Event II : Pour la gloire et l'honneur de son clan !

Dans une forêt luxuriante, un groupe d'individus tentaient d'échapper à un ennemi. Il s'agissait d'un groupe d'élite qui avait été chargé de récupéré une arme, réalisé par un artisan de Kobuta. Malheureusement la mission avait prit ne tournure dramatique. En effet, le capitaine et ses subordonnées étaient parti à la recherche du fameux instrument de guerre à Kobuta. Une samouraï prénommé Teruki Asumi les avait rejoint peu après. Ils avaient explorés durant des heures les moindres recoins de la vaste citée quand un capitaine appartenant au clan Kobutama s'était mit au travers de leur chemin. La jeune femme avait voulu se défendre pour protéger ses compatriotes, mais hélas ce chef militaire avait utilisé l'arme tant convoité contre ces derniers. Après un ensembles de sacrifices, les soldat et le chef de la tribu du serpent avait réussit à récupérer l'instrument de guerre. Uniquement le chef de la troupe connaissait l'apparence de ce matériel.

Désormais, sur le chemin du retour, l'équipe marchaient en direction de leur ville natale. Le capitaine avait ordonné à sa troupe de se reposer. Un campement fut installé à quelques mètres de Hebie. Lors d'une discussion autour d'une table bien garni, Asumi donna son point de vue par rapport à la stratégie qu'il fallait élaborer. Selon elle, leur position constituait une menace pour leur ville, donc il fallait déplacer leur quartier générale. N'ayant pas le pouvoir entre les mains, l'ancienne adolescente ne pouvait pas imposer son idée. L'homme de puissance préférait attendre les secours. Un messagers fut envoyer à Hebie. Une mains d’œuvres supplémentaire avait été demandé par le commissionnaire. La nouvelle s'était répandu seulement pour les personnes concernés : Dames Ayame et les partisans pour cette nouvelle quête.

Ce fut avec désapprobation que la jeune femme attendait les autres missionnaires. A l'extérieur, le climat changeait radicalement. Le ciel se recouvraient de nuage. La pluie allaient tomber. Ce temps était idéal pour tromper l'ennemi. Dans ce lieu humide, la camouflage était à porter de mains. Grâce à la boue, les compatriotes de l demoiselle pourraient se hisser parmi la flore et la faune. Une fois confondu avec la nature, ils parviendraient à surprendre les adversaires. Nul doute de nombreuses pensées vint aussitôt compléter la première.

Après une longue attente, ils venaient d'apparaître ceux qui avaient la tâche de les aider. Derrière une tente, à l'affût de tous, la guerrière observait les nouveaux arrivants. Chacun d'entre eux avaient un physique particuliers qui définissaient leur caractères. L'un des soldats les emmenaient vers l'abri du responsable. Apparemment la quête aurai un autre propriétaire. Un autre prendrait la relève. Mais qui ?

Discrètement, à petits pas, la petite noble suivait les inconnus. Ils pénétrèrent à l'intérieur du pavillon, laissant seule la donzelle. La curiosité de celle-ci augmentait de plus en plus. Étant blessé, elle n'avait pas la possibilité de participer. Alors une peut d'avoir déçu ses partenaires la submergeaient. L'envie irrépressible de voir ce qui se passait dans cet tente l'envahissait.

Elle entendit diverses voix. Certaines s'affirmaient plus que d'autres. Chaque tons confirmaient l'hypothèse de Asumi. Ils étaient tous volontaire. Cette exemples de fidélité l'émut. Ainsi elle n'était pas la seule à vouloir défendre l'honneur de Dame Ayame.

Ce jour n'était pas un jour pour sortir. Allongé sur un toit, Yasuo observait le ciel en souriant comme d'habitude, ayant déjà prévu où il allait passer et qui il allait ennuyer jusqu'à un imprévu. Un homme semblait particulièrement pressé et cela intrigua l'énergumène. Un soldat particulièrement pressé, c'est le signe que quelque chose de grave se passe ou pour quelque chose d'important, et pour casser la monotonie, Yasuo décida de le suivre. En suivant les bonnes personnes et en restant hors de vue, il apprit ce qu'il lui fallait pour savoir ce qu'il allait faire de sa journée.

