Mission d'espionnage

Hekitai Mizuiro se réveilla difficilement ce matin-là. Le manque de sommeil jouait encore sur son corps. Il y avait eu une fête la veille au soir pour la promotion jeune assassin du clan Hebie. Il n'avait pas fini la soirée seul. Il avait rejoint une chambre en charmante compagnie, une jeune servante ayant dit oui au avance de l'assassin aux yeux azurs.

Il passa sa main sous les couvertures en soie et sentit la présence d'une personne près de lui. Elle était toujours là, endormi profondément et quand sa main la toucha du bout des doigts, il put sentir qu'elle était peau nue. Mais le contact de ces doigts la fit légèrement bougeaient la personne.
Il se leva et commença à ramasser ses affaires lorsqu'il sentit une main lui tenir le poignée délicatement. Il tourna la tête en lui faisant un sourire. Elle s'était éveillé depuis peu.
Elle avait de magnifique yeux qui allaient parfaitement avec sa chevelure. Sourire illuminait la pièce et ces courbes étaient sublimes. Elle avait ce qu'il fallait, ni trop, ni pas assez. En un mot, elle était Parfaite.

Mizuiro avait un petit problème. Il ne se souvenait absolument pas du nom de la jeune femme avec qui il avait partagé sa couche. Certes, ils avaient passé un tendre moment ensemble mais il n'avait vraiment pas mémorisé le nom de la servante.
Il la regarda langoureusement lui disant qu'il devait y aller. Son devoir envers le Clan et Dame Hebie Ayame. C'était une question d'honneur pour lui comme pour les autres hommes du clan. Ils voulaient montrer la valeur des Serpents surtout depuis la domination du Clan Hitsujide.
Ce silence pesant était l'allier de Mizuiro. Cela évitait à l'assassin des serpents de dire une erreur en appelant la demoiselle par un nom qui n'était pas le sien. Il enfila son kimono en le défroissant le plus possible avant de quitter la chambre.
Mais Il sentit les bras de la jeune servante autour de sa taille puis un baiser sur sa joue. Ce geste fut surpris Mizuiro. En temps qu'assassin, il n'avait peu l'habitude d'avoir des gestes de tendresse. Ils ne devaient pas avoir d'attache autre que le clan pour éviter que cela devint une menace si les forces ennemis les capturer en missions.

Il quitta la chambre pour se rendre dans ces appartements afin de ce changer et de prendre son fidèle sabre, Shinrei. Depuis qu'il était un membre de la caste des assassins du Clan, il n'avait plus vraiment de possibilité de porter l'armure de samouraï qu'il avait eu lors de sa première année de formation dans la voie du Bushidõ.
Il ne mit peu de temps à se préparer. Il eut même le temps de faire un brin de toilette avant de quitter ces appartements pour se rendre au point de rendez avec son supérieur. Celui-ci lui avait dit qu'il avait une mission très important à lui confier.

Il arriva devant son chef et celui-ci lui tendit un parchemin. Il y avait les instructions dans ce rouleau contrat qu'il devait accomplir. L'autre ninja lui rappela les règles de sécurités pour les dites missions importante qui consistaient à manger ou à brûler le parchemin une fois qu'il avait fini de le lire. Il ouvrit le rouleau et lut:

Citation :: Mission de renseignement

Plusieurs mouvements de troupes ont été signalé dans les terres du Seigneur Saruha Kotaro.
Vous devez savoir qu'elles sont les forces en présence sur les terres du Seigneur Saruha, ainsi que les intentions du Seigneur au Singe concernant notre Clan Hebie et Dame Hebie Ayame.

Nous vous rappelons que le clan Saruha possède un pacte de non-agression avec les Clans Suigyuuku, Nezumide et Hitsujide. Il y a donc des risques que vous croisiez des membres de ces dits clans dans cette région.
De plus, le Clan Saruha est sous la domination du Clan Umano depuis vingt-quatre années. Des troupes de sécurité du Seigneur Umano Kenji seront certainement présent dans la Cité de Saru. Certes les Seigneurs Saruha et Umano sont de vielles connaissances mais il y a des risques de rebellions parmi la population ou chez certains membres des forces militaires du Clan aux Singes.

