Sujet: Parmi le Sang et la Crasse ~ Mer 21 Mar - 20:41
Ni plus ni moins qu'une fête masquée, sans distinction de clan, de rang ou de sexe. Le décor est planté, on sait à quoi s'attendre. De l'alcool, du tabac, sûrement quelques fumoirs remplis de quelques herbes exotiques cueillies non loin de la capitale dragon, permettant un état second plus rapide qu'à l'aide du Sake seul. Sans doute quelques pâtisseries dont l'odeur fera frémir les plus gourmands, et quelques légères tenues pour les plus voyeurs. Ce genre de « soirée » n'était pas rare, au contraire de la présence de la jeune Saruha, non tellement avide de fureter autour de nobliaux n'ayant pour seule obsession que de glisser un doigt au travers de ses vêtements, pensant que chaque présence féminine non obligée envers un autre soit par définition un cadeau pour leur présence. Néanmoins, ce soir, ce sera au travers d'un masque de démon que ses yeux parcourront la scène, laissant à la vue de tous un tantô noué à la ceinture. Il fallait espérer que le spectacle offert suffirait à faire fuir les plus entreprenants, au risque de devoir user de cette lame au travers des doigts peu scrupuleux. Pourquoi diable devait-elle prendre la peine de séjourner parmi eux ? Elle comprenait pourquoi la présence d'une personnalité importante du clan Saruha était requise, mais pourquoi elle ? Elle venait tout juste de prendre en main son statut de stratège, et du jour au lendemain elle devait délaisser les affaires de son clan pour faire la route jusqu'au sommet de cette colline, où se préparait une sorte d'orgie romaine. Masque de rigueur disait l'invitation. Heureusement le choix du masque était à la discrétion du porteur, et le thème même de cette fichue soirée la laissait sans crainte de voir son identité rendue publique. Ils auraient aussi bien pu l'inviter personnellement en tant que danseuse pourvue de parures trop légères, au moins elle aurait pu refuser et passer sa nuit à rêver de délices plus personnels.
Heureusement que les pâtisseries proposées relevaient le niveau. Pensiez vous vraiment que Fuuki dirait non à quelques bons petits plats ? De même, si les fumoirs en extérieur ne l'appâtaient que trop peu, le tabac gratuit était d'un goût unique, si bien que la pipe calée entre ses dents ne s'en décrocha que pour saluer avec plus ou moins de cœur les quelques corniauds assez braves pour l'aborder ou pour arborer un sourire vainqueur alors qu'on la pointait du doigt l'air effrayé. Le gratin présent avait tout à envier au reste de l'Hinomoto. Si les clans majeurs étaient représentés, sûrement la place d'ambassadeur avait été légué aux subordonnés, comme ça avait été le cas pour elle. Les visages masqués, qui plus est … impossible de savoir si oui ou non elle avait croisé un jour un des invités. Cette réunion n’était guère encourageante, la majorité déjà sous l'emprise de l'alcool ou autres produits incertains. Et quand les hommes ne quémandaient pas les services plus personnels d'une des danseuses, ils s'aventuraient à briser des couples en tâtant le derrière des femmes mariées, suivi de fausses excuses sur l'identité de la personne. Suivirent quelques bagarres et autres joyeusetés, semblant combler les invités pris de rires grotesques. Jamais Fuuki ne s'était senti aussi mal dans sa peau, se demandant à chaque seconde pourquoi la présence du clan était requise.