Il attendit patiemment l'équipe qui allait être envoyé en aide à l'autre pour les suivre de loin et les rejoindre. Il n'avait aucun ordre et ce qu'il faisait pouvait lui valoir une punition assez grave, mais comme si il s'en inquiétait, ce pervers n'avait qu'à faire en sorte de rester calme et il passerait tout simplement inaperçu, comme la grande majorité du temps. Ce n'est pas comme si il était vraiment connu et reconnu de ses camarades, plutôt des habitants et des metsuke...

Bien sûr, il avait pris la peine de se changer un peu pour passer inaperçu au milieu du camp, mais sans aller trop loin non plus...Il portait toujours un kimono trop grand pour lui exprès, mais il avait mis un hakama, c'était bien plus pratique si il devait se battre, et bien sûr il avait son wakizashi à gauche et son katana à droite à sa ceinture, et caché dans sa manche droite 3 shuriken du type senbon qu'il avait obtenu à Saru. Bien sûr, les lieux étaient surveillés mais il n'est jamais difficile de s'infiltrer dans ces lieux du moment que l'on portait les bonnes couleurs, et une fois à l'intérieur, on compte sur la crédulité des guerriers d'ici.

Maintenant, il était question d'apprendre la prochaine marche à suivre, et pour cela il n'y avait qu'une solution, trouver la tente contenant le plus de guerriers discutant. C'est ainsi qu'il tomba sur Teruki Asumi, une connaissance qui ne risquait pas de crier à l'intrus en le voyant. Il s'approcha bien en vue, les yeux fermés et souriant, donc l'air idiot habituel, et en faisant un signe de la main. Il ne commença à parler qu'une fois assez proche de la jeune femme, et seulement en chuchotant pour ne pas dévoiler leur présence à ceux se trouvant dans la tente. Il n'était pas idiot quand il le voulait.

"Bien le bonjour Asumi-san, mauvais temps n'est-ce pas? C'est une incroyable chance que de nous retrouver ici."

Comme la guerrière, il écouta ce qu'il put, et en continuant il prit très rapidement un air plus grave jusqu'à en ouvrir légèrement ses yeux jaunes.

"Plus sérieusement, j'ai entendu que vous aviez été blessé. Vous voir comme cela est une bonne chose, vous ne semblez pas avoir subi quelque chose de grave, mais pardonnez-moi de vous le demander mais pourrez-vous vous battre? Je ne sais pas grand chose de l'histoire mais j'en sais suffisamment pour savoir que c'est important et que nous risquons d'avoir à nous battre, surtout que le camp n'a pas été déplacé..."

Il espérait que la pluie commencerait bientôt et que l'ordre serait rapidement donné de bouger, rester ici trop longtemps était dangereux. Il espérait aussi qu'Asumi ne dirait rien sur la présence de Yasuo ici mais à la limite c'était du détail.

Ca ne faisait que peu de temps que Takeshi avait été prévenu de cette mission et pourtant il allait devoir partir au plus vite. Visiblement personne n'avait prévu que le groupe de soldat partis à Kobuta allait demander des renforts. De plus le chef de division n'était absolument pas au courant que cette mission avait lieu et comme si cela ne suffisait pas, il allait prendre la tête de groupe et Hebie Ayame allait en faire partie ! Le stress commençait à monter, et pas qu'un peu. Mais c'était ce qu'on peut appeler un bon stress, celui qui vous fait vous surpasser. Sans réellement savoir pourquoi, Takeshi était confiant sur cette mission. Et puis quelque chose se passait enfin ! Ces derniers temps avaient été plutôt calme... On peut dire que l'excitation était à son comble.

Un petit groupe d'hommes avait été rassemblés pour la mission dont Dame Ayame et un Metsuke. Le jeune chef de division n'avait jamais travaillé avec ces personnes, il allait devoirs apprendre à connaitre ses subordonnés pendant la mission ce qui rendait le tout encore un peu plus difficile...