Vous partirez avec une caravane marchande qui fera plusieurs haltes donc dans la cité du Seigneur Suigyuuku. Théoriquement, il y aura d'autres personnes qui rejoindrons la dite caravane. Mais vous devrez rester sur vos gardes. Des risques d'attaques sont nombreuses et vous devez conserver votre couverture de simple marchand le plus longtemps possible.

Mizuiro lut plusieurs le message afin de bien comprendre les risques de cette mission avant de brûler le parchemin. Il cacha son Shinrei sous son kimono et il alla rejoindre la caravane le plus simplement possible.
Il devait se fondre parmi les autres caravaniers sinon sa mission serait un échec avant même de commençait. Il les aida à charger les caravanes tirés par des magnifiques bœufs à la robe brune. Alors qu'il aidait à porter des caisses, le chefs des caravaniers lui demanda:

'' C'est la première fois que nous vous voyons. Vous faites du commerce de quoi? Et pourquoi vous vous rendez à Saru?
_ Je commerce d'un peu de tout, répondit Mizuiro. J’achète et je vend les produits que je trouve dans les différentes cités que je traverse. Je suis une sorte de marchand itinérant. ''

La réponse eut l'ère de satisfaire le chef des caravaniers qui ne posa plus de questions durant le chargement des chariots. Ce fut deux heures plus tard que la caravane partit pour l'Ouest du Pays d'Hinomoto.
La caravane partit d'un pas lent pour que les marchands puissent suivre les bêtes qui ouvraient la marche. Alors que Mizuiro fermait la marche. Il ne voulait pas se faire remarquer et pour ne pas avoir le déplaisir de devoir répondre à d'autres questions du chef de l'expédition.
Cet homme était bien trop curieux pour lui et les personne curieuse avait toujours des accidents plus ou moins fâcheux lorsqu'il menaçait les missions des ninjas, quelque soit le clan qu'ils servaient. Et si cet homme avait un accident, cela pourrait compromettre sa mission.

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Il fallut presque trois jours pour que la caravane arrive enfin devant de la cite de Suigyuu, La Cité du Seigneur de Suigyuuku Mitsuru.

Les marchands vendirent et achetèrent divers marchandises. Mizuiro acheta quelques articles pour ne pas éveiller l'intention du reste de la caravane. Il était un soit disant marchand, il était donc normal qu'il achète des articles dans les différents commerces qu'il croisa.
Il acheta principalement des ingrédients rentrant dans les rares recettes de poisons qu'il connaissait en temps que ninja. Des poisons qui n'étaient pas assez puissant pour tuer une personne.

Il vit les nouveaux membres de la caravane arriver. Mizuiro avait hâte de reprendre la route même s'il devait calmer ces ardeurs pour ne pas éveiller le doute ou qu'on lui pose des questions sur les raisons de sont empressement à vouloir aller dans la cité du Seigneur Saruha Kotaro.

Ce soir, Ayumu avait du mal à trouver le sommeil. Certes son entrevue avec le seigneur de son clan, Suigyuuku Mitsuru, c'était bien passée, mais maintenant elle allait devoir faire ses preuves. Demain elle partirait avec quelques espions triés sur le volet. Elle ne cessait de ressasser les paroles de son seigneur :

Citation :: - Je veux que tu partes pour Saru et que tu établisses avec tes ninjas une route plus stable d'échange de communication. Peu m'importe les moyens tant que tu n'as pas à utiliser tes armes pour donner la mort. Je t'offre un budget illimité. Tu as deux semaines pour avoir un résultat. Je veux que tous les échanges entre nos deux clans soient tenus secrets et ta mission sera donc également de faire en sorte que ce réseau soit parfaitement camouflé derrière quelque chose d'autre.

Mentalement, elle passait en revue les différents espions qui pourraient l'accompagner. Nombre d'entre eux avait le même age qu'elle, ils s'étaient entraînés ensemble, seulement maintenant elle était leur supérieure. Tous les shinobis n’admettaient pas cet état de fait encore tout frais. Ceux là étaient écarté de son choix. D'autres avaient trop de lacunes pour être risqués sur cette première mission qu'elle se devait de réussir pour partir d'un bon pied dans son nouveau rôle.

