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 Quand le lys serpente la corne du bélier...

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Hebie Ayame**







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MessageSujet: Quand le lys serpente la corne du bélier...   Quand le lys serpente la corne du bélier... EmptyVen 18 Mai - 20:16

Clic music.

    L’Emoi d’un être se perçoit, ou pas, selon la volonté ou l’incapacité de ce dernier. Le corps, l’esprit et l’âme à l’image même de toute création, et d’elle, l’humain est l’imitateur, l’analyste, un développeur du genre. A la seule différence qu’il ne se soumet pas à ce qui échappe à son contrôle. Se rebellant contre les puissances auxquelles il ne puis tenir la hauteur, se faisant plus fort par son intelligence jusqu’à ce qu’il se retrouve limité par un évènement purement, naturellement, évidement véritable et indomptable. Le serpent le sait, il le comprend, il est un peu de ces deux. Sillonnant immobile, fondant dans le décor, parmi les fourrées ou s’harmonisant à la pierre. Il disparait parfaitement tout en étant bien visible, son intelligence le contrastant du reste de la nature, à la fois sournois comme l’homme mais sachant baisser l’échine devant Mère Nature qui fait peser sur lui son joug intransigeant. Le serpent est de cette connaissance, que l’homme même ne gagnera. Un savoir entre le surnaturel et le terrestre, entre le divin et le visible. Le serpent ce jour s’est tut, au milieu d’une forêt de conifères chantonnant quelques rumeurs désagréables. Sa chevelure serpentine l’atmosphère, le regard éteint elle se cherche ; ou est-il donc ce moi animal à la langue fourchu ? Que je lui fasse face et délaisse ma nature gracile.

      « Tu es toujours là.

      « Car vous êtes mon Iris.

      « Iris ?

      « Ayame est votre nom, la fleur des rois. Fleur de Lys venant des dieux. Je serai toujours là. »


    La Dame Hebie ouvre les yeux. L’homme se trouvant dans l’ombre ne bouge pas. Sa nuque à son regard est d’une fragilité extrême. Brisable aussi facilement que le serait la tête d’un rampant, aussi fine et lisse que sa queue cheminant dans le sable, soumise à une chute ondoyante aussi fraiche que l’eau cachant la vipérine aquatique. Elle se penche sur la roche lui servant de trône afin de cueillir, dans l’écrin de ses mains à la faible finesse, un peu d’eau de cette source qui étanchera sa soif et diminuera la tiédeur « vomissante » l’étreignant. Depuis qu’elle l’avait rencontré pour la toute première fois, Hebie no Ayame se sentait toujours ainsi à la pensée du charmant mais déplaisant Seigneur Hitsujide. Son nom même lui donnait quelques frissons et parfois le souvenir de ses lèvres licencieuse ou du sadisme de ses regards… Une sueur froide possédait son corps alors. Une seule rencontre, fort peu longue et en quelques mots il avait su jouer de ses émotions comme un marionnettiste tirant les ficelles de son âme enfantine. Passant du trouble à l’agitation par son génie scabreux, de l’émoi au sentiment d’angoisse en sa qualité de fou inavoué. Intuition, perception, essence de l’âme… Tout lui semblait à porté. Elle était devant lui tout ce qu’elle était, une simple gamine craignant le noir. Malgré tout, l’enfant apeurée défiait ses sentiments sous l’influence de son Conseil. Car le pays bruissait sous des rumeurs incertaines de guerre. Elle n’avait eu le choix que de se soumettre pour faire taire les têtes grisonnantes mais au fond, elle avait entreprit aussi ce voyage pour faire acte de bravoure. Terminé de jouer l’enfant ! S’était-elle dite, démontre qui tu es.

