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 Bonsoir Monseigneur...

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Yagyu Jubeï







Yagyu Jubeï

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MessageSujet: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyMar 25 Oct - 22:10

Les deux gardes passèrent lentement dans le long couloir, plaisantant allégrement pour tromper aussi bien l’ennui que le froid dans cette nuit sombre. Peut être aussi pour laisser retomber un peu la pression de ces derniers jours. Qu’importe, pour moi l’important était qu’ils ne prêtaient pas attention à la masse noir en équilibre sur plusieurs poutres et qui ce laissa tomber sans bruit derrière eux. Disparaitre dans une nouvelle pièce ne fut pas bien difficile et désormais hors d’atteinte de leur vue, je repassais le plan mental de la forteresse que je possédais.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fais un tour ici. Depuis mes débuts, ce qui remontait un peu moins à une dizaine d’année et il n’avait pas été question de pénétrer le palais à l’époque. Si j’avais pu me contenter d’utiliser un espion ou soudoyer une servante, tout aurait été beaucoup plus simple. Mais non, le conseil voulait une démonstration de force dans cette période d’incertitude. Quoiqu’il ce passe, n’oubliez pas que nous contrôlons la situation

Voilà bien le genre d’attitude qui me faisait sourire jusqu'à ce qu’on me demande personnellement ce genre de faveur que je ne pouvais me permettre de refuser. Je roulais des yeux tout en soulevant mes vêtements, dévoilant une corde savamment attachée autour de moi. Moins d’une minute plus tard, je me retrouvais à escalader difficilement sous des vents violents les derniers mètres, évitant une garde plus rapproché et plus alerte. Au vu du danger et aux quelques frayeurs que je venais de me faire pour atteindre le dernier étage, je me demandais si la prochaine fois je n’allais tout simplement pas me déguiser.

C’était beaucoup plus risqué car après tout, il était certain que tous devaient se connaitre et qu’un nouveau visage était plus que suspect…Mais je préférais encore tenter ma chance que faire une chute mortelle. La seule satisfaction que j’avais sur le moment était que la descente allait être beaucoup plus simple. Un soupire manqua de passer mes lèvres alors que je m’infiltrais par le plafond de la pièce. D’un regard, j’avais la satisfaction d’être arrivé à destination. Après quatre heures d’infiltration douloureuse, je pouvais me permettre de respirer.

D’une bourse, je sortis quelques bandages pour les poser en évidence dans la chambre ainsi que quelques herbes médicinales.

Le sens de l’humour du clan.

J’allais me cacher dans l’un des coins les plus sombre de la pièce attendant patiemment le propriétaire des lieux qui ne devait pas tarder. Attendre qu’il commence à comprendre alors seulement ma voix perça les ombres de la pièce.

‘‘Konbawa Ryuuji-Sama…Le clan vous envois ses meilleurs vœux et espère que vous vous remettrez vite de cette terrible épreuve qui vient de s’abattre sur vos terres.’’

Une simple salutation pour le moment. Mais bien entendu, on attendait de moi de ramener plus d’information…
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Ryuuji Niwa







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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptySam 5 Nov - 10:30

Même les dragons doivent panser leurs plaies. Leurs écailles ne sont pas exemptes de fissures et celles de Niwa avaient volé en éclats. Les récents événements avaient eu sur sa santé un impact non négligeable, et il ne s'en était toujours pas remis.

Ses forces l'avaient quitté par deux fois, meurtrissant un corps déjà mal en point, répandant un peu plus de blessures à sa surface. Plus grand et le pouvoir et plus les responsabilités le sont aussi ; c'était d'autant plus vrai dans le cas de la Renaissance. L'avoir en sa possession voulait dire posséder un droit de vie et de mort sur tout un chacun, pouvant défier les lois de la logique et, contre le cours du temps, aller de l'agonie à la parfaite santé. Il n'était rien qu'elle ne puisse guérir. Toutefois, ce n'était pas une science exacte et le rituel ancestral qu'il avait exercé pour préserver sa cité de la dévastation avait lui aussi laissé quelques séquelles. Aussi, se battre jusqu'à en tomber de fatigue alors qu'il venait tout juste d'être remis sur pieds n'était, à n'en pas douter, pas le choix le plus judicieux qu'il puisse faire. Garder le lit lui avait été fortement recommandé, mais même s'il était adepte de l'inertie, le seigneur ne pouvait tenir en place indéfiniment. Calme et silence lui seyaient, lui rappelant immanquablement sa quiétude d'autrefois. Parfois, il se demandait ce qu'il se serait passé s'il n'avait pas été l'unique héritier, s'il était né bâtard.

Il lui arrivait de regretter d'avoir été appelé à régner, ne voulant pas de cette couronne. Son chemin avait été pavé de doutes et il n'en avait écarté qu'une minorité, continuant d'avancer de ce pas hésitant qui l'avait toujours caractérisé. Mais il ne pouvait revenir sur sa parole. Marcher droit, même si sa voie était semée d'embûches et ce tant qu'il y aurait quelqu'un pour croire en lui. À ce point de vue, il n'y avait pas de souci à se faire. Teruo serait toujours à ses côtés, à l'épauler. L'inéluctable confrontation qu'ils avaient menée face à ce monstre titanesque avait attesté de leur complicité, et consolidé les liens qui les unissaient. S'il n'avait pas été là, à veiller sur lui dans l'ombre, sans doute ses épaules n'auraient-elles pas supporté le poids de ses fonctions, qui certains jours lui semblait n'avoir rien à envier à celui du monde. Mais même cette amitié à toute épreuve ne lui faisait pas assez chaud au coeur pour qu'il en oublie la gravité de son état. Le pouvoir aurait été une délivrance, mais dans la mesure où sa seule respiration prenait un plaisir malsain à rendre lancinantes les cicatrices courant sur son torse.

Le gorille ne l'avait pas épargné, pas plus que tous ceux qui l'avaient précédé, et le souvenir de ces affrontements hantaient encore son esprit. Sa montée au front avait été déterminante, mais même à son aide, il s'en était fallu de peu que la réussite ne leur échappe. Aussi esquinté qu'il soit une fois cet avis de tempête passé, il s'en tirait à bon compte. S'il avait survécu cette fois, ce ne serait pas toujours le cas. Il avait besoin d'acquérir plus de forces s'il voulait que la prochaine victoire ne s'obtienne pas de la même manière, sur le fil d'un rasoir qui, à ce rythme, finirait tôt ou tard par lui ôter la vie. Oui, le seigneur Ryuuji était pensif, et sa solitude n'était meublée que d'hésitations, quand ce n'était pas cette insatiable morosité. Couvert de bandages, il n'avait revêtu qu'un habit léger afin de faciliter ses soins. À terme, ses lésions se résorberaient sans laisser de traces, mais il fallait pour l'heure les endurer et prendre le temps de se tenir à l'écart, jusqu'à ce qu'il s'en soit remis. Le repos lui était préconisé, mais rester oisif ne saurait lui convenir durablement...