Heureusement, ce dégoût semblait être partagé de quelques personnalités, réunies pour la plupart sur ce qui s'apparentait à un très grand balcon. La légère brise vint se coller à sa peau quand elle posa ses avants bras sur la balustrade, laissant ses yeux vagabonder à l'horizon, où le soleil se couchait. La nuit n'avait pas encore fait son apparition et déjà rêvait-elle de son retour chez elle, où un lit aussi esseulé que douillet l'attendait. Une énième bouffée de tabac, puis un soupir relâchant un épais nuage de fumée, avant de pivoter sur un pied avec élégance et rejoindre le coin du garde-fou, contre lequel se posait ses fesses avec assurance. Son bras gauche enroulé sur elle même, passant sous le sein pour poser la paume de sa main sur sa hanche, laissant son bras droit reposer dessus, les doigts de sa main libre calant la partie métallique de son kiseru entre son pouce et son index. Restait à espérer quelque heureuse rencontre lui laissant oublier l'amertume d'un long moment parmi la crasseuse société, bien que l'espoir, fut-ce tout ce qu'il lui restait, semblait avoir déserté la terre sur des lieues à la ronde ...
Spoiler:
J'ai trouvé le sujet de départ, à toi de faire en sorte que ça ne reste pas calme plat =p
Sujet: Re: Parmi le Sang et la Crasse ~ Jeu 22 Mar - 0:06
Le cerveau humain est vraiment fantastique ... Vraiment ... Dites à un Homme quelconque de ne pas appuyer sur le bouton, il le fera, par pure curiosité. C'est l'esprit de contradiction ! Pensez-vous donc bien que lorsque Tenzô appris l'existence de cette fête, il ne put s'empêcher de se poser des tas de questions ! Ne trouvez-vous pas ça frustrant, pour un seigneur approchant la trentaine, de ne pas savoir ce qu'il se passait lors de ces mystérieuses soirées ? Oh, ce n'est pas faute d'avoir essayé ! Mais aucune réponse concrète, que du flou, du décousu, du superflus. Les adultes n'étaient vraiment pas drôles ! Même ses espions le conservaient dans le secret ! Ah, mais ça n'allait pas se passer comme ça !
Et le voilà, le lendemain, vêtu de simples habits de voyages bruns et d'un masque, car oui la fête réclamait un masque pour en faire partie, noué sur le crâne, en plein milieu d'une forêt. Une immense forêt. Il ne se souvenait pas l'avoir vue sur la carte qu'il avait brièvement consultée avant de partir et impossible de savoir comment il avait atterri là. La situation n'était pas vraiment géniale, hein ? Et encore, il y avait pire. Il possédait trois fois rien en bagages, en fait il avait juste ses vêtements, son masque, une bourse remplie de quelques pauvres pièces et un éventail. On ne pouvait pas dire qu'il irait loin avec ça. Mais encore une fois, comme à son habitude, il n'y avait pas pensé. Ou plutôt, il n'avait pensé à rien. Sa soif de liberté était plus forte que tout et son caractère aussi, hélas. Tenzô sortit son éventail et sans le déplier, le posa sur sa bouche, pensif. Il tapota ses lèvres avec l'accessoire tandis qu'il cherchait vaguement un moyen de se sortir d'ici et de trouver enfin Hinode. C'était une forêt, il y avait forcément une sortie quelque part, n'est-ce pas...? Oui, se lancer dans une expédition pareille sans connaissance du terrain était profondément et totalement stupide mais que voulez vous, c'était ça le Seigneur des Hitsujide hein. Le jeune homme aux cheveux de jais déplia son éventail couleur crème et s'éventa un peu en pinçant les lèvres, examinant attentivement un buisson...Comme si ce dernier allait subitement lui indiquer la direction à prendre. Mais on peut toujours rêver, non ?
Le Daimyo poussa un long soupir et refermant son éventail d'un mouvement habile trahissant l'habitude du geste, il se remit en route tant bien que mal. Heureusement qu'aujourd'hui le climat était clément. Ni trop chaud, ni trop froid, c'était une température agréable. Détachant son masque et le noua autour de son cou pour pouvoir laisser un peu son minois se faire caresser par monsieur le vent. Il y avait une petite brise qui lui caressait doucement la peau, c'était très agréable. Bref, malgré sa situation plus que précaire, notre jeune homme était plus heureux que jamais. Assez simpliste hein ? Mais il était comme ça. S'arrêtant brusquement devant un léger obstacle.