      « Tout est prêt ma Dame pour poursuivre notre chemin. »


    La végétation chuchota autour d’elle. L’assassin demeura en position, une jeune et très séduisante femme était apparue non loin de lui. Espionne à sa solde, servante dévouée, mère par faute d’autre chaleur… Le serpent pourtant si méfiant, accordait au soleil tapant une confiance absolue et se laissait au repos fantomatique entre ses bras. Ayame se releva et s’enfonça dans cette forêt, reprenant son chemin vers un lieu qu’elle ne souhaitait à la fois ne jamais voir et en même temps qui avait sur elle une curieuse attraction. Pourquoi ? Alors que depuis des mois, à chaque obligation la menant à rencontrer l’homme, elle trouvait toujours de quoi s’excuser de son absence. Peut-être parce qu’elle ne pouvait grandir dans la peur, peut-être parce qu’elle était Dame, et que pour être ainsi digne il lui fallait régner avec fierté. D’autant plus que rien ne lui donnait à être fière d’elle. Se sentir forte au fond, se révéler faible … L’adolescente n’en pouvait plus.

    Les fanes sous ses pieds adoucirent son appréhension. L’humidité ambiance lui faisait du bien. Mais bientôt, tandis qu’elle était entrée dans le kago, le paysage changea. Des montagnes certes mais à l’apparence plus vaporeuses. La brume semblait avoir plus de pouvoir que le soleil et le serpent se tapie dans ses voilages. Dieu qu’elle détestait les murmures de cette nature étrangère ! Mais elle persévéra sur son chemin. La venue de la jeune fille avait été rapportée depuis longtemps, de toute façon elle se savait surveillée. Malgré qu’il lui ait laissé le pouvoir de ses terres, elle n’était pas sotte et connaissait le fait que son contrôle était limité, ses moindres déplacements dénoncés et que si sa liberté paraissait toute évidente, Ayame n’était en réalité qu’un oisillon dans une cage d’orée. Un serpent muselé, une couleuvre à qui on avait retiré son eau tiède. L’exotisme de son pays lui manquait, son cerveau se mit en alerte et Ayame commença à se faire fort méfiante. Se secoua de temps en temps pour se donner l’apparence d’une femme assurée, du moins les traits.

    Enfin son pied sortit de l’habitacle. Avant d’être reçue par son désavoué Seigneur, elle demeura quelques heures dans les antichambres du palais Hitsuji. Asumi la parât tissu après tissu, lentement. Arrangea parfaitement sa chevelure aux couleurs de l’aube, droitement alignée dans son dos. La fille n’aimait pas les coiffures trop complexes étirant sur son crâne. Son apparence était un ensemble de riche simplicité. Un vêtement clair, écaillé de teintes turquoises, fortement cintré sur sa taille, trahissant la finesse de son physique et donc sa grande fragilité. Elle n’était pas belle. En tout cas pas de cette beauté appréciée de l’ensemble des hommes. Harmonieuse, sans trop de formes disproportionnées, grande et svelte mais très mince. Se mouvant silencieusement, aussi légère que le souffle du vent. Même ses doigts lui donnaient cette apparence de gracile enfant. Sa chevelure si étrangement rose et ses grands yeux azurs mangeant son visage effilé, apportait la dernière touche d’étrangeté qui était source de discussion et de rejet. Si on lui avait accordé une quelconque beauté, cela aurait été ses lèvres perlées et son petit bouton de nez, peut-être aussi la ligne féminine de sa mâchoire la dotant d’un menton franc.

    Ainsi donc, après avoir été assurée que le Seigneur Histsujide soit disposé à la recevoir, Ayame se fit introduire. Son vêtement chuintant contre le sol boisé, elle adopta une expression neutre. Tenta de garder un regard inflexible, celui d’une femme qui ne se laisse pas compter. On disait que le bélier était agréable, facile à vivre… La Dame sentait que ce n’était pas le cas avec elle, le bélier révélait sans y paraître un déchainement obstiné envers et peut-être contre elle. Tout cela dans un silence ironique, trouvant quelque chose d’agréable et de fort amusant dans sa déconvenue. Ayame s’arrêta quelques secondes.

      « Reste ici, je continuerai seule.

      « Demo…

      « Ce n’est pas discutable. »


    C’est d’une vois douce mais certaine qu’elle avait parlé. L’assassin obéit donc tandis qu’elle s’éloignait. C’était là sa lutte, son combat. Ayame n'était plus sortie de son royaume depuis son enfance et malgré la frayeur de l'inconnu, elle commençait à prendre gout à ce semblant d'indépendance... Que penserait le Seigneur de la voir soudainement prendre des initiatives?