Le palais était désert, à de rares exceptions près. Que ce soient les défunts ou ceux partis pleurer leurs morts, quand il ne s'agissait pas de blessés graves, tous ou presque étaient dans l'incapacité d'assumer leur fonction. Il ne pouvait leur en tenir rigueur, lui-même n'étant pas apte à gouverner. Ryuu n'était plus que ruines et avait elle aussi grand besoin de se lever. Jusqu'à y parvenir, elle serait figée dans cette pénible convalescence. La ville n'avait pas été détruite mais il s'en était fallu de peu, et si la vie l'animait ce n'était à présent plus qu'une flamme fragile. Quelle que soit l'origine de cette vague d'assaut, cela ne présentait au final que peu d'importance. Seul le résultat en avait, et il n'était pas beau à voir. Du haut de sa tour, Niwa avait tout à loisir de contempler les cendres fumantes de ce qui avait été sa juridiction mais ne s'y attarda pas. Il l'avait déjà fait plus souvent qu'à son tour, et cela n'avait pour toute utilité que de le culpabiliser tout en lui mettant du vague à l'âme. Soudain, une voix s'éleva, rompant la monotonie de ces heures difficiles. Tournant la tête vers sa provenance, il esquissa un vague sourire.

- Je vois que nos déboires ne sont pas passés inaperçus. Je ne m'attendais pas à recevoir de la visite et encore moins la vôtre. Sans doute l'une des rares heureuses surprises auxquelles je puisse m'attendre en ces heures sombres. Tu remercieras les tiens de ma part pour ces présents, il faut avouer que je n'aurais pas mieux choisi. Quelles sont les nouvelles de Tora ? Et comment se porte cette brute épaisse d'Araki ?

Les traits tirés qu'il arborait étaient les stigmates d'une fatigue grandissante. Sobre à tous les niveaux, il n'avait pas jugé utile d'en dire plus ; à l'évidence, tout ce qu'il y avait à savoir avait déjà filtré jusqu'à eux. Son visiteur arborant les couleurs du clan Toragi, il aurait été malaisé de se méprendre sur son origine. En dépit de son état d'épuisement aggravé, Niwa n'avait rien perdu de sa dignité et était toujours aussi peu enclin aux effusions, se cantonnant à un accueil courtois mais cordial. Se remettre en question était déjà suffisamment contre-nature sans qu'il n'ait en plus besoin de changer ces habitudes, cet effort notable l'éprouvant déjà bien assez. Serein, il entreprit de jouer avec son sou fétiche, le faisant danser entre ses doigts avec une adresse sans commune mesure. Voilà qui allait peut-être pouvoir tromper son ennui.
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Yakei Meian







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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyLun 7 Nov - 1:15

Méfies-toi petit chat car tu n'es pas le seul perché dans l'obscurité ~


Les doigts pâles du fantôme se crispent sur le bois brute d'une poutre. Deux perles azurées apparaissent dans un coin noyé dans l'obscurité, un tissu noir les borde, les joyaux se ferment. Le fantôme ne veut pas révéler sa présence au tigre qui s'introduit sur son territoire, silencieux comme une ombre il glisse sur le bois, se laisse tomber sans un murmure. Dans un monde aveugle, la chose cachée dans un coin haut de la pièce n'a point besoin de voir pour suivre les mouvements du chat, aussi furtif soit-il, ils étaient dans une pièce close où toute chose en mouvement laissait une empreinte. Des pas derrière la cloison, les yeux bleus s'ouvrent à nouveau. L'homme qu'elle attendait allait bientôt faire son entrée. Quand au chat il attendait patiemment, les épaules détendues, les bras sans ordre, il avait posé des bandages avant de devenir immobile, il n'était pas ici pour tuer.. pas pour le moment en tout cas.

Les yeux protecteurs se tournent vers l'entrée du Seigneur Ryuuji, suit la conversation avec intérêt. Elle n'avait pas été présente lors de la terrible épreuve qu'avait traversé le clan, envoyée en mission loin de Ryuu elle n'avait apprit la terrible nouvelle que sur le chemin du retour, distance qu'elle avait couru dès lors. La poussière marquait encore le bas de ses vêtements noirs, Meian n'était pas des plus endurante pourtant elle avait fait de son mieux pour terminer son trajet en une nuit. Là où l'endurance manquait sa volonté redoublait ses capacités. Voir Ryuu en piteux état lui avait arraché un grognement, avant même d'être une catastrophe pour le clan, c'était surtout un évènement aux répercussions publiques et il ne serait pas bon pour elle que le village devienne un lieu de curiosité. Étant arrivée de nuit elle ne pu glaner aucun renseignement sur ce qui c'était exactement passé ici, elle comptait bien en savoir plus en rentrant au clan. Cependant ce n'était pas sa priorité, en tout premier lieu il lui fallait remettre son rapport au Seigneur et pour cela, l'attendre dans un endroit où il serait seul. Évidemment, il avait fallut que quelques minutes avant l'arriver de son Seigneur un intrus au masque de tigre se présente. L'Homme au masque.. un demi-sourire apparait sur les lèvres du fantôme, ils s'étaient déjà rencontré, elle n'oubliait pas une voix.. et s'il avait beau cacher son visage, sa gestuelle le trahissait. Cependant, elle ne pouvait pas rester sagement perchée, la lumière qu'avait laissé entrer le Seigneur en ouvrant la porte avait du la dénoncer aux yeux observateurs du petit chat. Aussi, Meian replaça le tissu qui couvrait le bas de son visage et le haut de son crâne, ne laissant que ses yeux, portes ouvertes sur les cieux, visibles et identifiables, avant de se laisser tomber en arrière, se recevant sans un souffle, un genou et une main à terre, la tête baissée. À trois pas derrière le Seigneur Ryuuji et à mi-distance des deux hommes, elle était assez éloignée pour ne pas offusquer celui à qui elle ne s'était pas annoncée et tout de même assez proche pour contrer toute attaque du Toragi.


- Seigneur. Je suis à vos ordres.

Une phrase anodine, indéchiffrable pour le shinobi tigre. La jeune femme avait soigneusement choisit ses mots, ne souhaitant en aucun cas donner une quelconque information à cet intrus. Ainsi, elle ne dirait pas ouvertement que ça mission avait été un succès mais le Seigneur le comprendrait, quant au Toragi, il n'aurait aucune donnée le poussant à croire que ces mots habituels puissent indiquer une fin de mission ou bien une simple réponse à un appel du Seigneur. La poussière sur ses habits aurait pu le guider s'il n'y avait pas eut ce terrible évènement, mettant sans dessus-dessous la ville. Oui, Meian prenait de méticuleuses précautions, c'était grâce à cela qu'elle avait réussi à ne pas mourir lors de son petit affrontement avec les ninjas de Toragi. Redressant le menton, elle n'accorda pas même un demi-regard au Toragi, fixant son regard opalin sur le Seigneur.

- Cet individu n'a touché à rien, déposant ces présents avant de s'immobiliser. Souhaitez-vous que je vérifie ces bandages et herbes ?

Cela semblait indispensable aux yeux de la chef ninja mais elle ne pouvait agir sans l'autorisation du Seigneur, surtout lorsqu'il s'agissait de présents diplomatiques.. si du moins s'en étaient bien. Il pouvait tout aussi bien s'agir de bandes imprégnées d'un poison lent où d'herbes cultivées sur des terres impures. Il ne faudrait que peu de temps à son odorat exercé pour savoir si les bandes portaient du poison, cependant, il serait peut-être mal-venu de douter de l'honnêteté d'un cadeau venant des Toragi. La jeune femme n'était pas diplomate, si cela n'avait été que de son ressort, elle mettrait tout cela au feu. Il vaut mieux préparer soit même ses médicaments. Figée et attentive, Meian se contentait pourtant d'attendre les ordres, elle savait rester à sa place.
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Yagyu Jubeï







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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyLun 7 Nov - 21:14

Je manquais de soupirer à l’entrée en matière du seigneur…J’avais du mal à savoir s’il était parfaitement sincère ou s’il jouait du sarcasme. Qui était particulièrement heureux de voir un chef ninja de Toragi débarquer au beau milieu de son palais en pleine nuit ? Certes, il y avait deux éléments qui jouaient pour cette hypothèse. La première était que mon arme était toujours à son fourreau et le second était visible par les fenêtres de la chambre. Avec une ville en ruine, il serait toujours aisé de faire remonter le besoin d’argent.

