Nezumide Sama ! Nezumide Sama !

Un jeune hystérique, croulant sous des tonnes de paperasses qui courait en sa direction, évitant tant bien que mal ses gardes qui le laissaient passer jusqu'à une dizaine de mètres de lui où il fut empoigné par les deux épaules. Telle un papillon en proie dans une toile d'araignée, le jeune homme, que Aoi n'avait d'ailleurs jamais remarqué au sein du clan, vu qu'il ne prêtait attention qu'à ceux qui pouvaient se montrer utile à ses yeux, se débattait corps et âme, malgré sa tenue si chétive... Pas d'armes, pas de carrure guerrière ni même une voix à faire trembler les murs non, un jeune homme qui avait sûrement du être recalé à l'examen de shinobi et qui réclamait une rectification des résultats... Cela arrivait de temps en temps, et en guise de réponse Aoi écrivait son nom sur cette liste noire qui ne pouvait plus passer aucun examen au sein du clan. L'échec n'était pas une option, et les plaintes criant à l'injustice pour cacher ses maigres talents avaient pour don d'irriter au plus haut point Aoi.

Nezumide Sama ! On l'a retrouvé !

On l'a retrouvé... On... Retrouvé quoi d'abord ? Voilà qu'il ne s'avérait pas être cette faible recrue qui demandait un coup de pouce au seul ayant ce pouvoir au sein du clan. Aoi tourna la tête vers lui en lui lançant un regard mi intrigué, mi dédaigneux, puis remua sa tête d'avant en arrière pour faire signe au garde de le relâcher. Ce jeune homme ne représentait aucun danger pour lui. Pas d'armes, et dans son regard nul envie de meurtre.... Un espion ou un assassin ne s'y prendrait sûrement pas non plus de cette manière. A peine relâché qu'il se rua vers lui avec tous ses papiers pour finir par s'agenouiller face à lui en lui tendant toutes ses découvertes. Aoi se redressa, se plaçant sur ses genoux sur le léger coussin sur lequel il s'était posé en attendant de quelconques nouvelles. Il était vrai que ces derniers temps, les vents étaient porteurs de bien des changements, bien des nouvelles et le clan Nezumide devait aujourd'hui ressembler à une grosse fourmilière en pleine effervescence.

On l'a retrouvé !

Le jeune homme avait pointé du doigt un mot, une phrase, un lieu, avant de se taire à jamais... Ou pas, du moins ce n'était pas l'intention d'Aoi de mettre à mort ce jeune chercheur. Il n'avait jamais négligé la recherche, toujours à l’affût de nouveautés pour aiguiser son savoir, trouver de nouveaux plans et s'organiser au mieux avec les forces qu'il regroupait sous la bannière Nezumide. Le regard d'Aoi suivait les doigts graciles et délicats de celui qui lui faisait face, jusqu'à prendre pleinement connaissance de ce qu'il voulait apporter comme nouvelle. Et pour une nouvelle... Etait ce vrai ? Etait ce faux ? Il se devait de vérifier ces sources et de veiller à ce que cette découverte reste bien secrète au sein du clan. Il redressa alors son regard, ayant déjà tout noté dans un coin de sa tête sur le lieu décrit dans les papiers qu'il lui avait tendus.

Si ce que tu dis est vrai...

Il s'arrêta là, puis se leva d'un bond, hélant ses gardes avec un sourire non dissimulé.

Gardes ! Mettez le au trou jusqu'à mon retour ! Et veillez à ce qu'il soit nourri convenablement mais qu'aucune visite ne lui soit faite sous aucun prétexte ! Et brûlez tous ces papiers sur le champ !

Le jeune homme le regarda un peu stupéfait.. Et oui, Aoi était ainsi, assurer ses arrières quitte à punir celui qui venait de lui offrir peut être la clé... Il saura le récompenser à son retour... S'il se souvient de lui. Sans tarder, les gardes se saisir du jeune homme et le conduirent hors de la grande salle où il se trouvait... Un autre garde arriva pour ramasser la paperasse et la fit brûler directement avec une des lampes à huile qui étaient allumées dans la pièce, jusqu'à faire disparaître le blanc jaunâtre des parchemins en un petit tas de cendre sombre qui s'éparpilla au premier courant d'air. Voilà une bonne chose de faite... Aoi sortit de la pièce après s'être assuré que les ordres avaient été bien tenus et bien faits, puis interpella un de ses serviteurs pour qu'il organise le départ. Lui se dirigea vers le quartier de ses capitaines, il avait besoin d'une escorte pour ce long voyage...

Il tomba, façon de parler, sur Shuhei, peut être son plus fidèle capitaine et le plus propice à dégainer ses armes pour engager un combat. Pas le temps des salutations, il l'avait reconnu uniquement grâce à sa coupe de cheveux somme toute... originale... S'arrêtant donc face à lui, il le regarde de bas en haut, il fera l'affaire, et puis comme ça il pourra s'occuper de rassembler les quelques soldats supplémentaires pour ce déplacement. Pas besoin d'une grande troupe à mobiliser non, juste quelques hommes, dont un qui avait déjà su faire parler de lui et qui avait un certain talent pour diriger les troupes, au moins il n'aurait pas à beugler nuits et jours pour s'occuper de la bleusaille.

