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 Prom'nons nous... dans les bois...

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Morihisa Rangiku**







Morihisa Rangiku**

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MessageSujet: Prom'nons nous... dans les bois...   Prom'nons nous... dans les bois... EmptyMer 23 Mai - 12:55

Pendant que le loup n'y est pas ! De première vue, elle était seule sur les chemins, non loin de l'entrée de la grande et fière citée de Suigyuu... Point de monture non, elle n'avait sur elle que son arc et ses flèches, parfait pour dissuader le moindre agresseur, d'autant plus qu'elle possédait une dextérité exemplaire dans cet exercice de précision... Un petit bout de chou, vêtue de vert, se mêlant parfaitement à la nature, tantôt disparaissant derrière un fourret, tantôt réapparaissant sur les chemins, marchant tranquillement, dans l'innocence encore de l'âge et du haut de ses 17 printemps, s'approchait de la ville encore invisible aux yeux des guetteurs dans la cité. Un bruissement dans les feuillages, et voilà que deux tignasses grisatres et soyeuses détalent comme si la Mort était à leur trousse.

Deux charmants petits lapinous tout craquant, tout mignon ! Un peu plus et elle en aurait été émerveillée ! Elle resta les deux premières secondes à les regarder s'enfoncer dans la forêt, puis d'un geste rapide et sûr, elle banda son arc en attrapant une flèche, puis effectua un premier tir, puis un deuxième. Nouveaux bruissements, cette fois au dessus d'elle, le peu de bruit qui avait découlé de ces flèches avait fait s'envoler une bonne dizaine d'oiseaux... La nature bougeait, respirait, et surtout semblait la fuir en cet instant de consécration avec son arme. Nouvelle flèche en main, le tir se fit rapide, ayant pris soin de se tourner dos au soleil pour n'être aveuglée. Plus rien, un calme plat, une plume qui tombait lentement du ciel, et les oiseaux qui s'éloignaient à vue d'oeil en direction opposée de Suigyuu.

La nature... Ah c'était là un merveilleux terrain de jeu ! D'entrainement ! Et surtout un terrain regorgeant de nourritures les unes plus variées que les autres ! Gibier, fruits, racines, tout ce qui pouvait être utile se trouvait dans la nature ! Morihisa plaça son arc attaché dans son dos au coté de ses flèches, puis, grimpant sur ses pointes de pieds, elle s'étira longuement en fermant les yeux, profitant d'un rayon de soleil qui venait lécher son visage. Bras nus, levés vers le ciel, elle resta ainsi quelques secondes avant de reporter son regard sur la ville qui lui faisait maintenant face... Sans plus tarder, elle s'enfonça dans la forêt, quittant le chemin qui menait tout droit à Suigyuu, puis trouva après plusieurs mètres les cadavres des deux lapins qui avaient eu la mauvaise idée de faire leur apparition devant elle, continuant un peu plus en rebroussant chemin, s'engouffrant dans un bois légèrement plus touffu pour y trouver la perdrix qu'elle avait atteinte avec sa flèche.

Patience est mère de vertu... Elle prenait à chaque trouvaille son temps, achevant l'animal en lui brisant la nuque sous un craquement qui la faisait toujours un peu frémir, puis retira la flèche pour la nettoyer du sang de l'animal avec un tissu emporté dans cet unique but. La pointe n'était pas à nettoyer plus qu'il ne le fallait, son maître lui avait toujours dit : "ne lave jamais à l'eau les pointes de tes flèches ! Elle continueront de briller sinon et c'est un détail qui pourra te couter la vie si ton ennemi te remarque à cause de cela !". Et c'était tellement vrai... Les pointes de ses flèches étaient toutes noircies par le sang, de tel ou tel animal, n'ayant eu guère l'occasion d'utiliser ses armes face à d'autres hommes, autrement qu'en prévention. Attachant ses trouvailles à une fine corde qu'elle accrocha à son épaule, elle retourna sur les chemins et reprit sa marche première, à vue maintenant des premiers soldats de Suigyuuku. Vêtue de l'uniforme Hitsujide, elle s'avança jusqu'aux gardes d'entrée, puis s'inclina des plus poliment vers eux avec un sourire non pas charmeur mais radieux.


Ohayô gozaimas !

Elle se tourna vers le premier garde et s'adressa directement à lui sans faire attention s'il était plus gradé ou non, peu importait après tout.

Je suis Rinji Kimiyo !