Mais c’était tout de même renoncer à sa fierté que de demander de l’aide. Même si elle était la bienvenue et offerte de bon cœur.

Je mettais cela de côté pour me rendre compte de la présence silencieuse à ces côtés. Dire de qui il s’agissait ? Elle aurait tout aussi bien bander ces yeux…J’aurais pu la reconnaitre entre mille. Et elle semblait avoir prit du galon depuis notre dernière rencontre vu sa manière d’aborder librement son seigneur en pleine nuit. Quelque part, cela me faisait plaisir pour elle. Cela confirmait ce dont je me doutais déjà : Des capacités hors du commun. Mieux valait continuer à la suivre. Et puis, il ne fallait pas le cacher, j’éprouvais de la sympathie pour elle depuis qu’elle m’avait mit des bâtons dans les roues. La taquiner de temps à autre me permettrait de garder l’esprit vif…

Ces paroles ne me troublèrent pas plus que cela. Tout au plus, je me demandais si le château n’était pas déjà cerné par plusieurs ninjas et samurai. La sortie allait être sportive…Mais j’en doutais fortement. Le clan ne pouvait se permettre de gaspiller de précieuses ressources. Cela ne m’empêcherait pas de me montrer naturellement prudent pour ne pas dire paranoïaque. Dans le pire des cas, on retrouverait pendu à des arbres demain matin quelques idiots trop sûr d’eux…Ou le miens. Mais je n’avais pas survécu tout ce temps pour faire une erreur aussi bête.

‘‘Je ne peux pas vous laisser dire qu’Akari-Sama soit une brute…Son sens de la tendresse et de l’affection est tout au plus particulier. Certains disent que s’il vous hurle dessus, c’est simplement la preuve qu’il porte une attention toute particulière à vous’’

Ce qui n’était pas faux en un sens. Une autre façon de présenter les choses diront nous. Je me penchais légèrement…

‘‘Cependant, je transmettrais vos remerciements. Mes maîtres ce montrent inquiet vis-à-vis de votre santé mais aussi de l’état de votre clan. Certains murmurent même qu’il ne s’agirait que des prémisses d’une invasion de plus grande envergure. D’autres sont inquiet si…Disons qu’il ne serait pas si étonnant que des réfugiés arrivent à leurs portes. ’’

Oui, je tapais là où cela faisait mal. Je devais me montrer plus que prudent il était vrai. Mais ce n’étais pas sans raison que l’on m’avait confié cette tâche.

‘‘Je suis certain qu’il ne s’agit que d’une crise passagère. Ma présence ici prouve la confiance de mes maitres en vos capacités. Après tout, ma présence reste plus discrète qu’une délégation officielle, non ?’’

J’avais lâché mon lot de sous entendu, attendant qu’il prenne la perche et me donne de plus ample information une fois piqué au vif. Je tournais mon regard vers ma sœur des ombres. Un sourire sous le masque de tigre.

‘‘Après tout, les actions de mon clan sont très largement critiquées et mal interprétées. Même les bras couvert de présent et avec les meilleurs intentions du monde, on ce méfie encore de nous. Cela aurait pu faire jaser’’

Je gloussais légèrement en plissant mes yeux vers la jeune femme.

‘‘ Heureusement que je sais que Yami-Chan à le goût de me taquiner. Mais si elle pense réellement que je penserais à empoisonner un seigneur allié à mon maitre, mon cœur saignerait qu’elle puisse imaginer cela de ma part.’’

Ce qui était vrai. Personnellement, j’aurais préféré l’accident de chasse…Sans quoi Akari m’aurait fait chèrement payer pour lui avoir ôté la possibilité de décoller la tête de Ryuu de ces propres mains. Enfin cette situation était tout à fait hypothétique. Un peu comme le fait de pouvoir sortir en vie de cette pièce.

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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyVen 11 Nov - 12:38

La réaction ne s'était pas faite attendre. Même lorsque le clan était mal en point, il y avait des précautions à ne pas négliger. Et Niwa savait que ce ne serait jamais le cas en sa demeure. Il en tenait pour preuve la voix féminine qui venait de lui signifier sa présence, qui manqua de lui arracher un sourire. Les Toragi n'étaient en effet pas les plus aimables des visiteurs, même si ce shinobi semblait avoir plus de manières que son seigneur, et se savoir en sécurité faceà eux était toujours bon à prendre. Avec une lenteur mesurée, il éleva le bras de manière à le placer entre elle et le messager afin de lui faire comprendre qu'il n'y avait aucun risque apparent et qu'elle pouvait se détendre. Ce qu'elle ne ferait bien évidemment pas, supposait-il. C'était son devoir que de rester sur ses gardes en permanence et de couvrir les arrières de son seigneur, à fortiori lorsque celui-ci est diminué. Cet état de faits ne ravissait pas le maître des dragons. S'il avait nombre de serviteurs, rares étaient ceux à qui incombait une tâche aussi ardue, et il dépréciait de la savoir sur ses traces et prête à prendre tous les risques dans son seul intérêt.

Que ce soit une femme n'y était pas totalement étranger, dire le contraire serait mentir. Même si le code voulait qu'on ne fasse pas de distinction, plus encore quand on parlait de ninja puisque les compétences et le sexe n'interféraient en aucun cas, il ne pouvait se sortir cette donnée de l'esprit. Peu connaisseur des choses de l'amour, il ne fallait pas y voir un romantisme exacerbé, pas plus qu'une tierce forme de discrimination. Mais savoir qu'une femme en venait à renier sa condition pour entrer à ses ordres et ne vivre que pour mourir à sa place s'il le fallait lui était désagréable. L'heure n'était toutefois pas à ce genre de considérations et il se contenta de lui faire signe que tout allait pour le mieux. Il n'avait certes pas une confiance aveugle en l'expéditeur de ce cadeau, et il pouvait parfaitement se révéler empoisonné. Ce ne serait toutefois pas dans l'intérêt d'Aragi de frapper un homme à terre, à fortiori dans la mesure où il en perdrait tout honneur si cela venait à se savoir.