Shuhei Daisho c'est bien cela ? Nous partons pour Mino dès ce soir. Rassemble cinq de tes meilleurs hommes, tu as une heure !

Il ne resta pas bien plus longtemps, il avait aussi à faire de son coté, à veiller à ce que les préparatifs se passe au mieux, de la nourriture pour ses soldats et pour lui afin de ne pas en manquer, la préparation des montures, ils n'allaient pas faire tout ce chemin à pieds c'était certain... Une heure, quoi de plus suffisant pour préparer cela iie ? Un sourire ne quittait plus son visage, comme s'il avait connaissance de quelque chose qui le réjouissait... Ce n'était pas très courant, mais aujourd'hui il était ainsi, mais n'allez pas croire que son comportement allait devenir plus doux pour la peine.

L'heure passée, il se trouvait déjà dans la cour face au domaine, les hommes arrivaient au compte goutte, jusqu'à être au grand complet. Il les regarda un instant, ils n'avaient pas à connaitre le pourquoi de cette mission, moins ils en savaient et moins l'information allait sortir du domaine. Il grimpa sur sa monture, armure enfilée, armes croisées et attachées à sa ceinture, il chercha du regard son capitaine avant d'entamer ce qui allait être une sortie des plus intéressantes...

Shuhei Yamamoto s'était levé comme toujours, puis s'est habillé normalement, avant de partir au boulot pour remplir quelques papiers dans son bureau. Puis directement après avoir finit son boulot celui-ci sortait pour aller voir les soldats, si de leur côté l'entraînement fait son effet et que les efforts sont en progression. A la bonheur, ils étaient en train de s'entraîner au tire à l'arc. Certaines, en avance se sont mis au combat avec un bâton. Chaque mouvement était important et Shuhei Yamamoto remarqua un jeune homme encore en difficulté dans le maniement du bâton. C'est alors qu'avec fermeté, il s'avance vers lui, puis lui fait une démonstration assez simple de la prise en main. Peu après, c'était au tour de l'apprentis, qui comprit et choppa la technique du capitaine. Le jeune homme s'incline pour le remercier avant de retourner à l'entraînement. Pendant ce temps-là, Shuhei Yamamoto se balade seul, observant autour de soi les soldats qui s'améliorent de plus en plus pour une grande majorité.

Le temps d'aujourd'hui était clément et le vent était nul. Les oiseaux chantaient par-ci et là, d'autres volent au dessus des mortels. Parfois quelques nuages passaient très lentement dans le ciel, mais ce ne sont pas les plus bas nuages.
Après une bonne petite balade, Shuhei rentre pour aller s'occuper un peu dans la journée, mais faudrait-il encore avoir de quoi occuper toute une après-midi...
Soudain, la journée de Shuhei va basculer ! Face à lui, se dresse alors la présence d'une personne qui mérite tout le respect et la loyauté du capitaine. C'était belle et bien le Seigneur qui après qu'il se soit incliné pour le saluer, qu'il lui adresse la parole.
-Shuhei Yamamoto mon seigneur, pour vous servir. s'adresse-il à son seigneur. Puis, il se taie pour lui laisser la parole.
Mino ? Le seigneur voulait se déplacer à Mino dans la soirée ? Est-ce bien prudent de s'aventurer dans la nature, le danger pour y faire quelque chose là-bas ?
Pourtant, une chose lui mit le doute. Pourquoi venir de lui-même jusqu'au capitaine pour lui annoncer cette nouvelle ? Pourquoi lui et pas Risako ?!
Ah oui, c'est vrai... Shuhei se rappel que sa camarade Risako était chez elle, à s'occuper de son petit !
C'est alors que Shuhei qui ne s'était encore pas redressé, lui répond d'un oui ferme avant de se redresser enfin. Quant au Seigneur, il tourna les talons et s'en alla. Il doit avoir affaire ailleurs et au plus vite. D'ailleurs, de son côté le capitaine Yamamoto avait affaire ! 1 heure pour recruter 5 hommes et les meilleurs avant de le retrouver à la cour, face au domaine.
Sans plus attendre, celui-ci aussi part de son côté sans se préoccuper d'autres choses !
Immédiatement, il se rend au camp de base des samouraïs et demande l'attention de tous les hommes présents. Et après avoir eu le silence, Shuhei leur explique la situation avec un ton ferme avant de leur poser une question. Qui se joindra à lui pour servir le Seigneur ?
C'est alors qu'après avoir choisit parmi le tout, Shuhei prit 5 d'entre eux, avant de leur donner une première mission. Celle d'aller chercher à manger, à boire et de préparer leur monture. Puis d'attendre leur capitaine.
Peu de temps après, Shuhei Yamamoto part pour retrouver un serviteur et lui demander de lui préparer son cheval dans les quelques minutes qui suivent. Il obéit et s'en va exécuter ce service avec joie. Shuhei doit alors rentrer chez lui pour s'équiper de son armure, ainsi que de son katana. En chemin il se demanda si le voyage allait se faire sans danger et que devait-il faire à Mino. Et la seule réponse qu'il trouva, c'était de demander lui-même au Seigneur.