Dernière édition par Hebie Ayame le Mer 30 Mai - 17:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand le lys serpente la corne du bélier...   Quand le lys serpente la corne du bélier... EmptyJeu 24 Mai - 23:01

Une nouvelle journée accompagnée de sa fastidieuse routine avait pris place dès le levé du soleil pour le gouvernant de la Brume. Le château s’animait aux premiers rayons du soleil et pour les dames commençait alors le long rituel de la toilette. L’habillage et la coiffure était le moment pour les femmes de commencer la matinée avec des babillages purement féminins en s’aidant les unes les autres. C’était parfois aussi l’occasion de gloussements amusés et de cris indignés quand des garçons ou fillettes de la cours un peu trop curieux venaient se glisser derrière un paravent pour surprendre les demoiselles dans leur rituel matinal et qu’ils se trouvaient découverts. Tenzô connaissait bien toute cette petite agitation… Lui-même aimait bien à reluquer les Dames de sa cour, avec une telle espièglerie que ça dépitait son meilleur ami.

Le reste de cette journée fut plutôt....longue, monotone, triste, grise… les adjectifs ne manquaient pas pour qualifier ce jour qui venait de s’écouler sur cette partie du magnifique Hinomoto. En début de journée, le temps avait été légèrement frais et pluvieux, par conséquent l'ensemble des hauts-placés avaient préféré restées à l’intérieur du palais. Touts, sauf l'irréductible Tenzô… Bien que le jeune homme se soit énormément assagit pendant son séjour ici, il n’avait aucune honte, ni aucune crainte de sortir par un temps pareille. La pluie ne tombait plus et la fraîcheur ne luit faisait pas peur, le soleil avait eu tout le temps de sécher l’humidité du sol ! Mais les odalisques n’avaient de cesse que de lui conseiller de ne pas sortir sous peine de tomber malade. Pauvre cirrus illusionniste, il aurait tant voulut désobéir pour se promener ne serait-ce que dans les jardins, mais elles avaient raison, il serait inacceptable de tomber malade pour de telles futilités.

Il avait dû trouver une occupation plus intéressante que de s’amuser avec les poissons du bassin ou les oiseaux. Le Daimyo avait donc choisit un autre échappatoire… la lecture. Après s’être rendu dans la bibliothèque, il s’était assis près d’une fenêtre qui donnait sur un couloir, lui-même donnant sur l’extérieur. Les allées et venues ne le dérangeait en aucun cas, les rideaux cachaient sa présence, tout du moins pour la majorité, c'était sans compter son Chef de Guerre. Mais en attendant, il pouvait également épier les paroles de tout un chacun. Il entendra bien malgré lui ou pas, les rumeurs qui circulent sur les penchants du seigneur de ce royaume. Ces murmures avaient interrompu sa lecture, qui n'avait guère commencé d'ailleurs. Tenzô s’était penché pour regarder qui parlait, les commérages étaient une spécialité féminine disait-on. Finalement, c'étaient quelques gardes, quand ceux-ci aperçurent leur Seigneur, ils furent prit à la fois de crous et d'une légère panique. Détournant la tête et sifflotant pour faire mine de rien, alors que le maître faisait un salut en agitant sa menotte. C'était toujours amusant pour lui d'entendre ce que pense les autres, que ce soit en bien ou en mal, dans les deux cas cela prouvait sa place dans la hiérarchie et sa popularité au sein du royaume.

Alors qu'il allait replonger son ouïe dans les ragots, son échine fut prise de chair de poule et il entendit une voix ô combien connue.

« Oï Tenzzzôô !! Tu t'enfuiras pas cette fois ! Oh et tiens toi droit, on dirait un gosse avachi en classe.»

Comme si il venait de recevoir une gifle en plein visage, le Daimyo se redressa, droit comme un I. Son ami, toujours aussi joyeux, prit le bras de son supérieur et l’entraîna à l’extérieur, avec son air revêche habituel et tout content de lui avoir mis la main dessus. Dans un vacarme infernal, le chef militaire tirait le chef suprême, alertant ainsi l'entièreté du château. Nombreux étaient ce qui trépignaient d'impatience à voir leur souverrain en action. En effet, il était bien rare de le voir se battre, même pour une simple démonstration de ses talents. Etait-ce enfin le jour-j pour ces espèces de groupies des arts du sabre ? Hélas... Alors, que Kuroda Akio l'avait presque poussé dehors, Tenzô fut sauvé par le gong ou plutôt l'un de ses servants.