Elle désigna les trois gibiers qu'elle portait à l'épaule puis sa provenance du pays Hitsujide puis inclina la tête légèrement sur le coté. Hop, pas besoin d'en dire plus, pas besoin d'en faire plus non plus, les gardes la laissèrent passer sans broncher et sans trop poser de questions. Elle s'engouffra donc tranquillement dans l'enceinte de Suigyuu, longeant quelques ruelles, cherchant d'abord une auberge, une taverne où elle pourrait se poser et négocier du saké contre ses trois prises. Les soldats étaient nombreux à trainer dans ces tavernes, entrainements difficiles, temps difficiles et surtout incertains, c'était une manière comme une autre de penser à autre chose et d'oublier un peu l'instant présent. Saluant avec une douceur se lisant sur les traits de son visage, elle s'arrêta devant une enseigne, regardant si c'était rempli à l'intérieur, ses doigts tapotant lentement sa hanche du coté droit en réfléchissant brièvement.
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MessageSujet: Re: Prom'nons nous... dans les bois...   Prom'nons nous... dans les bois... EmptySam 26 Mai - 13:39

Suigyu…La ville des neiges éternelles, la ville que le soleil ne caresse que par période pour réchauffer les quelques cœurs qui n’aurait pas été prit dans la glace de cette forteresse impressionnante. Mais pas le temps de se laisser aller à faire du tourisme dans la ville et d’admirer l’architecture. Pour le moment il faisait froid et la petite jeune fille devait trouver une idée pour lancer de fausses rumeurs.

Mais suffisait il d’entrer dans une auberge et lancer des mensonges en croisant les doigts pour que tout le monde les avalent ?

Les gens n’étaient pas aussi naif que cela…ou du moins, il fallait parfois un peu les aider à penser dans la bonne direction. Une petite réflexion se lança sous l’épaisse chevelure de la demoiselle quand elle entendit une conversation qui sortait de la taverne.

‘‘Tu as vu le capitaine ? Il est rentré dans un sale état hier, je me demande ce qui c’est bien passé.
- Y en a qui dise qu’il est tombé sur un ours aussi gros qu’une maison !
- Mouais, moi j’pense qu’il a vu des trucs qu’il n’aurait pas du voir.
- On devrait ptet lui rendre une petite visite. Sa maison n’est pas loin, c’est le quartier d’a côté !
- Pourquoi pas demain ? Aujourd’hui j’ai encore pas mal de chose à faire
’’

Voilà qui était intéressant. Si la jeune femme pouvait enfiler une armure et grâce à un déguisement se faire passer pour un capitaine…Elle pouvait avoir assez de crédibilité pour lancer une rumeur. Mais alors qu’elle se retournait, deux hommes en escorte discutaient tranquillement. L’un semblant revenir d’un long voyage, l’autre richement habillé semblant être une personnalité du château.

‘‘Comme vous me l’avez demandé, j’ai récupéré le parchemin que vous désiriez.
- Le fameux rapport de votre père ?
- Je ne doute pas que votre excellence apprécie le contenu.
- Vous l’avez déjà lu ?!?
- Je n’aurais pas osé votre excellence, je sais que vous et mon père teniez à ce que ce document reste un secret entre vous…
’’

La chance semblait être du côté de la tireuse d’élite. Voilà qu’une nouvelle occasion se dessinait devant elle. Si elle pouvait suivre le voyageur jusque chez lui pour établir un faux document, elle pourrait facilement lancer une fausse rumeur à l’intérieur même du château ! Encore qu’il y avait la difficulté d’imiter une écriture et un style…Sans parler que l’escorte lui faisait craindre que la maison soit gardée.

Allait elle se faire passer pour un capitaine ou établir un faux document ?
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MessageSujet: Re: Prom'nons nous... dans les bois...   Prom'nons nous... dans les bois... EmptyMar 29 Mai - 8:04

Suigyu... La ville des neiges éternelles... Copyright ? Bon... Suigyu... La ville éternellement enneigée... Rangiku réfléchissait à la meilleure occasion de faire tourner des rumeurs. Pour le moment, elle se trouvait face à une auberge qui semblait faire aussi taverne à la vue des quelques soldats présents à l'intérieur. Lancer des rumeurs dans cette auberge ? A des simples soldats ? Non, elle aurait pu le faire, mais l'impacte aurait été nul ou quasiment nul... Elle soupira un brin, puis fut surprise par une discussion entre deux soldats qui passaient non loin d'elle.. Un capitaine absent, voilà qui pouvait se montrer intéressant... Elle qui s'était faite passer pour un soldat de Hitsujide, elle pourrait continuer dans ce petit jeu de personnalité qu'elle maniait plutôt bien jusqu'à maintenant.

Bras croisés, écrasant légèrement sa chaire, elle les regarda s'éloigner, elle avait la chance d'avoir entendu l'emplacement de la dite maison, et que les gardes n'allaient pas y passer avant demain... S'apprêtant donc à y aller, elle se retrouva face à face à un petit troupeau d'hommes, dont un vêtu assez admirablement... Probablement un noble, qui discutait avec celui qui l'accompagnait d'un parchemin qui devait être remis à son Excellence... Le Seigneur Suigyuuku ? Voilà une donnée des plus intéressantes également... Seulement les risques étaient doublés, voir triplés... Une escorte de cet homme jusque chez lui, une écriture à copier sans faute, mais aussi... La cour du Chateau savait peut être le contenu ou encore l'objet de ce parchemin. Elle aurait été maline de lancer des rumeurs sur un parchemin qui devait annoncer normalement un mariage n'est ce pas ? Trop d'inconnues dans cette idée...

