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 Portée disparue

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Suzuki Aya







Suzuki Aya

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MessageSujet: Portée disparue   Portée disparue EmptyDim 11 Mar - 21:17





A présent, il faisait nuit. Le ciel était noir, encombré de nuages, si bien que la lune n’apparaissait pas. Le seul moment où Aya se sentait réellement en sécurité. Le seul moment où elle pouvait sortir dehors sans ressentir une tension perpétuelle. Il ne faisait pas vraiment froid. Ni vraiment chaud en fait. Il pleuvait. L’eau tombait abondamment sur la terre, arrosant cette dernière avec une force déterminée.
La nuit étant déjà bien avancée, la plupart des lumières à l’intérieur des bâtiments étaient éteintes. La jeune femme était assise, en tailleur, à l’abri de la pluie sur une terrasse, ses armes posées devant elle. Elle les contemplait longuement, l’air pensif, semblant prise dans un tourbillon de pensées toutes plus étranges les unes que les autres. Lentement, elle posa ses mains sur ses genoux et ferma doucement les yeux. Pour atteindre à nouveau sa forme maximale, elle devait aiguiser ses sens, toujours plus, cherchant toujours à atteindre la perfection absolue. Elle vida sa tête de toutes ses pensées. L’une après l’autre. Elle ramena son souffle sous contrôle, inspirant et expirant tour à tour. Cela dura plusieurs minutes.

Lorsqu’elle s’autorisa enfin à se concentrer sur son univers extérieur, elle était parfaitement détendue, les yeux toujours clos. Elle huma l’air. Cela sentait l’humidité. Le bois sous son corps était dur. La pluie battante cachait le bruit d’un vent léger. Et il y avait une autre odeur dans l’air, quelque chose de plus subtil ; comme une odeur de cuisine. Dans ses instants fabuleux, elle avait la sensation de revenir à une animalité primaire. C’était quelque chose de fantastique. Et qui la détendait de façon merveilleuse.

Elle rouvrit les yeux, plus sereine. Sa respiration était plus calme.
Cela faisait plusieurs jours qu’Aya était de repos forcé. D’abord, elle devait prendre ses repères avant d’attaquer une nouvelle mission. Et puis son partenaire était parti sur une autre mission. Du coup, elle était obligé d’attendre le retour de cet idiot. De quoi la faire bouillir intérieurement. Elle aurait tout donné pour être sur cette mission aussi. Non pas que le fait d’assassiner les gens soit une chose qui la rendait heureuse, mais elle n’aimait pas attendre et se sentir aussi… inutile. Ainsi donc, elle l’attendait dans leur « base secrète », le lieu où ils se réunissaient pour échanger des informations confidentielles. C’était plus discret que dans une auberge.
Et puis, il faisait quoi cet idiot de Takumi ? Enrageant intérieurement, elle pestait contre cet idiot aliéné. Comme d’habitude, ce pervers s’était sans aucun doute arrêté dans une maison close ou au coin de la rue pour prendre du bon temps après un retour de mission. Non pas qu’elle soit jalouse… Quoi que… Non, elle n’était pas jalouse, elle en avait juste marre d’attendre. Ses blessures étaient guéries, elle était prête à reprendre du service. Ses sens étaient plus aiguisés que jamais. Elle aurait pu suivre la piste de n’importe qui les yeux fermés dans l’obscurité. Elle en avait marre, marre et marre !

Posant une main sur son front, elle se força à la patience. A quoi bon s’énerver si c’était pour gâcher la séance qu’elle venait de faire ? Et puis, elle était connue pour son regard impassible et son calme. Même si cela ne l’empêchait pas de maudire intérieure l’imbécile qu’elle avait pour partenaire.

Une relation par ailleurs subtile. Un mélange entre la haine, le respect et la profonde affection qu’elle avait pour lui. Elle se redressa et s’imposa à nouveau le calme par le contrôle de sa respiration. Vingt minutes plus tard, elle était parfaitement détendue.

