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 Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru]

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Mori Isamu







Mori Isamu

■ Clan Kobutama ■
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MessageSujet: Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru]   Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru] EmptyDim 4 Déc - 16:03

On pouvait détester de tout son être les Toragi, on ne pouvait que rester stupéfait devant le monstre d'architecture qu'était la cité fortifiée de Kusahara. Cette ville avait été placée dans les montagnes comme le nid d'un rapace vorace surveillant la route menant à l'antre du tigre. Cette ville se dressait comme un obstacle aux ambitions du vieux chef de guerre de Kobuta. Maudits tigres ! Leur soif de domination, ne les avait pas rendus aussi insouciant que l'escomptait Isamu, plus que jamais le clan Toragi semblait être prêt à enfoncer le métal des armes dans le corps de tous ceux qui se révolterait contre lui.

Mais il est quand même légitime de se demander ce qui amène le sanglier colérique sur les terres de son « suzerain », seul de surcroit, si on oublie le trio de samouraï qui lui sert d'escorte. Il n'est pas rare que le militaire fasse de petites excursions discrètes dans les contrées avoisinantes sa cité tant aimée, afin d'aiguiser son esprit combatif et de perfectionner ses techniques de combat en se confrontant à des adversaires ignorant tout du code du Bushido. Seulement cette fois il s'était aventuré dans la ville de son ennemi et tout cela par nécessité. Le fils d'un de ses amis avait disparu aux environs de cette cité, il n'en fallait pas plus pour que le général décide de chevaucher jour et nuit pour enquêter personnellement sur cette disparition.

Voilà ce qui explique la présence du chef de guerre, dans le bourg de cette immense ville. Comme toutes les cités de grande envergure, Kusahara était grouillante de vie. La foule était hétéroclite, composée de riche et de pauvre, d'honnête marchand et de crapuleux voleurs à la tire et pourtant parmi cette multitude de visages anonymes, un en particulier attira instantanément le regard perçant du militaire. Le joli minois d'une jeune femme avait toujours eu ce genre de conséquence sur le comportement du vieux coquin, mais il semblait dégager splendeur et élégance chez cette demoiselle, comme une rose au milieu des pâquerettes, une fleur qu'Isamu aurait bien voulut effeuiller dans l'intimité d'une chambre.

Hélas, le chef de guerre avait bien des choses importantes à régler avant de songer à batifoler, il fallait déjà faire le plein de provision et s'occuper des montures, choses qui n'avaient pas besoin de sa présence, ses subordonnés étant parfaitement capable de se débrouiller seuls. Isamu décida de questionner quelques marchands itinérants qui se désaltéraient sur le banc d'une échoppe non loin de lui, quand une bourrasque de vent souleva un immense nuage de poussière devant lui, déposant à ses pieds une ombrelle magnifiquement bien ouvragée. Isamu la ramassa pour l'examiner, le raffinement de cette babiole laissait deviner que son propriétaire était riche, mais apparemment il aura tres rapidement la réponse à cette question.

Des bruits de pas se rapprochaient de lui, pour le moment Isamu n'avait aucune raison de s'inquiéter, bien qu'il se sentait observé, ou plutôt sondé par un regard expert. Une simple intuition peut-être, comme toutes celles qui lui ont permis d'échapper a la mort jusqu'à présent.
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Yamada Masaru







Yamada Masaru

■ Clan Ondorie ■
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MessageSujet: Re: Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru]   Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru] EmptyJeu 8 Déc - 16:16

    Masaru s’était levé aux aurores comme à son habitude. Après plusieurs exercices d’assouplissement il s’était rendu dans ses quartiers pour inspecter l(organisation des différentes divisions du clan. Il s’était alors entretenu avec plusieurs Chefs de Division et leur avait assignés plusieurs taches à effectuer dans les semaines à venir. Le Capitaine Ondorie avait reçu une mission un peu spéciale qui consistait à protéger le voyage d’une jeune prêtresse vers le Temple Ohama, très réputé dans la région Ouest d’Hinamoto. Une escorte de trois samourais sera également dépêché afin d’assurer une entière sécurité à la jeune demoiselle. Bref une mission ennuyeuse à souhait pour Masaru. Avec une Capitaine et trois samourais il faudrait être totalement stupide pour s’en prendre à un tel groupe. Et tout ça pourquoi ? Une jeune prêtresse ? Même s’il savait bien que dans les montagnes se cachaient de nombreux voleurs près à enlever la virginité d’une jeune femme, il savait également que ces derniers préféraient souvent l’argent et l’or que de satisfaire leurs besoins bestiaux. Surtout lorsque leur vie en dépendait. Il fallait désormais se hâter afin d’atteindre Tora, la ville fortifié Togari avant la tomber de la nuit.