Après avoir vérifié que tout le monde était là, avait son équipement et pris le nécessaire pour tenter de soigner la blessée qui les attendait au campement, le petit groupe se mit en marche. D'après les informations, ils étaient attendus à quelques kilomètres de la ville d'Hebie. L'idée était donc de progresser par la grande route et de fouiller vers la zone indiquée par le messager pour trouver le campement. Takeshi avait un peu hésité à utiliser l'axe principale qui reliait Kobuta et Hebie mais à cette période de l'année c'est relativement peu fréquenté et le groupe avait les soldats qu'il fallait pour protéger Dame Ayame en cas de besoin.

Il n'y avait pas un grand nombre de kilomètres mais pourtant la progression était plutôt difficile, de plus la météo commençait à se gâter, les nuages faisait leurs apparitions. De temps en temps une goutte tombait sur une épaule de Takeshi mais rien d'alarmant... Pour l'instant ! Au fur et à mesure de leur avancée le sol devenait de plus en plus boueux mais pour l'instant c'était un détail, d'après les estimations du jeune chef de groupe, le campement était dans les environs. Takeshi se tourna vers ses hommes et leurs dis :

"Ouvrez l'oeil, nous allons quitter la grande route pour nous plonger un peu plus dans la forêt. Le campement doit se trouver dans les environs."

Visiblement sur ce coup là, ils ont eu de la chance, ils n'ont mis que quelques dizaines de minutes avant de le trouver malgré un très bon camouflage il faut l'avouer. Une fois arrivée le chef de division s'adressa encore une fois à son groupe :

"Ne vous installez pas trop, je vais faire en sorte qu'on parte au plus vite. Ce camp est là depuis un petit moment je pense... Et je veux que quelqu'un aille voir la blessée !"

Guidé par un soldat déjà sur place, Takeshi prît la direction de ce qui était la tente principale, il entra et salua les différents samuraïs présents. Après cela il s'empressa de poser plusieurs questions : depuis quand le camp était en place, un petit compte rendu globale de la situation, quand seraient-ils prêts à partir et surtout, comment allait la blessée !

Le ciel s’obscurcissait.
Ayame leva la tête et observa pensivement les lourds nuages qui s’aggloméraient, poussés par un vent chaud en provenance de la côte. Elle ne pouvait espérer mieux.

Tout en se mordant la lèvre inférieure, elle porta son regard mordoré sur l’homme qui les mènerait à bon port, jusqu’au campement. Sentazu Takeshi, chef de l’une des divisions de son armée. Elle le dévisagea longuement, étudiant ses moindres gestes tandis qu’il supervisait les derniers préparatifs. Sans lui faire totalement confiance, elle estimait ses connaissances précieuses et son expérience suffisante. C'était en soi un bon début.

Au bout d'un moment qui parut être une éternité, le groupe se mit enfin en marche. L'héritière des Serpents tentait de suivre le rythme de son mieux, mais la lourdeur de sa tunique, couplée au poids de son armure et de son sabre, l'entravait et l'incommodait. Sa carrure n'avait rien de celle d'un guerrier ; son corps manquait de robustesse et d'endurance. De ce fait, si on lui avait laissé le choix entre parcourir à pieds les innombrables kilomètres qui les séparait de leur destination ou d'y aller à cheval, elle n'aurait pas hésité une seule seconde à faire sceller sa monture.

La jeune Dame s'abstint toutefois de commentaires et voyagea en silence aux côtés de ses soldats. Son excitation et sa nervosité augmentaient au fil de leur progression. L'arme serait bientôt sienne. Elle y voyait un moyen efficace pour libérer son clan et pour renverser la balance des événements. Venger la mort de son père. Se hisser au sommet et récupérer ce qui lui appartenait de plein droit ; son héritage, ses pouvoirs de souveraine, le respect qu'on ne lui avait jamais réellement accordé. Ses poings se serrèrent à cette pensée et elle baissa les yeux. Mieux valait que personne ne voit la colère qui brillait au fond de ses iris mordorés.
La voix de Takeshi la tira de ses pensées et elle inspira profondément pour se calmer. Son visage pâle retrouva son impassibilité et lorsqu'elle intercepta le regard interrogateur d'Hajime-san, qui avait accordé son pas au sien, elle esquissa un sourire. Elle ne tenait pas à alarmer le peu d'hommes qu'elle appréciait et qu'elle estimait. En temps opportuns, ils seraient tous récompensés pour leur loyauté.

