Uroko Shiro -VS- Yamamoto Shuhei

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Uroko Shiro
- VS -
Yamamoto Shuhei

Combat en 3 tours

Uroko Shiro -VS- Yamamoto Shuhei 197226Shiroppifull1080555

Etrange Navire

Lieu tiré au hasard parmi plus de 50 images ~

Ordre des tours ::
Uroko Shiro → Yamamoto Shuhei

« Kento ! »

Ainsi le guerrier amorça sa frappe dans un élan non-négligeable qui déterminerait l'issue du duel. Mais l'adversaire, dont le gabarit était plus qu'impressionnant, ne se laissa pas décontenancer ; il se jeta sur son opposant, plus petit, plus jeune, pour l'étreindre, le privant de tout ses mouvements, avant de lui envoyer un violent coup de boule sur le nez. Mais ce coup que l'on semblait décisif fut littéralement atténué par la posture du jeune homme qui, dans un dernier souffle, tendit les bras en vrille comme pour les planter dans le sol - du moins, c'est ce qu'il s'imaginait par la force de son esprit - repoussant ainsi l'étreinte du guerrier Kobutama qui se retrouvait sans défense. Et c'est ainsi que Shiro, le nez saignant, hurla de tout son hara pour porter un coup de coude décisif au plexus solaire du stratège des sangliers...

* * *

L'officier se retrouvait là, assis au rebord de ce qui semblait être un navire abandonné, comme ça, au rebord d'un des nombreux littoraux de l'Hinomoto. La nature regagnait peu à peu ce qui lui était dû pourvu qu'on n'entretint point la commodité. La marque que lui avait infligée Akiro était encore visible sur le dessus de son nez ; la couleur légèrement bleue foncée en témoignait. Il avait presque le nez cassé mais s'en remettait bien. C'était sans compter son poignet gauche solidement bandé. Tandis qu'il resserrait ses liens et rattachait solidement ses cheveux, il aperçut au loin son adversaire approcher. De plus en plus. Jusqu'à escalader tant bien que mal et ainsi faire acte de présence sur le pont relativement étroit dont quelques planches manquaient de céder. Ah ! Quelle idée de se battre sur un terrain aussi improbable ! Ce qui était plus impressionnant encore, c'était le fait que l'arbitre, dissimulé de tous regards, puisse témoigner du fait que deux légendes s'affronteraient bientôt, ici. Dans les règles. Le Ryuuji se redressa ainsi et, du haut de l'étrave du navire presqu'enraciné jusque sous les eaux, regardait son adversaire qui se trouvait en contrebas. Sortant son bokken de dessous la ceinture qui retenait son keikogi, il se mit en garde, avant d'adresser ces mots à l'attention de son adversaire.

« Guerrier, je suis honoré de disputer un duel d'armes avec toi en ce jour. Je me nomme Uroko Shiro, l'écaille dorée, chef de l'escadron numéro Un de Ryuuji. Je montrerai à Yomigami que je n'ai pas besoin de ses louanges pour venir à bout de mes plus preux adversaires, alors prépare-toi ! »

Une fois les présentations faites, ni une, ni deux, Il bondit de ses deux jambes jusqu'à atterrir sur l'un des rebords du bateaux, courant, bondissant adroitement pour éviter les multiples brèches qui grignotaient cette épave, se rapprochant à vitesse folle de son adversaire, hurlant pour renfrogner la hardeur du Nezumide, l'empêcher de réfléchir ; puis, une fois à portée, toujours sur le rebord, bondit à hauteur du coup de son adversaire après avoir longuement inspiré et hurlé :

« Mumyo-ken ! »