    Le groupe quitta la capitale Ondorie peu avant 10h du matin de bonne allure. En trois heures ils arrivèrent au bas des montagnes de Shuko et firent une pause afin de se désaltéré, manger un peu et reposer les montures. La jeune prêtresse supportait plutôt bien le voyage et ne se plaignit aucune fois. Masaru aurait pourtant parié que cette dernière aurait demandé quelques privilèges, mais non. La jeune femme d’une rare beauté affichait toujours un joli sourire et écoutait sans rechigner les conseils et les demandes de son escorte. Plutôt fine, ses longs cheveux ébène lui arrivait presque au bas des reins. Son visage imprégnait sagesse et gentillesse. Ce qui chagrina plus l’officier fut son accoutrement. Elle était habillée comme une riche prêtresse. Une longue tunique de soie bleue orné de fils d’or lui servait d’habits. Bien que ce tissu lui aille à la perfection, il allait surtout attirer l’œil des voleurs lorsqu’ils traverseraient les montagnes. Pour éviter cela Masaru demande à la prêtresse si elle pouvait mettre un voile plus sombre sur sa tunique. Sans discuter elle obtempéra et lui offrit un magnifique sourire en retour. Quelques secondes Masaru en fut déstabilisé. Il essaya de cacher son étonnement et enfourcha son cheval intiment ainsi aux groupes de se mettre en marche. Il ne valait mieux pas penser aux douces joies que pouvaient apporter la gente féminine mais plutôt à la mission. Alors une question le frappa. Depuis combien de temps n’accordait-il plus d’importance à ce genre de chose ? Enerver par cette question, le Capitaine la balaya de son esprit aussi vite qu’elle était apparu et se mis en route.

    Le chemin à travers les montagnes était long et difficile mais tout le monde s’en sortit plutôt bien. Masaru connaissait parfaitement ces montagnes, les allers retour entre les terres Ondorie et Togari étant assez fréquents. Il n’avait donc aucune difficulté à reconnaitre les passages faciles d’accès mais peu connu par les voyageurs afin de contourner toutes attaques. Et ce fut le cas. Une fois les montagnes franchies aucune attaque n’avait été à déplorer et désormais le groupe avançait en territoire Togari, et donc allié. Ce fut juste avant la tombé du jour qu’ils arrivèrent enfin à Tora, où ils furent très bien accueillis. La prêtresse était fatiguée et pris rapidement la direction de sa chambre. Masaru posta deux samurais devant celles-ci, le troisième s’occupant des chevaux. Le Capitaine se rendit également dans a chambre, voisine à celle de la prêtresse et en profita pour étudier l’itinéraire pour demain. Deux routes étaient possibles afin de rejoindre le temple d’Ohama mais celle qui passait par Kusahara était de loin la plus pratique. Le groupe avancerait en territoire Togari et pourrait donc voyager en toute tranquillité. Une fois les tours de garde installés il alla vérifier l’extérieur du bâtiment. Il était quasi impossible pour quiconque d’escalader l’hôtel ce qui le rassura. Masaru dormis alors d’un sommeil sans rêves.