« Attention où vous mettez les pieds, ma Dame. »

Ayame opina et se concentra sur ses pieds. Elle évita les racines et les branchages, esquiva une marre d'eau boueuse en faisant un petit saut. La scène devait être plutôt cocasse puisque le vieux capitaine étouffa un rire. Piquée au vif car elle croyait qu'il se moquait d'elle, la souveraine accéléra l'allure et s'éloigna de lui. Elle ignora les regards que certains guerriers lui lancèrent. Sa progression à travers la forêt redevint sa priorité. Par moment, elle crut discerner des ombres mouvantes sur sa droite, mais dans un tel endroit, elle se rappela que les arbres devenaient traîtres. Elle n'avait donc pas à paniquer.

Finalement, ils arrivèrent au campement. La Dame de Hebie poussa un soupir de soulagement. Cela signifiait qu'elle pourrait alléger sa tenue, mais également rencontrer ceux qui avaient risqué leur vie pour lui rapporter le prototype élaboré par les Kobutama. Comme le reste de la troupe, elle approuva d'un signe de tête les paroles du chef de division, mais elle se sentit interpelée à la mention de la blessée. Que du sang ait été versé ne l'étonnait guère ; c'était plutôt le fait qu'il y ait une femme parmi ces braves qui l'attirait. Emboîtant le pas à Takeshi jusqu'à la tente, elle y pénétra à son tour et s'avança de quelques pas. Même si ce n'était pas à elle d'agir de la sorte la première, elle s'inclina devant les hommes présents.

« Vous avez fait honneur au Clan Hebie. Les dieux ont été témoins de votre vaillance et de votre bravoure. »

Elle retira son heaume, qu'elle logea sous son bras, puis elle s'essuya le front du revers de la main. Ayame embrassa du regard la petite assemblée et s'écarta d'un pas, laissant le jeune chef prendre la parole. Elle se tourna pour sa part vers le guerrier le plus près d'elle et baissa la voix pour éviter d'importuner Takeshi dans sa quête de réponses. « Puis-je savoir où se trouve la blessée ? Je désire m'entretenir avec elle. Et assurez-vous qu'elle reçoive les soins adéquats. » Son interlocuteur acquiesça et sortit de la tente. Ayame se tourna alors vers les soldats, attentive. Elle pouvait bien gérer plusieurs choses en même temps.

« Ne lésiner pas sur les détails, je veux tout savoir. »

Muramasa se trouvait près de la tente de Teruki Asumi. Il était arrivé avec la délégation qui escorter Dame Hebie Ayame depuis sa demeure au campement. S’il vit un honneur de pouvoir faire partie de la garde rapprocher de Dame Hebie durant le voyage, quelque chose le mettait en alerte depuis un certain moment. C’était le nombre de personne présent.
Il y avait facilement plusieurs divisions dans cette forêt et la présence de plusieurs gradés montraient clairement que ce n’était pas une visite de courtoisie, ni une inspection des forces militaires de leur Dame. Après tout, si c’était le cas, il n’aurait pas eu besoin de la présence d’autant de personnes pour assurer la sécurité de leur Souveraine et ils auraient pu le faire dans un lieu moins dangereux.