Sans compter que la mission qu’on leur avait confié… La mission était, et bien, inhabituelle. Oui, c’était le mot juste. Dans un autre contexte, ça aurait pu être drôle, mais là, il fallait bien avouer que l’assassin trouvait ça moyennement hilarant. Les yeux fermés, elle était redevenue impassible.

- Tu es revenu. Il était temps.

Elle ne se retourna pas. Une seule personne avait pu franchir cette porte et elle aurait reconnue sa façon de se déplacer entre mille.


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Nakamura Takumi







Nakamura Takumi

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MessageSujet: Re: Portée disparue   Portée disparue EmptyLun 12 Mar - 18:56


Il était déjà de retour cet homme, oui, cet assassin au regard froid qui marchait seul au milieu des rues déjà abandonnées de la belle et grande ville de Tora. Il ne croisait le regard de personne, ne rencontrait la route d'aucun autre. Il était un peu comme seul au milieu des grandes routes qui traversaient la ville. Il ne longeait pas les murs et ne marchait pas non plus dans les ombres afin de passer inaperçu. Il était bien visible de tous, mais puisque personne n'était là, c'était comme s'il se camouflait. Il venait tout juste de finir une mission bien payée, il avait faillit à sa tâche, et au lieu de tuer une femme, avait préféré profiter de la situation financière de cette dernière pour son propre bénéfice. Un autre fou de la tuerie se chargerait de passer après son échec, et ce cycle sans fin de contrat contre la jeune Fumi continuerait encore et encore jusqu'à sa mort. Mais elle ne perdrait pas la vie des mains de Takumi, c'était déjà une chose certaine. Il était éreinté, beaucoup d'efforts avaient été fournis afin de venir à bout de ce qu'il avait entreprit dans la ville de Nezumi et les alentours. De nombreux jours de marche pour rentrer chez lui, dans les terres qu'il affectionnait tant, revoir ses parents et le reste de sa famille, la revoir elle, cette femme au physique si délicieux, cette demoiselle qu'il adorait mais détestait à la fois. Celle qui partageait ses moments de gloire comme ceux de lamentable défaite. Sa partenaire et surement plus grande rivale à la fois.

La nuit noire, le silence le plus calme s'était déjà abattu sur les lieux, les lumières s'étaient éteintes à l'intérieur des maisons, les seuls bruits qui s'évadaient des bâtisses étaient ceux de plaisir des hommes et femmes qui trouvaient le bonheur contre une modique somme d'argent. C'était à cet endroit que le jeune homme avait pourtant l'habitude de passer en revenant d'une difficile mission avec quelques pièces. Mais aujourd'hui, c'était différent. Il n'avait pas le gout au plaisir charnel, il avait autre chose en tête, et la fatigue se faisant fortement sentir, il allait vite détourner le regard, reprendre sa route vers ailleurs, une maison abandonnée, où très certainement, cette femme l'attendait. Surement très énervée de l'attente, elle se serait calmée en jouant sur le rythme de sa respiration. Connaissant tout de lui, elle le reconnaitrait au moment même où ses pieds se poseront sur l'entrée, et où sa première expiration audible serait perçue comme toutes les autres. Etait-il impatient de la revoir encore une fois, ou était-ce la simple excitation du travail qui l'envahissait. Lorsqu'ils se voyaient, c'était pour le travail, tout cela était tellement différent avant ... Un jour peut être, repasseraient-ils une journée comme dans le passé. Mais ce jour n'était surement pas venu ... A son grand malheur. Un soupir qui finit par en dire long sur sa pensée.

Il arrivait enfin devant la porte de ce lieu dans lequel il allait entré. Cette vieille maison abandonnée, personne n'y vivait plus. Une petit lumière s'en échappait, comme une impression d'accueil malgré l'heure très avancée de la nuit. Il souriait, puis posait sa main sur la porte. Alors qu'il voulait pousser cette dernière, la voix froide de cette femme lui fit perdre son sourire, et il entra comme à son habitude, en ayant perdu tout le bonheur de la revoir encore une fois. La porte derrière lui se ferma, enfilant en quelque sorte un haut plus chaud, car il se sentait légèrement frisquet, il se dirigeait vers l'une des fenêtres, se posant les coudes dessus, observant la lune et laissant son expiration dessiner un petit nuage dans l'air, il restait pensif.


