Le cavalier pénétra dans le paisible village d'Hinode. Après avoir consulté un petit bout de papier il se dirigea vers une auberge. Il confia sa monture à un palefrenier en échange de quelques ryos. Il entra ensuite dans le bâtiment et prit place à une table, dans un coin.

Kidô avait rendez-vous avec un autre mercenaire, avec qui il allait devoir faire équipe, et le commanditaire de la mission. Il ne connaissait ni l'un ni l'autre, ni de quoi allait retourner la mission qu'on allait leur confier. Il était ici car quelqu'un l'avait bousculé alors qu'il marchait en ville et lui avait glisser un papier dans la manche. Sur ce papier il était indiqué le jour et le lieu du rendez-vous, ainsi que sa nature. L'ex-capitaine n'aurait sans doute aucun mal à être reconnu par les deux personnes qu'il attendait. En effet, la totalité des clients de l'auberge étaient des paysans et des artisans du coin, mis à part quelques marchands de passage. Avec son Hankyu, son carquois et son Tachi posés contre le mur juste derrière lui, le mercenaire resta le centre d'attraction des regards pendant une minute ou plus aucun mot ne fut échangé. Le patron de l'établissement se dirigea d'un pas mal assuré vers l'homme et retourna prestement à son comptoir après un signe de tête de guerrier indiquant qu'il ne commanderait rien.

Tout en guettant l'arrivée des deux personnes qu'il attendait, Kidô plongea dans ses souvenirs. En premier il repensa à sa femme et à son fils, il avait mit plusieurs années avant de pouvoir penser à eux sans pleurer et, désormais, il avait l'impression de voir les souvenirs d'un autre. Il se revit à la tête de ses cavaliers, chargeant les colonnes de ravitaillement du clan Suigyuuku durant leur campagne contre Nezumide. Conduire une troupe montée dans un relief aussi escarpé n'était pas chose facile mais leur parfaite connaissance du terrain leur avait permis d'échapper à leurs poursuivants et de tourmenter les forces ennemis pendant toute la durée de leur invasion. Malheureusement, le Diable Rouge, comme ses ennemis l'avaient surnommé, et ses cavaliers n'avaient pas suffit à sauver leur clan de la défaite. Ses pensées vagabondèrent, comme à chaque fois, jusqu'au jour funeste ou sa vie avait basculé pour de bon. Il revit la horde de bandits attaquer les caravanes, ciblant précisément le chariot qu'il devait protéger. Ses hommes, trop peu nombreux et dispersés le long de la colonne, avaient été impuissants et s'étaient fait tailler en pièce. Six des bandits s'étaient enfuis à cheval tandis que les derniers des leurs couvraient leur retraite. Kidô s'était élancé à leur poursuite mais avait été contraint de s'avouer vaincu quand les six s'étaient séparés. Il en avait poursuivi deux et les avait tués mais il n'avait aucune chance de retrouver les quatre autres et les présents qu'ils avaient dérobés. Il fut tiré de sa rêverie en entendant la porte de l'auberge s'ouvrir.

Cela devait faire plusieurs jours, voir plusieurs semaines que Yoshitsune avait été blessé à la tête, pendant le temps d'inconscience, étant dans un repos très miséricordieux avec la Terre mère. Sa carriole s'arrêta devant une maison dans un coin paumé. Ce fut le réveil quelques heures après l'accostage à Hinode, il s'était précipité dans une auberge, pour pouvoir manger ainsi qu'à boire. Entrant comme si de rien n'était, il s'arrêta devant le comptoir demandant du saké ainsi que des choses à manger. Heureusement pour lui, il avait pu ramasser quelques pièces sur les vêtements de son chauffeur, infortuné comme il était, et vu l'argent qu'il avait pris, il était décidé à faire des sortes de pièces, des tours de passes, pour un gagne-pain. Rentre les habitants heureux ne serait-ce que pour trente secondes avant de repartir vers une tierce contrée.

