Quand deux joueurs se rencontrent...

Saru est une ville intéressante et particulièrement amusante pour quelqu'un d'agile et qui aime grimper...Sans sous-entendu. Pour éviter ses supérieurs et des ordres, rien de mieux que de quitter la ville et d'aller dans une autre assez éloignée pour le laisser tranquille un moment, sans compter qu'évidemment, toutes les filles ne le connaissent pas à l'extérieur, donc il peut s'amuser à se créer sa réputation ici aussi.

Equipé d'un long chapeau de paille, d'un kimono bleu légèrement plus grand que lui et d'un hakama noir, ainsi qu'évidemment de son wakizashi accroché à sa ceinture sur la gauche et un katana sur la droite, inversement des habitudes, Yasuo était bien sûr entré sans problème grâce au pacte de non-aggression avec son clan. Ca ne valait pas Hebi, mais les lieux étaient superbes.

Le samouraï attira rapidement l'attention après un vol de ceinture ayant conduit à une certaine gêne car kimono non maintenue pour une femme en pleine rue. Pourquoi il avait fait une chose pareille? Parce qu'il avait espéré voir sous le kimono...Et parce que ça allait mettre de l'animation. Il était pas entré dans cette ville juste pour visiter, c'est l'endroit parfait pour courir et sauter un peu. Mais il fallu qu'il harcèle une jeune fille à une auberge et qu'il pelote une autre femme dans la rue pour que les recherches contre lui soient plus sérieuses.

En temps normal, il aurait beaucoup moins violent avec les filles des lieux...Pour commencer, mais il était d'humeur à courir un peu, d'où le port du hakama, chose plutôt rare le concernant, préférant porter un long kimono...Mais c'est plus simple de se déplacer avec un hakama. Il se tenait sur un toit, observant quelques-uns de ses poursuivants passer sans le remarquer.

"Et bien, il semblerait que je sois découvert. A moins que vous ne veniez ici pour admirer le paysage, jeune fille?"

Quelqu'un venait de monter sur le toit où il était, et Yasuo l'avait remarqué. Sans avoir à détourner la tête pour observer qui, il savait déjà que c'était une personne du sexe féminin. On pourrait dire que c'est son radar de pervers. Le 'jeune fille', juste une habitude, il le disait à n'importe quelle femme, sauf les vieilles. Souriant avec un air idiot, il finit par tourner son visage pour voir la créature ayant grimpé, et il ne put s'empêcher de siffler. Une journée intéressante et amusante en perspective.

Ça faisait tellement d’années que Maya vivait à Saru qu’à force elle en venait à connaître tous les coins et recoins. Du plus petit morceau d’écorce au plus imposant arbre, chaque centimètre carré était un lieu d’amusement pour la kunoichi devenue chef des ninjas du clan Saruha. Une fois encore, elle revenait d’une mission qui lui avait valu quelques bleus et surtout, une nouvelle fois l’humiliation de devoir porter un kimono féminin, mettant en valeur ses attributs personnels. Remplie d’une colère contenue, Maya avait fait le voyage de retour en pestant après ces hommes qui ne pensaient qu’avec leur hakama… Quand ce n’était pas seulement avec ce qu’ils avaient dedans.

Au vu des cris de stupeur et des plaintes qui montaient des escaliers de la ville, quelqu’un s’était encore amusé à faire parler de lui. D’après ce qu’elle pouvait en entendre, et surtout en décrypter, un pervers notoire avait eu la bonne idée de glisser une main sous le kimono d’une des habitantes de Saru… Mais quelle perte de temps… Et en plus il osait sauter de toits en toits comme elle. Soit il l’imitait, soit il tentait sans gêne de fuir. Que ce soit l’une ou l’autre de ces raisons, Maya ne pouvait pas laisser partir un pervers comme lui ! Un de plus ou un de moins dans l’Hinomoto ça ne changerait pas grand-chose.

Sautant sur le toit où il était – quoi qu’on puisse se demander si c’était un homme ou pas – Maya devint rouge de colère. Il avait osé l’appeler comment ? « Jeune fille » ? Là c’est sûr, il était suicidaire ! Arborant un sourire niais, il se mit à la siffler sans vergogne. Mais c’était le bouquet ça ! L’injure passait encore, mais le sifflement !!! En quelques enjambées Maya s’approcha de l’outrageux pervers et lui assena une magistrale gifle.

- Abruti de pervers notoire ! Sadique désabusé ! Mais je vais t’apprendre moi à me siffler ! Bon à rien ! Tu as vu ta tête ? Tu ferais peur à une couvée de singe en plein vol !

Maya crachait ses paroles et ses insultes comme un serpent dans sa proie. Non mais il se prenait pour qui le gringalet ? Un amuse-gueule pour phacochère névrosé ? En tous cas, face à elle, il finirait sans nuls doutes dans les griffes des femmes qu’il avait pelotées ! Et une scène pareille serait des plus croustillantes !

Ce qu'il avait entendu à ce sujet était vrai, elle était gâtée par la nature, une véritable aubaine pour lui. Mais comme toute femme normalement constituée, elle n'appréciait pas les pervers et encore moins se faire reluquer, il ne profita que peu de temps de la vue avant de se prendre un coup. C'était prévu. Enfin, peut-être pas aussi fort, il tomba sur le côté avec le coup. La marque resterait probablement un moment...Comme si ça allait l'ennuyer, l'équivalent d'une blessure de guerre pour lui, la chose que l'on montre fièrement à ses camarades.

"Aie aie aie, violente..."