Si cette fois Ryuu avait été la cible de l'attaque, rien ne pouvait garantir que Tora ne serait pas la prochaine sur la liste. S'il était capable de telles bassesses, il en subirait le retour de manivelle bien assez tôt. L'armée de Ryuuji, loin de lui prêter main-forte quand il serait en difficulté, s'attelerait plutôt à ménager un passage aux monstres de la pire espèce qui piétineraient à leur porte. Et puis rien ne les empêcherait de procéder aux vérifications d'usage une fois que leur invité s'en serait allé pour ne pas le vexer, même s'il semblait admettre que l'on puisse avoir des doutes quant à l'honnêteté des siens. Définir s'il énonçait un aveu ou une fierté était en revanche plus ardu, et l'Okane no Tensai préféra ne pas s'y risquer. Voir clair dans le jeu du clan du Tigre n'avait jamais été chose aisée, et il n'avait pas la tête à se plier à ces jeux mesquins dans son état.
- Ce ne sera pas utile mais je te remercie de ta sollicitude. Puisque tu es là, voudrais-tu te joindre à nous ? Je pense qu'il est préférable que tu expliques toi-même à notre invité qu'il y a erreur sur la personne. Car voyez-vous...
Le seigneur fit volte-face et entra dans les ténèbres pour mieux poser la main sur l'épaule de sa subordonnée. Peu porté sur les relations humaines et encore moins quand elles incluaient un contact physique, c'était une preuve de confiance aveugle qu'il lui faisait là, et rares étaient ceux à bénéficier de cet insigne honneur même au sein de la cité désormais en ruines. Il allait sans dire qu'en agissant de la sorte, son dos était pleinement exposé et qu'il n'aurait suffi que d'un geste pour le poignarder. Si vraiment il était venu pour lui nuire, le Toragi ne manquerait pas de saisir cette occasion en or, nettement plus expéditive qu'un empoisonnement. Niwa avait-il agi intentionnellement dans ce sens ? Nul ne saurait le dire, sinon lui-même, et sa mine neutre n'aidait pas à se faire une idée du fond de sa pensée.
...Celle que vous voyez ici se nomme Yakei Meian et je ne lui connais d'autre nom. Aussi, je pense qu'il s'agit d'une méprise et vous m'en voyez désolé, vous qui sembliez si enjoué à l'idée de retrouver une amie d'autrefois. J'en suis désolé.
Il savait pertinemment que ce devait être un sobriquet. Seulement, elle avait renoncé à tout ce qui constituait son ancienne vie pour devenir une Ombre et n'avait à ce titre plus que cette identité. Le reste n'avait d'importance que pour qui voulait lui en donner et il estimait que ce n'était pas son cas – et s'il s'y était trompé, elle était dans son droit de le lui faire savoir. La demoiselle n'aurait aucun mal à deviner le but de la manoeuvre et à la corroborer si cela pouvait l'arranger. En lui offrant cette porte de sortie, il pensait lui venir en aide en coupant court à des retrouvailles dont elle n'aurait pas forcément envie. Pour errer constamment à ses côtés, elle devait savoir que la considérer comme sa propriété n'était pas dans ses habitudes, pas plus que de faire entendre qu'elle devait tout oublier de son passé pour n'être plus que son humble servante. Le monarque ne faisait que lui offrir une chance d'échapper à ce dialogue ; il ne dépendait que d'elle de la saisir. À nouveau, le plancher craqua sous ses pas à mesure qu'il revenait auprès de l'ambassadeur masqué.
- Pour en revenir au sujet qui nous occupe... Je m'excuse si mes mots vous ont offensé, mais je dois dire qu'au moins nous sommes d'accord sur un point : ce n'est pas la délicatesse de ce cher Araki qu'on a l'habitude de vanter. Toujours est-il que je lui suis reconnaissant d'avoir eu une pensée pour moi. Je ne m'attendais pas à une attention de sa part et saurai m'en souvenir, et le remercierai pour son présent dès que faire se peut.
S'armant d'une allumette, il bouta le feu à une série de bougies ainsi qu'à trois tiges d'encens aromatisées qui parfumèrent bien vite l'atmosphère. Cela aurait pu être perçu comme un affront, l'odorat surdéveloppé des félins étant connu de tous, mais les senteurs étaient bien trop douces pour que ce simple geste se veuille provocateur.
- Si j'en crois les récents événements, il ne serait de toute façon guère étonnant que nous soyons amenés à nous revoir prochainement afin que je lui fasse part de ce qui nous est arrivé de vive voix. S'il est toujours aussi emporté, je doute que cela lui soit utile même si vous deviez connaître le même malheur, mais on ne pourra pas dire que je ne l'aurai pas prévenu.
Alors que le panache de fumée envahissait l'atmosphère à en faire disparaître son visage l'espace d'une seconde, il s'accota au meuble où reposaient ces faibles lueurs perdues dans l'obscurité. Absorbé par ce qu'il faisait, il n'en avait toutefois pas perdu le fil, se contentant de méditer sa réponse et de peser chacun de ses mots pour ne pas faire le jeu de l'émissaire.
- Il est bien aimable à vous de vous soucier du devenir de mon peuple mais je suis d'avis qu'il n'y a pas à s'en faire. Pour la plupart, les dommages sont matériels. Nous avons des morts à pleurer, je ne saurais le nier, mais chaque guerre apporte son lot de tristesse et nous nous tirons de celle-ci à bon compte. Je doute les revoir de sitôt, et crains plus qu'ils s'en prennent à d'autres contrées. La vôtre pourrait connaître le même sort.
Cette fois, il ne voila pas le moins du monde le sourire assassin qui s'épanouit sur ses lèvres avant de reprendre un air égal, croisant les bras pour mieux attendre la réponse de l'inconnu. Par cette réponse, Niwa était resté cordial tout en lui montrant que même affaibli il n'était pas homme à se laisser faire et ce même si l'agression n'était que purement verbale.
- Quoi qu'il advienne, n'ayez crainte, mon peuple a toute confiance en moi et préférera affronter la vague à mes côtés. Mieux vaut périr debout que vivre à genoux. Ainsi, la seule manière dont les miens pourraient finir à vos portes serait qu'une trahison rompe notre alliance et la rende caduque...
Une nouvelle fois, il fit signe à Meian de s'approcher d'un geste de la main, désireux de la voir s'approcher à cet instant. Il n'y avait pas meilleur exemple de dévotion et il doutait fort qu'il lui soit agréable de rester dans l'ombre, à l'affût du moindre geste suspect, préférant dès lors la faire venir à ses côtés. Ses pupilles ambrées ne quittèrent toutefois pas la silhouette de ce généreux donateur, luisant de curiosité à l'idée de savoir s'il répliquerait pour mieux continuer à jouer avec le feu.

Les dragons sont immortels, et Toragi allait devoir l'apprendre.
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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyVen 11 Nov - 15:32

Une pièce close n'est jamais synonyme de sécurité quand elle renferme dragons et tigre. Aux yeux de Meian c'était un décors, un possible terrain de combat, comme pour tous les autres endroits où ses pieds se posaient. Elle prenait soin d'en étudier l'architecture, d'identifier tout objet capable de lui servir d'arme, la moindre aspérité qui pourrait être à son avantage où à celui de son ennemi. C'était une inspection systématique devenue habitude, observer et retenir, deux points essentiels à l'éducation de tout assassin. Cela pouvait sembler paranoïaque mais rien ne semblait anodin à Meian lorsqu'elle était en présence du Seigneur Ryuuji, il n'était pas envisageable qu'il lui arrive quoi que ce soit. Aussi malin soit ce chat, il se ferait croquer par la dragonne s'il ne bougeait ne serait-ce qu'une moustache. Sans un mot, un genoux au sol, la jeune femme traquait les mouvements de son homologue Toragi, des senbons s'étaient déjà glissés jusque dans ses manches, ceux-ci n'étaient pas empoisonnés mais à cette distance ils feraient des dégâts non négligeables. Puis le chat tourne son regard vers elle et semble l'apostropher, Yami-chan ? Il avait l'intention de l'appeler ainsi ? Ne l'avait-il pas confondu avec une autre ? Quoi qu'à bien y réfléchir, il était possible qu'elle ait déjà entendu ce surnom, ce n'était pas le genre de détail auquel elle accordait de l'importance. De plus, elle était assez surprise qu'il la reconnaisse. Il était vrai qu'à leur première rencontre ils s'étaient approché.. assez pour qu'elle-même puisse désormais le reconnaitre même affublé d'un masque, évidemment, il l'avait grandement agacé, mettant sa mission en péril et son orgueil à mal, elle ne pouvait pas l'oublier. Cependant, qu'il la reconnaisse aussi et le lui fasse remarqué ne pouvait signifier qu'une chose, elle lui avait rendu la vie assez insupportable pour qu'il se méfie d'elle. Derrière le tissu qui couvrait sa bouche, un mince sourire eut l'impertinence d'éclore, un jour ou l'autre elle lui ferait payé l'affront qu'il lui avait fait d'éliminer sa propre cible. Cet incident avait bien sur été rapporté mais ne datant que de quelques semaines le dossier concernant cette mission de second ordre et ses détails n'était peut-être pas encore parvenu jusqu'au bureau déjà surchargé du Seigneur Ryuuji qui s'enquit de préparer un chemin dévié pour éviter toute confrontation avec le Toragi à sa subordonnée.

