Les deux Samouraïs déchus: La première apparition !

Hinomoto, ce magnifique pays ou tout type de guerrier vivait guidé par des seigneurs avides de pouvoir depuis qu'ils avaient mis la main sur des pierres de dieux, ces choses qui ont fais penser à leurs effectifs qu'ils étaient invincibles, mais aucun n'a jamais pensé à toutes les vies innocentes qui furent sacrifiées avant que les onze clans aux commandes soient aussi paisibles, et le fait que ces soit disant conquérants se considèrent comme des héros dégoutait particulièrement notre héros dont on allait surement entendre parler pour les prochains temps ... Une chose était sûre, des clans allaient y passer. ~

" Alala ... Il fait froid Taimaaa ! Aide moi je t'en supplie !!! Mais quel pays de merde sérieux, faut qu'on se trouve du fric, j'ai besoin d'alcool, et il n'y a pas une seule femelle aux alentours, bordel ! "

Dit-il en marchant peinement, se balançant de tous les côtés en faisant une tête de débile, se frottant un peu partout pour se réchauffer avant que l'impossible n'arrive, Kazama éternua ! Chose qu'il détestait amèrement ! Nul doute, que vu comme ça, il paraissait incroyablement faible, fragile, et en plus comptant trop sur son compagnon mais cela ne le dérangeait pas du tout, il continuait à râler, cassant les oreilles de son ami, pourtant bien plus jeune que lui !

Après de longues heures de marche, les deux déserteurs arrivèrent enfin à une ville ! On pouvait lire une expression de pure joie sur le visage de Kazama, il y a longtemps qu'ils ne s'étaient pas arrêtés quelque part, alors à peine entrés dans la ville, notre Chikage se reprit soudainement en main, prenant un air sérieux, marchant normalement avec un charisme impressionnant, on aurait cru que le long du trajet, il faisait simplement mine d'être dérangé pour casser les oreilles de Mugen qui ne supportait pas ce genre d’âneries, c'était une façon bien à eux de se montrer leur amour, eh oui !

Ils firent un petit tour dans la ville pour voir à quoi elle ressemblait, enfin, Kazama faisait mine de se promener pour faire plaisir à son ami, ses yeux étaient la plupart du temps pointés vers les gens, l'Oni cherchait simplement: Bar, forte poitrine et lit ! Et c'est là qu'une magnifique fille passa devant eux, après l'avoir relooké de loin, Kazama d'un regard ni plus ni moins que charismatique la fusilla, celle ci rougit au même moment, et c'est là que notre héros la finit avec un sourire ravageur !

" Regarde moi ça Mugen ! Du bon bonnet, je te demande pardon mais, je vais te laisser seul, hihihi !!! "

Dit-il en suivant par derrière la jeune fille avant de la rattraper et d'engager la discussion.

Kazama: "Bonsoir mademoiselle !" Souriant.
La jeune fille: "Bonsoir monsieur !" Toute rouge, timide.
Kazama: "Ou allez vous donc d'un pas aussi sûr ?" D'une voix douce.
La jeune fille: "Je, je me promenais, c'est tout !" Et un sourire de joie arbora son visage.
Kazama: "Pourrais je vous accompagner ?"
La jeune fille: "Mais bien sûre, j'en serais enchantée !!!" Dit-elle, toute emballée !
Kazama: "Alors soit, je me nomme Kazama, et vous ?" Dit-il en se grattant l'arrière du crâne, sourire aux lèvres.
Inoue: "Moi c'est Inoue, enchantée Kazama !" Dit-elle en souriant.
Kazama: "Enchanté Inoue." Dit-il en faisant un signe du pouce, alors qu'il avait encore sa main à l'arrière de son crâne, à son ami qui était maintenant bien derrière eux !