Il se releva en se massant la joue, écoutant attentivement les injures ne faisant qu'emplifier son sourire. Il adorerait voir ça...Une couvée de singe en plein vol j'entend. A vrai dire, il ne put s'empêcher de rire. Une fille en colère l'insultant de tous les noms, cela signifiait qu'il avait réussi à l'énerver, ce qui l'amusait beaucoup. Il ne restait plus qu'à lui voler un truc en place publique ou réussir à lui retirer un habit, et il pourrait rire pour deux semaines...En prison avec plusieurs os brisés. L'idée de lui retirer le haut était bien évidemment passé par son esprit, puisque la chose la plus visible la concernant et ce qui attire le plus l'oeil...C'est limite de la provocation.

"Et bien et bien, vous êtes plus jolie que ce que j'imaginais, cheffe ninja-chan."

Comment il était au courant? Un secret. Non, il n'avait pas fait ça juste pour la matter...Il ne pouvait pas prévoir qui lui tomberait dessus en premier, disons plutôt que si il lui était tombé dessus, ça serait bien, et coup de chance...Ou l'inverse, il avait foutu assez de bordel pour qu'elle daigne se déplacer pour lui. Cela dit, pour la fuir, ça serait plutôt compliqué.

"J'imagine que je suis en mauvaise posture et que je vais mal finir...En tout cas heureux de vous avoir rencontré jeune fille. Comme vous êtes la première à m'avoir trouvé, cadeau."

Fuir alors qu'elle était si proche et en colère? Très compliqué. Moins pour Yasuo, quand on a déjà prévu ce qu'il fallait en cas de kunoichi en colère. Il lui lança son chapeau. Le temps qu'elle l'écarte, il serait déjà sur le toit suivant. Si elle le poursuivait, il avait un avantage certain dans la course...Le poids. Oui, j'assume ma blague. Après un petit peu de course, il se permit de regarder derrière lui. Elle n'y était pas. Ce qui signifiait qu'elle prenait un raccourci et allait le choper plus loin...Ou qu'elle était déjà devant lui. Il s'amusait déjà bien en tout cas.

Le coup porté par Maya avait on ne peut plus abîmer le faciès de l’autre don juan de pacotille. Et d’après ce qu’il disait, ça lui plaisait ? Et voilà qu’avec sa chance habituelle, la kunoichi était tombée sur un masochiste… C’était vraiment le bouquet ! En plus d’être un pervers obsédé, il pratiquait le SM ?! En voilà un qui allait en prendre pour son grade !

Tout en se massant la joue, il se releva avec un sourire encore plus débile sur le visage ! Mais il était totalement inconscient ! Il avait devant lui une femme qui était capable de le châtrer tellement vite, qu’il se serait vu envoyé dans une chorale d’eunuques avant même de s’en être aperçu ! Ses yeux allaient et venaient de haut en bas et de droite à gauche, le gros porc reluquait sa poitrine comme un chien bavait devant un chapelet de saucisses… Mais il la prenait vraiment pour un morceau de viande sur une étale !

Apparemment, il en savait plus qu’il n’en avait l’air. Qui plus est lorsqu’il la nomma de part son grade. Comment un abruti pareil pouvait en savoir autant ? Comme quoi un pervers notoire était parfois capable de se renseigner un minimum. Tout en la félicitant, il lui jeta son chapeau au visage. Une occupation tellement nulle que même Maya ne l’utilisait plus depuis qu’elle savait monter sur les toits. Il était vraiment du genre énervant ce pâle type !

Maya le voyait sautiller comme une sauterelle de toits en toits, et parfois même regarder derrière lui. Sans vraiment en avoir le cœur, elle se mit à le poursuivre. Non pas que sa colère envers lui s’était estompée, loin de là d’ailleurs, mais juste que vu à qui elle avait affaire Maya n’aurait pas eu autant de plaisir à le lyncher que prévu. Néanmoins, c’est toujours fine en colère qu’elle sauta en bas des bâtiments et suivit sa course sur les toits.

Une idée tout aussi sadique que saugrenue s’offrit à son cerveau furieux : la technique du clan Saruha allait se rendre utile pour une fois ! Alors qu’il regardait une énième fois derrière lui, Maya utilisa la technique des nénuphars. En en créant un juste au dessus de sa poitrine, à coup sûr qu’il se le prendrait en plein visage. Et si, avec une chance peu commune il réussissait à passer outre, elle serait juste derrière pour le recevoir avec une aubergine bien mûre prise sur une étale… Quoi qu’il ose faire, il s’en prendrait bien les yeux ! Ce n’était pas ce qu’il cherchait en lui reluquant les seins ? Sale pervers !

*Petit, petit, petit ! Viens voir maman ! J’ai un cadeau pour toi !*

Quand on n'aperçoit plus son poursuivant, il y a plusieurs réactions possibles. La première étant de se dire qu'on est sauvé. La seconde de se dire qu'il prenait un raccourci ou pire, qu'il était déjà devant. La troisième réaction, proche de la seconde, était de se dire qu'on était dans la merde. Il tourna rapidement la tête pour observer devant lui et voir un énorme nénuphar.

*Comme je n'en ai pas, j'ai tendance à oublier qu'eux si...C'est du cheat.*

Combien de temps il avait avant l'impact? Moins d'une seconde? Bien assez de temps. Il prit le fourreau de son wakizashi de la main gauche, empoigna le manche de la lame de la droite et trancha net le nénuphar en deux à l'horizontale. C'était une erreur, mais malheureusement on ne contrôle pas ses réflexes. Il eut le temps de ranger son arme avant que la partie base du nénuphar tranché ne s'aggripe à ses pieds et qu'il perde l'équilibre en l'air, chute et s'écrase misérablement au sol, faisant quelques roulades avant de finir sa course juste devant Maya. Il releva juste la tête, assez pour voir tout ce qu'il fallait de sa poursuivante.

