Un toit pour la nuit

Une ballade, en pleine air. Des oiseaux gazouillant leurs chansons, les papillons virevoltant avec fougue à l’aide de leurs ailes colorées près des fleurs en pleine éclosion, un léger courant venant vous caressez le visage, mais aussi un soleil de plomb vous fracassant la tête, un ventre vide et gargouillant ne demandant qu’à être remplis (une demande impossible à satisfaire) une soif à étancher le plus vite possible et malheureusement aucun point d’eau à l’horizon, bref le pied.
En parlant de pied justement, les siens risquaient bientôt de l’abandonner ici s’il continuait ainsi. En effet, après que les bandits à qui il avait des comptes à rendre lui firent quitter son fiacre, il dût continuer sa route à pied après les avoir réduit à l’impuissance (et pour certains ce n’était pas qu’une façon de parler). Si leur objectif principal, qui rappelons-le était de l’éliminer après lui avoir repris tout l’argent qu’il leurs avait volé, avait échoué, ils pourraient tout de même se vanter de l’avoir handicapé sérieusement en lui supprimant ses deux pieds. Quelque-part ces bâtards avaient donc bel et bien réussis leur coup.
Mais alors que la nuit approchait et qu’il n’avait toujours pas d’abris pour ce soir, alors qu’il commençait à perdre espoir, il eut comme une vision…non ce n’était pas ça… c’était un rêve devenus réalité.
Un Torii gigantesque, marquant a coup sûr l’entrée d’un sanctuaire, se dressait à sa droite. Derrière l’on pouvait y admirer un splendide escalier aux dalles de pierre aux extrémités bordées de petites pierres blanches pour certaines, grises pour d’autres. Le kami des mal-aimés/éduqués/feignasses avait répondus à son appel (qui est-il ?)....mais d’une façon bien cynique. En effet, vu la longueur de l’escalier, il se voyait bien finir cul-de-jatte avant même d’atteindre le somment de la montagne (car c’était avant tout une montagne qui se dressait devant-lui).

Mais une pensée ‘’motivante’’ lui vint à l’esprit. Il y avait toujours eût des prêtresses dans les temples/sanctuaires, et il avait entendus beaucoup d’hommes (ivre) vanter le physique de certaine.

Il imaginait désormais tout un groupe de prêtresse à moitié dévêtue le réclamant :
-Oh enfin un beau jeune homme.
-Voulez-vous du thé mon beau monsieur ?
-Monsieur j’ai froid venez me réchauffer…
-Mesdemoiselles, me voilà !!!
Et c’est ainsi qu’il battus le record de monté de marche d’escalier, avec un score de 4minutes, 39 secondes et 10 centièmes.

Il parvint finalement dans un grand Hall, au côté bordé par quatre pilier chacun. Il était vide, les moines étant surement entrain de prier à cette heure-là. L’entrée du temple, elle, avait-été parqué de deux statuettes représentant chacune une sourie armée d’une épée. Les deux avaient l’air relativement solide, parfaitement encastré dans leur socle, et Rei décidât de s’appuyer sur l’une d’elle histoire de reprendre son souffle. Mal lui en prit, car il s’avérât que, en plus de ne PAS être parfaitement encastrée dans son socle, la statue se révéla être d’une fragilité sans pareil, se brisant avec fracas sur le sol. Pas moyen de remplacer tout ça, ni même de la reconstruire par l’on ne sait quel moyen, qu’à cela ne tienne : il prît alors tous les morceaux étalés par terre et les balançât dans les jardins les plus pentu que ce sanctuaire puisse abriter. Mais lorsque les moines finirent de prier…
-Bonjour/Bonsoir messieurs, je suis un humble voyageur vivant de ses acrobaties qui peine à se trouver un logement pour la nuit. Auriez-vous une place dans votre demeure pour moi ?
-Oui bien sûr mais…où est passé la statuette de Tachigami qui se trouvait à l’entrée ?
-Ah ! Euuuuuuh…..
-J’attends !
-Elle n’a pas souffert…

Et c’est également ainsi que débutât une véritable course poursuite au sein d’un lieu...saint.

Encore une journée des plus calmes au temple d'Iriwaku. Les rayons du soleil réchauffant le bois de la demeure permettant à celui-ci de chauffer l’intérieur. Le vent doux du printemps s’engouffra dans les couloirs du temple pour venir caresser les tamis de la chambre de la grande prêtresse. Elle avait passé la majeure partie de sa journée dans sa chambre en ce jour. Les documents administratifs du temple ne pouvaient attendre. Entre eux, on pouvait trouver les lettres adressées à la jeune femme la remerciant son hospitalité ou demandant des conseils. Il fallait donc qu’elle réponde à tout cela.