Il gardait toujours ce silence des plus complets. Il repensait à ce qu'il allait se passer, à ce qu'il s'était déjà passé. Il ne savait pas trop quoi dire ni trop quoi penser. Il avait envie de parler mais en même temps de se taire afin de ne pas rompre cette ambiance non pas joyeuse mais pas non plus désagréable. Quand il était près d'elle, il ne pensait qu'à une chose, la manière dont les choses ont changés après cet évènement, qu'il changerait s'il en avait aujourd'hui encore la possibilité. Mais c'était une autre histoire. Se tournant vers elle, gardant ce visage sans émotions, une voix froide et presque inamicale.

- C'est quoi le boulot cette fois-ci ?

A dire vrai, il connaissait déjà le sujet de la mission, mais il ne pouvait pas s'empêcher de le lui demander, afin qu'elle parle, et afin qu'elle puisse rompre à son tour le silence qu'elle avait tenu depuis son entrée dans cette pièce. Qu'allait il encore se passer le lendemain ? Le jour suivant une journée si solitaire et cette nuit si froide à l'intérieur de lui même.


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MessageSujet: Re: Portée disparue   Portée disparue EmptyMer 14 Mar - 20:12





Les yeux fermés, elle entendait le bruit de ses pas étouffés sur le sol. Un mouvement glissé, léger, aérien, celui d’un assassin. Il se déplaçait silencieusement. Mais leur « amitié » qui durait depuis si longtemps lui avait laissé largement le temps de le connaître et de le reconnaître quand il arrivait près d’elle. On aurait pu dire qu’instinctivement elle savait où il se trouvait et où il irait.
Il s’était arrêté non loin d’elle. Tranquillement, elle rouvrit les yeux et contempla le paysage nocturne qui s’offrait à elle. La maison, abandonnée depuis longtemps, semblait presque hantée. Le repaire idéal pour deux assassins qui ne souhaitaient pas être reconnus. D’un mouvement doux, elle caressa les deux lames posées devant elle, laissant le silence s’éterniser, semblant ignorer la question. S’emparant de ses armes, elle les rangea soigneusement dans leurs fourreaux. Chacun de ses gestes semblaient extrêmement réfléchis, codés, étudiés au millimètre près. Après tout, elle avait besoin de précision dans son travail.

Elle n’accordait pas un seul regard à Takumi. A peine rentré, elle regrettait déjà d’avoir souhaité son retour. Sa présence même l’agaçait. Tout comme son ton supérieur. Ah, ce qu’il pouvait être énervant. Aya soupira mollement puis se redressa souplement. Seul le bruit du tissu trahissait son mouvement. D’un pas calme, elle s’avança vers son partenaire et se posta derrière lui, contemplant elle aussi le ciel. Comme à son habitude, elle faisait perdurer le silence, sachant pertinemment que cela l’agaçait. Il était rentré plus tôt que prévu. Bien qu’elle enrageait en silence depuis plusieurs heures de son inactivité et du départ du jeune homme, elle était parfaitement consciente qu’il était trop tôt. Lorsque Takumi réussissait une mission, il s’offrait le luxe de s’arrêter pour profiter de la charmante compagnie d’autres demoiselles. Une sorte de récompense d’après mission en somme. Autant dire qu’elle ne l’attendait pas avant le lendemain matin, si ce n’est plus. Elle n’émit pas de commentaire à ce sujet, haussant simplement un sourcil. Elle était certaine qu’il devait épier ses réactions, souhaitant sans doute voir pourquoi elle mettait tant de temps à répondre à sa question. C’était bien lui. A peine rentré, il demandait à nouveau de partir. Elle poussa un second soupir, esquissant une moue légère.