Et d'asséner trois estoques rapidement, quoique bâclées, respectivement à l'épaule gauche, le cou et l'épaule droite du guerrier de Tachigami. Son bokken glissa de sa main et le guerrier se désarma volontairement pour mieux se concentrer ensuite sur sa chute, vrillant d'un saut périlleux sur l'avant pour ensuite faire une roulade sur le pont qui grinça bruyamment sous l'atterrissage du samouraï Ryuuji ; bien que le geste eut été exécuté avec délicatesse et parcimonie. Il ne restait à Uroko dès lors plus que ses armes naturelles pour attaquer et se défendre ; mais pour l'heure, il continua sa course ralentie au fil des millisecondes pour ne pas se retrouver sous le pont pour se réfugier derrière le mât et reprendre son souffle avant sa prochaine offensive qui serait plus destructrice encore, et ce malgré les apparences...

Son second duel n'est pas bien difficile. Son adversaire a tout bonnement déclarée forfet et le capitaine Shuhei Yamamoto est ravis.
Il se retire de l'arène pour se reposer et se renseigner un peu sur les autres participants. En premier lieu, son ami Risako avait réussit à finir en final. Une énorme joie mélangé à de la fièreté le submerge. Et rapidement le capitaine s'intérroge déjà sur son prochain adversaire. Bien sûr, mise à part son nom et son niveau actuel, Shuhei n'avait pas plus d'informations.
Le lieu de leur affrontement ? Aucune idée, et ça sera la surprise !
Après cette pénible journée d'attente, l'homme aux cheveux argentés se retire de la salle d'attente pour se reproser du mieux que possible pour pouvoir faire face à l'ennemi le jour J et qui sait, pourquoi pas affronter Risako, en final. L'espoir fait vivre...

Dans le calme, Shuhei Yamamoto se réveille doucement avec une étrange sensation. Comme si le plat fond de ses appartements se sont plus les mêmes. Etrange... Il hume rapidement et sent une odeur particulière et désagréable. Légèrement paniqué, le capitaine se redresse surprit et stressé. Il constate alors l'état des lieux. Des planches de bois tout autour de lui, avec de l'eau par-ci ainsi que de la mousse par-là accrochées aux blanches.
La pièce est grande et comporte un escalier légèrement plus loin, à sa droite. Celle-ci mène à la lumière du jour et surement à ses nombreuses questions qui lui trotte en tête.
Où est-il ? C'est une plaisanterie ? Pourquoi il ne s'est pas réveillé dans sa chambre, comme la veille ? Ah oui, ça Shuhei le sait !
C'est le jour j où Shuhei doit affronter son opposant répondant au nom de Uroko Shiro. Simple jusque là !
Et puis, sans prévenir, un grincement résonne dans la pièce vide et se met à se balancer d'un côté, puis de l'eau doucement. Le bruit d'une vague venant s'échouer contre un objet solide mais creux se fait entendre.
Pour Shuhei tout cette histoire ne tourne pas rond et ce mystère l'attire de plus en plus. Alors le capitaine se lève doucement et constate qu'à côté de lui, à même le plancher, son bokken l'attend. Quoi qu'il en soit, dans n'importe quelle situation, il est toujours bon de se sentir armée de prudence. Shuhei Yamamoto l'attrape dans son élan et se dirige vers l'extérieur, pour y découvrir une surprenante révélation. Le capitaine découvert alors leur lieu de rencontre : un bâteau ou plutôt une épave.

Le capitaine s'avance de quelques pas, puis s'arrête pour abserver les environs avant de profiter un peu du bateau abandonné. Ce qui a de plus surprenant, c'est cet arbre, sur le pont de derrière qui a prit vie sans doute depuis des années.
Mais... Ou est bien passé son adversaire ?!
Très vite, cette pensée eut une réponse. Une forte voix s'élève sur la mer, où cette vois se présente et passe quelques mots à l'attention de son ennemi, histoire de faire bonne figure.
Le capitaine finit par trouver l'origine de la voix et constate en hauteur la silhouette de son ennemi. Le jeune Shiro est dans son colimateur ! Attention, ça va chauffer !
Le capitaine l'écoute dans le silence le plus absolut par respect avant de finir par se présenter à son tour.
D'une voix puissante et grave, le capitaine décline son nom à son adversaire :
- Shuhei Yamamoto... Mais je suppose que tu dois le savoir depuis un petit moment déjà.