Elle les regarda s'éloigner à leur tour, la réflexion ne se fit pas longue, elle préféra rester dans ce qu'elle savait faire... Après tout, elle n'était ni espion, ni assassin, les infiltrations trop complexes, elle ne pouvait les mener aussi bien qu'eux... Bien qu'agile et à l'aise lorsqu'il s'agissait d'usurper des identités, elle aurait pu commettre un impaire en suivant ces personnes et se faisant attraper par la garde de cet homme... Il suffisait qu'elle ne réussisse pas à écrire de l'exacte même façon que le père du jeune homme et l'information du document serait tout bonnement jetée, mais gardée à l'esprit comme un mensonge que quelqu'un cherchait à disperser dans l'ensemble de Suigyuu.. Elle ferma les yeux une ou deux secondes, soufflant lentement le temps de calmer son petit coeur qui s'était accéléré à l'idée de se faire prendre, puis se remit en marche une fois apaisée.

La maison du capitaine n'était pas loin, le quartier d'à coté d'après les gardes... Elle quitta donc ce quartier en prenant une allure normale, du moins autant qu'elle le pouvait, ne pas surjouer, et surtout ne pas non plus ignorer ceux qu'elle croisait. Il ne devait y avoir aucun doute... Son clan comptait sur elle. Après quelques minutes de marche, elle se trouva face à la maisonnée du capitaine, une grande bâtisse apparemment, non gardée. S'arrêtant non loin, elle passa de longues minutes à observer le ciel, le paysage, à replacer les proies dans son sac, enfin en faisant croire qu'elle était en pleine action, qu'importe ce qu'elle pouvait faire. Lorsqu'elle ne vit plus personne dans la ruelle aussi bien à gauche qu'à droite, elle passa rapidement les quelques mètres qui la séparait de l'entrée de la maison du capitaine, puis voyant la porte fermée, fit le tour silencieusement pour trouver une ouverture, une fenêtre tout simplement pour s'engouffrer à l'intérieur.

Maintenant, les choses sérieuses pouvaient commencer... la maison était elle vide ? Elle attrapa rapidement un de ses couteaux de lancer, "au cas où", une arme qui lui permettait d'être silencieuse, pouvant frapper de loin et rapidement. Elle était douée pour cela, le lancer de couteau... Elle pouvait dans la théorie, facilement empêcher quelqu'un de fuir ou d'appeler à l'aide d'un simple réflexe, ses lames se plantant toujours dans sa cible. Elle resta un instant accroupie, à l'affut du moindre bruit, du moindre pas qui pouvait venir en sa direction. Maintenant il lui fallait trouver une armure dans cet appartement et le tour était joué... Ou presque.
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MessageSujet: Re: Prom'nons nous... dans les bois...   Prom'nons nous... dans les bois... EmptyMar 29 Mai - 23:08

On raconte parfois que les Bakeneko hantent parfois les maisons où la mort se fait sentir pour se repaitre de l’âme des mourants…Ou boire leurs larmes…A moins que ce ne soit pour les apaiser ? Enfin il y avait un rapport entre la mort et un chat en tout cas. Pourquoi un chat ? Parce qu’on dit que les Bakeneko se transforment parfois en jeune fille pour jouer quelques tours aux hommes. Quel rapport me diriez-vous ? La jeune femme avait tout de félin cachée dans les recoins sombres de la maison. Il ne lui manquait plus qu’une queue et des oreilles de chat pour compléter le tableau…

Toujours est il qu’en sautant à une poutre dans un bon gracieux, elle put se soustraire à la vision d’une vieille femme ainsi que de sa servante, lesquelles sortaient de la maison. Visiblement pour se rendre en ville. La vieille dame avait la mine sombre, la servante n’étant pas mieux. Cernes visibles, teint pâle, il était évidant qu’elles n’avaient pas beaucoup dormies ces derniers jours.

‘‘Nous n’avons plus d’herbes pour les soins et cataplasmes.
- J’y penserais Fuji-Sama. L’herboriste acceptera de nous faire crédit en attendant…
- Pas besoin. Après le temple, j’irais vendre mes derniers bijoux.
- Fuji-Sama.
- C’est mon seul fils, je ne peux pas….’’

La suite de la conversation se perdit sous le ciel, bien trop loin des oreilles de la petite curieuse qui venait d’atterrir sur ses quatre pattes. Avait-elle mauvaise conscience de s’infiltrer dans une famille au bord de la ruine dont le fils apparemment unique venait d’être gravement blessé ? Enfin tout était relatif ! Ce n’était qu’un sale Suigyuuku après tout ! Enfin sale…la maison était propre ! Un peu vide mais très propre. La maisonnée ne roulait pas spécialement sur l’or.

Et pas tellement grande !

Le tour fut rapidement fait et il ne fut pas compliqué de trouver l’armure qui se trouvait…Dans la chambre du blessé ! Ou du futur mourant. Peu importait en fait, il y avait le capitaine au milieu de sa chambre, sur son futon qui transpirait le sang sur un nombre impressionnant de bandage. Y comprit sur ses yeux. En se penchant légèrement sur lui, on pouvait facilement deviner qu’il était tombé sur une bête sauvage mais un esprit avisé lui, verrait que plusieurs blessures avaient un angle bizarre. Un peu comme si une personne c’était acharnée dessus et tenté de faire passer cela pour un accident de chasse.