Elle était décidée pour partir le lendemain dans une caravane marchande. Même si ce moyen n'était pas très rapide elle aurait le temps de réfléchir et un petit contingent serait envoyé en éclaireur pour établir le contact. De plus les relations à établir se devaient d'être stable et étayer des relations politiques par des relations commerciales plus soutenues lui semblait être un bon point.

Le lendemain matin, elle avait effectué son choix Kenji prendrait le rôle de son mari et l'accompagnerait dans la caravane ainsi que Akio qui, étant bien plus âgé, serait le père de Kenji. Trois autres shinobis furent choisis pour partir devant et prévenir de leur arrivée. Ces espions plus jeunes se devraient d'être rapide et de préparer le terrain à leur avantage alors qu'elle comptait plus sur Kenji et Akio pour l'épauler lorsqu'elle entrerait en négociations.

Lorsqu'elle arriva dans le dojo de l'école des shinobis, elle passa dans les rangs dispensant conseils et reproches, comme elle avait vu son prédécesseur le faire avant elle. Lorsqu'elle passait à proximité des shinobis qu'elle avait choisis pour faire partie de l'expédition elle leur donnait rendez vous à dix heures dans un pavillon attenant au dojo.

Le midi son équipe était prête et elle rejoignait avec Kenji et Akio les marchands qui reformaient doucement la caravane au départ de la ville pour Saru. Akio s'occupait de l'attelage alors qu'elle aidait Kenji à ficeler les marchandises qu'elle emportait. Les trois autres shinobis étaient déjà partis devant sur des chevaux issus des différents croisements effectués par les écuries de Suigyuu pour donner naissance à des chevaux rapides et endurants malgré leur petite taille.

Une fois les derniers acheteurs partis manger, les préparatifs s'accélérèrent et lors du départ, un rythme assez soutenu fut imprimé par les marchands de la tête du convoi pour qui le temps de trajet représente du temps qu'ils ne passent pas à vendre et de ce fait une perte d'argent. Ayumu qui s'était préparée relativement tôt, était dans ce groupe de tête et discutait avec différents marchands. Depuis son entrée dans la caravane elle se sentait observée par un jeune homme aux cheveux blanc mais peut être était ce seulement à cause de ses yeux bleus ou bien du fait qu'il semblait voyager léger. Elle se décida à aller lui parler.

_ Bonjour, je suis Keiko. Excusez mon indiscrétion mais j'ai cru que vous nous regardiez. Voulez vous bous joindre à nous ?

Kenji la regardait du coin de l'œil s'assurant que tout se passait bien sans pour autant sortir de son rôle.

Mizuiro avait vue parmi les nouveaux arrivants cette jeune femme et depuis il n'arrêtait pas d'avoir un œil sur elle. Chose étrange chez lui, il n'était pas comme cela en temps normal. Certes il aimait la compagnie des femmes et il l'avait déjà prouvé plusieurs fois dans les passé. Mais cette dame là l’intriguait. Elle l'intriguait vraiment. Ces longs cheveux roux ayant des reflets noirs dansaient au gré des vents et ces mouvements étaient fluides, aussi fluides que ces d'une danseuses. Elle était une femme très belle et elle lui faisait pensé Dame Hebie Ayame. Même si cette femme qui se trouvait devant lui n'avait pas la noblesse du sang pour elle.
Mizuiro sentit son cœur allait plus vite lorsqu'elle lui adressa la parole et sa gorge devint étrangement sec. Il n'avait jamais connu cette sensation au part avant même parmi toutes ces conquêtes d'une nuit ou deux. Il était envouté par cette créature au forme magnifique.

Une chose le chagriné. Il l'avait vu avec deux hommes. L'un était suffisamment âgée pour être son père, ce qui ne lui posait pas vraiment de problème s'il décidait d'user ces charmes sur elle pour mieux la connaître, la connaître entièrement dans les moindre détails.
Non c'était l'autre homme. Il devait avoir le même que lui et il pouvait être soit le frère de cette demoiselle, ce que souhaitait Mizuiro.
Soit être son mari, ce qui lui poserait énormément de problème. L'époux pouvait lui tomber sur le dos pendant qu'il partageait un moment plus que privilégié avec la femme qui se trouvait devant lui et il devrait se défendre. S'il se défendait, cela signifiait que sa couverture comme simple marchand tombait à l'eau et par extension la mission qu'il devait accomplir.