Que pouvait-il faire pour amuser les gens ? Très difficile pour lui, n'ayant aucun don dans ce genre d'art. Mais, en y repensant, si cette chose touchait plus ou moins les armes, il pouvait faire quelques d'utiles, voir presque.
Il demanda cinq couteaux ainsi que cinq pommes. Placé les unes à côté des autres, il décocha des tirs toutes les trois secondes en explosant les pommes en deux. Il quémanda approximativement deux pièces par personne, des petites pièces tout de même pour ne pas arnaquer les habitants. Il refit son tour une nouvelle fois, cette fois-ci les cibles furent surélevées les une aux autres et sur la même ligne. Cependant, c'était bien trop facile, il rajouta une pomme par pomme déjà placée ce qui faisait dix pommes en tout. Le lancer de couteau commença de plus belle, sauf qu'en réfléchissant les poignards sur les parois comme la lumière avec un miroir ceux-ci rencontrèrent la route des pommes se trouvant en deuxième position, un exploit en soi. Ce fut en tour du duel tant attendu ! Un ancien soldat se prêta au jeu, ils se lancèrent dans une lutte effrénée, les chocs des lames, le son qu'elles faisaient résonnaient dans la pièce. L'ancien membre du clan Toragi fit un coup de '' pute '', bloquant le fer de l'épée avec ce qui lui servait de chaussure il balaya son adversaire avec le plat de la lame. S'excusant juste après, il redemanda un peu d'argent pour sa prestation magnifique. Cela ne valait pas les vraies, certes, mais en faisant passer les temps des gens ainsi que de voir les habitants sourire était une consolation suffisante pour lui.

Il retourna voir le vendeur avec les pièces.

Pouvez-vous me donner une bouteille de saké, avec du Sashimi. Merci bien. Donnant les pièces chèrement gagner.

Il regagna son gîte pour la nuit. Si on pouvait appeler ça un refuge. Ce n'était que de la paille avec des peaux de bêtes pour se tenir au chaud, bien entendu, c'est mieux que rien, même si cela ne le dérangeait pas plus que ça, il aurait préféré dormir dans un lit plus douillet. Aux alentours de cinq heures du matin, le soleil se leva sur le pays du soleil levant.Son regard se posa sur le lac qui séparait presque le Centre et l'Est dans le Sud du pays. Les poissons nageaient paisiblement, sans aucune crainte de l'homme, une paix durable entre ces vertébrés aquatiques et les mammifères les hommes. Un résultat magnifique, même s’ils se nourrissaient régulièrement de poissons. Reprenant ses couteaux, il rentra dans une autre auberge cette fois pour gagner un peu plus avec un tour de magie plus spectaculaire que la veille au soir. En se rapprochant du comptoir, il demanda à un homme assis s'il pouvait devenir son '' cobaye '' pour la journée. Cependant, bien avant le lancer de couteau, il fixa un homme près du comptoir, et lui demanda si il ne s'était pas déjà vu.


[Sorry, très court, mais je n'ai pas grand-chose à raconter sur mon voyage. Je le répète ici, mais c'est pour ceux qui liront. Je ne fais pas (encore) parties du clan Saruha, et je ne suis pas enfermé à Saru. Ceci se passe donc avant mon enfermement...]

Kidô, assit dans son coin avait vu un homme entrer. Le visage de cet homme lui était étrangement familier. Il sortit de sa poche l'invitation au rendez-vous et remarqua que l'homme correspondait au croquis que l'on avait dessiné à côté des indications et de l'heure du rendez-vous. C'était donc avec cet homme qu'il devrait travailler ? L'ex-capitaine se leva donc et alla se poster près du comptoir afin que l'homme puisse le voir. Il avait beau avoir un croquis de son futur compagnon de route il n'avait aucune idée d'à quoi ressemblait leur commanditaire, lui en revanche savait à quoi ressemblaient les deux hommes. S'ils restaient ensemble ils finiraient bien par rencontrer le mystérieux personnage.


Le nouvel arrivant avait demandé à un des clients de la taverne de lui servir de cible pour un lancer de couteau, l'homme n'était pas vraiment rassuré mais avait tout de même accepté. Alors qu'il s'apprêtait à sortir, le regard du futur compagnon de route de Kidô s'arrêta sur ce dernier. Celui-ci devait se demander pourquoi cet homme, qu'il avait du voir dessiné sur son invitation, avait un air de déjà-vu. L'ex-capitaine profita de l'occasion pour s'avancer vers lui.


"Bonjour, ravi de vous rencontrer. Apparemment nous allons faire équipe. Je me nomme Takahara Kidô."


Il avait beau avoir eut un dessin de son partenaire, Kidô n'avait nulle part vu écrit son nom, il estimait donc que l'autre homme non plus ne connaissait pas le sien.

Le hasard fait bien les choses. Yoshitsune n'est aucunement le partenaire de Kido pour la mission pour laquelle il a été invité à rejoindre Hinode. Mais par un concours de circonstance il le deviendra, en effet le deuxième homme pour cette mission fut tuée deux jours auparavant dans une querelle de bar deux villes plus loin. Mais ça, personne ne le sait, et le commanditaire le premier.

En parlant de lui, le voilà qui entre dans le bar, enfin "les" voilà qui entrent. A première vue il s'agit d'un enfant et d'un molosse, sûrement un garde du corps, les parures sur le kimono du bambin montrant qu'il est un noble.