Une heure passe et les préparatifs viennent de finir. Le seigneur était au point de rendez-vous et attend le Capitaine et ses hommes avant de prendre la route.
Shuhei Yamamoto s'était quant à lui équipé correctement de sa belle armure rouge sombre et dorée avant de prendre son cheval qui l'attendait dehors.
Les hommes eux aussi l'attend et Shuhei Yamamoto leur demanda de partir sans lui rejoindre le Seigneur. Ils obéirent sur le champ sans poser de questions. Shuhei Yamamoto lui attrape son katana ainsi que son sabre court avant de sortir de la maison, monter à cheval et partir aussitôt à son tour retrouver son Seigneur.
Sur place, ce dernier retrouve alors les hommes, ainsi que le Seigneur et le salua de la tête avant de prendre la parole.

-Seigneur Nezumide... Je vais ouvrir le passage avec deux de mes hommes. Les trois autres devront vous protéger lors de ce voyage.
C'est alors que celui-ci s'élance au galop en direction de l'entrée de la ville pour sortir en compagnie des deux samouraïs puis du Seigneur. Tous sont à cheval et le voyage commence. Malgré tout, le Capitaine Shuhei se donne l'espoir d'un voyage sans monstres, et sans encombres.
A la sortie du village, Shuhei Yamamoto commence la marche, suivit de prêt par les deux samouraïs qui l'accompagne et derrière le Seigneur et enfin les trois derniers qui ferment la marche, au galop également.
Le voyage ne devait pas être bien long si les souvenirs sont bons. Juste quelques petites heures, mais pas plus de deux heure. Shuhei lui, reste un peu méfiant, et à l'affût du moindre danger qui pourrait surgir des plaines et même autour d'eux. Mine de rien, les créatures peuvent se terrer sous même le sol et resurgir n'importe où. Par contre, le temps lui, montrait un autre aspect à la nature.

A la fin de ce voyage, pour l'aller, tout s'était très bien passé et les quelques mètres restants se passait au pas, sur leur monture. Face à Shuhei et ses hommes, se trouve un petit pont en bois rouge où un petit court d'eau passe en dessous, puis sur le côté du sanctuaire Mino. Derrière ce petit pont, se trouve le sanctuaire avec ses piliers rouges qui maintiendrait un bâtiment à un étage... Comme une tour. Puis en s'y approchant plus, on constate un long couloir qui mène à la porte d'entrée du sanctuaire, haute sur trois étages. La construction est simple. Des toitures sur le ton rouge et noir, avec des ouvertures coulissantes sur les côtés, des fenêtres traditionnelles ainsi qu'un jardin à côté où de la végétation y est régulièrement entretenue. C'est pour Shuhei, un sanctuaire, les plus simple à décrire du point de vue extérieur.
Lorsqu'il s'arrêta, celui-ci descend de cheval et s'avance sur le pont pour y attacher à côté son cheval et s'aventurer un peu plus loin sur ce pont. Rien à l'horizon !
-Aucun dangers à l'horizon mon Seigneur ! Allons-y. dit Shuhei avant de l'attendre et assurer sa sécurité.

Au bout de trois jours de chevauchée, la petite troupe Nezumide arrive à Mino, seul sanctuaire ayant tenu sous les coups terribles de la guerre. Mettant pieds à terre, il faut traverser à Aoi, à Shuhei et à ses hommes un portique de pierre avant de parcourir un chemin encadré par de nombreuses et petites arches abimées rouges et quelques lanternes de bois pour arriver à côté d'un petit pavillon se trouvant plus ou moins proches des bâtiments principaux du sanctuaire, mais il abrite un bassin d'eau où les visiteurs se livrent à un rite de purification. Rayonnant de santé, quelques arbres aux alentours sont cernés de grosses cordes de paille de riz décorées de papiers pliés, marquant le caractère sacré du lieu. Suit un portique où sont accrochés les plaques votives des croyants.

Les Nezumide continuent leur chemin, marchant sous la surveillance des deux chiens-lions, gardiens du sanctuaire pour parvenir au Suzu, une clochette accrochée à une solide corde. Habituellement, les fidèles l'agitent pour commencer leurs prières et attirer sur eux le regard de la divinité. Puis, viennent le Haiden, le bâtiment de culte, puis le Heiden, une structure intermédiaire reliant le Haiden au Honden entouré de clôtures sacrées.

Comme il n'y a personne et que vous ne voyez aucun prêtre, vous entrez dans le Honden, le coeur du sanctuaire, le bâtiment le plus sacré, pourtant dédié uniquement aux religieux qui y pratiquent différents rites.
Pour le moment, il a l'air étrangement désert. Les trois talismans habituels sont eux aussi absents pour laisser place à un énorme puits de quelques mètres de diamètre.

"Nezumide-sama ! Nezumide-sama !"

Cette voix, comme un mugissement vient des profondeurs ténébreuses de ce puits, et vous remarquez une échelle solide de corde et de bois disparaissant dans l'obscurité.