"Pfiou, belle vue."

Il se réveilla plus tard. Combien de temps s'étaient écoulés entre ces dernières paroles et sa perte de conscience? Visiblement pas longtemps, le soleil était encore debout et il se trouvait encore en ville. Qu'est-ce qui avait pu se passer? Il ne s'en souvenait plus et essayer de s'en souvenir lui faisait mal à la tête. Tout en gardant les yeux pratiquement fermés et sans bouger la tête, il analysa la situation. Il bougeait, mais sans déplacer ses membres, donc on le faisait pour lui, on était en train de le transporter. Il était plus léger, mais il portait des vêtements...Ses armes. Il bougea discrètement le visage pour observer ce qu'il y avait autour de lui. Visiblement 4 guerriers portant un sabre chacun, pas les siens visiblement. La femme n'était pas là. Ses mains n'étaient pas attachés. L'erreur...

Comme il était transporté par deux personnes utilisant chacun un bras pour le déplacer plus facilement, il ne lui fallu qu'à poser ses pieds comme il fallait au sol, attraper les deux têtes et les frapper l'une contre l'autre pour en mettre deux à terre. Il se tourna et donna un coup de pied à un autre avant qu'il n'ait le temps de sortir son sabre, le dernier eut le temps mais son but n'était pas de les vaincre tous, ni un seul.

"Qui possède mes armes?"

Le dernier samouraï debout fut étonné par la question à ce moment et sans réfléchir y répondit.

"Huh? Je ne sais pas, je n'ai pas fait attention..."

Yasuo s'inclina rapidement en signe de gratitude et s'échappa rapidement car les trois autres se relevaient. La réponse n'était pas très concluante à la base, mais elle l'était pour lui. Cela signifiait qu'aucun des 4 ne l'avaient, et ils l'envoyaient en prison, là où ils auraient gardé ses armes normalement, ce qui signifiait que quelqu'un les avait pris avant, certainement quelqu'un qui y serait avant et qui avait laissé ces 4 samouraï s'occuper de le transporter. Le jeu s'était inversé, maintenant il devait la retrouver. Il echappa facilement aux 4 soldats censés le transporter en se cachant simplement très près du lieu où il s'était réveillé. Il avait du temps avant qu'ils ne resonnent "l'alerte pervers".

En se faisant discret et en prenant un air plus normal il était capable de passer assez inaperçu pour marcher dans les rues et aller dans une auberge sans se faire arrêter. Il commanda assez de nourriture pour trois et englouti cela sans problème et aussi vite qu'un repas pour une personne, et histoire de rigoler un peu, il provoqua la chute d'une serveuse et la rattrapa avant qu'elle ne tombe...Par la poitrine. Il dû sortir rapidement pour éviter quelques coups puis il reprit sa marche en direction du château. C'était un problème, il ne pourrait pas s'infiltrer aussi facilement que ça juste pour récupérer des armes, et d'autant plus que s'il se faisait prendre, il risquait bien plus qu'une nuit dans les cachots. Avec de la chance, il tomberait sur elle sur la route comme ça...C'est pourquoi ce n'était pas une option. Il réfléchissait donc à un moyen de récupérer ses armes tout en marchant en direction du château.

Paisiblement assise sur le toit d’une maison, Maya observa avec plaisir la manière avec laquelle le pervers se coinça les pieds dans son nénuphar. Il croyait vraiment qu’il était capable de passer outre les pouvoirs du clan Saruha ? Non mais sérieusement, il était parfaitement débile ou simplement crétin ? Mais bon, il fallait se faire à l’idée qu’il n’était vraiment pas en état de se relever de suite…

Un magistral coup de pied en pleine face lui fit perdre connaissance. Ses dernières paroles lui auraient valu de se faire trancher la tête si Maya n’avait pas eu une autre idée en tête… C’est qu’elle était sadique la petite chef ninja quand même ! Il ne fallait pas croire non plus qu’elle en était arrivée là sans réfléchir un tantinet !

Maya le délesta de son katana et tout en le soupesant se rendit compte qu’il n’était vraiment pas fait pour elle. La majorité de son poids était porté dans le manche et la garde… La Kunoichi préférait les armes ayant un poids égal sur toute l’arme. Ou alors quelque chose de petit mais qui faisait mal. Quand à son wakizashi… C’était encore moins le genre de Maya, un pseudo katana forgé à la va vite. Une insulte aux forgerons…

Un sifflement strident perça les oreilles de plusieurs samouraïs qui passaient en contrebas. L’un après l’autre, les homme montèrent sur le toit, et finirent par descendre le corps inanimé du pervers. La kunoichi les observa avec un plaisir malsain. Les pauvres, dix contre un que dans moins de quinze minutes, ils auraient droit à un passage à tabac. Bof, c’était que des samouraïs après tout… Et puis ils étaient payés pour ça aussi !

Se tapotant l’épaule avec le katana de l’autre ahuri, Maya se demandait bien ce qu’elle allait en faire… Le revendre ? Le faire fondre afin d’en refaire un autre… Ou alors… Mais oui ! Cette idée était tellement saugrenue qu’elle le ferait un peu chercher dans tout Saru pendant quelques heures au moins… Et pendant ce temps là, il ne recommencerait pas à harceler les habitantes du village.