Ce dernier aborde alors le tenancier de l'auberge et après quelques ryos glissés sous sa main, lui ordonne de fermer boutique le temps qu'il puisse s'entretenir avec ses deux mercenaires. Une fois l'établissement complètement vidé, il s'avance alors vers vous deux et commence à parler.

"Bienvenue à vous deux, je me prénomme Kyo, peu importe mon nom. C'est moi qui vais vous payer pour cette mission. Et elle est simple, vous devrez m'escorter jusqu'à Suigyuu, j'ai quelques affaires là bas qui ne peuvent attendre."

Sa voix est douce et malgré tout on sent une sorte de confiance et d'arrogance pour son jeune âge. Le géant derrière lui n'a pas bronché depuis tout à l'heure et on peut se demander pourquoi demander escorte lorsqu'on est accompagné de quelqu'un d'aussi imposant, mais peu importe, l'argent prédomine aujourd'hui. Et l'argent il y en a beaucoup à la clé. Kyo promit des milliers de ryo à ses deux mercenaires si il réussissaient leur mission.

"Si vous êtes prêts nous partons sur le champ, ma caravane nous attend."





[hrp: L'ordre de post sera donc: Yoshitsune / Kido / PNJ, sauf si je vous demande de poster sans moi]

Faire équipe hein ? Cela ne me dérange pas tellement... J'ai déjà pu avoir plusieurs hommes sous mes ordres, mais avoir un coéquipier au même statut doit être une première. Je me présente donc à mon tour, mon prénom est Yoshitsune. Mon nom ne vous servira à rien, cependant, vous n'en aurez point besoin pour cette mission.

Scrutant les aléas du balancement de la porte, le jeune guerrier aperçut rapidement l'embellissement du kimono du néophyte. Celui-ci était accompagné, mais pas du moindre d'un maxi malabar, s'arrêtant plus sur cette force de la nature que sur l'autre mollasson, son corps commença à chauffeur voulant le faire sortir de l'auberge pour qu'il arrête de gâcher la vue de la porte. Bien entendu, c'est plus simple à dire qu'à faire. Il préféra reprendre un bon saké dans un verre adéquat afin d'entreprendre son Odyssée sereinement. La Ryokan perdait de plus en plus de visiteurs, le noble avait-il fait quelques choses ? Sûrement, pour déroger l'ancien chef de guerre Toragi, il aurait fallu plus de choses que des ryos. Un bon repas ? Du travail ? Une nouvelle vie ? Une terre pour récolter des daikons, des shishito et plein d'autres bons légumes. L'aristocrate s'arrêta devant les deux hommes au comptoir.

Kyo ?... Un nom que je n'aurais jamais pu entendre de la part d'un noble. Ne serait-ce pas un surnom que vous vous êtes donné ?...

Une simple mission d'escorte ? Louche, très louche, partant sur une méthode crocodile, chassant sa proie il essaya de dénicher quelques secrets bien cachés de la part du noble.

Si nous devons vous escorter, pourquoi n'avoir que trois hommes sous votre aile ? Ne suffirait-il pas de prendre comme garde du corps des samouraïs, des barbares bien plus forts que nous ? L'homme derrière vous reste une valeur sûre, sauf si vous compter vous en débarrât par la suite... Tellement influençable, naïf, avare, et après vous nous jetterez comme de vulgaires déchets, un loisir très appréciable, que je peux comprendre alléchant. Cependant, ce n'est peut-être pas vos attentions.

L'éclat du sourire de Yoshitsune rafraichissait l'ambiance morose. Soufflant un peu pour relâcher la pression, il reprit un verre de ce tendre saké qui lui tendait la main. Point d'échappatoire, il avait plusieurs projets en tête qu'il allait proroger. Il se devait de reprendre une vie bien moins indépendante, bien plus réel, et qui lui conviendrait véritablement. Encore un verre s'il vous plait ! Le tavernier lui en refila un, mais sentant la chose ce fut en fait une ribambelle de verre qui lui servit sur le comptoir. Sortant les quelques pièces qu'il avait récupérées un peu plus tôt, ceci lui permettrait de payer ce qu'il buvait.

Je suppose que nous n'avons pas le choix... Je vous mets en garde, mes honoraires coutent assez cher, si vous avez de l'argent à prendre des lourdauds incompétents j'espère que vous en aurez assez pour un soldat expérimenté. Sinon, vous risques de le regretter amèrement. Je ne sais pas pour ce cher Takahara, je présume que c'est la même chose.

En se levant flegmatiquement, il envoya un de ses couteaux de poche à la limite envisagée entre l'air et l'oreille du jeune garçon. Il se rapprocha et glissa l'index sur la partie externe de l'oreille.