"Venez me rejoindre avec le chef de vos hommes ! Une surprise vous attend auprès de moi !"

Spoiler:

clic

L'heure était passée vite finalement... Les nouvelles étaient bonnes, pas encore confirmées mais ce jeune homme hystérique avait somme toute bien fait son travail jusqu'à indiquer l'emplacement exacte... Probablement des mois, des années de recherche pour en arriver jusqu'ici et qui l'ont mené tout droit en prison. Il y avait peut être été un peu fort sur le coup mais soit, il fallait couvrir ses arrières, et en ces temps de troubles, il fallait éviter toute fuite au sein de la famille et du clan. Portant fièrement l'armure qu'il avait revêtue, il avait attendu peu de temps que sa garde arrive, suivie de très près par le capitaine Shuhei. Pas un mot, un simple salut, il laissa l'homme grimper sur sa monture et annoncer le départ. Mino n'était pas la porte à coté, et lui revenait depuis peu d'un voyage ayant rassemblé bon nombre de Seigneurs.

La guerre approchant, les chemins ne se faisaient plus sûrs, les troupes étaient souvent rappelées voir diminuées au maximum pour se préserver une certaine sécurité au sein des châteaux ou des palais... Gardes renforcées au détriment des troupes envoyées habituellement sur le terrain pour accorder au peuple de Hinamoto des chemins sûr et sans avoir à se faire dépouiller par les premiers brigands du coin. Le Capitaine prit la parole le premier, prétextant vouloir ouvrir le chemin avec deux de ses hommes, tandis que les trois autres se placeront derrière lui pour assurer sa sécurité. Entouré en somme par ses soldats. Aoi ne broncha pas, se contentant d'incliner la tête légèrement en signe d'accord à sa demande.

Shuhei était capitaine, il savait ce qu'il faisait et savait qu'il n'était ici pour un entrainement mais pour une mission de la plus haute importance. Coups de talon sur les flancs de l'animal, et voilà le groupe qui se lançait en direction de Mino, quittant sûrement et d'une allure assez intense. On pouvait apercevoir de loin le souffle de leurs montures qui fuyaient le pays Nezumide, bruits de sabots au galop dévalant plaines et collines sans halte. On pouvait sentir au sein du groupe quelques tensions palpables, les soldats n'étaient pas dupes, ils savaient que des bruits couraient au sujet d'une nouvelle Grande Guerre au sein d'Hinomoto, beaucoup connaissaient là leur première guerre et ne savaient nullement ce qu'était le sacrifice ou encore la perte d'un être cher.

La précédente guerre, Aoi l'avait vécu, alors qu'il était encore tout jeune, elle était de bien moins grande importance, mais il avait vu ses parents quitter sa vie sans même avoir eu le temps de leur dire au revoir, d'une manière ou d'une autre, la guerre prenait tout ce à quoi l'on tient, vivant, mort, et ne laisse qu'aux survivants que d'amers regrets. Voilà quel était le prix de la guerre, une vie de regrets, une vie de haine, une vie de vengeance qui amenait souvent à faire des choix contre nature que son intérieur se refuse habituellement. Les pires crimes, les plus horribles tortures naissaient et voyaient le jour en ces temps de guerre. C'était comme si l'esprit de l'homme s'extirpait de son corps le temps du conflit pour ne laisser place qu'à une Bête sanguinaire n'ayant pour but ultime sa survie par tous les moyens, quitte à devoir éliminer tout son entourage, trahir ses alliés, détruire ses ennemis jusqu'à rester seul debout au milieu d'un amoncellement de cadavres putrides et morbides.

Ils ne traînèrent pas en chemin, aucune halte non, il fallait se rendre à Mino au plus vite... C'est au bout de quelques heures, peut être deux tout au plus, que le groupe fit halte. Le sanctuaire de Mino se dévoilait devant leurs yeux, majestueux et surplombant les quelques arbres éparpillés ci et là. Le capitaine se détacha du groupe pour vérifier les alentours, sans trop s'éloigner, puis à sa prise de parole, ils se remirent en avant, faisant trotter leur monture, lentement, les têtes se tournant sans cesses de droite à gauche pour observer les lieux, méfiants. Ils passèrent tous les uns après les autres sur le pont rouge qui laissait passer le lit d'un ruisseau, se rapprochant à chaque pas de ce sanctuaire. Une fois à une bonne longueur du sanctuaire, Aoi leva la main, faisant s'arrêter les soldats qui l'accompagnait dans cette recherche, dans cette quête.

Nous allons continuer à pieds. Nous ne sommes plus très loin.

Tout en disant cela, il quitta sa monture et l'attacha bien solidement à un arbre avoisinant le pont. La nature semblait reine en ces lieux, l'eau pure, et le calme comme sacré. Les soldats tenaient le manche de leurs katanas, sans les avoir dégainés. Pour le moment, il n'y avait pas à s'inquiéter outre mesure, ils étaient proche d'un temps, d'un monastère. Traversant l'allée, passant les diverses arches de pierres rougeâtres, ainsi que le bassin d'eau fraiche et cristalline, ils étaient suivis, voire encadrés par deux créatures mystiques, des chiens lions... Ils se montraient amicaux, non agressifs, comme leur montrant le chemin jusqu'au monastère. C'était une bonne chose d'ailleurs, agressifs ils auraient certainement fait grand nombre de blessés et auraient causé trop de pertes parmi ses hommes.