Regardant le soleil, la kunoichi se demanda s’il était déjà revenu à lui… Les armes étant chacun à leur place, Maya se dirigea vers le château du Seigneur du clan toujours en sautant de toits en toits. Qu’il était bon de se moquer d’un obsédé notoire… Surtout lorsqu’il s’agissait de se moquer indirectement de son « joujou » préféré !

*Bon, il débarque l’autre prune ?*

L’aubergine sous le bras, et les fesses bien fixées sur le toit du château, la kunoichi observait les alentours avec un sourire sadique sur le visage. Il trainait vraiment, à croire qu’il ne s’était pas réveillé et qu’il était en train de finir sa nuit sur les pavés de la prison… Si c’était le cas… Il était vraiment désolant… Et à la limite même du pitoyable !

Sur le chemin, il acheta un masque de renard et le plaça sur son visage. Bon, il se faisait bien plus remarquer mais tant qu'il restait calme ça devrait aller. Il en fallait peu pour que des gens ne vous reconnaissent plus. Mais par contre avec elle, ça ne fonctionnerait pas, d'où le masque pour qu'elle ne le trouve pas instantanément et plus vite que lui. Et si il devait infiltrer le château, le masque serait utile, ça serait ennuyeux de poser des problèmes entre Saruha et Hebie juste pour ses conneries.

Observant d'un angle mort pour Maya, il observait le château et les gardes à la porte. Sauter par dessus n'était pas une option pour lui, il se ferait repérer de suite et il aurait des ninjas à sa poursuite. Il était capable d'en battre une grande majorité à la course sans soucis, ce n'était pas le problème, mais ils sont quand même plus difficile à fuir. Essayer de se faire passer pour un samouraï de Saruha qui rentre, c'était très risqué...Surtout sans arme. Les tabasser devant tout le monde et rentrer, c'était aussi pas une solution. Ils semblaient trop concentrés pour pouvoir passer facilement et sans se faire repérer.

Alors il sortit de sa cachette pour faire le tour, histoire de voir s'il y avait une quelconque faille dans la défense. Il rentra très rapidement dans sa cachette. Elle était assise en haut du château, visiblement en train de l'attendre. Est-ce qu'elle l'avait remarqué? De grande chance. Donc finalement, elle avait dû prendre ses armes pour s'amuser avec et non s'assurer qu'il irait en prison...Dans le doute, il changea de cachette en restant dans l'angle mort de la position initiale de Maya tout en attrapant un cailloux. Le but? Si elle ne l'a pas remarqué la première fois, lancer le cailloux vers elle sans la toucher pour qu'elle le remarque et s'éloigne.

C'est d'une manière ou d'une autre qu'il tenta de l'attirer dans un coin plus tranquille. Adosé à un mur, portant toujours le masque et les yeux fermés, il tourna tout de même le visage quand il su qu'elle était arrivée.

"Je crois que tu as pris quelque chose qui m'appartient."

Ouvrant légèrement un oeil, il recula et garda 5 pas d'écart avec la cheffe ninja. L'aubergine qu'elle transportait était une arme dangereuse. Même si il portait un masque. Bon, si elle voulait lui mettre dans le visage, ça ne serait pas un problème pour elle normalement. Normalement, comme il surpasse la plupart des ninja d'Hebie, il a un doute...

"Et bien, tu n'as aucune faille, je n'arriverai pas à te mettre à nue aujourd'hui à ce rythme...Alors je vais me contenter de te demander deux fois où se trouve mon wakizashi."

Pas de fausse joie, il abandonnait juste l'idée de la déshabiller en pleine ville pour le moment, son sabre passait avant. Et uniquement le wakizashi. Et il avait prévu une marge avec deux demandes de la position de son sabre puisqu'il était certain qu'elle n'allait pas accéder à sa requête et qu'il devrait forcer un peu. Peut-être. Plus qu'une en tout cas. Il avait toujours un grand sourire sous son masque et ses yeux fermés, ainsi qu'une attitude décontractée, mais même sans arme, il était parfaitement sur ses gardes aussi.

Le temps était passé beaucoup plus lentement qu’elle ne l’aurait cru. Ou alors c’était juste que l’autre affreux avait mit plus de temps que prévu à se réveiller ; quoi qu’il en soit, Maya commençait à sérieusement s’impatienter… Les ombres qui entouraient le château de Saru lui cachaient une bonne partie de la visibilité, mais bon, ses sens étaient en éveils, et ce fut sans soucis qu’elle attrapa au vol un petit caillou qui était passé non loin d’elle.

Se tourna vers l’endroit d’où il avait été lancé, la kunoichi aperçu le rigolo masqué par une tête de renard. Il se croyait à kabuki ? Ce genre de truc on ne les portait pas par plaisir habituellement, à moins bien sûr de vouloir se protéger le visage de l’arrivée imminente d’un légumineux !

Sautant à même le sol, elle plaça ses mains derrière elle et suivit le suicidaire d’un pas nonchalant. Les ruelles – si tant est qu’on peu appeler ça comme ça dans Saru –, étaient vraiment étroites. Maya le retrouva dans une position presque insultante. Elle qui croyait pouvoir lui mettre une trempe monumentale, était sacrément déçue de le voir simplement appuyé contre un mur. Que c’était désagréable que d’être dérangé pour si peu…

Presque comme un ordre, il lui expliqua qu’elle possédait une chose qui lui appartenait… Ah bon ? Et c’était quoi ? Son intelligence ? Ou encore le peu de virilité qu’elle lui avait prit en lui assenant ce coup de pied dans la tête ? Peu importait en fait… Même si Maya savait pertinemment de quoi il parlait, elle fit une moue désabusée et haussa les épaules d’un air incompris.

