La joie et le plaisir du fils du vent pouvait se lire sur son visage qui rayonnait comme un soleil de midi, ses fils d’argents battant au gré des puissants coups de sabots et des bourrasques de son élément qui jouait avec ses cheveux et son écharpe de soie. Fléchit sur ses genoux, il absorbait avec un certains plaisir les chocs qui montaient des puissantes jambes de sa monture alors que celle-ci filait au triple galop dans les plaines entourant Uma.
* Vent, vitesse, vent… *
Plus rien n’existait pour le jeune homme, ni sa ville, ni son rang, ni ses responsabilité… Il avait laissé tout ses soucis derrière lui lorsqu’il avait mit son premier dans l’étrier de cette jeune jument que son frère avait entrainée spécialement pour lui. Ils étaient sortis, tout les deux, arpentant les plaines à toute allure, l’insouciance pour guide, la liberté pour maitresse.
* Vitesse, vent, vitesse… *
La terre se soulevait, les ruisseaux, aussi large pouvait il être ne constituaient un obstacle pour les deux jeunes fougueux, les arbres était de simple brindille autour desquels ils circulaient a l’aise, fluide. Il n’y avait pas de meilleur cavalier que les habitants d’Uma, et il n’y avait pas de meilleur cavalier en Uma que la famille Umano, et maintenant, les deux frères voulaient savoir, sans se le dire, qui était LE cavalier de la famille.
Mais Kenji n’était pas dupe, si son frère le suivait gentiment depuis qu’ils avaient quitté le village, c’était uniquement due au respect lié a son rang. La tache qui avait incombé à Kenji lorsque leur père était mort avait été très rude pour le jeune prince. Et jamais il ne le laissa paraitre a quiconque, maintenant qu’il était le seigneur du fief a part a son frère. Seul Taku savait comment pesait ce rôle sur les épaules de son ainé et comment celui-ci avait besoin de ces moments loin de tout pour se ressourcer, pour s’apaiser.
Et cette petite escapade n’était pas anodine, Kenji savait au sujet de l’entretient que son frère avait eut avec les membres du clan Ondorie, il l’y avait convié lui-même alors qu’il avait une affaire plus urgente et plus personnelle à régler. Des choses de tramaient dans l’Hinomoto et il se sentait le vent tourner, ce dernier ne soufflant plus vers l’Est, ou vers l’Ouest comme il le faisait jadis, mais il semblait se concentrer de plus en plus par ici, et ce présage indiquait que le fils du vent aller bientôt se retrouver dans une position peut envieuse.
Il voulait profiter de ce moment de pure bonheur et de pure liberté pour s’extasier des plaisirs simples de la vie avant de revenir à la réalité guidé par son rang, sombre réalité pour ce jeune homme dont le cœur ne rêve que d’aventure. Leur escapade touchait a sa fin lorsque Kenji indiqua a son jeune frère de faire route vers Uma, les deux montures visiblement soulagées après l’effort intense de plusieurs heures qu’elles venaient de subir, mais quelle monture, encore un travail de maitre de la part de Taku.
Ils s’approchèrent et se retrouvèrent rapidement en vue des murs de la ville, Kenji ralentissant alors l’allure pour se retrouver d’abord dans un petit trot, avant de finir au pas, son frère se joignant a ses cotés. Le fils du vent se pencha en avant et passa sa main sur l’encolure de la jument pour remercier la fidele bête de son fabuleux effort, elle était un précieux cadeau de la part du jeune Umano et Kenji en prendrait grand soin.
« Merci encore mon frère pour cette jument, elle est magnifique, et comme d’habitude, tu en as fait une remarquable monture. Rappelle-moi son nom ? »
Il se redressa alors et contempla les alentours de ce grand paysage sauvage auquel il était temps attaché. Il avait parcouru les 4 coins de l’Hinomoto, avec son frère, vivants des aventures plus incroyable les unes que les autres. Chevauchant montagne, traversant lacs et rivières, se disputant femmes et trésors avec des bandits… Mais de tout ce qu’il lui avait donné de découvrir, il n’y avait rien de tel que les terres de sa jeunesse, il y était bien et voulait par-dessus tout leur sécurité.
Mais cette paix devenait de plus en plus fragile, et notamment a cause des clans de l’est et de l’Ouest qui se vouaient mutuellement une haine que Kenji ne pouvait comprendre. Chacun semblait évoquer des raisons personnelles, militaire, des conquêtes et autre complots… Il devait y avoir une part de vérité, mais la confusion et le méli-mélo donnait a Kenji un sacré mal de crane, et maintenant qu’ils mettaient tous la pression du Umano, il se devait de prendre des décisions pour le futur.
« Alors mon frère, dit moi si ce qu’on dit sur le seigneur Ichiro est vrai ? Il est comme le feu qui caractérise son pouvoir, sauvage et impitoyable ? Dit moi ce que tu pense de lui et des Ondories. »
Calmement ils continuaient leur petit bonhomme de chemin en direction de la grande porte d’Uma, leur corps balançant au rythme de leur monture et leurs vêtements au rythme de l’élément roi en ces terres d’Uma.
Les deux freres...
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