Ce qui était étrange c'était ce calme ambiant et apparent, pas un son, pas un bruit, en dehors de quelques piaillements d'oiseaux ayant fait des arbres longeant le chemin leur habitat. Il n'y avait personne dans le Heiden, Aoi pointa du doigt le coeur du sanctuaire à ses soldats. Ils avaient ralenti le pas, il était le seul à savoir la raison de leur venue ici et beaucoup devaient se poser la question de leur venue jusqu'ici et commencer à stresser à proximité de ces chiens lions. Les pas d'Aoi se firent plus pressant, pressé d'en découdre avec cette découverte qui l'avait dérangé plus tôt dans la journée. Le voyage avait été ni trop long, ni trop court, deux à trois heures, amplement supportables et surtout pas suffisamment longues pour que cela pâtisse sur le physique de ses soldats.

Quand ils entrèrent, ils découvrirent un énorme puits à la place des talismans, quelques mètres de diamètre. Certains soldats s'arrêtèrent quand une voix les interpella. Une voix qui provenait de l'intérieur de ce puits, et qui leur demandait de descendre la rejoindre. Ce que c'était ? Ils n'en avaient aucune idée, ni même s'il représentait un quelconque danger... Aoi s'avança jusqu'au puits, restant à deux pas en essayant de voir la profondeur de ce trou, puis se tourna vers ses hommes.

Que trois restent ici pour nous prévenir en cas de visite hostile, les trois autres se joignent à moi. Je dois découvrir ce qu'est cette surprise, et vérifier les informations d'un jeune historien qui pourraient bien changer la destinée de notre clan.

Il regarda Shuhei, le désignant d'office pour le suivre, il avait besoin d'un homme de confiance près de lui mais aussi qui sache tenir les hommes qui les accompagneraient pour qu'ils ne deviennent point un handicap. Comme pour le départ, il laissa un soldat s'aventurer le premier dans le gouffre, puis le capitaine suivi du deuxième soldat, descendant lui même en quatrième position encore bien entouré et protégé par ses hommes. Ils savaient qu'ils étaient là pour lui, pour suivre ses ordres et assurer sa protection quitte à donner leur vie pour cela. Le jeu en valait la chandelle c'était certain. Ils descendirent donc tous le long de cette échelle, la lumière se faisant de plus en plus rare, espérant trouver rapidement un sol solide et stable où poser pied.

Après être arrivés, tous descendent de leur monture avant que le capitaine Yamamoto ne s'aventure seul un peu sur le terrain pour vérifier que tout va bien et que le Seigneur peut s'y aventurer sans dangers. Ce dernier lança le feu vert tout en les attendant avant de continuer à marcher, prenant la première ligne avec un autre samouraï.

Ils pénètrent donc dans la première salle, sans prendre le temps de regarder autour d'eux, des objets divers et variés dans ce sanctuaire. Shuhei Yamamoto voit alors un puits assez imposant en plein milieu de la salle. Une voix en sort, demandant aux hommes de descendre rejoindre cette voix si mystérieuse.
Soudain, Shuhei Yamamoto entend les tremblements des armures derrière lui. Et lorsque celui-ci se retourne, le capitaine voit deux des samouraïs qui tremblent comme des fillettes.
-Ce n'est pas le moment de vous chier dessus soldats ! On a une mission de la plus haute importance à réussir et je ne veux pas ce genre de chose dans mes rangs ! s'écrit le capitaine de colère auprès des deux hommes avant d'en conclure qu'ils ont bien comprit la leçon.
C'est alors que Shuhei Yamamoto regarde son seigneur qui se rapproche du puits et va immédiatement le rejoindre, pour assurer sa sécurité. Celui-ci ne daigne même pas cette voix, ni ce puits et préfère s'occuper de son supérieur.
C'est alors qu'avant de lui adresser la parole, le seigneur Nezumide prit la parole. Voulant y descendre avec trois des hommes. Evidemment, Shuhei devait y aller aussi.
Alors, sûr de lui, le Capitaine Yamamoto désigne deux hommes qui monteront la garde. Puis, ordonna aux trois autres de descendre en premier avant de passer avant son seigneur histoire d'être bien sûr de le protéger. Et c'est alors que ces hommes s'enfoncent dans les ténèbres...