« Si seulement on avait inventé la bouillotte.. »

La mine boudeuse, je marchais nonchalamment aux côtés de mon fidèle ami, répétant cette même phrase dès qu'il prenait la parole. Aux abords de la ville, que nous pouvions déjà apercevoir depuis un certain moment, notre moue laissa place à une énergie débordante, digne des enfants de la pub Nutella. Tout le contraire de mon partenaire, qui regardait chaque passant d'un air examinateur, et d'un oeil expert, je ne semblais faire attention à rien, si ce n'était une bestiole noire de la taille d'un poing sur lequel j'avais presque posé le pied. Kazama s'exprima en voyant une jeune femme aux formes extravagantes. Mais je ne lui prêtai pas plus attention que ça, m'accroupissant pendant ce temps afin de ramasser par sa corne le coléoptère qui s'était égaré en pleine ville. Un scarabée de cette taille, n'était pas très courant, et allons savoir pourquoi, j'avais eu un coup de coeur pour l'insecte. Levant le bras afin d'avoir le petit animal sous les yeux, je l'examinais, d'un air pensif, très concentré. Trop concentré pour que ça ne fusse pas pour une connerie. Je sortis de mes songes, avant de chercher à droite à gauche là où était allé Kazama, qui, lorsque je le retrouvais, me fis un signe de la main. D'abord content pour lui, je fus réjoui de le voir flirter car j'allais avoir du temps pour m'amuser un peu de mon côté.

« Je vais faire de toi un vraaaai petit champion. »

Je partis alors à la recherche d'un lieu où les paris les plus loufoques pouvaient avoir lieu. Après avoir tenté dans plusieurs locaux, je finis par trouver ce que je cherchais. Une pancarte indiquait un bar où l'on misait sur les vainqueurs de défis. Mais combat entre humains interdits. Tout affrontement était entre deux animaux de la même espèce. Ainsi, concours de bouffe, courses d'escargots, combats de scarabées, étaient en ces lieux une aubaine pour les plus chanceux aux paris. Me voilà que j'entrais dans le bon, faisant coulisser la porte d'entrée avec virulence. Tout le peuple s'arrêta de bouger, presque même de respirer, croyant avoir affaire à un hold-up. Mais en me voyant brandir fièrement mon coléoptère, certains crièrent de joie, un nouveau cheval entrait dans la course, et les ancêtres des fans de tiercé d'aujourd'hui allaient pouvoir s'en donner à coeur joie. On m'invita à poser l'insecte sur une petite plate-forme, comme un tabouret de pierre, alors qu'un autre homme,dont la calvitie commençait à se faire une place sur le sommet du crâne, vint placer le sien en face du mien. Il jeta ensuite quelques pièces de bronze sur le sol. Je fis de même. Tout une horde de sauvages crièrent alors afin d'encourager l'insecte sur lequel il avait misé. Le mien semblait prendre l'avantage. Sa taille et sa force n'étaient pas négligeables. Seulement, l'adversaire n'était pas à son premier combat, et l'expérience prima. Dans une manoeuvre indescriptible, mon scarabée fut balayé hors de la zone de combat, appuyé par une foule en ébullition, toute retournée par une telle fin de match. Mais ils paraissaient silencieux après que je n'expulse un cri de désespoir faisant même vibrer les murs.

« NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAON! »

Profondément outré, je ramassai mon scarabée en l'empoignant par la corne, avant de me tirer en courant, attrapant au passage un panier qui traînait par là. Sorti de ce trou d'alcoolos rigolos, je cherchais alors quelque part où me reposer. Je trouvais vite fait une auberge, dans laquelle je m'empressais de réserver une chambre pour 2. Une fois servi, je posai mon scarabée dans le panier, qui lui servit de cage, avant de me poser, sur le dos, affalé dans ce qui me servait de lit, avant d'entrer dans un semi-sommeil plein de réflexions.

Kazama, ce profiteur confirmé se demandait ce que faisait son camarade à l'heure qu'il était, il ne s'inquiétait pas du tout pour lui, il ne l'avait pas choisis pour rien, il le considérait comme meilleur combattant que lui malgré son jeune âge, enfaite, il pensait surtout aux répercutions des bêtises plus farfelues les unes que les autres qu'il pouvait faire, ce garnement ! Mais bon, il était habitué à régler ces problèmes de seconde zone, ce qui pressait maintenant c'était la fille avec qui il était ...