Non tout cela était très mauvais et s’il ne se trompait pas dans les signes qu’il avait cru voir, cela ne présageait rien de bon. Vraiment rien de bon, car ils étaient au porte de la guerre. Pour la première fois de sa vie, le jeune Yamato espérait ne pas avoir retenu l’une des leçons de son grand-père correctement. Pour la première fois de sa vie, il espérait avoir eu l’esprit occupé sur autre chose que sur l’enseignement de celui qui lui avait enseigné la voie du Bushidõ.
Il pria quelques instants pour implorer les Kamis qu’il fasse fausse route, qu’il se trompe sur le chemin que Dame Hebie prenait depuis qu’elle avait quitté son Palais. Il priait non pas par peur de mourir sur les champs de bataille en faisant honneur à ses frères d’armes et à sa famille. Non, il avait peur que la tragédie qui eux lieu quelques années plutôt recommence et que cette fois la nation du Serpent n’est plus de dirigeant et de se fait plus d’espoir pour quitter le joug du Seigneur Hitsujide Tenzo.

Parmi la foule se trouvant dans la tente de Teruki Asumi, il reconnut une personne qui ne semblait pas à sa place. Une personne qui n’aurait pas dû être là en ce jour. Mais il ne fit rien pour le signaler à ses confrères ou à ses supérieurs hiérarchiques. Il se contenta d’aller le voir et il se plaça dans son dos.
Il ne fallut pas longtemps pour que cet intrus se rende compte de sa présence et qu’il se tourne vers lui. Il lui fit singe de venir et une fois qu’il fut sûr d’être loin des oreilles indiscrètes il lui dit:

''Je ne sais pas comment tu as fait pour te retrouver ici Yasuo, mais je ne dirais rien concernant ta présence. Si tu me rends un service.
Je crains fort que nous partions sur le sentier de la guerre comme la dernière fois contre les forces du Seigneur Hitsujide. Je sais que je ne suis pas ton supérieur et que nous nous connaissons depuis peu. Nous ne sommes pas des amis ‘‘proches’’, mais j’aimerais que tu grades un œil en permanence sur Dame Hebie.
Elle est notre seule espoir de ne plus vivre sous le joug du Seigneur Hitsujide Tenzo. Si nous la perdons d’une façon ou d’une autre, nous perdrons l’espoir d’être à nouveau libre. Et il est de notre devoir et de notre honneur que la tragédie qui frappa la famille de noter Dame ne se reproduise plus.
De plus j’aimerais que tu gardes un œil sur Asumi. Tu sais aussi bien que moi qu’elle n’est pas aussi forte qu’elle le laisse croire et qu’elle est prête à donner sa vie pour la cause de notre Dame. Malheureusement, actuellement, elle sacrifierait sa vie pour rien. Et mourir inutilement n’apporte rien. Elle a encore quelques années à vivre et elle a droit de fonder une famille. ''

Même s’ils ne se connaissaient pas depuis longtemps et qu’ils n’étaient pas très proches, Yasuo pourrait facilement voir la détermination dans le regard du Metsuke. Après tous ses paroles ressemblaient plus à ses dernières volontés qu’à une simple demande de la part d’un frère d’arme.
Car oui Yamato Muramasa allait mettre sa vie en jeu pour pouvoir accomplir la volonté de Dame Hebie en cette journée. Il allait faire comme tous ses aïeux avant lui. Il allait partir combattre sachant qu’il risquerait de ne pas revenir chez lui. Et s’il mourrait, il avait espoir que sa Dame puisse libérer les terres de Nuregami du joug du Tyran.

Il sortit de la tente et il se prépara aux affrontements qui auraient surement lieu d’ici peu. Il regarda les deux lames qui se trouvaient à sa ceinture, marque de son appartenance au Bushidõ et il passa une de ses mains sur la partie renforcé de son kimono, symbole de la famille Yamato. Comme ses pairs avant lui, la voie du Sabre allait déterminer s’il verrait le soleil se lever.
Si de bénédiction ou avertissement du Dieu Serpent, les cieux sombres et menaçants laissèrent tomber leurs flots d’eau sur la tête des serviteurs de Dame Hebie. La pluie tombait et elle semblait ne pas vouloir s’arrêter de sitôt.