Plus ils descendent, plus les ténèbres les dévorent... Plus il fait sombre et moins d'humidité il y a.
Jusqu'à ce qu'enfin, le premier samouraï touche le sol et se dégage pour laisser la place au suivant pour finir sa descente et ainsi de suite. Lorsque Shuhei arrive sur la terre ferme, ce dernier se dégage et observe l'endroit.
Pour tout dire, ces lieux ressemble à une grotte, avec un peu au loin, de la lumière qui les éclaire, mais de pas grand chose. Intérieurement, l'inquiétude monte et la vigilance redouble d'effort !
C'est alors que Shuhei Yamamoto s'avance de quelques pas avant de se retourner et adresser la parole à tous, y comprit le Seigneur.
-Bon, écoutez moi bien, je ne le répéterais pas deux fois... Nous sommes pas à l'abri d'un danger, alors ouvrez bien les yeux et restez sur vos gardes, même si nous marchons pour le moment. En cas de danger, restons groupé et protégeons-nous le plus possible. dit le capitaine tout en ayant aucune confiance dans cette grotte, ni à cette voix si mystérieuse.

Dans ce puits qui n’en était plus un, le sol était recouvert de poussière et les briques, de moisissures. Il était évident que personne ne se souciait de la propreté et de l’entretien locale, et ce, depuis bien longtemps.
Du fond d’un couloir, la voix mystérieuse et redoutée retentit à nouveau :
« Par ici ! Par ici ! »

Les cinq hommes s’engouffrèrent dans ce passage étroit et humide. Les soldats, bien que craintifs, avançaient toujours en tête, animés par une puissante envie de prouver leurs valeurs à Shuhei et surtout à Aoi. Peu à peu, le couloir s’éclaircit et une étrange silhouette sombre se découpa à la lumière vacillante. Alors, les Nezumides débouchèrent sur une vaste salle circulaire éclairée de quelques lanternes miraculeuses et parsemée de quelques os humains. Aoi put apercevoir l‘arme qu‘il convoitait au fond de celle-ci. Cette dernière s‘agitait dans les airs comme si elle était dotée d‘une volonté propre ou d‘un fantôme la maniant avec brio.

« Bienvenue !» lança, pour attirer l’attention, une voix à la fois enjouée et éraillée.

La silhouette se dévoila tout à coup aux yeux des visiteurs, trop absorbés par la pièce jusqu’alors. Il s’agissait d’un tengu, un de ceux qui ressemblaient beaucoup aux corbeaux. Un Yokai.
Les trois soldats, la crainte au ventre, virent leur agressivité augmenter d’un coup et sous leurs yeux accusateurs, la créature sentit le besoin de se justifier.
Battant des ailes devant elle, elle s’écria:
« Je ne suis pas votre ennemi ! Mon maître m’a enfermé ici il y a bien longtemps pour protéger ce que vous êtes venus chercher. Mais vous devez bien avoir remarqué que l’objet ne sera pas des plus simples à attraper. Beaucoup y ont déjà perdu la vie. »

De son bec grisâtre sort un petit ricanement enjoué.

« Allez, comme je suis sympa, je vais vous expliquer la procédure à suivre. Derrière l’ épée, tout au fond de cette pièce, se trouvent deux leviers. L’un pour le soleil, l’autre pour la lune. Vous devriez trouver le nom de l’astre du levier à activer dans les écrits de ce parchemin. Bonne chance ! »

Sur ce, la créature tend aux Nezumide un parchemin rongé par les ans. Malgré cela, tracé à l’encre avec une certaine grâce, on peut y lire:

Spoiler:

Après la lecture du curieux parchemin où une histoire sans queue ni tête semblait contée, les Nezumides détaillèrent un peu plus en profondeur la pièce. Derrière l’objet virevoltant se trouvaient non seulement les deux leviers, mais aussi un fourreau emprisonné derrière de larges barreaux de fer.
Ils devinèrent soudain qu’un des leviers lèverait ces obstacles métalliques pour que l’on s’empare du trésor qui permettrait sûrement à la lame étrange de se calmer un peu. D‘ailleurs, cette dernière ne semblait pas vouloir que vous vous approchiez des leviers.

« Faites attention. Elle est très agressive, très rapide et surtout très forte. Le mieux serait de l’occuper pendant que vous tenterez de vous emparer de son fourreau. » conseilla le Tengu avec malice.

Les cinq hommes étaient finalement arrivés sur la terre ferme après avoir descendu ce qui restait du puit... L'endroit était assez sombre bien qu'ils pouvaient apercevoir une lueur vascillante au bout du couloir taillé dans la roche. Aoi laissa une nouvelle fois un petit groupe de soldats passer devant lui, faisant confiance à son capitaine qui saurait les remettre en place dans le besoin. Ils marchèrent donc dans ce couloir naturel, entourés de moisissure sur les murs, l'humidité ambiante et la fraicheur des lieux rendait l'endroit des plus lugubres.

Quand ils arrivèrent dans la dite pièce, Aoi ne prêta aucune attention au piaf qui parlait non, un yokaï en forme de corbeau donc qui leur souhaitait la bienvenue. Non, pas comme ses soldats qui, probablement le coeur gonflé de courage de voir que ce fameux fantôme soit si petit et paraisse aussi inoffensif, désiraient en découdre avec lui, le Seigneur avait remarqué aussitôt la dite épée qui bougeait seule dans l'air, sans aucune aide, comme si elle se trouvait possédée...