Là, par contre il dépassait les bornes… Primo la mettre à nue, s’il voulait ne serait-ce que tenter quoi que ce soit de ce genre il aurait eu tôt fait de se retrouver avec les valseuses au fond de la gorge… ! Quand à son bon plaisir de lui laisser deux chances pour répondre… Maya vit rouge. Mettant les poings sur les hanches, elle se pencha légèrement en avant, et bloquant l’aubergine sous son bras, se mit à lui expliquer le fond de sa pensée !

- Dis-donc face de prune ! Pour ton information, ton masque ne m’empêchera en rien de te refaire le portrait de telle manière que même ta pauvre mère serait bien incapable de se reconnaître ! Donc soit un peu poli avec les dames ! Espèce de Yôkaï !

Maya posa le légume sur le sol, et posa son pied dessus. Puis elle croisa les bras sur sa poitrine. Son sourire était devenu un rictus de colère incontrôlé. Là, la chef ninja était vraiment à la limite du peu de patience que mère nature lui avait offert. Oh, et puis zut ! Tant qu’à rire un peu, elle allait lui laisser le choix entre deux emplacements pour son « wakizashi » chéri !

- Comme tu me crois assez stupide pour te donner directement tes armes, tu te trompe. A Saru, on aime particulièrement s’amuser. Surtout aux dépends des ahuris dans ton genre ! Donc je te propose un jeu, une sorte de charade, si tu trouve la première partie, tu auras la seconde et ainsi de suite. Et comme j’aime pimenter les choses… Je t’offrirais une chose assez « spéciale » si tu trouve tes deux armes avant la tombé de la nuit…

Maya roula des hanches, tout en relevant les bras sous sa poitrine. Puis passant un doigt sur ses lèvres, elle lui sourit d’un air enjôleur. Tout en le pointant du doigt, elle mit la tête sur le côté.

- Alors ? Tu es partant ? De toute façon, tu n’as guère le choix !

Il était vraiment facile de mettre en rogne cette jolie kunoichi possédant deux arguments de poids. C'était précisément ce qui la rendait intéressante et particulièrement amusante pour Yasuo. A vrai dire, le physique n'était qu'un bonus, pour s'amuser il ne cherchait que des femmes avec du caractère...Ou des femmes innocentes et pures, et après si possible il se rince l'oeil, joindre l'utile à l'agréable comme on dit. A vrai dire, il pouvait revoir ses priorités, et ne pas tenter de la déshabiller du tout. C'était dangereux et il arrivait déjà si bien à la mettre en rogne...Et pour le plaisir des yeux, a vrai dire ses différentes poses étaient amplement suffisante. Se rendait-elle même compte de tout ce qu'on pouvait voir avec ses différents gestes? Bah, il était vrai qu'elle n'avait pas besoin d'apprendre l'art de séduire pour le faire avec son corps.

Il put rire un bon coup avec ses insultes et ses menaces. Il était plutôt confiant sur le fait que son visage ne risquait rien et que même dans le cas où elle serait plus fourbe que lui et réussirait à l'attraper encore et le tabasser au point qu'il soit méconnaissable, sa mère n'aurait pas à le reconnaître puisque morte de toute façon.

"Mais je suis poli ma chère."

Ce qui lui laissait de quoi imaginer quand il ne l'était pas. Enfin, pas de soucis à ce sujet, il l'était toujours. Nouvelle pose, en particulier soutenir ses deux poids en croisant ses bras...Il pourrait se mettre à saigner du nez à ce rythme, et avec un masque, c'est pas pratique. Un jeu pour retrouver ses armes? Il est pas du tout fort en charade, mais il aime bien jouer, et il trouvera bien un truc. En temps normal le truc "spécial" donnerait envie de se surpasser à n'importe qui, surtout pour elle, mais Yasuo ne s'intéressait qu'à son wakizachi. Une fois qu'il l'aurait récupéré il pourra passer à autre chose. Et si il s'en sortait pas avec le jeu, il avait tout son temps pour préparer un plan diabolique pour l'obliger à lui retrouver.

"Vous êtes joueurs? Ca tombe bien, moi aussi. J'aime pas trop ce jeu mais comme tu dis, ce n'est pas comme si j'avais le choix si je tiens à mon arme."

Le pervers observa le ciel d'un oeil pour avoir l'heure approximative. Puis il s'est rappelé qu'il n'est pas capable de devenir un truc pareil comme ça et qu'il trouve l'heure en fonction de son estomac. Dont les horaires changent. Yasuo avait fait une grave erreur. Il était mauvais en charade, et avait dit clairement qu'il voulait récupérer son wakizachi en priorité et sachant qu'elle l'avait défié de finir avant la tombée de la nuit, la première partie concernerait forcément le katana dont il n'a rien à faire et il mettra une journée pour trouver le wakizachi, beaucoup de temps perdu qu'il aurait pu utiliser à taquiner gentiment des serveuses dans une auberge. Elle n'avait pas intérêt à baisser sa garde ne serait-ce qu'un instant, après tout Yasuo n'est pas quelqu'un de très honorable, il n'hésitera pas à se jeter sur elle pour obtenir ce qu'il veut s'il en a l'occasion. De son côté, il faisait toujours de son mieux pour avoir l'air décontracté et qu'elle baisse sa garde. Là, il se grattait l'arrière de la tête avec un oeil sur le fruit à son pied.