Après s’être approchée, elle trouvait la proximité trop ennuyante à son goût. D’un caprice soudain, elle s’éloigna et s’installa, assisse dans un coin d’obscurité, cherchant à se rendre sans aucun doute invisible. Le silence n’était pas pesant, ni même lourd. Il semblait presque… naturel.
Ce fut sa voix qui le brisa enfin, comme on pouvait s’y attendre. Un ton froid, sans équivoque, qui rivalisait avec celui qu’employait Takumi.

- Dans la journée d’hier, une enfant jouait en-dehors de la ville. Elle était visiblement accompagnée de sa mère. Cette dernière l’a quittée quelques minutes. Lorsqu’elle est revenue, l’enfant avait disparue. Nous devons la retrouver et la ramener à sa mère.

Aya se tut un instant. En y réfléchissant bien, c’était une mission vraiment inhabituelle. Pour la première fois, ils allaient courir le pays pour retrouver quelqu’un et non pas le tuer, mais pour sauver cette personne. Vraiment inhabituel. Elle croisa les bras avant de poursuivre :

- J’ai fait quelques recherches préliminaires. Il apparait que ce n’est pas le premier enfant enlevé. En fait, le nombre de disparition a largement augmenté ces derniers mois. De manière fulgurante. Des enfants en bas âge, garçon comme fille. Ils disparaissent et ne réapparaissent jamais.

Elle marqua une nouvelle pause, le temps qu’il digère ces informations. Puis elle poursuivit :

- D’après mes sources, peu avant que des enfants soient enlevés, des personnes étranges rôdent dans les parages. Des inconnus que personne ne peut nommer. Ils n’effraient pas les gens. Ils sont juste discrets. Trop discret.

Elle accentua ce dernier mot. Aucune personne sensée ne serait aussi discrète à moins qu’elle ne soit un assassin. Mais c’était impossible. Un assassin ne se faisait pas juste discret, il se rendait invisible aux yeux des autres et se fondait dans la masse.

- Je peux aisément suivre la piste de l’enfant perdue, puisqu’elle ne doit pas être encore trop froide et elle jouait dans un endroit isolé. Avec un peu de chance, les traces de pas et autres indices n’ont pas été compromis.

Elle hésita à poursuivre.

- J’aurais pu partir devant… Mais quelque chose cloche dans cette histoire et je ne pense pas que ce soit une mission à prendre à la légère en fait. C’est pourquoi j’ai préféré attendre ton retour.

Lentement, elle se leva à nouveau et quitta son coin d’obscurité. Elle revint vers son ami et eut un geste inattendu : elle posa une main sur son épaule. Sa voix ne fut plus froide. Elle avait un timbre doux et apaisant. Une voix qu’on entendait presque jamais.

- Peu importe ce qui s’est passé, mais tu sembles fatigué, murmura-t-elle. Nous partirons quand tu te seras reposé et que tu seras prêt. La piste peut attendre le petit matin.

Elle esquissa un très, très léger sourire puis se détourna. Le principal étant qu’ils partent au lever du soleil. Après, elle n’aimait pas travailler dans ces conditions. Une sorte d’habitude, de rituel. Partir avec le soleil, revenir avec la nuit. Mais quelque chose lui soufflait qu’elle ne reviendrait pas le lendemain. Que les choses allaient durer plus longtemps et seraient probablement plus compliquées qu’à première vue.