Oui, léger...Un petit tas de cailloux n'était pas quelque chose d'insurmontable, n'est-ce pas ? Et s'il lui semblait aussi gros, c'était parce que lui était pas très grand, voilà tout. L'adolescent se cracha dans les mains d'une manière très...classe, et agrippa le premier rocher pour commencer son ascension. Mais la dite ascension ne dura pas vraiment longtemps. Quelques gros cailloux plus loin et le pied de notre jeune aventurier loupa sa prise. Résultat ? Il tomba en arrière et s'échoua dans un buisson qui avait heureusement, amorti la chute. De plus il n'était pas allé très haut et donc les dégâts seraient minimes...Mais aie ! Ou pas. Tenzô baissa les yeux en grimaçant sur sa jambe droite et constata qu'il avait déchiré un bout de son pantalon. Et qu'un impudent de caillou lui avait écorché la cheville. Saleté de roche de...cailloux. Oui, les insultes et le seigneur, c'était une grande histoire d'amour et un manque total d'imagination parfois. Mais passons. Ne voulant pas abandonner pour un bobo minime qui ne le faisait que marcher un peu bizarrement, le jeune homme se remit en route. En boitillant de la jambe gauche tant bien que mal et en sautillant plus qu'autre chose. Assez étrange de voir un seigneur de clan, ressemblant plus à un adolescent voulant s'habiller comme un artiste d'opérette, faire des bonds en pleine forêt et injurier chaque malheureuse plante verte qui passait.
Stoppant brusquement son avancée grenouillante quand il entendit un bruit derrière lui. Quelqu'un approchait. Ou quelque chose...Oups. Espérons que ça ne soit pas carnivore. Remarque, vu que le peu de chair qu'il y avait sur sa carcasse, le prédateur irait peut-être voir ailleurs ou s'étranglerait avec l'un de ses os. Maigre consolation ceci dit vu le sort qu'il attendait s'il se faisait manger...C'est donc avec une grimace de prévention que notre aventurier se retourna lentement vers la source du bruit. En priant au passage le Bélier de la Brume pour que ça ne soit qu'un inoffensif lapin amateur de carottes.
C'était joli les lapins, et gentil, et non carnivore surtout... C'est en suivant l'animal qu'il arriva finalement à cette fameuse fiesta regroupant tous les nobliaux et surtout toutes les castes de tous les clans. Visiblement, et de ce qu'il pouvait discerner en prêtant oreille attentive ou un rapide coup d'oeil ci et là, c'était lui le plus gradé en terme de statut social. Ma fois, personne ne le reconnaîtrait avec un nomei dai tengu. La fête battait son plein, ne crachant pas sur les pâtisseries, qui au passage essaya d'en dissimuler quelques unes dans sa veste, ce afin de se faire une petite réserve personnel ; tel un enfant avec des bonbons. La mentalité perverse n'était point de son goût, et plutôt que de jouer le bushido au grand coeur, il préfère trouver un endroit pour s'isoler et manger ses friandises.
Sautillant vers ce qui semblait être un balcon à l'abri des regards indiscret, ou tout du moins prisé par les gens désireux de rester en retrait de la petite sauterie. Et là c'est le drame, car aucun endroit ne peut être tranquille quand il arrive... Ou tout du moins, sa maladresse était d'une ampleur qu'on aurait pu croire qu'il en était la divinité même. Se prenant le pied dans l'un des décors qui avait trouvé bon de trouver sa place par terre, sans doute par inadvertance de tout se remue ménage. Non mais vraiment, qui avait eu la stupide idée de mettre ce truc ici hein ? Il était en plein milieu du passage ! Comment ça, rien de plus normal dans une fête qu'un décor ?
