— Le silence. Écoutez-le. Le son du néant est magnifique, une splendide mélodie; un requiem qui pourtant se tait désormais. N'entendez-vous donc pas les murmures que nous porte le vent ? Ils sont incompréhensibles, mais la voix qui nous parvient est douce. Ces mots nous sont inconnus, mais leurs son est une caresse auditive. Écoutez encore. Le silence revient, mais rapidement les paroles reprennent. Cette fois plus proche, et vous entendez dans un souffle lointain un rongement, un bruit de chaînes. Un "décompte" qui touche à sa fin. Quand enfin résonne le dernier maillon, un souffle brûlant touche votre nuque et en un seul mot, votre corps entier frissonne. La bête s'est libérée, il ne peut plus la contenir en lui, elle doit s'exprimer avec férocité !