Le yokaï attira tout de même l'attention du petit groupe, de toute façon il fallait à Aoi un peu de temps pour réfléchir... Il s'agissait donc bien de l'épée ancestrale qu'ils recherchaient, celle qui pouvait découper les ténèbres... Cet esprit semblait être coincé en ce lieu, à garder la dite épée... Triste sort que de se retrouver enfermé contre sa volonté. Pour sûr qu'un guerrier se devait de combattre jusqu'à la mort plutôt que de se faire prisonnier d'un homme ou d'un esprit. Une énigme... Quoi de plus évident pour Aoi qui passait son temps à réfléchir à la meilleure stratégie possible à prendre pour n'importe quelle décision... Il attrapa le morceau de parchemin et le lut de bout en bout avant de le chiffoner et se tourner vers son capitaine.

Toi et tes hommes, occupez vous de l'épée, je me charge du levier !

Faites attention à vous ? Non pas besoin c'était dit dans le regard.. De plus il savait que son Capitaine pourrait se charger de cette mission pour occuper l'épée sans se blesser. Les autres soldats, ce n'étaient pas vraiment leur cas, ils ne possédaient pas la même dextérité l'arme en main que Shuhei ou encore le Seigneur. Il les regarda un instant le temps qu'ils se mettent d'accord sur qui ferait quoi... Il ne leur avait pas demandé de capturer l'épée ni même de l'empêcher de bouger, juste de l'occuper pour qu'il puisse passer et activer le levier.

Quand ils se mirent en place pour entourer l'épée, il se dépécha de passer rapidement, ses chokutô en mains, avant d'arriver sans encombre devant les deux leviers. Il regarda alors le yokaï un instant, puis les deux leviers pour vérifier les inscriptions qu'il y avait sur chacun d'eux, avant d'empoigner celui désigné par le mot clé "Soleil" et l'enclencher en tirant dessus. Il gardait à la fois un oeil sur l'épée, s'en souciant presque plus que de ses hommes, puis attendit impatient ce qui allait découler de son action... Les grilles allaient elles se lever et le fourreau se trouverait à sa portée ? Ou bien un piège peut être qui sait... Il resta donc sur ses gardes, prêt à intervenir dans le cas où ses hommes se verraient débordés par l'épée magique.

Soldats et supérieurs avançaient dans la grotte après y avoir touché le sol humide. Dans la grotte, on pouvait y entendre le bruit que l'eau produit lorsqu'elle tombait sur le sol. Comme une horloge, le tintement des goûtes d'eau se faisait régulièrement
Ils avancent prudemment, observant de partout, sans avoir à prendre une position défensive. Et puis soudain...
Une lumière apparaît au bout du chemin. Sans plus attendre, le capitaine et ses hommes avec le seigneur entrent dans une pièce ronde où en son centre se tien 2 choses : - une épée qui flotte toute seule dans les airs
- un esprit corbeau ou plutôt un Tengu qui sait parler et se faire comprendre.

Celui-ci leur souhaite la bienvenue à tous tout en leur expliquant qu'une énigme les attends.
Shuhei lui reste droit, fixant le fantôme tendis que les samourais tremblent de peur dans le dos de leur supérieur.
Alors le seigneur s'approche de son interlocuteur pour prendre le parchemin et le lire sans sa tête. Le reste du groupe patiente le temps qu'il faut jusqu'à obtenir de nouveaux ordres. Qu'allaient-ils donc bien faire ? L'attente fût horriblement longue, mais pourtant...
Le seigneur les regarde tous avant de leur donner un ordre qui est celui d'occuper l'épée magique.
Shuhei Yamamoto se pose bien la question du pourquoi et du comment à propos de cette épée ! Comment faire ? Se battre avec, comme si un ennemi le possède ? Bizarre... Mais les ordres sont les ordres !
Shuhei Yamamoto se retourne vers les samouraïs avant d'expliquer sa tactique pour distraire cette épée magique.
-Arrêtez de trembler un peu et prenez votre courage à deux mains. J'ai une petite idée du comment distraire cette épée, mais vous devez savoir que vous risquez votre vie. On ne sait pas de quoi elle est capable, alors rester vigilent et entre aidez-vous si besoin est ! dit sérieusement Shuhei avant de finir son explication.
Puis, tous se tourne vers l'épée avant de passer à l'action. Un petit groupe se déploie à droite, ainsi que l'autre groupe qui va cette fois, à gauche. L' un après l'autre sort son katana, prêt à combattre. Le seigneur lui, fait ce qu'il doit faire et personne ne s'en empêchera.
C'est alors que Shuhei s'avance doucement, sans armes pour le moment, à analyser la chose ou l'épée si vous le souhaitez... Son sérieux reste de marbre et cherchant à provoquer l'épée, ce dernier affiche un petit sourire, d'une façon particulière, qui pourrait en agacer plus d'un ennemi.
Puis, rapidement, ce dernier tend son bras avant de demander à l'épée de venir le combattre. Se sentirait-elle offensée de devoir faire face à un ennemi qui pense être meilleur qu'elle ? A t-elle un esprit ou quelque chose comme ça qui la permet de savoir ce que les autres font ? Une sorte de détecteur par exemple ou de la conscience...
Shuhei Yamamoto se positionne, prêt à sortir de son fourreau son arme blanche et défendre avec honneur son Seigneur qui baisse un levier.
- Approche petite épée... Jouons ensemble. murmure le capitaine Yamamoto avant de se taire enfin et de se plonger dans le combat.
C'est alors que Shuhei pose la main droite sur son katana, avant de le sortir doucement et y baisser sa garde quelques secondes. Puis soudain, le capitaine s'élance en premier dans le duel, et vient cogner le tranchant de la lame sur celle de l'épée magique. Le combat est alors lancé !