Touchée par le soin qui lui était apporté la jeune femme n'eut cependant pas le temps de s'en émouvoir, le seigneur tournait le dos au chat, se penchait, offrant un boulevard pour l'assassinat. Meian ne bougea pas d'un pouce, elle semblait tout aussi impassible que plus tôt, pourtant tout son corps s'était crispé, tendu comme un arc, les senbons presque sortis, prête à s'interposer, quitte à bousculer un peu le Seigneur qui n'avait pourtant pas pour habitude de se mettre ainsi à découvert. Voulait-il tester l'honnêteté du Toragi ? Evidemment c'était une manière expéditive de savoir si oui ou non il était en mission non avouable mais tout de même, c'était prendre bien des risques. Trop aux yeux de la Chef Ninja, il aurait été préférable que ce soit à elle de jouer le rôle de l'appât. Tout de fois, le seigneur se redressa et la tension dans les épaules de Meian se détendit un peu, elle n'avait pas même eut l'occasion de rougir de l'honneur qui lui était fait d'être ainsi touché. Définitivement son opinion sur le clan Ryuuji l'amenait à être plus loyale encore qu'elle ne l'avait été envers son Maître. Elle n'était pas de celles qui suivent sans réfléchir un leader charismatique et bon parleur, son opinion sur les gens prenaient du temps à se construire, si c'était une chose déjà bien amorcée pour son respectable Seigneur, cela ne l'était absolument pas concernant le Toragi. Il avait été un adversaire talentueux lors de leur première rencontre mais aujourd'hui qu'ils se rencontraient sur un terrain si ce n'est neutre au moins pacifique, elle ne savait trop comment il allait se comporter. Rien que le fait qu'il l'appelle par un surnom la troublait, voulait-il sous-entendre qu'ils avaient été proches ? Quelque chose avait du lui échapper, elle n'avait pas franchement eut l'impression d'être agréable au Toragi. Peut-être considérait-il son acharnement à le contrer comme une marque d'affection et non de professionnalisme ?

Toujours silencieuse, la jeune femme se releva, ses senbons remontèrent un peu dans sa manche, elle ne voudrait pas créer un incident diplomatique en laissant entendre qu'elle était prête à attaquer la première. Suivant les déplacements de Niwa et écoutant avec attention, elle-même n'étant que peu doué pour la diplomatie et les longues phrases se devait d'apprendre en toute occasion, qui sait.. peut-être qu'un jour les mots sauront la sauver mieux que ses armes. C'était assez hypothétique mais digne d'intérêt. Au signe du seigneur elle s'approcha, franchissant la limite entre ombre et lumière toujours voilée.


- Effectivement Seigneur je crains qu'il ne s'agisse d'une méprise, si nous nous sommes déjà rencontré ce n'était pas en tant qu'amis. Ne connaissant pas mon nom, Yami-chan a du lui sembler approprié.

Sa voix masquée par le tissu qui couvrait le bas de son visage avait quelque chose d'inhumain, comme sortit d'un automate caché dans l'ombre tremblante qui se tapissait derrière la lumière chaude des bougies. Portant doucement une main à son visage, Meian décida de se découvrir, d'abord parce que cela était de mise en présence d'un seigneur et puis surtout parce que cet artifice était devenu inutile si le Toragi pouvait la reconnaitre à visage caché. Elle était ainsi beaucoup plus à son aise et mettait à mal le sens du respect du Toragi qui n'avait toujours pas enlever son masque alors qu'il prétendait venir en allié. Oh bien sur Meian n'était pas naïve quant aux raisons diverses qu'avait un assassin de cacher son visage à un seigneur, mais si elle pouvait embarrasser le petit chat elle ne se priverait pas. Détachant le tissu qui couvrait son menton et abaissant celui qui couvrait ses cheveux ébènes, elle passa entre le Seigneur et le Toragi, c'était plus qu'il n'en fallait pour signifier au chat qu'elle ne lui laisserait rien passé. Bien évidemment qu'elle accordait à sa vie peu de valeur comparée à celle de son Seigneur, ce n'était pas de la dévotion pure, mais un simple calcul, froid et inhumain, elle pouvait disparaître sans que cela ne perturbe le clan, elle pouvait mourir sans que cela n'aille porté préjudice aux citoyens de Ryuu, ce qui serait bien différent si elle ne faisait pas son devoir de protection. Voilà bien de quoi illustrer les propos de Niwa, le peuple le suivrait parce qu'il savait que les Ryuuji étaient prêt au sacrifice pour les protéger de l'invasion et de la discorde. Tombant enfin librement sur les épaules fluettes de la shinobi, la cascade de noirceur masqua un instant la lumière des bougies sur le visage du Toragi. Les iris de la jeune femme se braquèrent sur lui pour répondre à sa pique.

- Je vous serais reconnaissante de ne point saigner sur ce sol, si votre sang a une fort jolie couleur, je me contenterais de son souvenir. Vous avez un nouveau masque, il faudra me recommander votre artisan.

L'Ombre passe, la lumière refait son apparition sur le masque du chat alors que Meian poursuit son chemin, ne souhaitant pas se mettre sur le chemin de son Seigneur plus longtemps. Elle s'arrêta près des fenêtres, observa un instant les fumées grises qui s'élevaient sous la voute étoilée. Quel étrange tableau, c'était un endroit si calme et paisible lorsqu'elle était partit, et voilà que tout était partit en fumée, elle ne savait trop quoi en penser. Ses sentiments étaient diverses et elle avait bien du mal à les distinguer, la tristesse avait été banni de son apprentissage et même la notion de "famille" avait été mise à mal, pourtant face au paysage ravagé et à la faiblesse que tentait de camoufler son Seigneur, elle éprouvait une sorte de soupire intérieur, se punissant de ne pas avoir été là pour protéger ce lieu et ces habitants. Une émotion qui était loin de lui être familière et qu'elle ne parvenait pas à exprimer. Cependant elle ne s'en faisait pas, le village se remettrait. Se détournant des cendres elle fit à nouveau face à la scène qui se jouait là. Un chat dans l'antre du Dragon, allait-il s'en sortir sans quelques flammèches sur son pelage ?


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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyVen 11 Nov - 18:17

J’avais du mal à croire qu’il ne s’agissait pas là d’un vague complot de Ryuuji pour me faire mourir…De rire. Le seigneur avait lancé à la cantonade le nom d’un de ces Ninja aussi facilement ? Quand bien même il ne s’agissait pas de celle que je connaissais, il venait de révéler un Shinobi de Haut Rang…Car il fallait l’être pour pouvoir fouler du pied cette pièce. Quand bien même, espérait-il me faire croire qu’il existait beaucoup d’être ténébreux avec un regard si bleu ? En plus de vingt ans, c’était pour ma part la première fois que j’en croisais un. Et cette façon de me tourner le dos ! Me croyait il assez idiot pour attaquer ? Une volée d’archer pourraient être tapi dans l’ombre sans parler de la présence d’un chef ninja…Et le fait qu’Akari m’écorcherait vif s’il arrivait quelque chose à Niwa avant qu’il lui fasse sauter la tête des épaules.