« Anou... Hitsujide-sama, Kuroda-sama. Dame Hebie Ayame est là pour vous voir mon Seigneur. »

Dans un pouffement de rire, Tenzô remercia son sujet et lui ordonna de la faire patienter, le temps qu'il arrive. Remerciant néanmoins Akio pour sa ferveur comme à sa coutume, il savait que ça l'énervait mais tel un enfant ne pouvant être punis, puisqu'ayant un alibi ; il s'esquiva ni une ni deux en lui disant que la prochaine fois serait peut-être la bonne. Arrivé à la salle du brumal trône pour son audience, c’est avec une délicatesse naturelle chez lui qu’il fit entrer la damoiselle, afin de l'accueillir de façon plus officiel. Suivant les procédures un peu plus cérémonieuse, notre noble bélier conserva ses yeux sur le sol et son corps recourbé vers l’avant.

« Omachidousama Ayame-chan. Que me vaut ce plaisir ? »
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MessageSujet: Re: Quand le lys serpente la corne du bélier...   Quand le lys serpente la corne du bélier... EmptyVen 1 Juin - 13:05

Clic music.


    Fragrance chargée, exhalaison boisée et halo ambré. Le long d’une moulure exotique, d’une planche vernie ou du papier décoré de légende, un regard se pose, s’y caresse. Les portes s’ouvrent sur elle, grande et désenchantée, et sur lui qui, au loin, l’invite à s’approcher. Il disparait presque dans ses amples vêtements. Même si elle ne le perçoit pas à cause de son épanchement, elle devine les traits agréables de son visage… Un ange de lumière, un démon au sourire provocateur, à la finesse accusatrice qui pour elle était l’image même du joli collet tentateur. Longuement et curieusement son regard se pose sur la silhouette.

    Aucun mouvement durant quelques secondes à peine. Ayame souhaite redevenir cette petite fille, qui n’avait qu’à glisser sa main dans celle de sa mère pour marcher en sécurité. Du moins pour avoir ce sentiment de quiétude. Face aux personnes les plus inflexibles, il lui suffisait de sourire pour décrocher la sympathie mutine de son entourage. Ce jour, elle était seule et seule elle devait agir en Seigneur face à un autre Seigneur, plus puissant, plus décidé qu’elle et en rien craintif. « Si j’avais été un homme… » Si elle avait été un homme, elle n’aurait jamais eut à se présenter ainsi devant lui.

    Hitsujide Tenzô… N’avait-il pas fait en sorte cependant qu’elle gagne en reconnaissance par son propre exemple ? Ne lui avait-il pas laissé les rennes de son clan ? La jeune fille, consciente des œuvres de chacun, tentait de mesurer et de calculer chaque pourcentage de « bon » et de « mauvais » en tous ses êtres complexes. Sa vie n’était faite que de combat pour faire accepter ses idées et là, elle prenait le réflexe et s’apprêtait à jouter de même. C’était soit quelque peu différent, elle le devinait. Ce n’était pas à un de ses vieux ministres qu’elle allait s’adresser. La Dame étudierait chacune des réactions de l’homme, expérimentera son pouvoir.

    Ayame s’avance, un pas qui se glisse, une âme qui chute. Tel un ruban défait, elle est un ensemble de larmes peinant jusqu’au Seigneur. Soufflées par un besoin, une envie ou tout simplement la fatalité. La très jeune Dame ne le regarde, son regard devenant brume, bras délacés le long de son corps faible, toujours ses grands yeux écarquillés sur le sol marbré. Son visage est un appel au chant mélancolique. Il y a un temps pour la soumission et un temps pour la rébellion. Puis elle s’arrête à une distance respectueuse, chute à nouveau mais de tout son corps à genoux puis sont front touchant le sol tout comme ses mains à plats devant le Daimyo.