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MessageSujet: Re: Portée disparue   Portée disparue EmptyMer 14 Mar - 21:21


Takumi s'était déjà remis à fixer les étoiles, ces astres scintillants en grand nombre au dessus de sa tête, cette étendue sans limite qu'était l'univers au dessus d'eux. Il gardait un visage vide d'expressions, tandis que sa collègue elle, gardait ce silence presque lourd, qu'il avait tenté de lui faire rompre en vain. Cette amitié, cette rivalité, cette relation qu'aucun être vivant ne serait en mesure de définir et de présenter avec certitude. La complexité de leur liaison était telle, que même eux avaient surement par moment ressentis des hésitations l'un par rapport à l'autre. Haine, respect, amour, amitié, rancoeur ou dégout. Toutes ces sensations qu'ils pouvaient éprouver l'un pour l'autre. Des sentiments que certains qualifieraient d'anormaux, d'autres comme étant la conséquence logique de leur passé commun. C'était cet assemblage qui rythmait leur quotidien l'un avec l'autre. D'une certaine manière, ça leur permettait d'échapper au pire des ennemis, la routine. Ils ne connaissaient pas la monotonie ensemble, et c'était peut être ça qui leur permettait de garder intacte cette relation qu'ils avaient, aussi étrange pouvait elle parfois être. Il bougeait sur place, comme tentant de trouver une position qui lui serait plus confortable. Sa dernière mission lui ayant quelque peu endolorit les jambes, les shurikens qu'il portait faisaient quelques cliquetis les uns contre les autres.

Enfin, sa jeune amie brisait la glace en daignant lui offrir de sa bouche les quelques informations qu'elle avait déjà en sa possession au sujet de leur prochaine mission. Il les connaissait déjà, il savait pour cette petite fille, comme il était au courant pour ces enlèvements à répétition. Encore de nombreuses difficultés auxquelles ils allaient devoir faire face ensemble. Cette mission serait un échec cuisant s'ils sentaient quoi que ce soit l'un sans l'autre. Et c'était bien pour cette raison qu'Aya avait attendu son retour. Elle s'était approchée de lui avant de s'en éloigner à nouveau. S'interrogeait-elle sur le fait qu'il soit déjà rentré alors qu'il avait mené à bien une mission alors qu'à son habitude, il n'aurait posé le pied dans leur planque que le lendemain matin ? S'inquiétait elle tout simplement parce qu'il paraissait mort de fatigue ? C'était une bonne question à se poser, mis il n'en avait ni l'envie ni la force. La jeune Suzuki Aya était une femme tellement complexe, que même s'il le voulait, il ne serait pas en mesure de savoir tout ce qu'il voudrait savoir. Le mystère autour de ces choses était bien mieux que d'avoir une réponse partielle.

Elle voulait attendre le lendemain pour prendre la route, lui laisser le temps de se reposer. En avait-il le temps ? En avait-il tout simplement l'envie ? Le besoin de dormir peut être combattu si ce n'est que pour une nuit. La peur des enfants et leur destin eux, peuvent se décider en une nuit, et Takumi ne le savait que trop bien. Il savait à quel point la vie humain était fragile et avec quelle facilité on pouvait l'ôter à n'importe qui, petit ou grand, Roi ou paysan. Sa main passait juste au dessus de sa ceinture, se déposant sur le bas de son haut, le remontant jusqu'à la moitié de son torse, pour finir par totalement l'ôter. Non il n'offrait pas à Aya l'occasion d'observer son corps dénudé, ni ne cherchait à lui donner une quelconque envie, il ne faisait que se changer comme quiconque le ferait, face à une personne en qui il a confiance, qu'elle soit du sexe opposé ou non, cela ne lui posait pas de problème d'être regardé. Il finissait par enfiler une tenue plus légère, bien que plus faible face aux attaques du vent. Il souriait et attendait que sa camarade ne soit qu'un peu inattentive afin de faire son coup.

Il finit par avoir ce qu'il voulait, et en bon assassin qu'il était, une fraction de second lui suffit pour disparaitre. On pouvait le voir à quelques mètres devant la maison, fixant cette dernière avec sa veste sur l'épaule. Allant toujours contre le code vestimentaire des assassins, il souriait à son amie.


- Tu comptes rester là toute la nuit ou tu te décides enfin à te mettre en route ?