Un sourcil se haussa néanmoins. C’était moi où le seigneur venait il de me prendre pour un imbécile ? A moins qu’il insultait mes facultés d’observation. A vrai dire, cela me donnait une furieuse envie de faire preuve de sarcasme…M voix prit un ton aussi bien amusé que laissant poindre la naïveté d’un enfant.

‘‘ Heeeeh…C’est étrange mon Seigneur. Toutes mes excuses. Vraiment, je me demande où j’ai la tête. Je me demande pourquoi j’ai pu confondre cette démarche, cette attitude et surtout de tels yeux d’un bleu si rare qu’on n’en rencontre qu’une seule fois dans une vie. Surtout que celle que je connais à cette légère tendance à laisser mourir ces cibles… ’’

Je penchais la tête sur le côté, toujours aussi amusé.

‘‘ Et puis à bien y regarder, celle-ci est légèrement plus grassouillette. Non définitivement cela ne peut pas être la jeune fille avec qui j’ai passé une nuit si magique. ’’

J’en faisais peut être un peu trop mais ce n’était pas comme si on m’avait prit comme un imbécile. Parfois il était bon de faire savoir qu’il ne fallait pas pousser le bouchon un peu trop loin. La jeune femme d’ailleurs ne tarda pas à essayer de me le faire payer en ce montrant à visage découvert. S’attendait-elle à ce que j’en fasse de même ? Je ris doucement sous mon masque…Il n’était pas difficile de m’enfermer dans le piège de ma paranoïa. Avant que j’accepte de baisser mon masque, Hitsujide renoncerait au saké et deviendrait chaste ! Et Akari se mettrait à la broderie pendant qu’on y était.

D’ailleurs en parlant de paranoïa, je me reculais instinctivement quand le Seigneur ce mit à allumer des bougies. J’étais bien trop prudent pour m’exposer à la lumière. Je n’étais pas idiot au point de servir de cible à un quelconque archer embusqué. C’était bien sûr difficile de le concevoir à cette hauteur, mais n’étant pas certain qu’il n’y avait pas de pièce secrète, on n’était jamais trop parano. Je râlais intérieur en me disant que cela pourrait être tout aussi bien un signal à des sentinelles placée à l’extérieur. Si c’était le cas, ma sortie serait vraiment compliquée…Mais à vrai dire, mes oreilles n’en revenait pas de ce qu’elle pouvait entendre. Etait il sérieux ?

Les dragons aux portes des tigres ? Était-il aveugle ? Qui essayait-il de convaincre le plus ? Lui ou moi ? Qu’il jette un regard par la fenêtre et qu’il contemple ce qu’une bande seule de Youkai pouvait faire. Il pensait réellement pouvoir faire mieux lors d’une guerre avec un état qui comptait trois fois plus de soldats ??? On pouvait parler du manque de tendresse d’Akari mais on pouvait tout autant parler de la témérité de Niwa ! Ce sourire carnassier qu’il laissait voir me fit l’effet d’une pathétique démonstration de force. Un aveu de faiblesse pour ma part. S’il ce comportait vraiment ainsi sur le champ de bataille, il serait aisé de le prendre au piège en une seule bataille. Du moins si on arrivait à l’isoler de ces conseillers.

Quand à la réponse pleine de fierté vis-à-vis de son peuple…J’étais tout autant dubitatif. Bien sûr qu’il ne faisait aucun doute que les guerriers et les nobles de rang ne fuiraient pas. Mais ma question portait sur le petit peuple et c’était bien une chose qui m’inquiétait. Après tout, il pouvait bien ce ficher de savoir qui était leur seigneur, ce n’était pas ce qui changerait leur quotidien. Il ne le verrait jamais dans toute leur vie…Alors que la menace plus présente d’un Youkai était à plus simple à appréhender.

En d’autres termes, j’en avais appris un peu plus mais je n’étais toujours pas certain de ce que je devrais dire au conseil. Mais le Seigneur m’avait donné de quoi m’amuser encore un peu.

‘‘ Ployer le genoux ? Mon Seigneur, j’avoue ne pas comprendre…Diriez vous que Toragi est une contrée si inhospitalière qu’elle doit être emplit de monstre esclavagiste ?’’

Je plissais légèrement un œil, esquissant un sourire sous mon masque.

‘‘Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes humains. Nous naissons du ventre de nos mères, nous grandissons, nous tombons amoureux, nous pleurons quand nous avons de la peine et nous rions dans nos moments de joie. Pensez vous que nous sommes incapable de tendre la main à quelqu’un qui à perdu un toit, qui peine à ce nourrir ou qui pire encore à perdu un être cher ?’’

Même si cela semblait difficilement concevable, j’éprouvais en effet de la peine pour les habitants. Même si je savais qu’aucun d’eux n’était forcement un innocent, je pouvais concevoir leurs souffrances. Certain serait certainement obligé de vendre leurs enfants dans des Okiya ou autres…Une certaine ironie. Et ce seigneur qui parlait de fierté et d’aller porter la guerre à nos portes. Etait il hermétique a la douleur de son propre peuple ? C’était ce dernier qui subirait les conséquences d’une telle témérité. Les horreurs de la guerre ne les épargneraient pas. Pillage, taxe, viol, enlèvement…Les soldats n’étaient pas tous honorable.

J’hésitais même à en rire. La menace d’arriver à nos portes quand sa capitale mettrait probablement une année à s’en remettre. Pensait il que cela serait aussi simple ?

‘‘Je ne doute pas que les notre ont déjà prit toutes les dispositions pour contrer une telle tragédie. Je ne doute pas que l’adversaire est retord et tant que nous n’avons pas plus d’information sur la nature de ce mal, nous ne ferrons que subir ces attaques. Ont peut être aussi bien préparé que l’on veut, si l’ennemi possède l’initiative, il est difficile de riposter…Et c’est bien de cela que nous parlons Seigneur Ryuuji…Du bien de gens simple.’’

Je plissais des yeux, passant ma langue sur mes lèvres.

‘‘Nous voulons éviter une nouvelle tragédie et aider les gens qui souffrent. Je ne vois pas en quoi cela pourrait…Disons…Motiver des personnes à conduire des troupes sous les portes des gens qui désirent simplement bien faire. Aider et récolter des informations.’’

Je n’espérais pas qu’il éprouve de la honte a énoncer une menace irréfléchi…Mais plus à lui faire ravaler son sourire pour le moins déplacé. En attendant je tournais mon regard vers la jeune femme. Sa présence était tout aussi délicate à gérer. Si tendue même si je me montrais parfaitement polie. Je haussais des épaules.

‘‘Pas besoin de me regarder comme cela Yami-Chan. Oh pardon Mei-Chan ! Je vais pas mettre de sang sur le tapis si c’est vraiment ce qui t’inquiète. Vois tu, j’ai tellement eu de mal à survivre que la vie…Je m’y suis fais. Je n’aimerais pas m’en débarrasser pour le moment. Enfin si tu n’y vois aucun inconvénient’’

Je gloussais légèrement en guettant sa réaction.
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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptySam 19 Nov - 12:23

Niwa acquiesça en voyant sa subordonnée répondre positivement à sa requête. Meian était une valeur sûre et la parfaite parade à toute remarque déplacée vis à vis de la gent féminine. S'il n'est pas rare d'entendre dire que les hommes sont supérieurs dans le domaine martial, il était bien plus satisfait de ses services que de ce qu'avaient à offrir la plupart de ses pendants masculins. Si sa connaissance du ninjutsu n'était que celle d'un profane, on lui avait appris que le sexe ne faisait guère de différence entre ses pratiquants. Aussi pouvait-il être serein ; si un conflit devait éclater dans cette pièce, la victoire lui serait acquise sans même qu'il n'ait à se salir les mains. L'avantage du nombre était de leur côté, mais il la savait en mesure de l'emporter sans son aide dont elle préférerait sûrement se passer de surcroît. Sa tâche consistait avant tout à le protéger et qu'il lui prête main-forte trahirait cette condition. Or, il ne tenait pas à la mettre mal à l'aise, convaincu que cela pourrait avoir de fâcheuses conséquences. Quand son regard s'arrêta sur le visage découvert de la demoiselle, il marqua une courte pause ; sa beauté le surprendrait toujours.