Alors qu'ils s'étaient maintenant complètement perdus de vue, se connaissant parfaitement bien, Kazama savait ce que Mugen allait faire, sans doute louer une chambre d’hôtel, ensuite, questionner quelques personnes ! Rien de plus facile pour le retrouver, revenons maintenant à ses petites affaires rien qu'à lui.

De cette nuit gelée, de par un bar du coin raisonnait des rires aux éclats de jeunes femmes de plaisir habillées de petites tenues bien séduisantes, elles étaient trois et entouraient Kazama, assis sur un canapé, à boire tranquillement du saké en faisant rire les jeunes filles qu'il n'hésitait pas à tripoter très vulgairement, et ceci n'avait pas l'air de déplaire à ces magnifiques créatures d'Adam mais on pouvait noter une chose, aucune d'elle n'avait bu une goute d'alcool !

" Je vous adore mes chéries !!! Haaa !!! " Dit-il en rigolant comme un pervers !
" Nous aussi, Yukimura-Senpaïïï !!! " Répondirent-t-elles en se collant au jeune homme tout en le caressant !

La question qui s'imposait, c'est: Mais qui est ce Yukimura ??? Et bien, c'est assez simple, un faux prénom, c'est là qu'on pu comprendre la malice de Kazama, il avait pris soin de donner une fausse identité pour pouvoir tranquillement s'amuser ! Mais il restait encore un autre point à éclaircir, Inoue ... Ou était-elle donc passée ?!

Un cri retentit de par une chambre d'hôtel, une voix féminine qui criait au secours, la sécurité de l'hôtel accouru évidemment à son aide et défoncèrent la porte, c'est là que les pauvres devinrent rouges comme des tomates en voyant la jeune fille nue sous les draps, c'était bel et bien Inoue, la jeune fille qu'avait rencontré Kazama en s'éloignant de son ami.

Inoue: " Au secours, mon argent, tout mon argent, il a tout pris, au secours c'était une fortune !!! "
La sécurité: " Mais qui !? "
Inoue: " Il s'appelle Kazama Samedakyu !!! "
La sécurité: " Très bien, nous allons de suite le chercher dans toute la ville !!! "

Pendant ce temps Kazama partageait un grand lit d'une auberge appartenant au bar avec les trois filles ultra séduisantes, une chose était sûre, la chambre était orgasmique, un son déconseillé aux enfants se faisait entendre et après quelques heures, Kazama se retira en prétextant aller prendre une douche, ce qu'il ne se priva pas de faire en profitant même pour enlever quelconques souillures sur ses habits, il fit poiroter longtemps les trois jeunes filles avant que l'une d'elle ne décide d'aller le rejoindre sous la douche, normal, vu que l'eau coulait encore mais, surprise ! La fenêtre était ouverte et le rônin n'était déjà plus là, la fille absolument pas gênée resta calme.

La fille: " Au moins, on a son argent ! "
Les deux autres: " Oui, bien sûre ! "

Elles allèrent donc jeter un coup d'oeil à leur porte monnaie, il manquait l'argent que leur devait Kazama mais leur petite fortune de la dernière semaine avait tout bonnement disparus, le Samouraï déchu en une seule nuit, venait d'assurer une quinzaine de journées de nourriture pour lui et son camarade sans rien risquer. Inutile de dire à quel point elles étaient énervées vu qu'elles n'arrêtaient pas crier ...

Kazama, la tête baissée, sourire aux lèvres se mit à se promener dans la ville en se disant tomber sur un indice peut être, pour trouver ou était son camarade, tout en questionnant les gens autour de lui, faisant attention à ce que les filles qu'il avait berné ne le trouvent pas ...