Sur le côté du futon, quelques herbes, des onguents à l’odeur particulière et reconnaissable. N’importe qui ayant subit des blessures légères la reconnaitrait par son odeur infecte – Qui avait dut traumatiser des générations de soldats soit dit au passage –

Mais ce qui intéressait notre héroïne en herbe se trouvait plus en retrait. Semblant protéger son maître, l’armure de capitaine était en relative bonne état. Un armurier semblait l’avoir fraichement réparée. Réparation sommaire puisqu’on voyait sans difficulté les endroits où l’armure avait été transpercée. Ce qui restait impressionnant en soit. A se demander comment le capitaine avait survécu. Sur le râtelier au sol, le set de sabre mais aussi un arc et son carquois !

Il n’y avait plus qu’à ce servir !

‘‘ Oka-San ? ‘’

Le capitaine semblait s’éveiller…A moins qu’il ne délirait dans son sommeil.

Restait plus que l’heure du choix !

Voulait elle emporter simplement l’armure avec elle ?

A moins qu’elle ne veuille parfaire son déguisement en glanant des informations sur l’homme en se faisant passer pour une autre…Au risque de se faire prendre la main dans le sac !
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MessageSujet: Re: Prom'nons nous... dans les bois...   Prom'nons nous... dans les bois... EmptyJeu 7 Juin - 13:37

Cat's eyes ! Nananaaaaaa nananananana ! Signé Cat's eyes !

Hum... pardon ! La jeune Rangiku avait l'ouïe fine. Elle avait pu subtilement se rendre compte qu'une des servantes se rapprochait d'elle. Le coeur qui se met à battre à 1000 à l'heure, voilà qu'elle devait se camoufler, ne pas se faire repérer, c'était le plus important ! Un seul regard, un seul bruit, une seule faute d'inattention et elle mettrait la mission à mal. Sur le qui-vive, elle était prête à se saisir d'un de ses couteaux de lancer, et offrir à cette femme son dernier souffle de vie. Oui mais après ? Si une autre la suivait et faisait la macabre découverte de son corps assassiné ? Non, il fallait trouver autre chose et vite.

Sans plus réfléchir, elle bondit tel un chat de gouttière sur la poutre qui tronait au dessus de sa tête, l'attrapant du bout des mains avant de s'y enrouler dans une roulade accrobatique autour de la poutre, puis de se placer allongée, une main sur le manche d'un de ses couteaux, au cas ou. Une goutte de sueur perlait à son front et fut bien vite épongée d'un revers de sa main, alors que les deux femmes pénétraient dans la pièce où elle se trouvaient pour quitter assez rapidement la bâtisse. Rangiku resta encore là quelques minutes, écoutant attentivement la discussion des deux femmes au cas ou elle se révèlerait importante.

Ce qui fut le cas d'ailleurs. Elle apprit que l'une des deux femmes se trouvait être la mère de celui qui s'était fait attaquer par une bête sauvage, et l'autre sa servante. Il devait être en piteux état pour qu'elle en vienne à vendre ses bijoux et tout ce qui lui restait pour espérer qu'il puisse aller mieux. Dans un sens, cela plaisait à la jeune Rangiku, c'était un Capitaine et donc un ennemi de moins sur le champ de bataille, pourtant elle avait comme une certaine intrigue sur ce qui s'était passé. Un homme, répondant au rang de Capitaine, se serait fait ainsi malmené par une simple bête ? Etaient ils tous inconscients dans ce clan ? Avait il voulu l'affronter à mains nues ? Cette histoire était somme toute étrange, d'autant plus qu'il était rare d'envoyer une seule personne en mission...

Lorsque plus aucun son ne vint aux oreilles de la jeune femme, elle descendit gracieusement de la poutre, qu'elle n'avait pas dans l'oeil d'ailleurs, puis pénétra dans la grande salle sur la pointe des pieds, lentement mais sûrement. Elle avait pu admirer un tant soit peu les lieux, rien de très croustillant ni même d'affriolant à regarder... Une maisonnée assez simple, pour des personnes ne roulant pas sur l'or. Heureusement la batisse n'était pas bien grande, elle put trouver assez rapidement l'endroit où se trouvait un homme en mauvais état, recouvert de bandages. Un des capitaines Suigyuuku d'après ce qui se disait. Rangiku s'avança dans la pièce en se faisant la plus discrète possible, puis ne put résister à se pencher vers lui pour observer ses blessures. Il était vrai qu'un ours aurait pu déchiqueter sa chaire avec sa puissance et ses griffes, mais les blessures ne ressemblaient pas complètement à celles qui pouvaient sortir d'une rencontre malheureuse avec ce genre d'animal. Non, là où l'animal se serait simplement défendu, il apparaissait évident ici que quelqu'un ou quelque chose s'était acharné sur lui.