Grâce aux efforts et à l'initiative de Miyoshi Hayato, le jeune Chef ninja avait pu se lancer à la poursuite des petites vipères quasiment sur l'instant. Il prit seulement le temps de s'habiller de sa tenue noire d'assassin, de saisir son arc court et ses deux chokuto - qu'il plaça horizontalement dans le bas de son dos - et de laisser un mot à l'intention de son Seigneur adoré, disant simplement : " J'y vais. Ren. "

Malgré le retard qu'il avait dû encaisser, Ren était déjà sur les traces des voleurs. Les traces d'une personne étaient irrégulières, trainantes, et quelques tâches parmi des brindilles d'herbes lui confirmèrent qu'il y avait un blessé parmi eux. ° Ca, c'est un bon garçon, ° pensa le shinobi à l'intention de son ami guerrier susmentionné tantôt.

Au fur et à mesure de son avancée, les traces devenaient plus fraiches. Plus nombreuses aussi. Toutefois il n'était pas question pour le si grand Ren de renoncer. Il les suivi jusqu'au sein d'une forêt luxuriante. Le ciel menaçait de faire tomber sa pluie à tout moment, et les quelques gouttes froides qu'il sentait de temps à autre à travers son masque noir ne le rassurait pas.

Le shinobi prit donc l'initiative de graver sur des troncs deux traits incurvés vers le haut, à l'image des défenses d'un sanglier vues de profil. Ce seront des indices pour les Kobutama sur la direction que Ren empruntait. Sait-on jamais.

Alors qu'il s'affairait à ses desseins - ou plutôt gribouillages - il faillit se faire prendre par un groupe, quoique l'on aurait plus dit une escorte. Le ninja passa d'arbres en arbres sans faire plus de bruits que le vent, se mouvant telle une ombre. Parmi ce groupe, une femme en armure attira particulièrement son attention, de par son attitude et sa prestance. Ren sentit qu'il devait la suivre en particulier, sans qu'il ne puisse l'expliquer clairement. Et son instinct d'assassin paya : l'un des guerriers la nomma "ma Dame".

Des bribes d'informations lui étaient parvenues au sujet de la Dame Hebie ; jeune et courageuse étaient les mots qui revenaient le plus souvent. Ce fut pour cette raison que le shinobi ne s'étonna pas de la voir en ces lieux, après tout ce que le clan Kobutama avait construit en valait la chandelle.

Quoiqu'il en soit, Ren se mit à l'observer très attentivement et avec le plus grand intérêt. Et tout en restant à bonne distance, il absorbait chacune de ses paroles, chacun de ses mouvements, comme un enfant fasciné par la danse hypnotique d'un petit feu. Finalement, l'obscurité qu'offraient les épais nuages chargés d'eau pourraient lui être utile.

Le ninja les suivit ainsi jusqu'à un petit campement improvisé au milieu des arbres. Lorsqu'un guerrier lambda quitta les rangs pour - avait-il dit - soulager sa vessie, Ren le prit en chasse. Ce dernier lui tordit le cou comme s'il avait été question d'une vulgaire branche, puis il l'allongea délicatement sur le sol comme s'il bordait un enfant, et recouvra son corps sans vie de feuilles mortes dans un silence religieux. Ren avait au préalable retiré son armure, qu'il enfila par-dessus sa tenue noire, et retirant son masque de tissus, il prit celui de chair de sa victime, copiant à la perfection ses traits faciaux.

Art I x Grâce à sa haute maitrise du déguisement, Ren peut prendre l'apparence et la voix de quiconque le croise. C'est ainsi qu'il peut se faire passer pour d'autres personnes, dont des personnages de haut rang, tels que les nobles et les conseillers. Il ne peut être démasqué par une personne que si celle-ci possède plus de 8 en Sagesse. Entre 6 et 7 dans cette caractéristique, la personne en question peut avoir des doutes. Si elle a un chiffre égale à 5 ou inférieur en Sagesse, elle ne se rend compte de rien.

Et j'ai relevé tous vos points en Sagesse, petits coquinous :]

La pluie tomba finalement. De plus en plus forte, elle allait bientôt se transformer en une véritable averse. Autant dire que contre des Hebies, il n'était clairement pas à son avantage. Mais qu'importe, Ren était déterminé à mener sa mission à bien. Ce serait trop la honte de rentrer comme ça, sérieux.