Mon bon commanditaire... J'aimerais plusieurs réponses avant notre départ, vos affaires à Suigyuu, je mettrais ma main à couper que nous allons avoir quelques problèmes, des brigands ? Une ambassade qui ne doit jamais arriver ? Je suis revenu d'entre les morts par deux fois, et imaginer ce qui pourrait se passer vous éviterait de passer de vivant à trépas si vous voyez ce que je veux dire. Que dire d'autres, allons-y ?!


[ Je pose des questions, s'il y a besoin d'un changement, dites-le-moi. ]

Kidô restait silencieux tandis que son futur compagnon de route se perdait dans un long monologue cependant fort pertinent. Ce noble était bien louche et toute cette affaire ne sentait pas bon. Kidô s'était maudit d'avoir donné son vrai nom dès qu'il avait entendu le nom de Suigyuu. Il était tristement célèbre là-bas, l'histoire du Diable Rouge avait prit un peu d'ampleur à ce qu'il avait apprit de plusieurs marchands. Il était devenu malgré lui un genre de légende. Il se doutait que la plupart des gens ignoraient le nom caché derrière le diable, mais l'état major de l'époque et le seigneur l'avaient rencontré personnellement et un grand nombre de soldats et d'officiers le connaissaient. Toute cette histoire avait beau remonter à 15 ans Kidô n'était pas vraiment rassuré et appréhendait la fin de ce voyage. Une chose était sûre : dès que le noble serait arrivé à destination, Kidô récupèrerait sa paie et partirait immédiatement. Il ne pouvait pas se permettre de s'attarder dans la région, c'était bien trop risqué.


Kidô fit le point mentalement tandis que son futur collègue finissait son discours. Cet homme était un ex-officier, comme lui et était loin d'être un idiot. C'était un homme de caractère qui n'avait visiblement pas froid au yeux. Il avait un certain charisme et transpirait l'autorité, un bon chef en somme. L'ex-capitaine fixait le garde du corps de l'homme qui avait porté la main sur la garde de son sabre dès que le couteau de lancer avant fendu l'air. Il semblait hésiter et attendait un ordre pour agir, peut-être avait-il peur. Si un combat devait éclater Kidô ne s'en mêlerait pas, il n'aiderait par Emishi et ne se risquerait pas à défendre ce noble. Il ne voulait ni être poursuivit pour le meurtre d'un noble ni se faire comme ennemi un ex-officier à l'esprit aussi aiguisé que sa lame. Il attendait donc patiemment le dénouement de cette discussion, buvant tranquillement une des coupes de saké sur le comptoir. Le patron avait beau les avoir servies pour Emishi, cela ne voulait pas dire qu'on ne pouvait pas en prendre une.

La tentions monte, le garde du corps semble ne pas aimer la façon dont l'homme s'adresse au jeune maitre, sa lame est sur le point de briller hors de son fourreau. La menace est la goute de trop. Le garde du corps s'avance vers vous le diable à l'œil, il ne semble pas vraiment faible, loin de là. Surement est-il aussi fort que vous voir plus. Il vous parle alors de son énorme voix tonitruante.

" Vous n'êtes pas très respectueux avec le jeune maitre, je vais vous apprendre le respect..."

Le géant vous porte un coup de poing, que tout le monde semblait attendre, visiblement vous n'aurez pas de réponse à vos question, du moins, vous auriez peut-être pu en avoir ne vous montrant courtois ! Le molosse continu de vous regarder de haut pendant que le jeune maitre semble amusé par les événement, l'enfant s'assoit sur une table, un air capricieux affiché sur le visage.

" Un amusement digne de ma personne ! Voyons, je crains de ne pouvoir atténuer la colère de mon garde du corps, je crains qu'il ne vous faille sortir de cette situation par vous même ahahah"

L'enfant rit de vive voix, amusé, alors que le garde du corps tire son énorme katana long d'une lame de 82cm de son fourreau. Il semble pourtant décidé à ne pas vous charger, il n'a pas peur non, simplement semble-t-il attendre que vous donniez un pardon pour votre impolitesse. Le regard du géant se pose alors sur vous, Kido, qui semblez bien plus raisonnable, son regard vous demande de convaincre votre partenaire de fortune de s'excuser comme un samurai le ferait.

Qu'allez vous faire ? Allez vous combattre le molosse au risque de perdre gros, ou bien allez vous avaler votre fierté afin de vous excuser platement et reprendre votre mission ? Cela n'appartient qu'à vous de décider de la suite des événements.

(HRP: Si vous choisissez le combat je vous demanderais de vous montrer raisonnable même si vous affrontez un PNJ. Si vous choisissez le pardon, vous pourrez décrire le début du voyage comme bon vous semble.)