      « Watashi no Omo.»*


    Si elle n’avait été femme aurait-elle osé exprimer en geste et en parole la fierté de son rang, l’orgueil de son sang ? A quoi bon une lignée parfaite pour s’assujettir jusqu’à devoir soumettre sa haine à une apparence docile. Le tableau était cependant impeccable. Ses lèvres s’ouvrant, comme croquant chaque mot au travers de l’ombre que son corps formait, recroquevillée. La douceur de sa voix s’élevait jeune et hypocrite. L’enfant mettait en pratique sa parfaite éducation, il lui manquait simplement la dynamique, une certaine passion. Trop de perfection trahissait alors son indécise position vis-à-vis de Tenzô.

      « Que le ciel vous soit favorable Hitusjide Sama. C’est un plaisir, Shibaraku desu ne. » *


    Ses respects, un à un débités. Ayame eut comme une larme dans le fond de sa gorge. Sa rectitude naturelle était mise à mal, elle peina sur un mot mais c’était simple entrée et elle se reprit rapidement en se rassurant que c’était simple bienséance du à tout être. Elle répondrait directement de ses pensées une fois la discussion amorcée. Alors elle attendit patiemment qu’il l’autorise à se redresser. La jeune fille n’était pressée de cela, craignant de rencontrer son regard mais elle se sermonna en se disant que l’homme n’avait jamais été désagréable la première fois qu’ils s’étaient rencontrés.

    Peut-être que sa première impression avait été fausse. Ce sentiment qu’il se jouait d’elle. A force de raisonnement, elle se sentie comme rassurée. Et l’appréhension devint hâte. Peut-être… Et encore des peut-être. Quelques secondes qui étaient comme de longues minutes, et naïvement se disant que « peut-être » à force de connaissance d’un de l’autre, il pourrait devenir un support dans son règne maladroit. Elle en doutait. Malgré tout, Ayame espérait elle-même trouver puissance dans les affaires politiques. L’enfant voulait faire l’adulte… Entre crainte et sursaut… Ses doigts se crispèrent quelque peu.

    Elle ferma les yeux, le silence se faisait pesant. Souriait-il ? Se demanda-t-elle. Question idiote et inopportune mais elle ne pouvait s’empêcher de laisser son imagination aller bon train. Mais sa chevelure glissa de son dos à ses épaules. Un son lui parvint, entre souffle et sifflement… Un vent gracieux chatouilla sa joue. Quelques parcelles de mur étaient-elles ouvertes ? En tout cas cela était le bienvenu, et Ayame respira. Elle sourit de ses propres peurs, se moqua d’elle-même et de ses pensées instables. Le serpent trouvait son cheminement. Soudains quelques mots à nouveau et ceux-ci avaient la teinte, le chantant, la mélodie de la sincérité.

      « Mon cœur à trouvé échos en ces terres Hitsuji. Soyez honoré Daimyo no Hitsujide. »



* Mon Seigneur.
* Cela fait longtemps que nous nous sommes vu.
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MessageSujet: Re: Quand le lys serpente la corne du bélier...   Quand le lys serpente la corne du bélier... EmptyVen 13 Juil - 19:58

Tel un sceptre hyalin étincelant et bravant le destin, le palais embrassait l’air de sa silhouette burgautée. Resplendissant de lumière et d’ivresse l’édifice radiait d’une vénusté irréelle, capiteux à souhait sa vue emprisonnait votre âme dans un cocon d’étoile. Son architecture d’une nitescence incomparable rendait grâce à toute un clan. Le Daimyo demeura raide, pas un plis ne froissant sa gigantale Majesté, avant que sa confrère confronte ses mirettes aux siennes. Derrière sa façade escarpée le portrayant comme insondable, le Maître des lieux bien impatient appréhendait déjà la tirade de la Magnifique. Aux sons explicatifs de sa venue, Tenzô ne put cacher les prémices d'un rire.