Ah ! Qu’il était bon de faire tourner en bourrique cet énergumène plus qu’agaçant. Bon d’accord, il n’était pas aussi joueur que la kunoichi, mais Maya ferait avec. Reprenant une position un peu moins aguicheuse, la jeune femme se mit à fixer la ruelle derrière lui. Personne ne passait à proximité, donc elle avait le champ libre si le besoin de le fracasser contre un mur se faisait sentir. Bref, quand bien même elle en aurait eu envie, Maya n’était vraiment pas du genre à se salir les mains… Ses armes le faisaient assez souvent à sa place.

- Bon, commençons. Ce qui est grand n’est pas loin, mais ne voit pas la lumière du soleil sans ouvrir les yeux. Le petit se terre quelque part entre le nord et le sud, non loin de l’Est ou de l’Ouest au cœur d’un arc-en-ciel de lumières brillantes…

Maya se retint de rire à ses paroles. Elle aimait tant jouer avec les nerfs des autres, que ce genre de charade lui procurait un plaisir presque coïtal… Presque seulement ! Il ne faut pas abuser non plus, hein ! Sur-ce, elle sauta sur le toit de la maison la plus proche, et tout en fixant le pervers de ses yeux d’émeraude, Maya ajouta une petite touche personnelle.

- Au fait, j’ai prévenu les gardes de ne pas t’arrêter ! Tout du moins pour le moment. Par contre évite les ruelles un peu trop étroites, j’ai entendu parler certains habitants de Saru disant qu’ils voulaient te faire danser les valseuses. Par contre, tu peux aller sur la grande place. La fontaine y est superbe en cette saison.

Tournant le dos à Yasuo, Maya sauta sur le toit d’une maison un peu plus éloignée. S’asseyant tout à côté de la flèche qui dominait la demeure, elle pointa l’extrémité de la ville de son index droit.

- Dépêche-toi ! A vue de nez, il ne te reste que deux ou trois heures tout au plus. M’enfin, c’est pour toi que je dis ça ! Et n’oublie pas mon cadeau spécial si tu réussi à retrouver ce que tu cherche ! Je suis sûre et certaine que ça va te plaire !

Liant les gestes à la parole, Maya se pencha copieusement en avant. Tous les hommes avaient une chose en commun, face à une poitrine passablement opulente, ils saignaient rapidement du nez… Et la chose était vraiment amusante à voir ! La kunoichi s'amusait de plus en plus avec lui. Même si la colère grondait en elle comme un torrent, elle se dit qu'avec une pareille recherche, il finirait très certainement pas abandonner et quitter Saru sans demander son reste. L'un dans l'autre c'en était presque dommage... Presque !

La situation s'était vraiment inversé. Bon, Yasuo n'était pas en colère mais c'était elle qui s'amusait désormais. Du moins semblait. Bien, le jeu commençait, où pouvait bien se trouver ses armes en partant du principe qu'elle ne mente pas? Concernant le katana...C'était vague et vaste, on oublie. Concernant le wakizashi...C'était tout aussi vague et vaste, alors plan B, on lui saute dessus, on l'humilie et on lui fait avouer directement la position des armes. Mais comme si elle avait prévu le coup, elle avait sauté sur une maison plus éloigné, en oubliant son fruit au sol. Bon, alors plan C, courir, shooter le fruit et le faire voler vers elle, lui sauter dessus, l'humilier publiquement et lui faire avouer directement la position des armes.

Ou on écoute ce qu'elle raconte...Ca se tient aussi. Les gardes n'allaient pas lui sauter dessus à vue? Une bonne chose. Les femmes qu'il a touché si? Une chose logique. Les hommes de ces femmes aussi? Une chose ennuyeuse...Mais ça n'allait pas l'empêcher de marcher au milieu de la rue en portant toujours son masque. La grande place? La fontaine? Ca ne lui coûtait rien d'y aller et de vérifier, surtout qu'elle s'était encore éloignée et que son plan C tombait à l'eau et qu'il n'avait pas de plan D. Pour l'inciter à chercher, elle se baissa. Grâce au port de son masque, jamais elle ne saura si il avait saigné du nez ou non.

"Et bien, c'est encourageant, je vais me lancer de suite dans la recherche alors jeune fille, a dans une heure."

Il se décida donc à sortir de la ruelle, et avec l'aubergine abandonnée. Qu'il échangea avec un gamin contre l'information sur la position de la grande place et de la fontaine. Bien sûr, il n'allait pas laisser un enfant avec un fruit sale, aussi l'avait-il prévenu qu'une particulièrement méchante personne l'avait mis par terre et qu'elle méritait d'être jetée nue au milieu de la foule. Répandre la bonne parole des pervers, c'est toujours une bonne chose pour le cul-te (ah ah ah). Qu'elle puisse l'entendre? Aucune chance, elle le suivait des yeux de très loin et ne s'approchait pas, il était donc libre de parler, mais pas forcément d'agir. Du moins, pas encore, mais il y réfléchissait.

Après un peu de marche, un peu de course quand il tombait sur quelqu'un qui voulait le frapper, il atteint la grande place. Il attirait pas mal l'attention avec le masque qu'il portait toujours mais ce n'était qu'un détail, il n'allait pas rester longtemps. Yasuo inspecta la fontaine...Pas dans l'eau. Tant mieux. Alors il passa aux statues. Bien sûr, des samuraï ne l'entendait pas de cette oreille, mais lui fit mine de ne rien entendre du tout jusqu'à ce qu'il trouve son sabre dans la fente de la flute de l'une des statues. Il avait quand même dû mettre tout son bras dedans, comment elle avait pu faire alors qu'elle est censée être gêné par deux poids? Bref, il quitta la grande place rapidement et se cacha.