Celui-ci se met à son niveau pendant ce bref échange de parole avant de le charger. Son opposant pousse un cri de guerre dans l'espoir de le faire peur et ainsi gagner un avantage sur le combat.
Pour Shuhei, l'effet ne marche pas, si ce n'est que de renforcer sa vigilence.
L'ennemi entame alors la première danse en essayant de le toucher à l'épaule gauche, puis droite sans succès. Malheureusement le dernier coup le surprend et il est touché à l'abdomen. Le capitaine recule sous la douleur et par manque d'air pendant quelques courtes secondes. Pourtant, la première seconde ressemblait à une éternité. Le capitaine Yamamoto n'a pas contracté ses muscles, par conséquence, la douleur est là, bien vive. Ce dernier expire le peu d'air qu'il reste dans ses poumons de manière insistante, lourdement. Puis, reprend une nouvelle inspiration, plus légère que la précédente.
Pendant ce bref instant, le jeune guerrier a assez de temps pour faire une roulade et partir se cacher quelque part, à l'abri du regard de son ennemi. Que lui arrive t-il ? Serait-ce de la peur que Shuhei sent ?
A ce propos, Shuhei se redresse lentement, étant crispé sous la douleur du coup et cherche le chef de Division.
Un peu perdu par ce qui vient de se passer, le capitaine en profite pour maintenir correctement son bokken, prêt à l'utiliser pour se défendre vigoureusement face à son ennemi.
Son regard finit par trouver quelque chose, où plutôt son objectif. C'est sans doute Shiro...
C'est alors que la grande silhouette du capitaine s'approche du mât où le capitaine donne un léger coup de bokken contre le bois du mât à hauteur des oreilles de son adversaire. Ceci ayant pour but de le faire peur et de prendre des initiatives plutôt maladroites comme par exemple... sortir de sa cachette.

- Tu veux jouer avec moi ? Très bien, gamin.

Subitement, le bokken du capitaine s'élève dans le ciel azur, puis à la seconde qui suit, le capitaine décide d'abbatre son katana en bois sur son adversaire comme l'énorme masse d'un ogre. Un simple coup pour évaluer le niveau de réflexe du jeune homme... Qui va finir par un enchaînement de coups pour le moins destabilisants ; gyaku kesa giri puis yoko guruma, ensuite kesa giri et aléatoirement s'il-vous-plait.

Le capitaine se concentre au maximum pour lui montrer un peu l'étandue de ses prouesses en therme de fluidité, mais, de sa rapidité également. La force ? Et bien, elle risque de lui ralentir ses mouvements qu'autre chose.
Alors, est-ce dur de suivre cette valse de coups ou bien est-ce que Shuhei Yamamoto doit-il augmenter la cadence pour pimenter le duel ?

Un coup résonna contre la peau du jeune samouraï. C'était un appel imminent au combat. Il était déshonorant, pour un samouraï, de tourner le dos à son adversaire ; Shiro en avait conscience, aussi s'était-il juste permis de se protéger après son offensive. Le mât avait fait retentir la frappe de Yamamoto-san, faisant vibrer les tympans du Ryuuji qui, d'un bond, se releva, pivotant sur lui-même et faisant face à son adversaire. Il se tenait en garde, son bras droit placé en diagonale le long de son buste afin de protéger les deux points vitaux les plus critiques que sont le plexus solaire ainsi que le coeur. La main gauche, elle, était déjà plus en avant, tandis que tout son corps se tenait de manière souple, quoiqu'ancrée dans le sol. La représentation parfaite de l'élément terre de son art martial Wajutsu.