Voilà plusieurs heures que je me prélassais dans mon pieu, n'effectuant pas le moindre effort. La nuit était tombée, les travailleurs acharnés, exténués, dormaient sûrement déjà. Quant à la population plus aisée, elle vaquait à ses occupations habituelles du soir. Et depuis tout ce temps, moi, je songeais, encore et encore. Je pensais à mes proches que j'avais quitté, à la vie que j'allais mener, bien sûr, sans regret, mais toujours avec appréhension. J'avais pour habitude de planifier à l'avance tout ce qui se tramerait dans les jours à venir, et vivre en tant que vagabond signifiait vivre au jour le jour..

Je me décidais à me lever. Ramassant mon fourreau que je plaçais comme à mon habitude dans mon dos, en biais, je me chaussais rapidement, et me dirigeais vers la sortie de ma chambre. Je remarquais là un placard. Alors je vins l'ouvrir, et me servis librement des affaires mises à disposition. Une longue veste aux couleurs de l'auberge, ainsi qu'un chapeau de paille, dont l'avant était parcouru de fente verticale permettant de voir au travers tout en gardant une bonne moitié du visage à couvert. Un petit vase et quelques pelotes de fils étaient également disposés ça et là. J'eus l'excellente idée de nouer le vase à une ficelle, accrochant l'autre extrémité à la corne du scarabée.

« Bonne nouvelle, Saigo, je t'ai trouvé un entraînement, qui, je l'espère, portera ses fruits. Allez, tire-moi ça jusqu'à mon retour! »

Je m'empressai alors de sortir, l'envie de prendre l'air était devenue étouffante. Traînant des pieds, j'avais la flemme de bouger mon cul mais une horrible soif de saké. Alors je me dirigeais vers le premier bar que je trouvais, et commandais une flasque. La buvant cul-sec, j'en repris une autre, puis encore une, avant d'entendre des bruits de précipitations dehors. Curieux, je payais avant de sortir. je n'eus aucun besoin de chercher la source de ces bruits. Une horde de nanas hystériques courait dans la rue dans laquelle je me situais, suivies par des samouraïs, tous semblant chercher quelqu'un. Je devinai alors que mon ami était déjà recherché. Soupirant au premier abord, je fus ensuite amusé, et décidai de suivre cette course folle, espérant donc que mon partenaire soit retrouvé afin de semer la zizanie et se tirer en douce.

Pendant que notre crétin, arnaqueur et profiteur de héros, faisait le tour de la ville, jetant un œil par là sur une boutique et un autre sur les divers filles qui passaient, il tomba sur une monture, un cheval attaché là, à un poteau, un magnifique pur sang de couleur grise et à la chevelure noire ténébreuse, tout à fait au goût de Kazama, qui s'était rappelé être tombé sur une boutique vendant des accoutrements bizarres, mais ce qui avait le plus attiré son attention, c'était un masque rouge représentant surement un démon de la légende japonaise et un costume, déchiré et blanc, allant parfaitement avec le masque, c'est là que le malin rônin eu le dé-clique !

" Je vais m'amuser un peu ! " Dit-il un sourire narquois sur le visage, qui sait ce qu'il s'apprêtait à faire.

Non loin de là, son camarade Mugen courait derrière une horde de fous, qui fouillaient la ville de fond en comble, surement les filles et la sécurité de l’hôtel ou Kazama les a berné, c'était particulièrement amusant pour lui de se voir poursuivis ainsi, il adorait ce genre de situation, mais soudainement, alors que les jeunes gens semaient une véritable pagaille, un bruit de galops se fit entendre non loin, celui ci s'approchait de plus en plus avant qu'un homme vêtu d'une tenue blanche presque fluorescente en cette nuit et d'un masque rouge de monstre, sur une monture impressionnante qui criait au galop n'apparaisse, sabre dégainé, devant les visages apeurés des civils, celui ci passa devant une personne et lui trancha net la gorge et ce démon arriva vers Mugen qu'il saisit par le col en continuant son galop, avec tant de vitesse, personne ne pouvait s'interposer !