Maintenant, il n'avait plus de raison de jouer à son jeu ni même de rester ici. Aussi fit-il mine de quitter la ville mais il changea de directement et se cacha avant d'arriver au bout. Le but? Faire en sorte qu'elle croit qu'il est parti. Est-ce que ça allait fonctionner? Aucune idée, mais il n'avait rien fait pendant un bon moment, elle avait dû finir par se lasser et être déçue qu'il parte aussi facilement. Ou au contraire elle avait vu venir le truc. Il refila son masque à des enfants et reprit la route en sens inverse, vers Maya. Enfin, elle pouvait être n'importe où, mais revenir sur ses pas était déjà une idée, et rester en bas et regarder en haut en était une autre. Elle semblait passer plus de temps sur les toits que sur la route. Et si c'était elle qui le trouvait le premier? C'était vraiment difficile de gérer une chef ninja...D'un autre côté, ça serait moins amusant si ce n'était pas le cas.

"Ah, je finis par te retrouver. Je tenais à te remercier pour tes indications pour retrouver ceci et je tenais à t'observer encore un peu. Serait-il possible d'avoir un autre indice concernant mon très cher katana?"

Dit-il après avoir grimpé sur le toit où elle se trouvait. Oui, je viens de faire une ellipse, j'avais pas envie de décrire la recherche de la demoiselle. Avec son air idiot, il cherchait encore à 'avoir sa confiance' car il ne souhaitait pas d'indice. Il ne souhaitait pas retrouver son katana. Par contre, à l'instant où elle ouvrit la bouche, il fit un bond vers elle. Main gauche sur le manche de son wakizashi, main droite sur la poignée, il tenta un coup rapide en dégainant vers elle. La trancher? La blesser? Non, surtout pas, faire couler le sang d'une jolie femme...Mais faire tomber ses habits pour dévoiler son corps, c'est autre chose. Il ne prit aucun moment pour vérifier s'il avait réussi ou non, il fit un bond vers un autre toit dès que ses pieds touchèrent quelque chose, l'avoir aussi facilement n'était pas son intention. La pousser à passer à l'offensive par contre...Le pervers n'avait pas trouvé de plan pour l'avoir en partant du principe qu'il est sur l'offensive et elle sur la défensive, ce coup était une tentative...Et surtout pour l'inciter à attaquer, il aurait plus facilement une occasion de cette façon. Mais d'un autre côté, il pouvait tout aussi bien mal finir.

"Aie aie aie, gomen gomen, j'ai glissé."

Son regard en disait long sur sa prétendue glissade.

Il avait fini par accepter son petit jeu. De toute façon, il n’avait pas d’autres choix que de s’y plier. Le pervers aurait tenté de faire quoi d’autre ? Lui sauter dessus et tenter de l’attaquer… Bon, ok, il aurait très bien put s’y essayer. Mais là, il aurait perdu bien plus que quelques dents, avec une idée aussi stupide, il en aurait même perdu ses bijoux de familles ! Ca aurait certainement fait décoratif sur un arbre vers la fin de l’année… Mais bon, Maya le laissa partir sans vraiment se soucier de ce qu’il allait faire. Le soleil n’allait pas tarder à se coucher, et il lui avait fait rater l’heure de la sieste.

Maya s’allongea sur le toit et passa ses bras derrière sa tête. Tout en fixant le ciel elle s’endormi. Que d’un œil bien entendu, mais dormit quand même. La kunoichi écoutait les paroles du vent. Ce dernier lui rapportait quelques bribes des cris qui montaient des rues. Une chose était sûre, c’est qu’il n’avait pas prit en compte ses mises en garde. Tant pis pour lui, et s’il se faisait ouvrir le ventre de haut en bas, et bien… Ca serait tant pis pour sa pomme, et il aurait un obsédé de moins sur Terre… Un sourire sadique éclaira le visage de Maya qui l’imaginait déjà massacré par une bande de poivrots. Ou alors était-il peut-être en train de tenter d’escalader la statue au centre de Saru, avec la ferme intention de retrouver ses joujoux.

Un des ninjas lui rapporta ses actes. C’était donc ça ? Il avait réussi à récupérer un de ses précieux jouets ? Bien, au moins, il ne lui casserait pas les pieds jusqu’à demain. Quand au fait qu’il avait quitté Saru… Là, par contre, c’était bien moins probable. Un samouraï qui abandonnait une arme n’était vraiment pas une chose classique.

Se posant sur son céans, Maya observait les environs. Elle croisa ses jambes sous ses fesses et attendit qu’un mouvement dévoile la présence de l’autre ahuri. Il était aussi silencieux qu’un troupeau de buffle en furie, et le pire dans tout ça, c’est qu’il devait se prendre pour un vrai ninja… Une bonne paire de baffe et un entrainement en bon et du forme lui aurai rapidement fait changer son idée ! Mais comme il ne faisait pas parti des habitants de Saru, ces petites réjouissances lui seront inconnues.

Il était déjà de retour ? Au final, il avait mit moins de temps que prévu pour débarquer. Et il se prenait pour qui ce rigolo ? Il osait lui demander d’autres infos ? Et pourquoi pas une carte, avec une croix rouge indiquant où était caché son katana aussi ? Merci l’abus ! Boarf ! Les hommes étaient vraiment tous les mêmes… Ils se prenaient aussi souvent pour le centre du monde, qu’un coq dans une basse-cour… Et quel manque de tact surtout ! Il l’avait attaqué sans autres formes de politesse, juste un coup de son arme qui fut rapidement bloquée par un senbon tenu par seulement deux doigts. En plus d’être un pervers notoire, un idiot patenté, et un machiste convaincu, il fallait qu’il rajoute à ses « qualités » de n’être pas plus fort qu’une crevette hors de l’eau.