Il décida de ne pas tenter de découvrir plus sur cette dame. La mission passait avant le plaisir et il n'avait vraiment pas envie se sortir son Shinrei de son fourreau. Il était déjà regardé de travers par le chef des caravaniers qui avait quelques doutes sur lui.
Si devait sortir son sabre, ce serait clair que les doutes seraient plus importants même s'il inventait une histoire. Histoire disant qu'il prenait les routes commerciales souvent seuls et qu'il avait du apprendre à se défendre pour ne pas périr sous les assauts des brigands de grands chemins qui sillonnaient ces routes pour détroussaient les marchands.

Son esprit retourna sur sa mission et il sortit un parchemin. Il l'avait acquit durant la halte dans la cité du Seigneur Suigyuuku. C'était une ancienne carte de la cité de Saru datant d'avant sa domination par le clan Umano. Certes elle datait mais cela lui donnait une idée sur la cité.
De toute façon, il allait se procurer une carte plus jeune auprès des marchand. Au pire il soulagerait l'un des gardes de la cité de sa carte. Il l'avait déjà fait cela même si ce n'était pas vraiment sa spécialité. Il était un assassin et non un espion du cal. Il n'avait pas eu de cours pousser dans l'art de soulager les pauvres personnes de leurs surplus d'affaire.

La caravane commença à ralentir et au vu des personnes qui se trouvaient près des chariots, ce n'était pas normal. Quelque chose n'allait pas mais quoi? Des brigands se dressaient devant eux et leurs bloqués le passages? La présence de Yõkai ralentissaient la progression ou menaçaient la caravane de lui faire un crochet pour éviter de s'attirer la fureur de ces esprit?

Par réflexe, Mizuiro posa sa main sur la crosse de son chotukô. Il était près à combattre mais son esprit lui rappela sa mission. Passer pour un simple marchand pour espionner les forces du clan Saruha et faire un rapport pour les hautes instances de son clan.
Il ne pouvait pas risquer sa couverture pour un acte aussi stupide que de sortir son arme. Il se ravisa et prit un chapelet qui se trouvait près de son arme. Il plaça 'objet bien en évidence et commença à récité des prières pour s'attirer la bonne fortune.
Mes ces mouvements n'avaient pas échappé au chef des caravaniers et à le jeune femme qui se trouvait en face de lui. Avaient-ils découvert qu'il n'était pas ce qu'il prétendait ou avait-il une chance de finir cette mission sans problème? Seul le destin avait la réponse à cette question.

L’homme ne répondit pas à sa question. Ses yeux clairs se portèrent vers l’avant du convoi. Elle allait suivre son regard quand à la périphérie de son champ de vision, la main du marchand alla se poser instantanément sur la tsuka de son arme. Son regard s’attarda sur cette main qui changea de direction pour décrocher un chapelet fixé à sa ceinture. Elle finit par relever les yeux pour voir ce qui avait mis cet homme en état d’alerte. Le convoi était arrêté par des brigands. Elle regarda en direction de la charrette, prenant un air paniquée, Akio gardait son calme en gardant une attitude soumise et déférente alors que Kenji, son mari le temps du trajet, paraissait s’affoler et venait la rejoindre.

Elle savait qu’il n’en était rien, lui aussi avait dû remarqué le geste qu’avait eu instinctivement l’homme au chevaux blancs. Cet instinct reflétait un entrainement certain mais c’était compréhensible qu’un marchand sache se défendre surtout si il voyage souvent seul, hors des caravanes. Non, ce qui l’avait gênée, c’était qu’il se ravise pour prendre un chapelet. Cet homme n’était pas ce qu’il prétendait être. Il n’était pas un simple marchand.

Quand Kenji arriva près d’elle, il lui dit doucement de ne pas s’inquiéter et elle se mit derrière lui. Cette position leur permettait d’être attentif au deux danger potentiels : lui regardait les bandits d’un air de mari protecteur mais apeuré devant le groupe ennemi tandis qu’elle surveillait l’homme au cheveux clairs à la dérobée. Pour l’instant il semblait perdu dans ses prières.