Et après s'être éloigné pour aller à un endroit isolé de la ville, le cheval s'arrêta et le démon déposa Mugen au sol, celui ci retira doucement son masque après avoir jeté son Katana, le suspens se faisait à son comble, mais qui se cachait derrière ce masque, quel genre de monstre aurait tué une personne sur son chemin pour en kidnapper une autre aussi simplement, sans remord, c'est là que le masque tomba pour dévoiler le visage de Chikage.

" Haaa ! T'as vu ça Mugen, ce que les gens peuvent croire n'importe quoi !? Hééé, avoue que tu avais cru que tes jours étaient comptés !!! " Dit-il en riant aux éclats.

Kazama n'avait pas précisé une chose à son camarade, la personne à qui il avait tranché la gorge était un monstre de la pire espèce, notre héros, pendant sa petite promenade l'avait vu entrain de violer une femme dans une ruelle discrète, chose que l'Oni déteste amèrement, ne jugeant pas bon d'intervenir sur le champ pour ne pas attirer l'attention, il profita de son déguisement pour lui donner une leçon tout en reprenant contact avec son ami sur lequel il tomba par pur hasard, ce dernier ne voulant que faire une blague de mauvais gout à la ville en faisant croire à la présence d'un criminel.

" Très bien, alors ... J'ai assez d'argent pour les 2 prochaines semaines, on devrait penser à notre prochaine destination, non ? "

Légèrement grisé, je me complaisais à courir comme un con en plein milieu d'un groupe d'ahuris qui semblaient à la recherche de quelqu'un. On aurait pu faire la carte de la ville tant nous avions fouillé la ville de fond en comble, dans tous les sens, tous les recoins, sans avoir mis la main sur lui. Je finis par être remarqué. Le groupe mixte se retourna donc vers moi, m'entourant, et me questionna sur la raison pour laquelle je les suivais. Sentant le saké à plein nez, ils en déduisirent rapidement que je n'apporterai aucune info, profitant de cette odeur pour faire semblant d'être totalement torché et passé entre les mailles du filet. Pendant ce temps, un homme à l'allure grotesque vient accoster une des demoiselles du groupe. Faisant son travail, celle-ci fit comme si elle se succombait à son charme, mais elle n'avait guère eut le temps de faire de la pub pour son employeur que le peuple présent dans cette rue marchande s'écria, la source des bruits se rapprochant de nous peu à peu. Nous pouvions voir la foule laisser passer un immense cheval gris, lequel portant une tenue assez classe, et intimidante à la fois. Celui-ci trancha littéralement la tête du baratineur avant de m'attraper habilement. Je me tins au cheval, d'abord pour prendre appui sur celui-ci et m'échapper de l'étreinte de mon agresseur, mais je profitai de cet appui pour seulement me tenir au cheval, tout en simulant d'avoir été ravi contre mon gré. C'était sûr, Kazama était sous cet uniforme, mon odorat ne me trompait jamais.

« Boulet! Si tu croyais que j'aurais eu ne serait-ce qu'un frisson en voyant ton costume ridicule! »

Me réceptionnant au sol, je restais sur le cul, observant l'incroyable animal que nous avait dégoté mon partenaire. Croisant les bras, je fis mine de réfléchir quelques instants, avant de lâcher un énorme rot, brisant toute ma crédibilité. Je soupirai ensuite, lentement, suite aux propos de Kazama. Contrairement à moi, qui avait vidé ma bourse, celui-ci s'était fait plaisir et l'avait en plus remplie. Mais il y avait un problème majeur.

« Très bien, et maintenant que tout le monde te recherche, que le proprio du cheval cherche le cheval, que des dizaines de personnes me croient disparu, tes tunes servent à quoi? On va pas pouvoir y retourner, donc on va pas pouvoir dormir, on va pas pouvoir manger, ni picoler. Mais bon, j'ai bien dormi cette nuit. Comme on a une monture, on peut essayer de trouver refuge quelque part, on monte à deux sur le canasson et l'un dort pendant que l'autre conduit à tour de rôle. Qu'est-ce t'en dis? »

Vraiment, c'était moi l'adolescent, et pourtant moi qui devait rester un minimum sérieux, si on ne voulait pas nous retrouver derrière les verrous, voire incinérés ou jetés à la mer. Je me relevai maintenant, avec une grosse flemme, tel un gosse obligé de se lever le matin pour aller en cours, me grattant la barbe qui commençait à pousser, bien encore loin tout-de-même d'égaler celle de certains hommes d'Orient (et parfois même certaines vieilles femmes?).