La Dame conversait comme si un auditoire attentif était absorbé par sa délicieuse tirade. Il fallait l’avouer, ce phrasé et ses manières appartenaient à une autre caste. Celle des acteurs qui captivent le public par leur attique attitude. La caste des hautes sphères des clans, était d'une telle beauté et si ennuyante. Et ce la donzelle n’y échappait nullement grâce sa désinvolture, apparat qui n’aurait pas laissé indifférent le plus enténèbré des Yokaï. Son élocution était facile, abondante presque faconde si on tenait compte de ses gestes aériens. Cette volubilité exaspérait le Bélier, las de l’entendre encore parlementer jusqu’à ce moment précis. Le moment, où il y aurait cette petite vibration dans le dégluti, trahissant la façade et entrouvrant le tableau de la réelle venue. Tenzô lui tirerait les vers du nez. Une expression proche de la jubilation sautillait dans ses prunelles, pensant que sa réponse concorderait à l’étrange situation, le Cérulescent choisit avec soin chaque mots qui construirait son vers :

« Bien énigmatiques paroles. Quelles recherches piste votre coeur en ces terres ? Serez-vous craintive suite, à la réunion des Seigneurs de l'Est ? Ou peut-être, voyez-vous une opportunité à défaire les liens qui nous unissent . Si tel est le cas, j'en serai profondément chagriné. »

Les paupières de Tenzô se referment, sa respiration semble s'atténuer, jusqu'à ne devenir qu'un souffle éphémère, puis la mélodie de sa voix brisa le miasme du silence.

« Mais j'en oublie mes manières. La route est longue entre nos royaumes, prenez place. » Dit-il en pointant les ornant les coussins. Très calme mais loin d’être placide, pour montrer sa fermeté à celle qu'il recevait -gentiment-. « Désirez-vous du thé Ayame-chan ♥ ? »

Les chaînes de son devoir semblaient relâcher leur étau autour de son corps au venin de ses paroles, réalité funeste, constante d'un futur interdit. Le miasme de l'hésitation l'enveloppa de ses bras longs, le faisant fléchir sur son avenir. Le Seigneur espérait obscurément que le conciliabule se terminerait dans de brefs délais. Seulement, il savait, que tout deux ne se permettraient pas d’accélérer le symposium car de nombreux enjeux y étaient abordés. Autant plancher sur sa dialectique pour ne pas que ses propos soient abscons. Par exemple la véhémence causée lors d’une divergence d’opinion compromettrait des schèmes établies, ce qui serait évidemment préjudiciable à l’avenir. Surtout que la guerre entre les deux alliances respectives de l'Est et l'Ouest commençaient à s'accélérer. Néanmoins, il trônait déjà sur les Serpents, et recommencer ce combat ne serait pas d'une difficulté pâlissante. Toutefois, à l'heure actuelle il aurait été fâcheux d'envenimer les choses. Aussi préféra t-il silencieusement s’adosser confortablement sur son siège, jetant un œil bienveillant sur la Dame, l'incitant ainsi à parler en toute franchise. Ce n’était pas un coup dans la fierté de se ranger en retrait, mais la passion une fois réveillée pouvait faire des miracles. Impavide pour ne pas trahir ses sentiments, le céruléen espérait en savoir long pour garder un coup d'avance sur ses alliés.


----------------------------------------------------

.•- HS : Navré pour le retard, je n'ai pu répondre avant de par mes absences. Je m'excuse par ailleurs de la petite réponse, mais faisons avancer les choses pour rattraper tout cela ♥
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MessageSujet: Re: Quand le lys serpente la corne du bélier...   Quand le lys serpente la corne du bélier... EmptyMar 31 Juil - 15:41

    Un battement de cils vint trahir son étonnement à la manière dont il l’avait appelé. Oserait-il s’adresser à sa personne telle une vieille et proche connaissance ? En réaction, un léger froncement contrarié qu’elle ne pu réprimer après la première surprise. Que cela soit dit, la fille avait plus de caractère qu’on souhaitait lui accorder et qu’elle même ne tentait de démontrer !

    Ayame s’était redressée à son invite et l’avait écouté jusqu’au bout, n’ayant nullement le temps de réagir encore sur ses premiers propos. Elle avait l’impression que le ton de sa voix était toujours enjoué, comme si la situation l’amusait. La jeune Dame vint donc à se dire que tel homme devait trouver de quoi rire en toute chose si ce n’est dans les plus morbides et elle en eut une sourde nausée. La commissure de ses lèvres exprima, en une très brève microseconde, son sentiment. Cependant, Ayame s’installa avec calme sur le coussin qu’il lui avait présenté si gentiment et ne pu s’empêcher de regarder rapidement dans son regard pour tenter d’y discerner une quelconque moquerie et d’enfin réagir à ses questions. Quittant ses yeux pour ne paraître insultante, c’est d’une voix formelle qu’elle parla, faisant mine de n’avoir pris en compte l’indécence de sa nomination familière ni d’avoir plus ou moins senti l’état d’esprit joueur de son interlocuteur.