Qu'elle s'expose ainsi tenait de l'exception et sachant que c'était rare il ne l'appréciait que d'autant plus. Il ne fit toutefois pas montre de cet émoi et se contenta d'approuver cette décision, que légitimait la situation. Le port du masque n'était d'aucune utilité tant qu'elle serait dans cette pièce et s'en défaire de temps à autre ne pouvait lui nuire. Elle n'hésita pas plus à emprunter la voie qu'il lui avait tracée pour couper court à un sujet épineux, et cela le conforta dans son opinion vis à vis du Toragi. Il espéra toutefois que ce dernier aurait la délicatesse de ne pas chercher plus loin. C'était sans rapport avec la raison de sa venue et Niwa ne souhaitait pas voir la discussion dériver, d'autant plus si cela devait indisposer son ange gardien. Il n'obtint pas le résultat escompté, ou du moins pas sans une pointe d'ironie, mais y fit l'impasse – l'essentiel étant de ne pas y revenir. Le seigneur oublia néanmoins cet incident en le voyant se mettre en retrait d'un air craintif sous l'effet d'une simple bougie. Aussi impertinent soit-il, il n'en était pas moins tendu et craignait pour sa vie.

Se cacher derrière des provocations ne le dispensait pas du risque de mort. Et à l'évidence, si la situation devait dégénérer, sa tête ne serait pas longue à tomber. Cette conversation lui faisait l'effet d'une partie de shōgi, et si le verbe acéré du visiteur en faisait un solide opposant l'Okane no Tensai n'était pas non plus en reste. Ses yeux se fermèrent alors qu'il reprenait point par point les dires de son interlocuteur, sans rien perdre de son sang-froid. Ce n'était pas le premier à essayer de le faire ployer par les mots et il allait devoir apprendre qu'un dragon vend chèrement sa peau, même quand la joute n'est que verbale.

- Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Le sens de mes paroles ne va pas au-delà de ce que vous venez d'entendre. Pas la moindre syllabe de plus. C'est bien aimable à vous mais nous n'avons nul besoin de votre aide. Les enfants de Ryuu sont à l'image de son emblème et vendent chèrement leur peau, au même titre que leur honneur. Usez donc de cette main tendue pour la garder au fourreau, qui sait si vous n'êtes pas les prochains. Prudence est mère de sûreté.

Il plissa les yeux, s'imaginant livrer un duel de regards malgré le masque qui le séparait de cet homme. Pensait-il pouvoir ébranler la force mentale d'un seigneur si aisément ? C'était bien mal le connaître. Ses capacités physiques n'excédaient pas le seuil de la normalité. En revanche, son esprit ne connaissait que peu de rivaux et il était plus fin stratège qu'on pourrait le croire. Que l'inconnu le croie seulement trop téméraire et cette certitude aurait tôt fait de se retourner contre lui si tigre et dragon devaient un jour se faire face. L'alliance avec Toragi n'était pas la plus fiable dont il puisse se vanter, mais ils étaient de ceux qu'on préfère avoir comme alliés que comme ennemi. Ne pas devoir remettre en cause cette situation serait souhaitable, mais si un jour cela finissait par se produire, il y serait prêt. Leur force militaire était de loin supérieure, mais il n'avait pas à rougir de ses effectifs et ce n'était pas cette différence qui le ferait se soumettre.

Ils n'auraient pas sa fierté, et il était sûr que les siens seraient du même avis en cas de guerre ouverte. Néanmoins, ce n'était pas d'actualité et il était de ce fait inutile de l'envisager pour le moment. De même, il ne s'attarda pas plus sur l'attaque subie, que le shinobi prenait manifestement à la légère. Rien d'étonnant, il n'avait pas eu la chance toute relative d'être aux premières loges pour en juger. Qu'à cela ne tienne, si le même sort devait leur être réservé cette insouciance serait balayée bien assez vite. Au final, Niwa en venait à demander si cette visite partait réellement d'une bonne intention ou si elle n'avait été initiée qu'afin de retourner le couteau dans la plaie. S'en offusquer serait lui donner trop de crédit, et il y préféra donc ce masque d'indifférence qu'il ne connaissait que trop bien. Sa dignité ne serait pas atteinte par un simple sbire. Cependant, il n'était pas dit que Meian le prenne aussi bien ; aussi lui adressa-t-il un regard explicite pour qu'elle se retienne de lui sauter à la gorge. Lui-même n'aurait pas été opposé à le faire taire de la sorte, mais l'idée de lui donner raison en créant un incident diplomatique par son biais l'en dissuadait.

- Je doute fort de les voir revenir sur les lieux du crime, en revanche il est fort probable qu'il soit question de récidive. Or vous n'en avez pas encore été victimes, et ignorant ce qui a pu pousser les Yōkai à se fédérer, on peut imaginer qu'ils seront plus forts et mieux organisés la prochaine fois. Libre à vous de ne pas en croire un mot mais cette négligence pourrait vous coûter cher. Je pense donc que les miens seront bien plus à l'abri dans nos contrées que dans les vôtres, susceptibles d'endurer le même traitement à l'avenir. Vivre deux fois le même cauchemar n'est plaisant pour personne.

Puis, s'avançant d'un pas, il échangea un regard de connivence avec Meian. La plaisanterie n'avait que trop duré et les tensions apparentes seraient un excellent prétexte pour mettre un terme à cet entretien, qui menaçait de s'envenimer au fil des secondes.

- Je vous aurais bien proposé de vous héberger mais je crains que ce ne soit pas du goût de ma subalterne ici présente. Je ne saurais donc que trop vous conseiller de séjourner dans une auberge pour la nuit, vous devriez y trouver tout le confort dont vous avez besoin, si bien sûr il ne vous est pas trop désagréable de devoir demeurer dans notre misérable cité.

Puisque son interlocuteur ne se privait pas d'user et d'abuser de son cynisme, en faire de même s'était imposé naturellement. Par ces paroles, il entendait lui faire remarquer qu'il faudrait changer de ton pour continuer le dialogue. D'aussi loin qu'il soit venu, il n'était pas question de l'avoir sous son toit en dehors du cadre de cet entretien. Et ce même si se dire que Meian pourrait en profiter pour l'égorger dans son sommeil était tout aussi réjouissant. Aussi passif qu'il ait pu être jusque là, il ne tolérerait pas plus longtemps d'être insulté dans sa propre maison et ce même si c'était habilement dissimulé. Son épée ne demanderait alors qu'à être tirée de son garde-meurtre pour faire un peu d'exercice...