Ayumu regarda l’inconnu réciter des litanies. Le chapelet bien devant lui dans une attitude peut être un peu trop marquée pour être naturelle. Selon elle, cet homme devait être soit un espion soit un assassin ou encore un brigand qui détroussait les autres marchand une fois la nuit tombée pour revendre leur biens. Quoiqu’il en soit, sa couverture était plus importante, si il ne faisait rien dirigé contre elle ou son clan, elle ne lui chercherait pas de problèmes.

Les brigands, ceux qui les avaient attaqués, les avaient totalement encerclés. Personne ne pourrait s’échapper mais normalement, il ne devraient tuer personne, prendre les biens était tout ce qui les intéressaient. Un petit comité se détacha du groupe qui avait formé le barrage. Les voleurs montèrent dans chaque charrette, prenant ce qui avait le plus de valeur et emplissaient leur propre charrette. Ils détroussèrent Akio de plus de la moitié de leur cargaison sans que celui ci ne bronche.

Quand à grand renforts de cris les bandits s’approchèrent de nous, Kenji se mit à genoux sortant du revers de son kimono un sachet contenant différentes pierres précieuses sensées servir de présents aux dirigeants du clan de Saruha. Ayumu avait la deuxième moitié de ce présent mais ne se manifesta pas. En tant que femme, elle pouvait légitimement n’avoir rien sur elle et, seulement, accompagner son mari. Elle resta donc agenouillée pendant que les brigands fouillaient Kenji à la recherche d’autres trésors cachés. Ils n’en trouvèrent pas et lui assénèrent un coup de poing qui l’envoya au sol.

Pendant que Kenji se tordait dans la poussière, les brigands s’adressèrent à l’homme aux yeux bleus en l’encerclant d’un air menaçant :

_ Et toi l’ami qu’est ce que t’as pour nous ?

Ayumu toujours agenouillée se penchait sur son "mari" pour voir si tout allait bien. Mais elle gardait un œil sur ce qui allait se passer à côté. Déjà, elle avait saisi le bo-shuriken caché dans le chignon de Kenji pour le cas où la situation dégénérerait et que les bandits décidaient de faire quelques exemples pour faire régner le calme.

Hekitai Mizuiro ne répondit pas tout de suite au brigand. Il faisait croire qu'il était toujours dans ces prières mais il tentait d'analyser la situation. Il était encerclé mais ces brigands n'étaient pas une grande menace. Il avait la possibilité entre deux choix.
Le premier était de sortir son sabre et de les tuer tous mais cela attirait l'attention des autres marchands surtout de la jeune femme qui n'avait pas détourner le regard de lui depuis le début du voyage.
L'autre était de rien faire, enfin, de rien faire de visible. Il pouvait très bien toucher la personne qui se trouvait devant lui et utiliser le Doku Sairen sans que ce soit visible. Mais là, il devrait jouer de son charme et de son don d'orateur. C'était la solution la moins dangereuse.

Mizuiro leva les yeux vers le brigand tout en continuant à faire tourner son chapelet dans sa main et il commença à se lever mais il ne fit rien. Il laissa là son plan pour faire peur à ces voleurs de grand chemin.
Il avait senti quelque chose d'étrange. Quelque chose n'allait pas dans cette attaque de brigands. Ils auraient du fouiller les marchands et les faire descendre de la caravane pour prendre les chariots et partir avec leurs butins. Mais ils ne l'avaient pas fait.
Comme le fait qu'ils n'avaient pas fouillé le compagnon de la jeune femme alors qu'il avait des pierres précieuses. Non, cette attaque de caravane n'était vraiment pas normal. Quelque chose sentait mauvais dans le comportement des brigands.
Pourquoi il avait demandé à Hekitai ce qu'il avait. Il aurait très bien pu le fouiller et lui prendre ces biens comme l'aurait fait tout brigand normal.
Normal, cette attaque était tout sauf normal. Des brigands qui demandaient à leurs victimes ce qu'ils avaient, c'était le monde à l'envers. En temps normal, si une victime n'était pas vraiment enclin à obéir aux ordres, on le tuait devant les autres pour en faire un exemple et calmer toute révolte possible. C'était une pratique courante même au sein des villages et des domaines contrôler par des Seigneurs. Tuer quelques personnes avaient le don de calmer la foule.

