au silence... Il se préparait mentalement à agir, tous ses muscles tendus, quand le jeune Ryuu reprit la parole.

« J'ignore qui vous êtes, ni pourquoi vous tentez de me manipuler, mais sachez que je ne vous veux aucun mal. Je veux seulement la vérité. Si vous êtes là pour les mêmes raisons que moi, dites-le, je vous montrerai l'office d'inscription et nous règlerons peut-être ce différent lors du tournoi. Si vous êtes un ninja au service de mon clan et chargé de me ramener, je vous prierai d'attendre la fin du tournoi dans ce cas. Et, enfin, dans tous les cas, ma proposition pour le saké tient toujours. »

Il haussa un sourcil circonspect, ses yeux rouges fixant toujours avec une douloureuse intensité ceux de Shiro. Était-il sérieux? Il en doutait. Il réfléchit durant une ou deux secondes, sans baisser sa garde. Un samouraï Ryuu. Ryujji n'était-il pas allié aux Ondorie? Pouvait-il lui faire confiance? Par principe, il ne faisait plus confiance à personne. Du moins, sans prendre de précautions. Il baissa lentement sa garde, comme à regret. Plus de sourire sur son visage. Il affichait son masque d'indifférence habituel, ses yeux détaillant le samouraï comme un lion regarderait une pièce de viande. Shiro avait l'air... Blasé, mélancolique, triste peut être. Résigné, surtout. Mais pourquoi? Il était venu ici sans l'accord de son seigneur? Avait-il désobéi? Voilà un lourd manquement aux devoirs du samouraï...

-Vous ne connaîtrez pas mon nom. Peu de gens le connaisse. Vous devrez vous contenter de Kobayame Kenpachi, Uroko-san. Je suis du clan Ondorie, je viens pour le tournoi et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir.

Il rangea son Tantô dans le fourreau sous le kimono, avant de continuer.

-Vous disiez vouloir prendre le saké?
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MessageSujet: Re: Soif de combat.   Soif de combat. EmptyMer 19 Sep - 21:51

Des avoeux tombèrent. Ce n'était pas vraisemblablement ce que le samouraï attendait, mais il sentit une pointe de cordialité mêlée à de la sincérité dans les dires du ninja. Son nom restait le même, mais si l'on se fiait au proverbe du "Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es", il n'y avait nul danger à redouter, du moins, venant de cet individu : il venait d'Ondorie, un clan allié, aux dernières nouvelles. Certes il pouvait encore persister des doutes, mais le ton qu'il employât était des plus naturels et contrastait fortement avec cette ridicule façade qu'il avait adoptée le temps de leur rencontre. Tout ceci incita Shiro à se redresser, levant la main gauche de son sabre, afin de le saluer en guise de conciliation de ce maigre incident. De cette même main, il fit signe à Kenpachi-san de continuer afin qu'ils puissent marcher à distance raisonnable l'un de l'autre. Emergeant de nouveau dans une rue bien plus peuplée, Shiro plaça une main perpendiculairement à son front de sorte à couvrir sa vue littéralement agressée par cette forte lumière solaire qui surplombait les environs. C'en était presque déroutant quant on sait que, ce matin, le temps était tout autre.

« Nous boirons du saké en bonne et dûe forme. Ma conscience m'ordonne de vous guider au Taisen no Shukusai premièrement. »

Il montra cette fois-ci du doigt une direction quelconque, dans laquelle il continua en marchant tranquillement, au même rythme que les citadins. Il reprenait son allure décontractée, la mine normale, comme ça, l'air de rien. Il oubliait ses remords, du moins, temporairement. Puis, il jeta un regard à son interlocuteur.

« Alors comme ça, vous êtes un ninja du clan Ondorie ? Je n'ai pas eu la chance d'aller présenter mes respects à votre seigneur lorsque j'errais à travers tout le pays... Oh, vous allez penser que je mérite vraiment le châtiment suprême que d'avoir voyagé longtemps loin de mon seigneur... Mais vous savez, la situation est... Délicate. Et ça se passe comment, dans votre clan, Kenpachi-san ? Vous avez beaucoup de travail ? Qu'en est-il de vos permissions ? Combien êtes-vous disciplinés ? ... Je suis curieux. Je n'ai rejoint le clan Ryuuji que depuis deux années seulement, et je ne connais que votre clan de réputation, à savoir, vous nous fournissez une aide précieuse. »

Il se tut un instant, comme se demandant si c'était digne d'un samouraï que d'importuner son camarade ainsi. Ah, quel enfant, ce Shiro. Il avait beau ressentir une profonde importance pour le code moral du guerrier, mais parfois, quand l'occasion y était propice, son comportement d'enfant curieux revenait au galop. Il reprenait même le sourire. Après quelques minutes supplémentaires de marche, ils arrivèrent au point de destination souhaité. Un espèce de chapiteau avec plutôt pas mal de civils attroupés. Quelques samouraïs faisaient également partie de l'attroupement, tous avaient l'air très intéressés. Shiro échangea quelques regards avec le ninja, et se fondit à travers la foule pour mieux apercevoir une poignée d'individus revêtant une tenue particulière. Ils étaient tous vêtus de la même manière et semblaient constituer une garde rapprochée d'une personnalité fort plus impressionnantes : jamais Shiro n'avait vu tel acabit de sa vie de jeune idiot. L'individu faisait une tête de plus que ses samouraïs, tête dissimulée puisqu'on le voyait de dos. Et malgré les vêtements qu'il portait, il était aisé de se rendre à l'évidence que cet homme-là était une montagne de muscles. La garde se déplaça, la foule en conséquence. Et le samouraï put déchiffrer parmi les chuchotements de la foule qu'il ne s'agissait de nul autre individu que du seigneur Suigyuuku. Shiro ne pouvait véritablement distinguer les traits de son visage et lire ses émotions, il fallait dire qu'ils se faisaient plutôt discrets par ici, peut-être pour mieux s'exprimer ailleurs. Plus un regard n'échappait à sa splendeur, tout le monde avait le visage rivé sur lui et ressentait sans nul doute, au même titre que le Ryuujika, une crainte admirative. Suivi d'un énorme frisson dans le dos. Était-ce l'aura du seigneur des glaces qui faisait ça, ou...?

« ... Impressionnant, n'est-ce pas ? » lança-t-il enfin à Kenpachi-san.
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