Promenons-nous dans les bois

Cela faisait peut-être une bonne semaine que je ne dormais que quelques heures par jours, environ 3 heures. Ce n'était même pas la peine de me parler, j'allais remballer ceux qui se rapprochaient. Ou bien j'allais être désagréable. Faire des plans de bataille était très complexes. Le mieux étant d'avoir des pertes aux minimums, et de vaincre ses adversaires sous une domination complète et sans riposte possible. Mettre les tireurs d'élite sur une colline avec comme protection des arbres pouvait être une bonne idée, sauf qu'en cas de retraite totale, il fallait une échappatoire... Argh, bon sang... Si on met des espions, des mines pour contrer la première avancée de l'ennemis, cela pourrait-il changer la donne ? Surtout qu'il faut être très rapide pour pouvoir les débusquers, ou on les prend à revers, ce qui n'arrivera pas. Car, si je place une unité d'infanterie juste derrière. Hum, non trop difficile, cela ne marchera pas, nos adversaires sont bien plus intelligents que ça.
Sacrifier une partie de la troupe principale pour endommager le gros de leurs troupes ? Puis retirer les archers, et faire une attaque groupée dans leurs dos. Ce qui fait qu'on aurait un minimum de sacrifice pour la réussite de tous. Pas mal.

Sanzo regardait la carte, on pouvait y trouver de nombreuses plaines, mais ce qui le dérangeait n'était pas vraiment l'endroit où il devait se battre, ce qui l'inquiétait le plus, ce n'était que les pouvoirs des autres clans. Il savait que niveau pouvoirs les leurs étaient bien supérieurs. Mais, avec de la chance, il pourrait être du même niveau...

Le mieux étant de faire croire aux autres que notre seigneur combat... Grâce au cristal de Yumigami, les forces ennemies croiront à la mort d'Araki, essayeront d'empêcher la retraite des troupes et se feront prendre en sandwich. Ou bien, un champ de mines... En autre, on peut aussi envoyer des assassins à travers les lignes adverses pour tuer les généraux, ils auront une baisse de morale, et leurs attaques seront moins efficaces.

Le chef de guerre s'étira. La carte était parsemée de rouge, on pouvait voir le nombre d'heures ainsi que le nombre de stratégies qu'avait pensé Sanzo. Une bonne vingtaine en tout. Ce qui n'était pas rien en soi.

Si les autres clans s'allient contre nous, nous avons notre forteresse, mais elle ne tiendra pas longtemps... Cela dépend vraiment si nous pouvons recourir à n'importe quels pouvoirs en notre possession. Les mines, les bombes seront un avantage certain, il nous faudrait aussi la puissance du clan Ryuuji, la restauration pouvant être un atout majeur pour la conquête, mais aussi pour la défense. Les attaques venant d'en haut étant facilement parable grâce aux archers et aux pouvoirs de la foudre ou bien le feu. Pouvoir flotter est un pouvoir très intéressant, il faudrait voir si nous ne pouvons pas abattre le clan Umano... Se battre depuis les airs, ainsi que d'avoir une force de frappe conséquente au sol, ça ferait de nous une super puissance.

Perplexe, il retravaillait la scène dans tous les sens. Fallait-il envahir un autre clan, entreprendre un pacte de non-agression ? Ou bien renforcer les liens avec les clans conquis ou alliés ? La dernière proposition était sûrement la bonne. Même s’il savait qu'il ne fallait pas compter sur eux, il pouvait au moins les envoyer aux casses pipes si besoin. D'un seul coup, un jeune homme rentra brusquement dans la salle, s'agenouillant une seconde après.

Excusez-moi Emishi-Dono, mais une le sei...

Le soldat s'encastra dans le mur, Sanzo avait prévenu, le déranger équivaut à se prendre des coups, et malheureusement pour lui, ce fut le premier, et il ne s'était pas retenu.

Tain, j'avais prévenu que je ne voulais pas qu'on m'embête pendant que j'élaborais des stratégies ! Puis, si c'est vraiment lui, il n'était pas obligé de s'annoncer... grommela-t-il. Il se leva et jeta un regard suspicieux sur la porte.

Que venez-vous faire ici ? Ce n'est pas l'heure du thé à ce que je sache, en plus, je n'ai vraiment pas pris la peine de ranger ces documents... Puis, ne faites pas attention au soldat près de la porte, c'est juste une maladresse de ma part.

[Petite intro ; si tu vois un problème, dis-le moi que je corrige ça.]