Bizarrement, Mugen avait reconnu Kazama derrière son accoutrement, il faut bien l'avouer, ridicule, et cela a rendu notre démon très triste de n'avoir pas fais l'effet désiré, très très triste. Mais bon, c'était la vie, que pouvait-on y faire, le sérieux du petit était indétrônable malheureusement, ce qui donnait l'impression à notre héros qu'il avait sa part de responsabilité sur la tristesse du jeune homme qu'il cachait certainement de son sérieux, ça le gênait profondément mais il n'en montrait rien. En plus, celui ci se permit de gronder l'Oni, sans même savoir un mot de ses plans, ceci fit sourire notre héros qui prit un air bizarre, comme s'il se considérait comme le gagnant d'un jeu ridicule, même son camarade n'avait pas compris pourquoi il avait fais cette tête !

" Tu penses vraiment que j'ai filé mon vrai nom aux femmes ? Ha, tu es fou ou quoi ! En plus, ce cheval, je l'ai volé en douce, le sabre et l'accoutrement aussi, HéHé ! Qu'es ce que monsieur foutait pendant que je faisais les courses, hein ? " Dit-il, toujours du même air bizarre.

Kazama se débarrassa du costume et du sabre en les jetant par terre, puis il se mit à regarder le cheval, il se disait qu'il vaudrait mieux le laisser là, car une description lancée suffirait à le retrouver, et s'ils le retrouvaient, les rônins seraient aussi débusqués, mais celui ci avait l'air de plaire à Mugen, il décida alors de le garder sans même faire part de l'inconvénient à son ami.

" Maintenant il nous faut un moyen pour se tirer en douce, tu as une idée ? "

Dit-il en se posant doucement au sol appuyant son dos sur le mur, réfléchissant, ils avaient un but à atteindre ici, dans le Sud ouest d'Hinomoto, et plus ils s'éternisaient, plus le temps allait leur manquer et leur coup risquait d'échouer, sans doute. En plus, beaucoup de questions hantèrent d'un coup la tête de Kazama, celui ci se rappelait en même temps de son passé, et repensait à la façon dont-il allait réussir à atteindre son ultime but, que de choses compliquées, que de dangers pour ces pauvres rônins, ou allaient-ils se diriger maintenant !

" En fait, j'espère pour toi que tu n'as rien laissé à l'hôtel ? Hein, tel que je te connais, tu as surement loué une chambre pour flemmarder, p'tit ! N'est ce pas ? "

Dit-il en restant sur ses gardes, ils pouvaient se faire débusquer à n'importe quel moment si jamais la sécurité passait par là, c'est pour ça qu'il fallait réfléchir à un plan et vite, c'est pour ça que Kazama se mit à fusiller son ami du regard, pour le forcer à trouver la solution un peu plus vite, il avait la flemme de réfléchir et il était fatigué vu que sa nuit était mouvementée, Mugen était loin de se douter de ça en tout cas !

« Eh, MERDE! » pensais-je. J'avais laissé mon scarabée dans son panier à l'auberge, et par principe, je ne pouvais le laisser mourir de faim, la-bas. Il fallait que j'me grouille d'y retourner, avant que la rumeur comme quoi j'm'étais fait enlever par un psychopathe n'aille chatouiller les oreilles de l'aubergiste. Je me tournai en direction de là d'où nous venions. Fallait-il que j'y retourne directement ou que je fasse le tour du village pour ne pas être vu? Après mûre réflexion, l'aubergiste allait bien trouver ce panier et libérer l'insecte. Je pouvais rester tranquille, malgré l'adieu qui me déchirait le coeur.. Ne voulant pas que ces réflexions ne se voient, je balbutiai une réponse improvisée.