Bref... Après tout ce n'était pas son problème, elle laissera bien cette intrigue aux Suigyuuku, ils n'étaient pas ennemis pour rien. Elle put apercevoir en se redressant l'armure du soldat, fraichement réparée ! Une vraie aubaine pour elle... A croire qu'elle avait une bonne étoile qui la gardait dans une chance d'effrontée... Mais alors qu'elle se redressait pour rejoindre l'objet tant convoité, c'est l'homme qui se mit à appeler quelqu'un... Il avait sûrement dû l'entendre... Non, elle n'avait vraiment pas fait de bruit ! Son parfum ! Oui ça devait être ça ! Il avait du sentir cette présence non loin de lui... Que pouvait elle faire ? Tellement de choix possibles... Faire comme si de rien était et partir avec l'armure ? Mais s'il parlait de cela quand les deux autres seraient de retour ? Rester près de lui ? Et si quelqu'un revenait dans la maison sans prévenir ? Lui abréger ses souffrances ? Cela semblait être à ses yeux la meilleure des solutions... Ainsi s'il se fait trop curieux elle n'aura qu'à l'étouffer jusqu'à ce qu'il ne bouge plus. Une mort lente mais silencieuse, sans traces et surtout possible malgré la différence de force entre elle et le Capitaine, grâce aux blessures qui l'handicapaient énormément.

Elle reposa de nouveau son regard sur l'homme allongé, puis attrapa dans le sceau d'eau devenue tiède, l'éponge qui s'y trouvait, et se mit à tamponner le front de l'homme. Avait il une histoire intéressante à raconter ? Elle, elle ne devrait pas parler, rester sur ses gardes, et surtout ne pas se laisser attendrir par cette situation cocasse qui se présentait à elle. Non, il n'en était pas question, elle était là pour accomplir sa mission, et elle le fera, même si cela devait être au péril de sa vie.
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MessageSujet: Re: Prom'nons nous... dans les bois...   Prom'nons nous... dans les bois... EmptyLun 11 Juin - 16:49

Il n’avait pas fallu grand-chose pour pousser le gentil blessé à parler. Au lieu d’une chanson douce que lui chantait sa maman, la petite paire de main de la jeune femme suffit ! Il ne faisait aucun doute que cette dernière était certainement très habile à caresser les hommes…Enfin les gens…Dans le sens du poil…Bref ! Le capitaine agonisant sembla se calmer quelques minutes avant de commencer à repartir dans son délire.

‘‘Je suis désolé…Pardonne moi…Je les aient pas vu arriver…’’

Il gémit de douleur, se contorsionnant légèrement, aggravant ses blessures dont certaines se remirent à suinter le sang sous les bandages. Nul doute que certaines devaient être infectés car l’homme semblait prit dans son délire.

‘‘Ils sont arrivés de nulle part…C’était pas un simple ronin…Je suis sûr qu’ils nous attendaient parce qu’il ne voulait pas…Ils voulaient pas… ’’

Une quinte de toux s’empara de lui, faisant tomber la serviette de son front au sol dans un floc caractéristique. Un peu de sang gorgea le tatami avant que l’homme ne pense a revenir à sa position initiale.

‘‘Je suis sûr qu’il était pas tout seul ! Ils ne voulaient pas que nous soyons témoin ! J’ai vu le kimono ! Je l’ai vu et je suis presque sûr qu’il s’agissait d’un emblème du Sud ! Et ils nous attendaient près du temple…Même Akio-Dono n’a rien pu faire, les autres étaient déguisés en animaux, j’en suis sur ’’

Oui, les propos étaient plutôt incohérent mais après tout, est ce que c’était vraiment étonnant au vu de la gravité des blessures ? Surtout en voyant la manière dont il transpirait de manière si abondante. Cependant, en y regardant bien, du côté de l’armure il y avait effectivement un petit détail que la jeune femme n’aurait jamais remarqué avant. En s’approchant du présentoir, une petite pièce d’étoffe faisait tache dans le décor. Un morceau de kimono noir où il y avait effectivement une moitié de dessin brodé de violet.

Néanmoins, il n’y avait aucun moyen d’identifier clairement ce dernier. Cela aurait pu être un motif qu’un blason. En forçant vraiment le trait, on pouvait voir quelque chose qui ressemblait éventuellement à une corne. Bien sûr, cela passerait mieux avec quelques bouteilles de Saké !

Un rapide coup d’œil à l’extérieur lui apprit que les deux femmes qu’elle avait observées avaient finalement leurs courses plus tôt. A moins qu’elles n’aient oubliées quelque chose ?

Il allait falloir trouver rapidement une solution à ce petit désagrément.

Dans tout les cas, elle ne tarderait pas à se retrouver en pleine rue, avec son armure ou non sur le dos à rechercher un coin tranquille ? Resterait simplement à décider dans quel endroit la jeune femme allait vouloir déverser son venin.

Devait-elle retourner à l’auberge ?

A moins qu’elle ne veuille tenter sa chance dans une caserne avec un officiel ?