    L’escorte quitta la ville dans la matinée et chevaucha quelques heures jusqu’à la puissante ville de Kushahara. Lorsqu’il y entra la Capitaine se sentit tout de suite mal à l’aise. Les rues étaient inondées de monde. Les bâtiments bien que jolis étaient nombreux et se dressaient comme des murs empêchant de distinguer la nature environnante. Masaru n’était pas un home des grandes villes. D’ailleurs il n’y restait jamais longtemps. Les bruits incessants, les voleurs, les marchands moitié commerçants, moitié voleurs, les politiciens, la corruption étaient des facteurs qui avaient souvent raison de lui. Masaru était un homme simple qui aimait la vie simple, son côté Ondorie surement. Les Togari étaient le clan le plus puissant d’Hinamoto. Leurs villes devaient en être le symbole. Après avoir attaché les chevaux dans un hôtel non loin du centre. Masaru avait accepté la demande de la prêtresse de faire quelques courses dans le quartier marchand de la ville. Après une petite heure à déambuler à travers les rues, ils allaient rentrer lorsqu’une puissante bourrasque fit son apparition et l’ombrelle de la prêtresse s’envola pour venir atterrir aux pieds d’un homme non loin de là. La poussière provoquer par la bourrasque de vent était toujours présente et il était difficile d’y voir à plus de cinq mètres. L’escouade de samouraïs s’était mise naturellement en position défensive autour de la prêtresse afin de la protéger de toute attaque dissimulée. Masaru quand à lui marcha jusqu’à l’homme qui avait ramassé l’ombrelle. Ce dernier était plutôt grand et, bien qu’il soit moins imposant que Masaru, il était plutôt large d’épaules. Le capitaine continua d’avancer sondant l’homme qui lui tournait le dos. Ce dernier ne bougeait toujours pas mais Masaru savait que le bruit de ses pas était monté à ses oreilles. Il s’arrêta à deux mètres de lui.

    « Merci de l’avoir ramasser. La dame qui m’accompagne sera ravie de la retrouvé. »

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Mori Isamu







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MessageSujet: Re: Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru]   Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru] EmptySam 10 Déc - 15:05

Isamu était toujours en train de chasser la fine couche de poussière qui recouvrait le papier de l'ombrelle, quand une voix grave fit écho dans ses oreilles. Le borgne se retourna avec lourdeur pour faire face fierement à son interpellateur, un homme assez imposant d'ailleurs ! Une charpente bien construite qui laissait supposer que ce personnage pouvait développer une grande puissance, mais tout cela n'était que des suppositions le meilleur moyen de mettre à l'épreuve était de croiser le fer, chose qui serait absurde en ce moment. Le vieux sanglier resta un moment immobile, soutenant le regard du jeune homme, d'un point de vue extérieur son acte semblait irréfléchi. En effet le chef de guerre avait choisi de porter une tunique simple en tissu grossier, le faisant passer pour un simple voyageur. Le seul signe ostentatoire qu'il arborait était sa paire de sabre, dont les fourreaux supportaient les insignes de son clan et de sa famille. Des armes dont la qualité contrastait avec les habits qu'il portait, mais il était hors de question de masquer le symbole de sa raison de sa vie.

« De rien ! »Répondit-il sèchement au jeune bretteur tout en repliant l'ombrelle. Cependant il ne céda pas sa découverte pour autant, au lieu de tendre l'objet en question au jeune homme et de tourner les talons pour vaquer à ses occupations, le vieux général préféra entamer un dialogue.

« J'avoue que je ne m'attendais pas à trouver pareil ouvrage ici, je n'en ai pas vu de si beau en vente sur les étals des marchands locaux.»

Par là Isamu sous-entendait qu'il y avait peut-être une possibilité, pour qu'il s'agisse de voyageurs, mais la finesse de ce simple accessoire et aussi le manège des trois hommes qu'il apercevait avec grande peine derrière la colossale stature de son interlocuteur laissaient suggérer qu'il y avait bien plus derrière tout cela. Le plus simple aurait peut-être été de le demander tout naturellement, mais allez savoir pourquoi en ce moment le vétéran préférait tourner autour du pot, peut-être pour tester ce grand gaillard qui lui rappelait que le temps est cruel et la vieillesse impartiale.

« J'aimerai bien rencontrer cette dame, vu ses gouts je suppose qu'il s'agit d'une personne exquise et agréable à regarder. »

Le général, toujours en scrutant son interlocuteur tapota la nonchalamment son épaule avec le bout de cette ombrelle, puis ajouta avec un sourire qui se voulait sympathique.