Même si Maya s’énervait facilement, un peu trop parfois même. Lorsqu’il s’agissait de combattre, elle gardait la tête froide. Le corps à corps s’était vraiment son truc. La chef ninja préférait vraiment se débarrasser de sa cible à distance. Pourquoi se salir les mains quand on peut nettoyer une cible sans qu’elle ne nous voit ? Passant ses mains dans le dos, Maya fit pleuvoir une demi-douzaine de senbons dans un mouvement rapide. Même s’il était loin, ça aurait l’avantage de lui faire comprendre qu’elle n’était guère du genre à taper sur quelqu’un. Sans avoir les raisons, Maya le vit tomber à la renverse. Ses senbons avaient peut-être fait mouche, ou peut-être pas.

Le regardant tomber, Maya eu dans l’idée de le rattraper. Mais elle n’en fit rien. Il était du genre retord le saloupiot ! Et bon, ça puait l’attrape-nigaud à plein nez aussi sa chute. S’asseyant à nouveau sur le toit, Maya le regarda tomber en baillant.

- Si tu viens à te tuer, tu ne sauras jamais où est ton second jouet… Enfin, c’est pour toi que je dis ça moi…

Maya écarta les bras au dessus de sa tête. Elle ne dormait jamais bien lorsqu’il allait faire nuit. Elle préférait vraiment quand le soleil se levait, c’était bien plus sympa. Et puis il ne fallait pas croire tout ce qu’on disait non plus… Les ninjas, il faut que ça dorme aussi !

Bien sûr, elle repliqua, pas de la façon qu'il attendait. Yasuo est un expert pour ce qu'il est du corps à corps, en particulier dans la position d'agressé, mais quelqu'un qui répond en lançant des senbons, ce n'est pas possible de rétorquer dans ce cas. Le samuraï analysa rapidement les attaques, en dévia quelques unes avec son fourreau puis chuta intentionnellement en arrière. C'était la solution la moins risquée pour éviter tout et rester en bon état, et il pouvait profiter de sa chute pour en attraper quelques-unes.

"Aie aie aie...C'était dangereux...Et ça ne m'aide pas à lui arracher ses vêtements ça...Hu hu hu..."

Il se releva et cacha les 3 senbons qu'il avait attrapé dans son kimono et rangea son wakizashi dans son fourreau. Ne la voyant pas revenir, c'est qu'elle devait l'attendre, alors il regrimpa sur le toit.

"Tu pourrais blesser quelqu'un avec ça tu sais? Bon, j'abandonne. Je n'arrive pas à te provoquer, je n'arriverai jamais à t'arracher tes vêtements à ce rythme et j'ai pas envie de forcer. Il se fait tard et j'me suis déjà bien amusé, j'ai même attrapé quelques souvenirs, les filles doivent s'ennuyer de mon départ chez moi. Bye bye!"

Il fit un signe de la main et descendit du toit tout naturellement et reprit sa route cette fois vers la sortie. Il quittait sérieusement la ville. Il avait perdu un katana mais ce n'est pas comme si il avait la moindre importance à la base. Qu'il soit suivi? Ce n'était pas un problème du moment qu'il n'était pas attaqué. Et il ne s'inquiétait pas de ça non plus. Il profita de ses pas pour voler une autre ceinture, mais la dernière, très vite toute sorte de personne se retrouva à le chercher à nouveau et le pervers aurait du mal à quitter les lieux si il en refaisait trop. Hum...Oui, le mieux à faire est de repasser à Saruha plus tard, laisser le temps qu'ils l'oublient. Et où est-ce qu'il allait maintenant? Rentrer maintenant en Hebie? Continuer un peu son voyage pour découvrir les femmes des différentes régions? Il paraissait que les Umano étaient plutôt belles...

[FIN DU RP POUR MOI]

Le comique finit par abandonner l’idée de la mettre nue, tant et si bien qu’il remonta sur le toit sans difficultés. Le couard la prenait vraiment pour une idiote… Maya montait de plus en plus en pression alors qu’il lui parla avec son sourire niais qui l’énervait toujours autant depuis le début de leur rencontre. Eberluée par ce qu’il venait de dire, Maya se leva d’un bond tout en le voyant partir. Il quittait donc Saru pour de bon ? Au moins une bonne nouvelle avant la nuit… Comme ça, la kunoichi pourrait dormir sans se demander s’il aurait la folie de pénétrer dans sa chambre pour la voir nue… Chose qui lui aurait néanmoins offert le plaisir de l’étrangler !

Maya sauta de toits en toits jusqu’à se retrouver à l’endroit même où elle avait caché le katana. Ouvrant une fenêtre qui donnait sur un grenier à nourriture, la chef ninja y passa son bras, et à tâtons chercha le dit objet. Quelques paroles de victoire et d’autosatisfaction plus tard, Maya sortit l’arme de sa cachette et se mit à sauter de toits en toits jusqu’à la sortie principale de Saru.

Le pervers était bel et bien en train de quitter la ville. Maya ne le voyait que de dos, mais bon, il n’était pas du genre à passer inaperçu. Sans qu’il ne se retourne, elle visa sa tête, et de toutes ses forces lui jeta son katana en pleine nuque.

- Tu as oublié ça ! Et la prochaine fois que tu viens à Saru, passe me voir ! On jouera encore un peu tous les deux ! Pervers de mon cœur !

[RP Terminé]