« Gamin...? Votre provocation est digne d'un rongeur à la grande gueule mais pour ce qui est des incisives... »

Il afficha un sourire en coin tandis qu'il analysa le mouvement de son adversaire. Un coup si lent ? Etait-il sérieux ? Ah, si seulement ce plancher n'était pas susceptible de céder sous le poids de ses occupants, le chef du premier escadron de Ryuuji se serait fait un plaisir de parer cette attaque et de mettre le capitaine au tapis. Mais il ne put que pivoter autour du mât, de gestes gracieux, ronds, souples, harmonieux, travaillant son état vers ce lui de l'élément eau, histoire de faire chauffer la locomotive. Les frappes horizontales résonnaient contre l'énorme mât, émettant un bruit sourd et faisant résonner l'épave ; tandis que les frappes verticales fouettaient le vide, tout simplement. Ils durèrent quelques instants ainsi, Shiro encaissant parfois quelques coups tant son adversaire faisait montre de rapidité presque démesurée. A croire que lui n'avait pas peur de passer à travers ce plancher bancal. La concentration du jeune homme était à son comble, et les contusions qu'il accumulait commençait lentement à libérer son adrénaline. L'élément feu ne tarderait pas à se manifester. Il s'éloigna quelque peu de la colonne, et, inspirant vivement, il attendit la prochaine offensive aléatoire de Yamamoto-san pour prendre le risque de l'esquiver, et...

« KIAI! »

Il expulsa naturellement un cri de guerre, se décalant de l'attaque et levant les mains pour ne pas être fauché par l'estoque du Nezumide, enchaînant dans le même souffle une frappe rebondissante, type shuto, sur le poignet de l'adversaire afin d'affaiblir la poigne de son bokken - voire le désarmer. Il attrapa ensuite ce poignet qu'il avait frappé, de cette même main pour l'empêcher de s'éloigner, administrant de son autre main une frappe modérée du même acabit vers la pomme d'adam du guerrier rat ; non pas dans le but de lui infliger des blessures sérieuses, mais pour le sonner, le troubler, l'empêcher de réfléchir, brouiller son esprit. Shiro décrivit ensuite, toujours dans le même élan, un arc de cercle avec le bras de Suhei, toujours dans le but d'empêcher son être de se stabiliser. Passant en dessous et reprenant son souffle, Shiro exécuta un pivot de volte face, tenant le poignet de Suhei en l'air, ses doigts comprimant les méridiens de l'intestin grêle et du gros intestin et exécutant une clef qui lui obligerait à chuter si Shiro enverrait le poignet loin devant lui. Ce qu'il fit après avoir expulsé un autre Kïai. Si le capitaine n'était pas friand de roulades, sans doute finirait-il par passer à travers le pont. Mais pour l'heure, c'est Shiro qui se surprit lui-même à s'enfoncer un pied entre deux planches grignotées, grimaçant et inhibant un cri de douleur au possible. Il ne se souciait même plus de Yamamoto, mais de son état devenu subitement critique qui le maintenait presque immobile sur place. Voilà qui corserait bien les choses...