Du moins, c’est ce qu’elle aurait fait en temps normal, jusqu’à ce qu’elle entend de l’agitation dans les couloirs. Surprise par autant de bruit, et un peu curieuse, Mitsuko déposa son pinceau sur son socle avant de se lever et se diriger vers la porte de sa chambre qu’elle fit coulisser. Regardant le couloir, elle remarqua que les élèves se trouvant dans la salle d’apprentissage s’étaient tous levé pour se rendre en direction du hall. Intrigué, la grande prêtresse fit de même. Lorsqu’elle rejoignit un petit groupe qui fit place en s’inclinant face à elle, elle remarqua l’étendue des dégâts : la statue de Tachigami avait totalement détruite. Alors que cela aurait dû la mettre dans une certaine colère comme les habitants du temple, Mitsuko lâcha un petit rire. Les moines et prêtresses présentes se regardèrent.

« Hazama-sama ! Vous ne devriez pas rire ainsi…
- Je peux comprendre votre rancœur mais rassurez-vous, Tachigami ne nous en voudra pas pour cette fois. Je dirais même, que c’est lui qui nous a offerts ce moment d’agitation. »

Tous se regardèrent et ne comprirent qu’en partie les mots de la jeune femme. Celle-ci leur sourit et leur conseilla de retourner à leur occupation. Elle s’occuperait de cette petite gêne. Exécutant l’ordre, les habitants s’en retournèrent à leur livre et prièrent alors qu’on pouvait encore entendre le grabuge de l’autre côté du hall.
Dirigeant ses pas vers le couloir Est, Mitsuko, à peine rentré dans ce dernier, remarqua l’un des moines au sol, ventre à terre et le regard tourné vers elle.

« Ha… Hazama-sama ! »

La jeune femme garda le silence, les yeux grands ouverts avant de placer sa manche de kimono près de sa bouche pour cacher son sourire et son rire.

« Haz... Hazama-sama ! Un voyageur a…
- Oui je suis au courant.
- Je vous promets de l’arrêter !
- Cela ne sera pas nécessaire. Je m’en occupe. »

Tout en disant ses paroles, elle tendit la main à l’homme afin de l’aider à se relever. Peu après, elle continua son chemin dans le couloir pour rejoindre l’un des balcons du temple. Continuant d’un pas lent, Mitsuko arriva à une intersection où elle se stoppa pour regarder le paysage. Remarquant Akimitsu sous sa forme de petit félin, elle s’approcha de celui-ci afin de le caresser tout en haussant la voix.

« Tu n’as plus besoin de te cacher, Ogawa-Sana c’est bien cela. Tachigami m’a parlé de toi. »

Elle ignorait exactement où se trouvait l’homme mais elle était persuadée qu’il se trouvait dans le coin. Mitsuko aimerait beaucoup faire sa connaissance et surtout, savoir à quoi ressemblait cet homme que Tachigami semblait déjà apprécier.

Spoiler:

Coursé dans un temple par de saints-hommes enragés, sûrement la pire chose qui pouvait lui arriver en posant le pied sur la première arche de l’escalier qui l’avait amené jusqu’ici, la meilleure étant bien évidement un groupe entier de prêtresse au petit soins et folles de sa personne, dans ses rêves peut-être...

Et puis zut quoi, ils pouvaient pas la ranger autre part leur statue, ou même la fixer au pied, ce n’était quand même pas la mort non ?? Ah mais oui c’est vrai que c’était tout de même des moines, à part prier et parler bien lentement (et manger très peu pour certains, sinon c’est péché) ils savent pas faire grand-chose d’autre…si : courser ceux qui troublent leurs sérénité afin de leur faire on-ne-sait quel choses horribles.
Mais bon pour l’instant il fallait d’abord réfléchir comment se sortir de ce guêpier, courir, fuir, se cacher, mais surtout ne jamais cessez de…oh génial le seul a être encore a ses trousses se vautre lamentablement par terre, tellement marrant. Il prit don le temps de faire une petite pose afin de reprendre son souffle et de se remettre les idées en place, et alors qu’une petite sourie blanche vint à sa rencontre, des tonnes de questions lui traversèrent l’esprit.