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MessageSujet: Re: Prom'nons nous... dans les bois...   Prom'nons nous... dans les bois... EmptyJeu 14 Juin - 13:46

Douée de ses mains, comme toute femme se respectant... Cela devait être quelque chose d'inné en elles, et c'était tellement évident sur la scène de la vie... Là où les hommes usaient de leur force, les femmes elles, usaient de finesse et d'esprit. Tout dans la douceur et la volupté, bien qu'il reste toutefois quelques exceptions, femmes à chromosome Y, ou femme sans poitrine, les femmes se montraient bien souvent maitresses dans la plupart des arts qui demandaient souplesse, dextérité, finesse. La jeune Rangiku, pour revenir à son histoire, et en zappant au passage les élucubrations fantasmagoriques d'un narrateur Sakkastique sur les mains de cette jeune femme et sa manière de les employer à des fins plaisantes, s'était approchée du Capitaine blessé, à l'article de la mort.

Aucune pitié, aucun ressentiment outre mesure, même si elle le plaignait tout de même, il sembla qu'elle eut bien fait de s'attarder avec cet homme qui lui racontait entre deux quintes de toux, ce qu'il avait vécu. Ce n'était pas d'après lui un incident anodin, pas un simple ours non ! Un guet-appens tout simplement, des hommes qui venaient du sud, les uns déguisés en animaux, et un autre, probablement leur chef à visage découvert. Il ne fallut pas à Rangiku bien longtemps pour replacer cette histoire à sa sauce ! Finalement ce qu'il venait de lui dire était une aubaine pour elle...

Elle entendit des paroles venant de l'extérieur, les deux femmes qui revenaient de leur course, bien vite, trop vite même ! Elle aurait souhaité avoir plus de détails, plus de temps pour réfléchir mais non les faits étaient bel et bien là, elle avait une décision à prendre et vite... Soit elle prenait l'armure et se faisait passer pour un Capitaine comme elle l'avait prévu initialement, soit elle repartait en taverne avec les informations qu'elle avait réussi à glaner et sans se faire remarquer. Un coup d'oeil sur l'armure du Capitaine, se devait elle de la prendre ? Certainement pas, les deux femmes aurait remarqué aussitôt que l'armure manquait, et elle aurait été dans de beaux draps si l'alerte avait été lancée.

Quoi qu'il en soit, elle quitta le Capitaine, sans un mot, avec la plus grande précaution qui soit, le laissant dans ses murmures devenus maintenant incompréhensibles. Pas d'armure sur le dos, ni le temps ni l'envie, elle se retourna dans la salle où elle était entrée, puis s'engouffra à l'extérieur, prenant soin de ne pas être vue, attendant que les deux femmes entrent dans la maisonnée pour repartir d'un pas tranquille vers l'auberge où elle s'était arrêtée. Retour à la case départ, avec une petite information, elle n'était pas du genre casse cou, ni suicidaire, alors pas question de se jeter sans réfléchir dans la gueule du loup...

Elle avait appris que le Capitaine blessé ne l'avait pas été par un ours, et elle comptait bien réécrire l'histoire à sa sauce, quitte à dire pour preuve qu'un morceau du blason des Hitsujide se trouvait être coincé dans l'armure du Capitaine blessé. Ils ne pourraient que confirmer puisqu'il était impossible de réellement s'assurer de ce que représentait ce bout de tissu... Mais il allait falloir ruser et surtout orienter les personnes vers cette version de l'histoire plutôt que vers une autre.
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MessageSujet: Re: Prom'nons nous... dans les bois...   Prom'nons nous... dans les bois... EmptyDim 24 Juin - 22:53

La taverne semblait avoir du succès car depuis sa petite course de l’après midi, d’autres clients c’étaient invités dans l’établissement qui regorgeait de monde. A tel point qu’il était presque difficile de se déplacer correctement et comble de l’ironie, il y faisait sacrement chaud ce qui contrastait avec la rude froideur de l’hiver éternelle qui frappait ces contrées. Quoi de plus étonnant à cela ? N’était ce pas la ville aux neiges éternelles ? La promiscuité des hommes ne faisait elle pas naturellement augmenter la chaleur ?

Ou alors c’était le saké qui coulait à flot et la cuisine qui tournait à plein régime.

Question de point de vue.

Toujours est-il que pour la jeune femme, c’était nettement plus agréable que d’être dehors ou de couver un mourant. C’était une certitude. A moins de tendance étrange…Mais comme disait l’autre, cela ne nous regarde pas. Non, ce qui intéresse notre auditoire c’était justement d’en trouver un. Le groupe qui lui avait parlé de capitaine semblait avoir mit les voiles depuis longtemps.

Qu’a cela ne tienne ! Elle s’installa confortablement dans un coin qui lui permit d’observer sans souci toute la pièce et de laisser trainer ses grandes oreilles tout en dégustant quelques spécialités locales. Elle avait tellement tapée dans l’œil du patron qu’elle se fit même offrir un peu de ce merveilleux Saké Hitsujide dont la réputation dépassait de loin les frontières du clan. Néanmoins, la patronne ne tarda pas à remettre les points sur les I et ces derniers disparurent en cuisine sans jamais revenir en salle.

Bref, les heures passent encore et toujours et les discutions ne varient pas beaucoup. La plupart des gens du commun craignent une guerre totale entre les clans, on murmure qu’il va y avoir une nouvelle levée de taxe pour armer les samurais et les soldats paysans. Mais cela ne reste que du blabla de paysan apeuré car de l’autre côté, les artistes composaient des poèmes à la gloire de leur seigneur, chantant leurs louages pendant que les samouraïs commençaient lentement à se détendre après une rude journée.