Son regard redevenait presque froid et inamical, et tandis que les étoiles éclairaient en compagnie de la lune, son doux visage d'homme aux traits fins, le vent s'enroulait dans ce que l'on aurait pu appeler une écharpe, la faisant virevolter dans les airs pendant qu'il regardait la jeune femme encore à l'intérieur de la bâtisse. Bien que l'heure ne soit très avancée et que la fatigue commençait à marquer avec force son visage, il voulait partir dans l'instant, car la vie de ces enfants était plus importante que son sommeil qui lui, contrairement à la vie, pouvait être rattrapé.

Il se retourna presque instantanément, et se remis à avancer seul en attendant qu'Aya le rattrape. Il n'avait vraiment pas le temps de flemmarder en fermant les yeux, il aurait bien le temps de le faire à son retour. D'après les informations que lui avait fourni son équipière, cette mission ne serait pas simple et il prendrait de toute manière un bon moment de repos à son retour ... Enfin, si la compagnie de femmes à la libido très développée peut être appelé prendre du repos ...

- A...AH...ATCHOUM...

Un magnifique bruit qui résonna à bien 25mètres à la ronde, il venait de prendre froid ... Gardant son calme, il soupira, puis ajoutant avec un peu d'humour mais beaucoup de piquant:

- Aya, arrête de penser à moi, ça me chatouille le nez ...


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MessageSujet: Re: Portée disparue   Portée disparue EmptyJeu 15 Mar - 20:15





Du coin de l’œil, elle scrutait son partenaire avec une légère inquiétude dissimulée derrière un masque de fer impassible. Il semblait que quelque chose ce soit passé. Une chose plutôt atroce. Elle se retourna mollement et contempla la pièce. Elle ne détourna son regard que quelques secondes. Mais ces secondes suffirent à son compagnon pour disparaître. Lorsqu’elle le retrouva, il était dehors, prêt à partir. Comme d’habitude. Il éternua et lui lança une de ces remarques mordantes dont elle avait l’habitude. Dissimulant un soupir exaspéré, elle marmonna :

- Franchement, tu es impossible.

Les Hommes étaient décidément étranges. Egoïstes, soucieux de satisfaire leurs désirs, ils étaient néanmoins capables de faire preuve d’oubli de soi et de se focaliser sur un objectif plus grand. Cette abnégation dont faisait preuve l’assassin surprenait Aya et la laissait perplexe quand à la machinerie complexe de l’Homme. Elle secoua la tête, choisissant de laisser ses pensées pour plus tard. Un autre moment où elle aurait le temps.
Puis elle se retourna et pris quelques shurikens qu’elle avait laissé en rentrant, les rangea soigneusement. Enfin, elle se drapa dans une sorte de long manteau noir, dissimulant son corps de femme et son visage par la même occasion. Ses longs cheveux noirs étaient dissimulés. Elle préférait qu’on ne sache pas qui elle était, et surtout à quoi elle ressemblait. Les femmes étaient beaucoup moins fréquentes dans ce milieu, aussi était-il plus facile de retrouver la trace d’une femme que celle d’un homme. Une histoire de précaution.
Elle porta son regard vers Takumi qui semblait s’impatienter devant. Elle leva les yeux au ciel avant de marmonner :

- Oui oui, j’arrive.