Comment se sortir de cette situation tout en s’assurant d’avoir un endroit pour dormir ?? Qu’avait-il fait aux Kamis pour qu’ils lui infligent une telle punition ?? Pourquoi diable Kazegami l’avait-il laissé tomber, après tout ce qu’il avait fait pour…bon d’accord il n’avait pas fait grand-chose sur ce coup il le reconnaissait. Il serait donc si rancunier que ça ?? Il méditât ainsi sur sa situation, jouant un peu avec la souris (qui semblait étrangement plutôt affectueuse) pendant une durée indéterminé, jusqu’à ce qu’il entendit des bruit de talons qui marchait sûrement dans sa direction, à en juger par le bruit qui se faisait de plus en plus fort au fur-et-à-mesure.

Pas le temps de trouver une excuse, il faillait se cacher, mais où ?? Il regardât un peu partout jusqu’à trouver la cachette idéale : les poutres du plafond !! Et a l’aide du Uzumaku Kaze il parvint à se propulser jusqu’au plafond, et se calât avec ses bras et ses jambes. Il vit alors une ravissante jeune femme aux cheveux noirs, portants des vêtements qui en disait long sur ça place dans ce temple.
Elle sortit peu à peu de son champ de vision, mais pas besoin d’être versé dans la divination Astrale pour comprendre qu’elle se dirigeait vers le Balcon qui se trouvait au bout du couloir. Etrangement elle n’avait pas l’air aussi tendus que les autres habitants du temple, et pour cause :
« Tu n’as plus besoin de te cacher, Ogawa-Sana c’est bien cela. Tachigami m’a parlé de toi. »
*Hein ??*

Cette phrase le fît sursauter, et lâcher prise par la même occasion, ce qui le fit s’écraser à terre. Il s’empressât de se relever tant bien que mal (un peu de dignité devant une dame tout de même).
-Vous pouvez répéter s’il vous plaît...enfin je veux dire…comment vous connaissez mon nom et…vous allez me faire quoi ??

La voix d’Hazama étant plutôt douce qu’agressive, cette dernière fut surprise qu’un homme tombe du plafond après l’avoir entendu. Se retournant pour observer la scène, la jeune femme ne put s’empêcher de rigoler derrière sa manche de kimono qu’elle avait placée devant elle. L’homme une fois en face d’elle, Mitsuko le dévisagea : il était exactement comme Tachigami l’avait décrit : bien plus grand qu’elle, la carrure du jeune homme en disait long sur les entraînements qu’il pratiquait. Ces cheveux étaient d’un rouge comme le grenat. Il était beau jeune homme.

Les interrogations de ce dernier se prononcèrent quant à son identité censée être inconnu à la demoiselle. Également, il se souciait de son avenir. Après tout, il avait détruit l’une des statues des Kami dans le hall. Il devait en payer les conséquences. Bien évidemment, Mitsuko est une prêtresse, non pas un Yokai. Alors qu’elle allait enfin tout expliquer à son invité, la jeune femme fut rejointe par son camarade de toujours qui prit une forme peu familière : celle d’un simple petit chien. Il vint se placer entre elle et Reiji, fixant ce dernier tout en remuant la queue.

Intéressée par le comportement d’Akimitsu, Mitsuko put prendre enfin la parole.

« Je vous présente Akimitsu, mon gardien. Il semble très intéressé par vous.
Pour répondre à votre question, c’est Tachigami-sama qui m’a informé de votre venue. Il m’a également signalé qu’un évènement allait se produire dans le temple. »

Elle fixa l’homme avec un sourire, lui faisant comprendre que cet évènement était bien évidemment la statue cassée.

« Étant loin de considérer cela comme un pêché, surtout en sachant qu’il doit s’agir d’un tour de notre cher Kami, vous ne subirez pas de punition. Cependant, les moines sont très occupés en ce moment, et nous aurons besoin d’un coup de main pour réparer les dégâts.
Je vous propose donc une alternative : en échangeant de vous loger chez nous, nous aimerions que vous nous aidiez à réparer la statue de Tachigami. Qu’en dites-vous, »

Tout en déclarant ses paroles, la demoiselle avait invité Reiji à la suivre jusque dans le couloir qui menait près des cuisines.
Frappant délicatement à la porte entre-ouverte, Mitsuko fit éruption dans la pièce. Surpris de la voir ici, le moine chargé de la cuisine lui demanda l’objet de sa visite. Tout en demandant à son subalterne de préparer quelque chose à manger et de l’apporter dans le jardin, la prêtresse s’inclina afin de le remercier pour cette demande soudaine. Après quoi, les deux personnes rejoignirent donc le jardin où un petit salon était déjà installé.

Prenant place près de l’arbre en fleur et de la table, Mitsuko invita Reiji à faire de même par un signe de la main.

« Alors ? Que nous vaut votre visite dans notre belle région qu’est Nezumi ? »