      - Hai, arigato gozaimasu Hitsujide Sama.


    Tout en douceur mais la différence était faite, ne l’appelant pas de même par son prénom. Entrait-elle dans son jeu à sa manière ? Ou était-elle tout simplement si volatile que sa tête n’était qu’une sphère raisonnante incapable d’interpréter les signes qui l’environnait ? Dans tous les cas la jeune fille, qui était normalement d’une correction parfaite malgré quelques expressions accusatrices, continua sur ce qui lui semblait le plus important. Sans humour, sincérité provocatrice, vérité sincère, la gamine voulu se faire soudainement maîtresse de son sujet et ajouter à son ton une certaine autorité, mal assurée cependant. Avec cette image, celle de son menton qui se hausse en symbole de bravade concluait le tableau de l’adolescente:

      - Pourquoi craindre que je ne m’échappe de vos bras ? Unis dites-vous… Chacun à sa propre définition j’imagine. Je vous suis certes soumise, mon Seigneur, mais je n’ai vu de lien d’unité entre nous. Particulièrement pas lorsque vous ne trouvez pas d’intérêt à m’intégrer dans vos conciliabules ou tout du moins m’informer de la direction que vous êtes censé prendre sur ce chemin qu’est la guerre à venir. Serait-se ma fidélité envers vous ou votre confiance en moi qui serait mise à mal ?


    Et vlan ! Pas un sourire mais son regard habituellement, voir naturellement vague et absorbé se faisait en cet instant plus lucide que jamais. Elle entrait dans le vif du sujet et il était clair que son but était de tirer son épingle du jeu dans tout cela. Son désir, non pas se briser le joug des Hitsujide du dessus des Hebie, telle pensée ne l’avait d’ailleurs jamais effleurée. C’était là, chose inimaginable dans les faits pour elle, la situation était telle qu’elle l’était et la seule évolution qu’elle pouvait envisager c’était que la soumission devienne en effet une alliance. Quand bien même Ayame aurait voulu de tout son cœur être pleinement libre. Non, son but était de se faire reconnaitre à la fois par son peuple et l’ensemble des politiques en œuvrant à l’avantage du Clan, en l’élevant indéniablement dans les hautes sphères, en faisant de son devoir sa loi de vie, établir pour lui des fondements solides, s’établir elle-même dans la tête du monde afin que son assise soit bien encrée sur le trône d’Hebi. Un cœur plein de ferveur et d’idéaux, voila qui faisait face naïvement à la tête de Bouque.

    Sa main remonta quelque peu sur sa cuisse repliée, son buste droit, Ayame était tendue et son regard le sondait maintenant avec persistance. Elle avait des questions et elle se montrait déterminée, malgré sa jeunesse un petit seigneur s’éveillait en elle. Fort sérieuse et ignorant l’air narquois de son vis-à-vis elle dit à nouveau :

      - Je désir avoir réponse Mon Seigneur, comprendre ce que trouble nos terres et ce que comptent faire les Seigneurs de l’Est car de ce que vous appelez réunion, il n’y a eu que peu de partage d’informations selon moi. Sachez que le secret n’enrobe pas seulement vos propres affaires et que j’ai moi aussi possibilité de déjouer l’ennemi. Peut-être rien de concret, peut-être véritable avantage…


    La gamine tentait d’insinuer le doute dans le cœur du Seigneur, y arrivait-elle bien ou était-ce maladroit ? En tout cas elle conclu :

      - Ne prenez ombrage de mon insolence maître Hitsujide mais comprenez mon envie de participation et de compréhension, n’étouffez point mon zèle, arpès avoir consulté les dieux c’est vers vous que je me tourne. Que se passe-t-il réellement dans le Royaume, si vous le savez vous-même, et qu’elle est selon vous la meilleur stratégie pour contrer l’Ouest ?
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Quand le lys serpente la corne du bélier...

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