« Vous comprenez, cela me permettra aussi de m'assurer que je confie ce magnifique à son véritable propriétaire, on n'est jamais trop prudent n'est-ce pas. »

Allait-il accepter ou pas ? Allait-il prendre cela pour une offense ou pas ? Voilà qui promettait d'être très intéressant. Le regard d'Isamu reflétait confiance et assurance ainsi qu'une petite pointe d'arrogance, mais il pouvait bien se le permettre, en tout cas il le pensait fortement.
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MessageSujet: Re: Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru]   Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru] EmptyDim 11 Déc - 13:18

    Masaru se tenait à distance de l’homme. Il avait vu trop de guerriers mourir bêtement, le corps trancher par une lame dissimulé. On parlait souvent d’honneur lors des combats mais rarement de lâcheté. Or si les actes héroïques étaient existaient, les actes fourbes n’en étaient pas moins tout aussi nombreux. C’est donc avec prudence qu’il attendait que son interlocuteur se retourne. Lorsque ce fut fait Masaru sonda l’homme. Il était plutôt âgé, la cinquantaine peut être. Ses cheveux étaient tressés en un chignon assez court. Ses habits étaient simples, comme n’importe quel habitant modeste de Kusahara. Mais ce qui marqua Masaru fut le visage de l’homme. Il était dur et carré comme forgé à partir deb granit. Ses yeux étaient perçants presque inquiétants. L’un d’eux était d’ailleurs recouvert d’un cache-œil noir. L’homme portait deux sabres cachés sous sa large tunique et Masaru ne put apercevoir un quelconque indice, excepter le fait qu’il ne s’agissait pas d’un simple sabre porter par un marchant ou un voyageur. Non, malgré ses apparences l’homme n’était pas pauvre. Ce ne pouvait être un marchand. Ces deniers préféraient souvent des escortes que de porter des armes dont ils ne savaient pas se servir. Le capitaine Ondorie en vint rapidement à la conclusion que son interlocuteur était un soldat gradé. Le « De rien ! » cinglant envoyer par l’homme lui permis de trouver la réponse. Agé, soldat, expérience, un œil, impétueux, voyageur, Kusahara… Comme tout capitaine Ondorie il avait du apprendre à connaitre ses possibles alliés ou ennemis, leurs apparences, leurs objectifs, leurs façons d’être et de procéder. Tout cela donner souvent une image vague de la personne mais ces connaissances étaient basées sur des faits précis. Masaru revint à ses esprits lorsque l’homme s’exprima.

    « J'avoue que je ne m'attendais pas à trouver pareil ouvrage ici, je n'en ai pas vu de si beau en vente sur les étals des marchands locaux.»

    Un sourire intérieur apparu dans l’esprit de Masaru. L’homme était malin. Par cette affirmation il cherchait à connaitre d’où Masaru et son amie venaient. Et alors que la poussière retombait il se doutait que l’homme pourrait bientôt apercevoir clairement l’escorte et la dame en question. Et il enchaina tout de suite après.

    « J'aimerai bien rencontrer cette dame, vu ses gouts je suppose qu'il s'agit d'une personne exquise et agréable à regarder. »

    S’il souhaitait savoir d’où venait le groupe il n’y arriverait pas juste en regardant Masaru. L’officier ne s’habillait rarement avec raffinement. Il ne portait qu’une simple tunique en dessous de laquelle pendait un sabre tout rudimentaire comme son père l’aurait voulu. Seule la lame elle ne l’était pas. Elle était composé de runes Ryuuji ce qui n’aurait pas orienté l’homme dans la bonne direction. De plus, et à l’inverse de ses collègues il ne portait aucun insigne de son clan à l’exception d’une missive qu’il transportait dans la poche intérieur de sa tunique. Non il devait rencontrer la jeune femme. Avec elle ce serait beaucoup plus simple. Malgré la nouvelle tunique le lui avait fait porter Masaru ses autres vêtements étaient raffinés et de nombreux autres signes montraient son appartenance au clan Ondorie. Enfin pur une personne avisée. Et Masaru ne doutait pas un instant que son interlocuteur ne l’était pas.

    « Vous comprenez, cela me permettra aussi de m'assurer que je confie ce magnifique à son véritable propriétaire, on n'est jamais trop prudent n'est-ce pas. »

    Que pouvait-il craindre de lui ? Venir en territoire Togari pour tuer une jeune prêtresse Ondorie? Au risque de créer une coalition Togari/Ondorie ? Il fallait être fou. Masaru le fixa de son regard bleu-gris.

    « Oui la prudence est une qualité indispensable de nos jours. »

    Il marqua un temps d’arrêt sans relâcher son regard. Il se mit alors à sourire de toutes ses dents.