"Re"venant auprès de ses nouveaux compagnons d'un soir, il lança une blague à un autre guerrier qui avait vu son compère partir s'enfoncer pour ses besoins naturels. Tout sourire, confiant, la tête haute comme un vrai samouraï pavanant entre ses frères, Ren entra sous la tente où quelques personnes (Hebie Ayame et Sentazu Takeshi) se trouvaient déjà. Tandis qu'ils discutaient, le shinobi se fit le plus petit possible afin de se diriger vers son but. Ne lui restait plus qu'à partir en douce, et bye bye la poiscaille, encore une réussite pour le grand Ren !

Toutefois lorsqu'il saisit l'invention et la souleva pour la ramener avec lui, une voix l'interpella, le sommant de s'arrêter.

Spoiler:

Il referma les yeux et sourit à nouveau à la fin de ses paroles à la jeune femme, principalement parce qu'il y avait une présence derrière lui qui lui rappela qu'il n'était pas dans un endroit où il pouvait se permettre de trop discuter. Yasuo souhaita un bon rétablissement à la guerrière et alla voir celui qui l'avait appelé, l'autre personne qu'il avait rencontré lors d'un repas, Muramasa. Cela tombait bien que ses deux premières rencontres dans le camp étaient les personnes dont il était sûr qu'ils ne trahiraient pas sa présence, ce qui était à l'inverse particulièrement mauvais signe donc.

"Bien le bonjour Mura-chan, moche journée n'est-ce pas? Tu me voulais quelque chose?"

Des salutations en règles. Du moins dans les siennes. Le pervers d'Hebie écouta attentivement ses paroles, souriant stupidement. Bien sûr, ne pas être révélé en échange d'un service, il ne s'attendait pas vraiment à moins de sa part. Etant donné sa présence et toutes les personnes rassemblés ainsi que l'emplacement du camp, il risquait d'y avoir une bataille ici n'importe quand et le metsuke allait probablement lui demander de rester de combattre. C'était proche de ce à quoi il s'était attendu... Mais pas exactement ça, au point qu'un tic sur son visage se fit remarquer à l'instant où il entendit qu'il devait garder un oeil sur la dame. Muramasa avait bien fait de s'éloigner et de s'assurer qu'ils étaient seuls, si jamais Asumi avait entendu ça, le metsuke n'aurait probablement déjà plus ce qui fait de lui un homme. Il avait bien des raisons de refuser et bien des choses à lui faire remarquer...

"Tu me surestimes grandement. Mais puisque c'est demandé si gentiment, je ferai de mon mieux. Et je ne dirai rien à Asumi-san dans la mesure du possible."

Il élargit son sourire sur sa dernière phrase, comme une petite menace et il quitta la tente. Prenant un chemin différent de son camarade, il retourna vers la tente principale, où n'était évidemment plus la jeune femme. Dans ce cas, il avait d'autres choses en tête et il s'éloigna de cet emplacement.

"Ah... Je déteste la pluie. Et cet idiot qui me donne ses dernières volontés tout en disant que mourir inutilement ne sert à rien... Et cette idiote!"
Il frappa du poing l'arbre juste à côté de lui, brisant l'écorce en ce point et enfonçant légèrement sa main dans l'arbre. Il mit son autre main sur son visage, ouvrit les yeux et soupira.
"La situation est bien pire que je n'aurai pu l'imaginer. Mais pourquoi a-t-il fallu qu'elle vienne personnellement ici?"

Ayame ici risquait fort de leur attirer plus d'ennuis que d'en résoudre. Yasuo commença à faire le tour du campement en évitant de trop se rapprocher des autres personnes. Il comptait le nombre d'alliés ici, et il essayait de se rappeler aussi qui était là ainsi que leurs capacités, il lui fallait un maximum d'informations en un minimum de temps. Il s'arrêta quelques secondes en repassant près de la tente principale quand il entendit un peu d'agitation, mais ils étaient grands et savaient tout à fait se débrouiller, il reprit son inspection des lieux avant que des ennemis ne débarquent à l'improviste.