« Pff, tu m'prends pour qui! J'avais juste besoin d'un endroit intime où je pouvais m'adonner à mes pensées aussi profondes que.. bref, je m'égare. Non je n'ai rien oublié. »

Et voilà que nous entendions des bruits de pas, des voix d'hommes, un petit brouhaha qui se rapprochait petit à petit de notre position. Il semblerait qu'on soit déjà retrouvé. Je regardais alors Kazama, d'un air interrogateur. Il avait sans doute compris le dilemme qui s'imposait, et j'attendais son choix. Tout niquer, s'enfuir, ou la jouer fourbe? Il allait falloir rester dans le coin sans paraître trop louches, si l'on ne voulait pas avoir de bâtons dans les roues pour mener notre projet à bien.

Attendre, les deux rônins n'avaient pas le temps, le danger approchait et s'ils se faisaient reconnaitre, tout leur plan tomberait à l'eau, il était temps pour Kazama d'agir alors que l'enfant devant lui avait l'air de plutôt bien se foutre de ce à quoi allaient mener les choses, l'Oni tenant trop au succès de cette manœuvre, dont tous ignoraient toute information, impossible de déterminer si ça allait être un acte juste ou criminel mais pour le moment cela n'était guère important, il fallait avant tout se sortir de cette mouise dans laquelle ils étaient.

C'est là que la sécurité qui avait suivis les traces faites par le cheval débarquèrent devant les jeunes gens, ils se prirent d'abord Taima en pleine tronche, celui ci lancé par Kazama, pour préserver sa pseudo innocence, mais il se couvrit lui aussi, en se rhabillant du costume qu'il avait volé, prenant une position de combat, on voyait qu'il était prêt à se battre alors que Mugen ne regardait pas vers eux, étant au sol à cause du choc, une bagarre allait éclater ?

En pas de course, le premier homme, armé d'un sabre attaqua Kazama, on voyait la mauvaise technique de celui ci, ça empestait l’incompétence pour l'Oni qui para le coup de son adversaire en lui saisissant le poignet pour ensuite, d'un geste simultané lui tordre le bras de façon à ce qu'il lâche son arme, un long sabre tranchant, qui tomba entre les mains de Kazama qui l'utilisa à la première fraction de seconde pour trancher le cou du deuxième guerrier venu aider son camarade, il planta ensuite sa lame dans le crâne de l'homme qu'il avait saisis pour ensuite vulgairement retirer celle ci et retrancher le deuxième guerrier au niveau du visage, on ne pouvait pas voir l'expression sur le visage du rônin, mais ce qu'il disait était suffisant pour comprendre qu'il ne détestait pas du tout ça ...

" Hahaha, venez, ça fait un moment que je n'ai pas tué, approchez ! "

Dit-il d'un rire démoniaque, vibrant à quelques mètres faisant réagir la monture qui était juste derrière, prise de panique, elle se mit à s'agiter et à hennir fortement, voir les deux corps gisant au sol ne fit qu'empirer les choses mais ça ne faisait que commencer, cette fois, c'est Kazama qui attaqua en marchant doucement vers les derniers guerriers restant, au nombre de trois, la lame que tenait l'Oni était particulièrement longue, il allait sans doute exploiter ce petit détail, d'un coup sec, il agita son sabre pour faire penser à une attaque et c'est là que les trois hommes attaquèrent, mordant à l'hameçon, c'est là que le rônin plaça son sabre à l'horizontal devant lui, parant ainsi les trois coups de sabre en même temps, mais il ne pouvait rivaliser avec la forces des trois guerriers en même temps, ce qui le fit reculer et c'était justement ce qu'il voulait. Poussé d'environ quelques mètres, les trois videurs ne pouvaient l'atteindre avec leur petit sabre et d'un seul coup horizontal, Kazama trancha la gorge des hommes qui s’effondrèrent au sol gigotant comme des cafards en se tenant le cou, l'Oni n'allait pas les achever, il allait les laisser souffrir et mourir d'une hémorragie.