    « Avec toutes les crapules qui tournent autours des villes on n’est plus en sécurité nulle part. Suivez moi je vais vous conduire à elle. Par contre je vous demanderais de tenir une distance respectueuse envers une jeune dame, ça va de soit. »

    Sans se retourner il lui indiqua le chemin de la main et les deux hommes avancèrent cote à cote vers la jeune prêtresse.

    « Mademoiselle je vous présente l’homme qui a sauvé votre ombrelle de la tempête. »

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MessageSujet: Re: Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru]   Un simple souffle peut parfois déclencher des ouragans [Yamada Masaru] EmptyMer 14 Déc - 12:43

Etonnement le jeune homme accepta la demande du vieux sanglier. Troublant, sur ce coup la le général était surpris et répondit par un rire aussi tonitruant que le tonnerre au jeune bretteur. C'était un fait établi, on n'était jamais trop prudent, mais si le grand baraqué pensait que le vieux chef de guerre était du genre à suivre ses instructions il se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude. D'ailleurs Isamu avait l'impression que ce trait de caractère n'avait pas échappé au regard vif de l'inconnu, en tout cas sa longue expérience de chef de guerre, lui en donnait la certitude. Isamu se contenta juste de rajouter :

« Il faut surtout se méfier de ce qu'on ne voit pas. »

Ca ressemblait à un avertissement, voir presque une menace à peine voilée. Le général de Kobutama en fait tenait juste à signifier sur un ton cynique, qu'il se doutait qu'on lui cachait quelque chose, mais Isamu n'allait pas leur jeter la pierre, lui aussi cachait avec plus ou moins d'efficacité son identité. Comme on dit souvent ce n'est pas à un vieux singe qu'on va apprendre à faire la grimace.

La première chose que remarqua Isamu quand il fut face à la demoiselle, hormis son magnifique giron juvénile, c'est bien entendu la discordance entre son attitude et ses habits, cela fit même sourire le général. Des mouvements, des postures que l'on avait depuis sa plus tendre enfance, ne pouvaient être effacés par le port d'une simple tunique. Il était évident que cette jeune dame n'était pas celle qu'elle voulait faire croire, intéressant et amusant.

« Je vois que je ne m'étais pas trompé, vous êtes d'une beauté sublime. »

Isamu tendit respectueusement, l'ombrelle à sa propriétaire, se faisant il put voir un morceau de l'étoffe précieuse des vêtements de la jeune femme dépasser de sa tunique quand elle l'agrippa. Le vieil homme se doutait que tout cela n'était que camouflage, mais il ne s'attendait pas à voir un phénix flamboyant voler majestueusement sur cette pièce de tissu.

Ondorie ! Les alliés de ses ennemis et donc potentiellement des ennemis du clan Kobutama, voilà une rencontre des plus surprenante et des plus dangereuses ici. La politique rentrait en jeu et Isamu n'aimait pas cela. Son visage prit une teinte aussi sombre qu'un nuage de chargé de tempête, cette rencontre pourrait avoir de lourdes conséquences pour son clan, il devra faire attention à ses prochaines actions. Le sanglier fixa son jeune interlocuteur et lui dit d'un ton solennel :

« Il faut qu'on discute. »

Isamu fit quelques pas, afin de s'assurer que ses paroles soient audibles que du jeune samouraï, puis ajouta.

« Je suis Isamu Mori, chef de guerre du clan Kobutama !»

Tout en disant cela Isamu avait dégagé le tissu qui recouvrait les armoiries gravées sur le fourreau de ses sabres puis ajouta :

« Et c'est en cette qualité que je vous demande humblement que font les Ondories si loin de leur cité. »

C'était direct, peut-être inattendu, mais il était temps de retirer les masques. Inutile de faire semblait au risque de créer des malentendus, d'autre part, Isamu n'avait rien à reprocher aux phénix majestueux. Il y avait peut-être la possibilité enfin de se faire connaitre de ce clan, peut-être pourra-t-il rendre service à cette nation, en aidant cette curieuse procession et pourra en retirer un avantage dans un futur proche ? Mais pour cela, il faudrait que ce soldat lui fasse confiance, d'ailleurs qu'elle était son nom déjà ?
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