En tendant légèrement l’oreille, elle pu entendre une conversation forte intéressante sur les duels et sur ce fameux Ronin qui hantait la région, défiant les Dojo les un après les autres pour certain, voleur pour les autres, espion pour les derniers. Personne ne savait vraiment quoi penser de cet homme qui visiblement ne laissait personne indifférent car d’autres samouraïs reprirent rapidement le sujet en échafaudant des théories. La plus farfelue étant qu’il s’agissait d’un maître de l’ancien temps, revenu a la vie de part une magie inconnue et sombre.

De l’autre côté de la pièce, un jeune homme bien habillé semblait avoir la même conversation avec un fonctionnaire du palais et un artiste, préférant discuter du sujet d’un capitaine qui visiblement leur donnait beaucoup de souci. Le fait qu’un capitaine se soit fait battre les inquiétaient visiblement et le sujet variait entre deux poles : Qui allait on prendre pour le remplacer et surtout est ce qu’il n’y avait pas anguille sous roche ? La discutions était tout aussi animé à voir les fioles de saké qui ne diminuaient pas.

De plus à les écouter parler, il était certain que ces gens avaient une éducation et un peu d’expérience dans les arts de la politique. Il s’agissait maintenant de choisir.

Allait elle aborder le groupe de soldat superstitieux ?

Ou allait elle essayer de convaincre le groupe des érudits ?

Le choix allait être crucial ! Il lui faudrait trouver les bonnes paroles pour amener les gens à penser telle qu’elle le souhaitait ce qui promettait d’être difficile dans un cas comme dans l’autre. Surtout qu’elle n’avait ni armure, ni preuve ? Peut être son joli minois allait il suffire ?

[Je te laisse le soin de prendre sur toi la conversation et décider de comment tu va essayer de les convaincre =) Désolé du retard !]
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Tsukiko Kazumi







Tsukiko Kazumi

■ Clan Ryuuji ■
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MessageSujet: Re: Prom'nons nous... dans les bois...   Prom'nons nous... dans les bois... EmptyMar 9 Oct - 15:59

Voila une demande des plus étranges que Kazumi avait vus dans la paperasse qui l’envahissait. Paperasse qui n’arrêtait pas d’arriver. La kunoichi avait encore oublié ses responsabilités en allant se balader par-ci par là, et son père était parti en voyage d’affaire pour quelques jours. Elle n’en finissait pas et elle soupirait en voyant Usui rapporter toujours plus de papier. Quoi qu’il en soit, une demande d’un des membres du clan du dragon interpella la demoiselle. D’après les dires de cette lettre, Rankigu, l’auteur de cette dernière, aurait besoin des précieux talents de Kazumi pour répandre une rumeur parmi le clan Suigyuuku. Fronçant légèrement les sourcils, elle ne pu s’empêcher de se demander ce que manigancer le seigneur Niwa. Enfin, cette mission semblait importante. Qui plus est, cela serait une bonne raison de fuir les nombreux papiers se trouvant dans la salle.

Alors qu’Usui arrivait les mains vides cette fois, Kazumi s’était levé afin de se diriger vers sa chambre pour récupérer le matériel nécessaire à sa mission. Au passage, elle tendit la fameuse lettre de mission à Usui afin qu’il comprenne la situation. En même temps, la kunoichi lui fit un grand sourire en lui demandant de faire de son mieux. Usui, avec son calme légendaire, ne montra aucunement son désarroi face au travail que son supérieur venait de lui donner. Rejoignant donc ses appartements, Kazumi s’habilla de sorte à pouvoir se fondre facilement dans la foule : elle arborait une tenue de samuraï de couleur violine, rappelant le clan mouton. Cheveux attaché, elle était prête pour jouer son rôle à présent. Sans plus attendre, elle entreprit le voyage jusque dans les régions du boeuf du Nord-Est.

Après un long périple, Kazumi arriva enfin chez son adversaire. Comme prévu, elle pu facilement pénétrer dans la ville sans que aucun soupçon ne traîne sur elle. D’après la demande de Rangiku, les deux personnes devaient se retrouver dans la taverne de la ville. Marchant parmi les Suigyuuku tout en restant sur ses gardes, Kazumi ne tarda pas à rejoindre le lieu du rendez-vous. Entrant, la kunoichi fit le tour de toutes les têtes se trouvant à l’intérieur. Le visage si fin et charmant de Rangiku se détacha facilement de tous ceux des hommes se retrouvant à boire et à discuter de sujet tout aussi idiot qu’inintéressant. Saluant la jeune femme en inclinant le buste, Kazumi vint rejoindre Rangiku afin de discuter des détails. Les informations qu’elle avait pu avoir jusqu’à présent concerné ceux d’un capitaine ayant été attaqué. Point positif : personne ne savait qui ou quoi l’avait attaqué. La jeune femme ne pu s’empêcher d’avoir un sourire dans le coin des lèvres. Puis, Rangiku lui expliqua que le groupe de soldats parlait d’un ronin hantant alors qu’un autre groupe se trouvant à l’opposé du premier parlait bel et bien du capitaine qui se serait fait attaqué par une bête. Deux conversations fortes intéressantes. Cela allait être un jeu d’enfant pour Kazumi d’entrer en scène et exécuter la mission qu’on lui a attribué. Ecoutant attentivement les paroles des érudits puis celle des soldats qui se demandaient encore qui avait bien pu faire ça, la ninja entra en scène en s’approchant du groupe d’érudits.