Elle sortit à son tour et se dirigea vers un vieux bâtiment, adjacent à la maison abandonnée. Cet endroit qui servait plus ou moins d’écurie abritait deux chevaux. Elle harnacha soigneusement les deux montures puis sortit avec les deux équidés. Sans un mot, elle rejoignit Takumi et lui tendit les rênes de l’un des deux chevaux. Après tout, elle ne savait pas quelle distance ils auraient à parcourir. Le faire à cheval serait beaucoup plus rapide qu’à pieds. Non pas qu’ils ne soient pas rapides. Mais disons qu’ils étaient beaucoup moins endurants. Elle passa devant, sortant à pied de la maison, et menant son cheval derrière elle.
Sa silhouette était dissimulée dans l’obscurité. Sans le cheval qui marchait à ses côtés, il aurait été quasiment impossible de la remarquer, à moins d’être très proche d’elle. Elle contrastait avec son partenaire, qui marchait d’un air naturel, peu habillé et beaucoup moins caché. Cette façon de faire les choses illustrait à la perfection la divergence de leurs caractères. Lentement, comme si rien ne pressait, ils sortirent de la ville. Tout était absolument calme. Personne dehors ou à l’horizon. Rien d’inquiétant en somme. Alors qu’ils parvenaient à l’extérieur, Aya s’arrêta un court instant, se repérant dans l’obscurité. D’après les informations récoltées, ils ne devaient pas être loin du lieu de l’enlèvement. Lentement, elle avança, marchant avec une grande précaution. Ils arrivèrent à un endroit où un arbre se dressait, isolé, silencieux. Ce devait être par ici. Sans un mot, elle tendit les rênes de sa propre monture à son partenaire. Cette partie-là était sa spécialité. Takumi le savait ; il la laisserait faire sans aucun problème, gardant sans doute un silence respectueux et exposerait son opinion le moment venu.

Elle découvrit son visage et inspira profondément. Même si le temps pressait, il ne fallait pas la bousculer. Elle commença par allumer une torche, non loin de l’arbre. Même si cela lui prit un certain moment, elle paraissait toujours très calme. Sa respiration était silencieuse, profonde et apaisante. Brandissant la torche devant elle, elle s’accroupit au sol et l'examina avec beaucoup d’attention. Elle sentait l’odeur de l’arbre, de ses feuilles. L’herbe était douce, probablement verte. Il y avait un silence calme dans la nuit. Rien n’existait en dehors de ce qu’elle voyait, ressentait, touchait. Elle avança souplement, toujours accroupie, sa main droite caressant l’herbe. Cela dura quelques minutes. Puis, soudain, sans crier gare, elle s’arrêta. Elle avait contourné l’arbre. L’herbe était aplanie, comme si chaque brin avait été violenté, malmené. Sa main remonta ensuite le long du tronc d’arbre. A hauteur d’homme, au niveau probablement du coude pour une personne de taille normale, elle sentit une coupure, éraflure. Eclairant avec la torche, elle remarqua que ses sens ne l’avaient pas trompés. Il y avait en effet une entaille, qui n’était pas nette ou précise. Comme si quelqu’un s’était battus et avait accidentellement taillé l’écorce. Une entaille récente, radicalement différente de celles qui dataient de longtemps.
A nouveau, elle se pencha vers le sol, revenant aux traces. Elle suivit la zone de lutte, s’éloignant de l’arbre. Soudain, elle s’arrêta. Ils étaient au bord d’une rivière. Des traces de sabots. Fraîches, sans aucun doute. Aya resta quelques secondes accroupie, comme si elle venait de trouver un trésor où une chose formidable. Elle se retourna et regarda Takumi droit dans les yeux. A cet instant, il ne restait rien de la femme de tout à l’heure. Plus de sentiments, de gêne, de douceur. Rien d’autre qu’une sorte d’aspect primaire. Comme si elle avait perdu son humanité et l’avait remplacé par une animalité. A la manière d’une louve, elle suivait une piste. Et dans ses instants, le reste du monde n’existait plus. Il n’y avait qu’elle. Elle et sa proie.

L’animalité primaire disparut, remplacée par la femme de tout à l’heure, mais bien plus sérieuse, plus maîtresse d’elle-même. Ils ne se reposaient plus. Ils travaillaient.

- Ils sont partis vers le sud. A cheval. Les traces sont beaucoup abimés ; mais je peux dire qu’ils sont au moins deux. Je veux dire, deux chevaux. Ils ont longés la rivière – elle marqua une pause – je peux dire en tout cas qu’il semble aller à l’autre bout du pays. Littéralement je veux dire.

Elle haussa les épaules, reprit les rênes de sa monture et tendit la torche à son compagnon. C’était à lui de passer devant maintenant. Il était plus vieux, plus sage aussi et se comportait plus comme un chef qu’elle. Voilà pourquoi elle le laissait diriger les opérations.




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