Non cette attaque n'avait rien de normale. Mais cette anomalie dans le comportement des brigands allaient servir Mizuiro. Il allait se servir faire en sorte que les brigands s'entretuent pour ne pas compromettre sa couverture. Mais comment allait-il faire? Comment monter ces brigands les uns contre les autres sans paraître suspect?
La solution lui sauta au yeux lorsqu'un rayon du soleil frappa l'une des pierres précieuses et la fit briller. Il allait jouer sur la cupidité de ces voleurs pour qu'ils se tuent.

Il mit ces mains entre ces jambes et regarda attentivement la flaque d'eau qui se trouvait près d'une des pierres précieuses. Il se concentra et arriva à faire un petit serpent d'eau qui avala la pierre et la créature liquide alla déposer ce joyau dans la poche d'un des brigands. Maintenant, il devait faire en sorte qu'un de ces compagnons découvre que son compagnon est ''gardé'' une pierre pour lui.
Le destin était de son côté, l'un des brigands perdit l'équilibre et tomba sur son compagnon qui avait eu la visite du serpent d'eau de Mizuiro. Il sentit bien entendu la pierre dans la poche de son camarade et la sortit. Il regarda l'objet puis son ami avant de lui demandait:

_ Tu avais l'intention de gardé cette pierre précieuse pour toit tout seul alors qu'on partage tout?

L'autre commença à donner des explications mais l'attention des autres brigands étaient sur lui. Le jeune Hekitai pouvait sentir la tension montait de seconde en seconde. Il y allait avoir du sang et il n'aurait pas à sortir son Shinrei. Il allait profiter du spectacle qui allait avoir lieu devant ces yeux et il s'autorisa un petit sourire qui ne dura que quelques secondes.

Quand Ayumu releva les yeux vers le groupe de brigands, l'un d'eux sortait une pierre brillante de sa poche. Elle n'en était pas sure mais on aurait dit l'une des pierres que son "mari" venait de leur offrir. Sur son visage, elle voyait se peindre l'incompréhension devant cette découverte. Mais il n'eut pas le loisir de résoudre son problème avant que les autres ne l'interpellent :

_ Tu avais l'intention de garder cette pierre précieuse pour toit tout seul alors qu'on partage tout?

La panique naissait dans les yeux porcins du voleur. Il serra son butin contre sa poitrine en bafouillant des explications incompréhensible tant il bégayait.

Ayumu se releva doucement et aida Kenji à se relever. Son œil était comme poché, de couleur rouge avec des nuances violettes. Cet accident aller lui poser problème dans les jours à venir, une fois arrivée à Saru, mais pour l'instant, le ton montait entre les brigands chacun accusant son voisin de vol, de tricherie au jeu ... Elle jeta un bref coup d'œil à l'homme aux cheveux pâles et cru voir un léger sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle n'arrivait pas à se décider, sa vision avait été trop brève, trop fugace pour en tirer des certitudes, mais une réaction logique aurait été de s'écarter doucement. Non, cet homme préférait sourire, comme pour mieux voir ce qui aller suivre, comme si il était, d'une façon ou d'une autre, responsable du combat qui allait sans doute se dérouler sous ses yeux.

Le chef des shinobis du clan Suigyuuku, quand à elle, s'écarta pour se diriger vers sa charrette et retrouver Akio. Elle fit une brève inspection de ce qui avait été pris tandis que le vieil homme mouillait un chiffon pour soulagé l'œil de Kenji. Autour d'eux, la panique commençait à monter. Les hommes de tête, chargés de bloquer la route, allaient voir ce qu'il se passait plus en arrière du convoi, ce qui eut pour conséquence que le peu de brigands désignés pour tenir le barrage furent débordés par les marchands qui fuyaient devant le bain de sang qui se préparait.

Dans le groupe des brigands les sabres était maintenant sortis de leur fourreaux, et les coups commencèrent à pleuvoir. Bientôt des cris de douleurs, se firent entendre. Ayumu prit les guides de la charrette avec Kenji à ses côtés et Akio essayait de remettre de l'ordre dans les marchandises mises à sac.