Les bois se touche dans la violence, produisant un son assez puissant pour surprendre le Chef de Division et le sortir de sa cachette. Son petit tout à marché et le voilà de nouveau dans le champ de vision de Shuhei Yamamoto.
Celui-ci décide alors de le tester un peu, sur ses esquives. Il l'attaque avec une grande vitesse où son opposant Shiro réussit quand mêmes à esquiver certains coups. Pour lui, ce petit jeu l'amuse et le divertit. Et ses maigres réponses ne touchent point le capitaine, trop concentrer sur le moment présent.
Quelques fois, Shuhei sent à travers son bokken, quelques coups qui touche Shiro qui a préférer lâcher son bokken pour se battre à mains nues. Une façon particulière de se battre au tournois, mais qui n'est pas plus dérangeant que ça.
Le capitaine continue encore et encore, quand soudain l'ennemi le repousse à l'aide d'un nouveau cri de guerre. Sans comprendre réellement ce qui vient de se produire, Shuhei se retrouve comme arrêté. Son poignet est immobilisé et très vite la balance se penche de l'autre côté. Shuhei a à peine le temps de voir le premier mouvement de son ennemi, mais pas la suite. Il éprouve une douleur à cette main bloquée et ne peut pas faire grand chose, mise à part attendre.
Le guerrier du clan du dragon se met alors à lui faire subir une prise ou plusieurs à la suite.
Shuhei Yamamoto se retrouve en difficulté à se faire balader comme une serviette usagé. Puis sa main se retrouve derrière son dos, tendit que l'autre main de libre se retrouve immédiatement « je-ne-sais-où ».
Shuhei est alors bousculé celui-c titube à cause de l'attaque de Shiro et se doit de faire une roulade au plus vite pour rééquilibrer la situation. Le capitaine se retourne pour le regarder, tenant avec un peu de mal son bokken, à cause des coups endurés. Shiro est un adversaire dangereux et une personne comme lui, c'est à éliminer au plus vite.
Étrangement Shiro ne le regarde plus depuis un petit moment, sans doute attiré par quelque chose d'autre. Et en effet, son pied s'est retrouvé coincé entre deux vieilles planches et n'arrive plus à se défaire de ce piège. Un avantage qui peut rapidement mal tourner pour le jeune chef de Division. Toutefois, l'esprit d'honneur est également au rendez-vous chez Shuhei, qui songe à le libérer pour reprendre un combat équitable et respectueux. Mais est-ce que son adversaire jouera le jeu ou abusera de cet élan de gentillesse ? Le capitaine hésite un instant avant de finir par prendre une décision, quitte à s'en mordre les doigts par la suite.

Le capitaine s'approche doucement vers son interlocuteur, avec beaucoup de prudence. Puis, s'arrête à moins d'un mètre de lui, le regard fixé à son tour vers les planches du bâteau.
Le capitaine constate alors l'état du bois qui est très humide, mais pas assez encore pour céder sous les poids des hommes.
C'est alors que Shuhei soulève un pied à hauteur du genoux, avant de l’abattre sur la planche en bois pour la faire céder et aider à libérer Shiro. Malheureusement c'est une échec et il doit recommencer à nouveau. Shuhei s'exécute à nouveau, mais avec beaucoup de mal. Peut-être qu'avec l'aide d'une autre personne, l'épaisse planche mouillée céderait plus vite...
Rapidement, le capitaine observe les alentours à la recherche d'une solution à ce problème.
A la gauche de ce dernier, rien d'intéressant et à droite non plus.
Une idée traverse alors l'esprit de Shuhei Yamamoto ! Il regarde son bokken un instant, imaginant s'en servir comme contre pied de biche.
Shuhei affiche un sourire à son tour avant d'essayer de glisser la lame entre deux planches l'une à l'autre. Puis, il l'utilise pour casser la planche qui gêne le pied de son adversaire avec beaucoup de force.Et peu à peu, la planche craque jusqu'à lâcher, libérant ainsi le Chef de Division de son piège. C'est une réussite !!
Le capitaine recule en faisant quelques petits sauts, puis se met à nouveau en garde, avant que son ennemi est le temps de l'attaquer par surprise.
Shiro serait-il perdu, troublé ? Il le peut après ce sauvetage inattendu.
Le combat peut alors continuer et aussitôt, Shuhei Yamamoto le regarde droit dans les yeux, une faction de seconde, avant d'afficher un nouveau sourire, mais cette fois pas du tout amicale.
D'un mouvement de bras fluide sur le côté droit, Shuhei utilise son pouvoir pour trancher le décor à l'aide du bokken présentant quelques défauts sur la lame.
En se servant de ce pouvoir de son clan, Shuhei tranche le mât principale du bateau qui vient tomber sur le bateau en direction de Shiro. Le poids du mât qui est très important fera office d'une seconde surprise. Tombera t-il dans les niveaux inférieurs du navire ou Shiro sera t-il assez rapide pour esquiver ce piège ?...