« Veuillez excuser ma curiosité mes seigneurs, il semblerait que vous ayez parlé d’un capitaine blessé par une créature ? J’aimerais en savoir un peu plus car, voyez vous, il se trouve qu’alors que je me dirigeais par ici, j’ai été plongé dans un brouillard bien plus épais qu’à l’accoutumé et j’ai entendu comme des bruits de choc entre deux katanas. Croyez-vous que cela aurait un rapport avec ce capitaine ? »

Il ne fallait pas entrer dans le sujet, Kazumi ne voulait en aucun mettre des soupçons sur elle. En y allant progressivement, cela serait la meilleure façon de faire circuler une rumeur. C’est ainsi qu’elle voyait les choses. Voyant le visage suspicieux des hommes, la kunoichi affichait son plus beau sourire enfin de les rassurer.

« Ne vous inquiétez pas. Je n’ai aucune envie de mettre du désordre dans vos affaires, mais un capitaine blessait aussi facilement, cela m’étonnerait bien qu’une simple bête ait pu lui faire de tels dégâts, vous ne croyez pas ? »

Interrogation sur interrogation, Kazumi voyait bien que les différents groupes qui étaient formé près d’elle commencer à tendre l’oreille vers sa conversation. Il fallait attendre une réponse qui lui permettrait de mettre davantage d’huile sur le feu. De son côté, Rankigu semblait discuter avec l’une des serveuses. Essayait-elle également de remplir sa mission à sa façon ? Quoi qu’il en soit, la ninja ferait son possible pour remplir la sienne.

Continuant de discuter avec le petit groupe, Kazumi tarda pas à atterrir sur la partie de conversation qu'elle voulait


«Je sais que je fais parti du clan des Hitsujide mais... [elle s'approche des visages des hommes afin de chuchotter] il semblerait que le seigneur Tenzô veuille créer une rébellion contre Suigyuuku.»

Les hommes furent tous choqué mais avant qu'ils puissent montrer leur colère, Kazumi continua.

«En tant que clan allié, je ne peux que vous avertir. Vous avez tant fait pour nous, je ne peux trahir votre seigneur.»

Les hommes commencèrent à poser leur main sur leur katana, méfiant de la jeune femme. Pour leur montrer sa loyauté, la kunoichi avait tout mis au point. Elle les informa exactement des intentions de Tenzo. Enfin, des fausses intentions de Tenzo. Elle était si précise sur ces dernières que les érudits ne purent que croire la jeune femme et enfin de rendre les choses encore plus crédible, elle fit rentrer Rangiku dans son jeu. Regardant au dessus de son épaule, elle déclara aux hommes qu'il s'agissait d'une espionne du clan Hitsujide. En faisant cela, Kazumi m'était sa camarade en danger, mais elle savait ce qu'elle faisait. Rassurant les hommes, la kunoichi leur déclara qu'elle s'occupait d'elle. Saluant les hommes et retournant vers sa camarade, la demoiselle lui chuchota

"Suis moi et fait moi confiance, entendu?"

Sortant de la taverne, Kazumi regarda au dessus de son épaule afin de repérer des poursuivants, et c'était le cas : le petit groupe informé de la situation ne tardèrent pas à suivre les deux jeunes femmes. Passant la première, la kunoichi pénétra dans une petite ruelle où elle s'enfonça avec Rangiku. En l'angle d'une rue, échappant aux regards des hommes, elle mit son plan à exécution...
Les érudits ne tardèrent pas à prendre l'angle de la rue peu éclairer et voir le massacre : Rangiku était allongé au sol, dans un flasque de sang. Kazumi, katana taché de sang à la main, montra un parchemin aux hommes.


"Voila la preuve de la trahison du seigneur Tenzo"

Sur le parchemin, on pouvait lire les (faux) ordres que le seigneur avait donné à Rangiku. Il n'y avait plus aucun doute, avec cette stratégie, la rumeur ne pouvait que se propager rapidement. Kazumi demanda aux hommes de quitter les lieux afin qu'elle puisse s'occuper du corps. S'exécutant, les petits groupes regagna les rues où ils ne tarderaient pas à propager la nouvelle. De son côté, Rangiku savait parfaitement faire la morte. Aidé par Kazumi pour se relever, cette dernière avait prévu le coup : une fiole de sang peut toujours être utile. Si les hommes avaient été plus vigilants, ils auraient remarqué le défaut de la marque de sang au sol.
Quoi qu'il en soit, la mission était terminé. Les deux jeunes personnes devaient se dépêcher de quitter les lieux avant que les choses ne se compliquent.

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