La grille était ouverte. Il fallait maintenant prendre le fourreau et forcer l'arme à s'y rengainer, mais celle-ci n'avait aucune intention d'aider les Nezumide. D'ailleurs, elle continuait de se mouvoir lorsque Shuhei tentait de la provoquer. Elle s'approchait cependant de lui, lentement et avec hésitation. Le capitaine argenté finit par se lancer dans le combat afin de confronter leurs deux forces, mais l'épée rebondit avec malice sur ce violent échange et se ficha, grâce à sa propre force couplée à celle de Shuhei, entre les deux yeux d'un soldat. Celui-ci tomba en arrière et les autres reculèrent, hébétés. Sanglante, la lame de l'épée se retira immédiatement du corps avec un bruit métallique produit par le frottement du masque contre la lame. Cette dernière fonça subitement sur Aoi, profitant de l'ouverture alors créée.

Spoiler:

Shuhei Yamamoto s'élançait donc dans le combat contre l'épée où le métal se croise dans un bruit métallique tout naturellement. Le capitaine balance quelques coups de sabre sur l'épée avant de la repousser... Du moins, c'est ce qu'il pense avoir vu, mais au fond, ce n'est pas le cas. L'épée recule et fend le crâne d'un soldat. Ce dernier laisse alors tomber les bras, son katana avant de s'écrouler au sol. Le sang sort de son corps peu à peu et l'épée laisse perler un peu de son sang. Le capitaine lui, reste sur place, comme surprit de cette exécution avant d'avoir un léger pincement au coeur pour ce pauvre soldat. Il était un bon samourai et pourtant le voilà sur le sol, à l'état d'un cadavre.
La vie en vaut la peine d'être vécu quand même !

Soudain, l'épée se "tourne" vers le seigneur Aoi et fonce sur lui pour le tuer. Le capitaine tourne son regard sur son seigneur pour le prévenir du danger qui vient droit sur lui avant de l'appeler dans un hurlement.
-Mon seigneur, attention !! cri Shuhei avant de commencer à courir vers lui pour le protéger. Seulement, l'épée est plus rapide que l'homme. Est-ce la fin ?... Non, ce n'est pas possible, lui qui est si fort ! Seigneur Aoi est un homme respecté, très fort, et même la mort ne lui tiendrait pas tête. Impossible qu'il meurt tout de suite, pas maintenant, ni demain !
A cette pensée ce dernier s'arrête lorsque le seigneur sourit et passe à son tour à l'acte. L'épée vient en fait de tomber dans le piège de son seigneur et c'est bien fait pour elle. Elle se retrouve coincée dans un bloc de pierre grâce à son supérieur. Shuhei Yamamoto laisse échapper un soupire de soulagement. Mise à part un mort, il n'y a pas eu d'autres victimes.
C'est alors que la vigilance du capitaine se tourne vers ses hommes où ce dernier regarde les samouraïs qui sont stupéfait.

-Qu'est-ce que vous regardez ?! Ne vous dispersez-vous pas !
ordonne le capitaine avant de les voir ranger leur katana au fourreau avant de finir par écouter l'ordre suivant. Shuhei écoute alors son seigneur qui éprouve l'envie de quitter ce lieu si lugubre et à faire peur. Sans attendre, deux samouraïs ouvre la marche pour protéger le seigneur jusqu'à arriver au village. Le reste suit le seigneur, et Shuhei ferme la marche. Logiquement, le danger est passé et le retour se fera sans encombres.
Le capitaine contrairement au seigneur, lance un dernier regard à l'esprit comme pour le remercier d'avoir jusqu'ici protégé l'épée. A présent, c'est au tour de Aoi de l'avoir sous sa protection et il l'entendra bien s'en servir.
Le groupe remonte donc le long du puits en se hissant sur la corde puis sortir de la grande salle où ils sont dans le temple. Et sans attendre, une minute de plus, ils remontent à cheval à leur sortie pour retourner sur leur pas... Il est temps de rentrer et le voyage se fit correctement avec la joie pour certains d'avoir enfin l'épée alors que d'autres font le deuil intérieurement sur la mort de leur camarade. Un sacrifice inutile ou bien nécessaire pour obtenir en échange une épée magique, tel est la vie... Pour obtenir quelque chose, on doit sacrifier quelque chose de la même valeur, mais... Ce sacrifice sera t-il utile en temps de guerre sur le terrain ? Retrouveront-ils leur liberté ? Une chose est certaine, Suigyuuku n'a qu'à bien se tenir.
Et puis, à leur arrivée, Shuhei et les autres se sépare, car leur mission est à présent accomplie. L'ordre est à présent à celui du "repos" pour certains.