Pour la première fois, oui, la toute première fois, le jeune homme faisait face à un geste des plus loyaux et des plus impressionnants. Lui qui s'était déjà préparé mentalement à se défendre malgré son immobilité - il était à vrai dire très bien entraîné pour se protéger dans toutes les situations, tel le principe même du wajutsu - il sentait une volonté contraire, venant du capitaine Nezumide, que celle de continuer à s'affronter dans de telles conditions. L'idée d'utiliser le boken comme un pied de biche, venant du guerrier rat, fit sourire le samouraï Dragon en coin, à croire que le dicton "on a toujours besoin de plus petit que soit" était plutôt bien pensé, en fait ! Sans faire montre de mauvaise surprise, il laissa Yamamoto-dono s'éloigner, s'offrant par la même occasion le droit d'aller récupérer son bokken de quelques pas léger. Il n'aimait pas du tout ce terrain et il devrait mettre un terme à ce duel au plus vite. Plantant son regard dans celui de Suhei qui n'avait plus rien d'amical, Shiro se contenta de cette petite joute verbable :

« Vous m'avez aidé puisque vous n'avez pas eu un seul véritable duel depuis le début du tournois. Votre initiative est plus qu'admirable et je saurai m'en souvenir ; pour vous remercier je ne retiendrai pas ma prochaine offensive, et ce duel est déjà terminé. Alors préparez-vous. »

Mais à peine eut-il terminé sa phrase qu'il entendit son adversaire incanter. Des souvenirs immergèrent alors. Il se rappelait de son maître, Chomei, ainsi même que certains enfants de Ryuuji qui contaient les louanges dont étaient capable les soldats de Tachigami. Un pouvoir puissant tant le samouraï pouvait percevoir ce surplus de Ki se manifester dans les environs. Ce devait être l'oeuvre de Lame Invisible, pouvoir destiné à trancher impitoyablement tout ce qui n'avait pas de vie. Ce surplus d'énergie vitale dans les airs amorça directement Shiro à son stade final du Wajutsu, à savoir l'Ether. Son énergie vitale commençait lentement à s'exciter, parcourant les spasmes de son corps et l'avertissant du danger imminent qu'il traiterait la fraction de seconde durant. Le mât commençait à tomber, laissant les quelques planches aux alentours sauter et s'effondrer ça et là. Ni une, ni deux, le samouraï attrapa de sa main droite l'une des multiples cordes du mât qui avaient elles-même été fendues par le pouvoir divin de Suhei, s'en servant de liane comme il pu afin d'éviter l'énorme poutrelle qui lui tombait dessus. Il s'élança sur une planche qui s'était démise du pont, légèrement pentue, sur laquelle il atterrit à pied joint pour mieux bondir et s'élançant en hauteur dans les airs.

... C'était le moment décisif.

Le Ki était à son comble. Shiro arrivait droit sur Suhei, le bokken en estoque et soutenu par sa main droite. Ses yeux affichèrent une couleur jaunâtre, telles ces deux citrines qu'on lui connaissait pour ceux qui avaient eu le malheur de lui faire face dans une telle transe guerrière. Hurlant de tout son hara jusqu'à expulser tout son souffle, toute sa colère, toute son ardeur, il prononça l'attaque qu'il était sur le point de porter à son adversaire.

« GATOTSU! »

Et à peu près à portée du capitaine, Shiro fit un geste bref, efficace, élançant l'estoque d'une et unique main en direction de l'estomac de Suhei. Ce coup suffirait à le maintenir en vie si jamais il aboutissait. Mais c'était sa dernière offensive car il leur serait difficile de continuer le duel après leurs maux et l'état du terrain par la suite.