Bref, titubant jusqu'au parapet, ou il s'y accrocha de justesse pour ne pas faire une chute digne de sa maladresse... Il se retrouva quand même affalé sur le sol, lâchant pour l'occasion ses friandises qui virevoltaient jusqu'à ce que la gravité vienne faire son tour. C'est donc dans sa chute, le tout accompagné d'un cri affreusement soudain qui lui fit échapper un glapissement aiguë en réponse. Des projectiles indolores lui explosaient sur le dos, répandant une sensation sucré d'objet tombant qu'il connaissait trop bien. Les pâtisseries avaient peut-être un Karma, le sien était de se prendre toutes les amuses-bouches du monde, jusqu'à être submergé par un taux de sucre. Comme tout être bombardé par surprise, il resta parfaitement silencieux et immobile jusqu'à ce que les salves cessent. Ce fut seulement en écartant lentement les bras qu'il vit les couleurs au rayon de lune. Il se sentait un peu comme un oiseau emmazouté.
Il souleva prudemment une mèche de cheveux -anciennement noir- et observa à la faible lumière les tâches qui les maculaient désormais. N'eut été la sensation d'être recouvert de gâteaux, il en appréciait les couleurs. Seulement ensuite il accorda un regard à son entourage, question qui ne l'avait pas inquiété plus que ça, jusqu'à ce qu'il se souvienne qu'il n'était pas seul.
« C'est léthal la pâtisserie ici ? Ha j'en ai même sur mon masque je suis sûr. »
Non mais si c'était le cas de toute façon, il ne risquait pas grand chose. Il effleura son cou, observa ses doigts qui s'étaient teints de bleu ciel et soupira. Doucement. C'est en se relevant qu'il constata que sa main avait visiblement agrippé quelque chose et que par conséquent il avait du sâlir quelque chose, ou plus précisément quelqu'un. Ni une, ni deux il s'excusa, avant même de pouvoir discerner à qui il avait affaire.
« Oh. Gomen. »
Spoiler:
'Tin mec, ça m'a rendu fou tant de liberté, j'ai écris plusieurs rps, je savais pas lequel mettre au final xD. J'espère que t'aimeras être embourbé dans la pâtisserie avec moi fufufu ~
Sujet: Re: Parmi le Sang et la Crasse ~ Dim 25 Mar - 20:55
Du rire gras et aigu d'un côté, de la mièvre pleurnicherie de l'autre, vraiment, le pseudo-gratin invité n'avait rien pour plaire. Les grosses trop maquillées, les nains sur talons hauts, ne manquait que quelques numéros de jonglage pour se penser au cirque. En tous cas, voilà que débarquait le clown, armé de sa crème, qui se suicidait sous les yeux amusés des convives. Les mêmes convives rapidement remis à leur place à la vue du démon entarté, l'écarlate de son masque à demi masqué par le blanc cassé d'une pâte sucrée. Si le démon s'en amusait, le clown aurait tôt fait de subir les foudres de la personnalité cachée derrière le masque. Ses vêtements tâchés d'une traînée de main, du sein gauche jusqu'à la hanche droite. Que le fautif soit clown ou pervers, c'est bien la plus belle gifle de sa vie qu'il se prenait, fissurant sans briser le masque qu'il portait.
Gifle ? Si peu, en fait. Du plat du pied, à la barbare, directement sur le nez. Personne n'aurait donné cher de sa peau si le masque n'était pas aussi solide, en particulier le nez de ce Tengu. Rouge de honte et de colère, Fuuki redressait le petit homme en le portant par le col, déchira tout un pan de tissu épargné par l'assaut pâtissier pour se trouver un coin ombré où éponger le surplus de matière grasse. Une fois l'ébène retrouvé derrière l'ivoire, toujours aussi furieuse, elle tourna les talons pour retrouver l'entarteur. Difficile de déchiffrer, derrière le masque, l'étendue du remord du jeune homme, et ses excuses passées n'avaient rien de véritablement profond.