" La prochaine fois ... Vous ne vous dresserez pas sur mon chemin, vermines. "

Malheureusement, Taïma avait vu une partie de la scène, ce n'était pas la première fois qu'il voyait Kazama perdre son calme, mais il n'allait quand même pas apprécier c'est sûr, mais une chose était sûre, ils devaient se bouger avant qu'une autre vague de videurs n'arrive, comment allaient-ils disparaitre de ce village sans être suivis, comment Mugen allait réagir ? Comment les habitants du Sud-Ouest allaient prendre ces cinq morts ? Beaucoup de questions ...

Tout niquer, s'enfuir, ou la jouer fourbe? Telle était ma question. Kazama n'eut aucune hésitation. Il me chopa, et me lança tel un vulgaire sac à merde. Je retombai contre trois hommes, permettant à un troisième puis un quatrième de continuer d'avancer, et ce jusqu'à Kazama. Retombant sur le dos, je réprimai un petit "Hn.." avant de voir les trois hommes m'ignorer totalement, me passant par-dessus avant de courir vers mon partenaire. J'entendis quelques bruits de coup, un petit cri de douleur, mais je semblais dans un autre monde ; les bras derrière la tête, les jambes croisées, j'étais allongé au sol, observant la Lune et ses étoiles, le ciel était beau, malgré la saison, le vent puissant faisait planer les nuages à vitesse grand V.. Je me mis même à fredonner, les yeux mi-clos à présent, je bâillai soudainement, à m'en décrocher la mâchoire, c'est vrai, mon comportement était en totale contradiction avec la situation, mais bon, personne ne sortirait témoin.. L'envie de me gratter les couilles, puis, me de me sentir les doigts. Grimaçant légèrement, je tentai l'auto-persuasion en terminant par un petit "Hum.." accompagné d'un sourire angélique, et puéril. Je me redressai, m'asseyant en tailleur, je tournai la tête vers la scène de crime, mon partenaire, vêtu du costume de super-méchant, celui-ci était en train de finir le sale boulot, après avoir encaissé une triple-attaque-de-noobs, ou plutôt après l'avoir parée, il contre-attaqua d'un revers fulgurant, faisant d'une pierre trois coup. Les trois têtes tombèrent les unes après les autres. Je les regardais, écœuré, Puis, levant les yeux vers leur assassin, je ne pus m'empêcher de faire une petite remarque pleine d'humour et de passion.

« Et un ! Et deux ! Et trois, zéro ! »

Retenant un rire du à l'amusement, malgré que je n'aimais pas que des têtes tombent inutilement, je me relevai, avec nonchalance. Je m'étirais, en baillant, sans quitter Kazama des yeux. On allait forcément tomber sur ces corps ; le temps de les cacher, nous serions trouvés ; sans les cacher, on pourrait s'enfuir, mais on pourrait nous pister un peu plus facilement.. La seconde solution semblait la moins embarrassante. Alors je me mis en marche, d'une démarche flegmatique mais étonnamment rapide, en direction du cheval, qui, à mon approche, recula légèrement, inquiété par la scène qu'il venait de voir. Je vins passer mes bras autour de son cou, plaquant ma tête contre la sienne, lui murmurant des petits "chut" à l'oreille. Restant ainsi quelques secondes, je fis ensuite signe à mon partenaire de se rapprocher, je m'agrippai à la crinière du cheval avant de bondir pour lui monter dessus. Je saisis les rênes avant de me tourner vers Kazama qui n'allait pas tarder à monter. Ceci fait, je tapotai le flanc du pur-sang du talon droit, en agitant mes rênes, celui-ci se cabra, manquant de me faire tomber, n'ayant le temps de faire gaffe à mon binôme, je ne vis s'il était tombé ou non, alors que l'animal parti en galopant aussi vif que jamais.