Le capitaine aux longs cheveux argentés prend de gros risque en le sortant de son piège. Cette bonne action a pour concéquence un double tranchant, mais son adversaire n'en profita pas. Bien au contraire, surprit et quelque part, admiratif, Shiro le laisse faire.Shiro affiche un mince sourire en coin, l'air amusé de cette situation. Il a bien raison après tout, il vaut mieux rester positif dans la vie que de porter la honte sur ses épaules toute la vie.
Shuhei Yamamoto n'oublie pas ses principes, ses racines de samourai. Après tout, le mot samourai ne veut-il pas dire « au service de... » ? Un samourai ne doit pas penser à sa propre personne avant celle des autres. Même si Shiro est d'un clan opposé à le sien, même si dans le futur les clans se déchiront tous, ici, c'est différent. L'embiance, les comportements sont différents. Dans ce tournois, il ne faut pas oublier l'esprit du « bon joueur » et savoir accepter sa défaite quand il le faut. Si Shuhei perd maintenant, il n'aura pas honte. Il repartira plus fort qu'avant, car il aura apprit des leçons dans ce tournois. Le capitaine sera alors plus redoutable, plus malin qu'avant.

En réussissant à sortir du piège Shiro, Shuhei recule par prudence et se prépare à lui préparer une belle surprise. Après tout, le combat reprend !
Son adversaire a prit un peu d'avance en récupérant son bokken non loin de là. Il le regarde et lui adresse la parole, mentionnant qu'il n'oubliera jamais son noble geste. Shiro l'honnorera d'ailleurs, en lui donnant une magnifique fin de combat.
Shuhei sent dans le ton de sa voix, une détermination sans limite à aller en final. Seulement, Shuhei n'a pas envie de le laisser gagner aussi facilement. Ce n'est pas drôle, si le combat n'a pas sa dose de piment, non ?
Le capitaine aux cheveux argentés lui lance alors une attaque à l'aide de son pouvoir. Le mât tombe, se cassant par-ci et là avant de casser les planches du navire. Beaucoup d'entre elles sont projetées au hasard, quitte à blesser Shuhei Yamamoto. Dans son regard, une flamme continue de s'embraser. Shuhei ne le laissera pas gagner !
Son ennemi attrape une corde, s'en sert comme liane et venir à lui, tel un ninja qui saute de toit en toit. Prenant une bonne élancée, Shiro s'élance dans les airs, prêt à retomber pile sur Shuhei qui le regarde s'approcher dangereusement.
Le moment n'est pas encore prêt à frapper... Pas encore... Il faut attendre.... Attendre encore un peu plus.
Comme sur le terrain de bataille, Shuhei se retient, comme il le ferait avec son armée. L'ennemi s'approche, hurle et menace Shuhei de son arme blanche. Mais Shuhei ne se laisse pas intimidé par Shiro.
Le capitaine regarde Shiro qui retombe à présent, comme tout objet tombant de haut. Et c'est à ce moment-là où Shiro va lui porter un coup d'estoc dans le but de gagner ce combat.
Shuhei a moins d'une minute pour attaquer. Le capitaine dans sa position favorite se jette légèrement sur le côté, balance son coup avec toute sa puissance, sa vitesse et sa fluidité sur Shiro. Ce dernier produit avec son bokken un arc de cercle, balayant tout qui se trouve sur le chemin de son bokken. Le timing est parfait, la position Iaido également et il ne reste plus qu'à espérer que son coup sont assez puissant pour balayer en intégralité le Chef de Division. Un étrange bruit résonne à bord de l'épave comme à peu prêt celui d'un combat opposant deux grandes armées pour dominer une terre. Qui en sortira vainqueur de ce duel ?...

Mais si jamais, ce combat ne se termine pas encore pour Shuhei, alors le capitaine en sera enchanté. Le seigneur de son clan pourra alors imposer sa puissance face aux autres clans.