C'est armée d'un sens du devoir et d'une certaine dose de bonne foie qu'elle l'abordait enfin, ignorant d'éventuelles excuses pour se concentrer sur l'individu même. Après réflexion, il n'avait sans doutes jamais eu le désir de poser sa main sur les collines interdites. Sur la base de ce sentiment incertain, elle engageait finalement la conversation d'un simple « Hum, bonsoir. » loin d'être chaleureux, en évitant pourtant de prendre qui que ce soit de haut. Ce jeune gaffeur n'avait rien pouvant l'apparenter au dit « gratin de la société », et ce seul fait trouvait chez lui un intérêt particulier.
Peut être un semblant de charisme, également, même si la jeune femme passa bien au dessus pour le prendre par la main et le traîner de force jusqu'à l’extérieur, où la nuit était finalement tombée. Son petit sourire malicieux caché derrière le démon écarlate, c'est d'un chuchotement qu'elle proposait finalement son plan maléfique. Si un impétueux pouvait jouer de pâtisseries sur la seule dame qui ne trouvait pas sa place sur cent lieues, que donnerai un entartrage en règle avec deux individus masqués comme bourreaux ? Le sake aidant, l'idée avait germée dans son esprit jusqu'à dévoiler ce bien funeste projet à celui qui deviendrait le compagnon d'un soir. Fuuki avait donc totalement oublié sa place de représentante du clan Saruha, pour lâcher la cruche d'alcool et poser ses doigts sur un immense amas de bouchées sucrées qu'elle lança à la chaîne sur les invités, à la manière d'un manifestant sur les forces de l'ordre.
… Stop ! Les choses ne seraient pas allées un peu vite ? Reprenons ensembles les points principaux. La belle Fuuki est invitée à patauger dans la pâtisseries par un gaffeur première catégorie, lequel, après ses excuses, voit le nez de son masque de Tengu se briser sous la force débridée de la blonde vengeance. Elle remet sur pied l'entarteur presque par reflexe, lui arrache un bout de tissu et va se trouver un coin d'ombre. Ah ! Voilà l'oubli ! Quelques secondes n'auront pas suffit à calmer la colère de la jeune femme. Au passage, il nous faut souligner la main tendue vers un duo de cruches reliées l'un à l'autre par une cordelette, laquelle termina entre les doigts de l'ancienne Shinobi. Alors qu'elle utilise son premier trophée pour se défaire de cette sournoise crème, un flot d'alcool se déverse directement vers le gosier. Enfin elle fait demi-tour, la deuxième cruche y passe, et c'est avant de retrouver son « bienfaiteur » qu'elle récupère une nouvelle paire de récipients, bien vites posés sur son épaule par la petite corde les séparant. Enfin. Elle retrouve son camarade, lance quelques mots puis l'attire sans aucune explication vers l'extérieur de la maison, où elle lui fait part d'un plan machiavélique en séparant ses phrases de quelques gorgées d'alcool, rouge comme une tomate, heureusement toujours planquée derrière son masque, relevé jusqu'au nez pour permettre le passage du liquide. Comme ceci, en somme :
- « Hoy, kozo, aide moi à faire souffrir cette ... Elle prit une gorgée d'alcool en laissant au vestiaire toute trace de féminité ou de grâce. Ce ... c'te bande de débiles, et j'abl … j'ob ... Nouvelle longue gorgée de Sake. J'oublierai tes actions prev, porv, prouv … d'obsédé! »
Ce manque absolu de la quasi totalité de ses habitudes ne manquerait pas de lui valoir une sérieuse remise en question au réveil, si la gueule de bois lâchait prise. Quoi qu'il en soit, on la retrouve à tenter de lapider une bande de nobles à grand coups de sucre. Restait à espérer que son identité ne serait jamais découverte ...
Sujet: Re: Parmi le Sang et la Crasse ~ Lun 26 Mar - 23:41
Cela faisait quelques secondes que Tenzô avait fait sa bourde. Et l'infortunée qui était présent au mauvais moment mais au bon endroit, était restée encore quelques minutes, le dos appuyé contre le garde-fou. Elle contemplait les sucreries éventrées et les comparait avec amertume au genre humain. En tout cas si c'était pas ça, lui c'est ce qu'il aurait fait, mais dans un certain sens dénué de logique, lui il aimait bien les poubelles... c'était rigolo. La populace de la fête n’était qu’un tas de déchets à ses yeux, il en devait être de même pour la pauvre victime des pâtisseries. Et, évidemment, à ce moment précis Tenzô devait figurer au plus haut point de la liste noire de la Dame. Maussade, le gouvernant des béliers s'essuya le visage afin d’effacer l’amertume qui emplissait sa bouche. Il fouilla dans sa poche et en sortit un met acidulé qu’il s’empressa d’avaler. Après tout, son taux de sucre ne devait pas se laisser abattre pour si peu. Leva les yeux au ciel. Il distinguait un bout de la voûte céleste entre les bâtiments qui cernaient la ruelle. Les premières étoiles venaient de faire leur timide apparition. Elle lui rendait son regard morne, gardiennes d’un autre monde. Poussant un profond soupir avant de se prendre un monumental headshot dans le faciès. Ou plus exactement un nez-shot. Les gens discutaient de l'incident et tous furent choquer de voir la réaction qu'avait provoquée l'action accidentel. Ils avaient fini de manger depuis bien longtemps mais leur verre ne semblait pas vouloir se vider. Ils restaient là, hagards, à chercher des réponses parmi les délires de leur ébriété.
« Mon nez !! Mon nez ‼ » hasardait-il.
Un peu lent à la détente avant que l'information ne le parcourt... et se rende compte que le bruit de la fracture, ne provenait non pas de son divin naseau mais, du masque. A peine avait-il traduit cette information dans sa pauvre tête d'hurluberlu, que déjà il sentait quelque chose qui clochait, comme une absence de gravité. Ah tient, oui, en effet. Il flottait ? Non visiblement il était le manteau que le porte-manteau lui-même embrochait de sa dextre. Et puis afin, telle une pomme de son arbre, il tomba d'un coup sec sur les deux cotons tige qui lui servaient de jambes. Ma fois, c'était plutôt marrant et il esquissa un rictus non perceptible par les oeillades de quiconque, mais le petit rire qui s'en dégagea, lui, nul doute que quelques oreilles fines l'auront remarqué. L'infortunée s'avança finalement vers lui, la lumière chaleureuse qu’elle émanait attira son regard. Quelques éclats de voix s’en échappèrent. Elle semblait plutôt animée de politesse et lui traduit un bonsoir relativement perplexe.
Par quelle magie ou plutôt quel art, il se retrouva traduit, ce par la peau du cou à l'extérieur de la petite sauterie, il n'y avait même pas prêté attention. En fait, son ventre gargouillait, ça en devenait presque capital et imaginait ces délicieux mets qui virevoltent hors de portée de son estomac. Non, non et non, il fallait chasser cette pensée, rien que d'y penser ça lui faisait froid dans le dos. Il leva les yeux vers la donzelle, ouvrit une bouche ronde, comme pour poser une question, resta muet, la referma le temps de réfléchir à la tournure de sa question. Mais n'en fit rien pour le moment, entre deux rasades de ce qui exhalait le saké, sa ravisseuse le prit de court. Visiblement en colère et éméchée, la donzelle avait plutôt bon goût en manière de festivité, quand bien même l'alcool devait y être pour quelque chose.
« S'il y a à manger. Le ton était trainassant, vaguement absent et il ricana en s’étirant. Une idée peut-être ? »
Ça le rendait plus que curieux. Il ne savait pas si c'était vraiment sérieux d'ailleurs. Mais qu'importe, par principe un Bélier ne refuse jamais une farce, et qui plus est, il lui devait bien ça en tant que gentleman.
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Sujet: Re: Parmi le Sang et la Crasse ~
Parmi le Sang et la Crasse ~
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