- Mis à part ces... Banalités d'usage, je crains que vous n'ayez omis ma question initiale. Et Tora ?
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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyLun 21 Nov - 16:34

Le chaton grogne comme un tigre mais, si son odeur lui ressemble, dans sa bouche ses canines ne croquent que les poissons. Il siffle, crache, se transforme en boule de poils faisant feu de tout bois, si bavard, si agressif. Son ironie est agaçante, son verbe ne cherche que l'affrontement et il dit venir ici en allié ? Les bandages et herbes qu'il avait apporté semblaient des cadeaux bien moqueurs. Les Toragi étaient vaniteux et bien trop sûr d'eux pour envoyer un messager si acerbe. Il s'était emporté sur quelques mots, en avait dépassé le sens, envenimant une discussion somme toute diplomatique pour une raison obscure, ressemblant à de la vexation. Pour un shinobi il usait de beaucoup d'émotions, peut-être était-il finalement.. humain. "Nous naissons du ventre de nos mères, nous grandissons, nous tombons amoureux, nous pleurons quand nous avons de la peine et nous rions dans nos moments de joie." Ainsi c'était là une brève définition de l'humanité dont chacun se devait d'être doté, si loin de ce qu'était la jeune femme aux cheveux d'ombres.

Elle était certainement née d'une mère, elle avait bien grandit, mais cela ne faisait d'elle qu'une créature vivante, l'amour, la tristesse, la joie, étaient des sentiments auxquels elle ne goûtait pas. Ils ne servaient pas à tuer correctement, poids morts, vices pour un shinobi, ils étaient les ennemis des ombres. De tels sentiments pouvaient les charmer, eux qui ne doivent pas exister, pourraient même les entrainer vers cette lumière chaude qui émanait de ceux qui vivaient, ceux qui existaient. Les yeux bleus de la sentinelle se posèrent à nouveau sur le masque de tigre.. ce shinobi devrait faire attention. Son esprit s'égarait, ce n'était point la lumière des bougies qu'il devait craindre et son masque était un refuge illusoire, son ombre s'éclaircissait, s'il n'y prenait pas garde il serait bientôt tenté par les lumières d'une vie à découvert. Les jeux, les femmes, les sentiments. Il tenterait d'exister. Et elle l'exécuterait.

Une ombre ne peut devenir lumière.
Un shinobi ne peut exister.

Meian restait en retrait, ses facultés d'observation étaient toutes tendues vers cette macabre constatation, les leçons de son maître s'avéraient exactes. Les shinobis sont tous touchés par une étrange maladie, s'ils ne sont pas d'une extrême rigueur, ils se laissent lentement séduire par leurs fausses identités, certains deviennent fous, d'autres s'accordent leur voeu si cher de devenir "humain" et meurt par la lame d'un assassin. Les sentiments, étaient un pallier de cette maladie. La ninja détacha son regard du Toragi, elle espérait un peu se tromper, cependant la verve du chaton laissait entre-voir ce désir d'existence. Quant au reste, les mots qu'il lui avait adressé n'avaient pas touché leur cible. Elle n'avait que faire qu'il la trouve grassouillette et n'avait en fait pas comprit l'allusion graveleuse qui concernait la "nuit magique", seule fille au milieu de ses camarades, elle avait été écarté par le Maître lorsqu'il s'agissait d'apprendre des choses sur les rapports homme/femme. Elle n'était pas naïve mais si peu familiarisé avec ce genre de sous entendu qu'elle ne les entendait pas.

La seule chose qui effleura son orgueil fut cette demi vérité concernant la mort de ses proies. Il était vrai, qu'il avait réussit à l'époque à tuer celui qu'elle devait interroger, cela avait été sa seule mission incomplète et elle en gardait une petite rancoeur. Cependant c'était une attaque personnelle. La chef Ninja savait rester à sa place, s'il voulait vraiment la défier, cela se ferait en dehors de ces murs. Puis, après avoir eu quelques réflexion sur les tares des shinobis elle était bien décidée à être maîtresse de ses émotions. Enfin, si il y avait une petite chance pour que son Seigneur lui ordonne explicitement ou non, de faire taire cet émissaire à la langue un peu trop vipère, elle ne se ferait pas prier de rappeler à l'ordre le shinobi. Oh, malgré la maladie qu'elle voyait désormais en surimpression sur le masque du ninja elle ne doutait pas que ses capacités étaient toujours les mêmes que lors de leur premier affrontement, elle ne cesserait pas de se méfier de lui avant qu'il ne soit mort.. et encore, si elle le tuait elle même. Voilà qui serait une bonne chose, pour lui comme pour elle. De son côte elle aurait lavé l'affront qu'il lui avait fait en l'empêchant d'accomplir correctement sa mission et l'honneur de shinobi du chaton serait intacte en mourant de sa lame plutôt qu'en se laissant aller vers les sentiments.

La jeune femme devrait garder cette belle théorie pour elle puisque visiblement, il n'y avait aucune marque d'ordre d'attaque dans le regard que lui adressa le seigneur Ryuuji, bien au contraire, cela ressemblait à de l'apaisement. Elle inclina légèrement le menton, elle ne tenterait rien qui puisse aller à l'encontre de ses désirs. Pas tant que le chaton resterait bien sagement dans son coin d'ombre. Ecoutant, observant, toujours en apprentissage, elle s'étonnait de voir à quel point un homme, un de ceux qui existait, pouvait faire preuve de calme et de contrôle de soi. Le seigneur Ryuuji savait manier les mots et trouver les bons pour calmer les choses sans que sa fierté n'en soit touché. Un art que ne maîtriserait surement jamais la shinobi qui même lorsqu'elle revêtait une fausse identité préférait se taire. Pourtant, il était possible qu'on attende d'elle une réponse à ceci;
"Vois tu, j’ai tellement eu de mal à survivre que la vie…Je m’y suis fais. Je n’aimerais pas m’en débarrasser pour le moment. Enfin si tu n’y vois aucun inconvénient." Cherchait-il sa clémence ? Non, c'était de l'ironie. Mais cette révélation apitoyante, à quoi servait-elle ? Il avait eu du mal à survivre ? C'était avouer une faiblesse ou se moquer de la chef ninja. Quant à la suite, c'était plus troublant encore. Un shinobi.. se faire à la vie ?

Si son trouble ne transparu pas sur son visage, Meian n'en fut pas moins soucieuse. Ainsi.. il ne se cachait même pas ? Avouant pleinement qu'il prêtait de l'importance à sa vie. C'était un peu trop gros pour la jeune femme qui préféra noter cela dans un coin de son esprit et ne pas donner pour l'instant plus de sens à cette phrase que l'ironie qui y pointait. Elle se concentra sur les derniers mots de Ryuuji Niwa. Si elle ne désirait pas que le Toragi reste ? S'il devait dormir ici, elle surveillerait elle-même ses appartements. Un shinobi, quand bien serait-il d'un clan un peu plus aimable que semblait l'être celui de Tora, n'aurait pas liberté de mouvement dans l'antre des Dragons. Il n'était pas dit qu'elle n'irait pas le surveiller même s'il décidait de dormir dans une auberge.. tant qu'il serait à Ryuu, elle ne lui laisserait pas une chance de semer la discorde ou de glaner des renseignements. Et cela.. il devait déjà le savoir.

À moins qu'il ait tablé sur son absence ou qu'il soit assez sûr de lui pour croire lui échapper sur son propre territoire. Mais tout cela allait peut-être tournée d'une manière différente, le Seigneur Ryuuji venait de revenir au tout début de la conversation, c'était sans doute une manière de faire comprendre au ninja qu'il était plus que temps qu'il cesse de chercher la querelle. Cependant.. s'il persistait, il était possible que la patience du dragon ne soit plus si clémente et que finalement, ils en viennent aux armes pour chasser l'impudent. Meian ne bougea pas d'un cil, elle restait semble-t-il calme et silencieuse, sage ombre noyée dans l'obscurité, mais il lui suffirait d'un seul mouvement pour devenir une menace.
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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyLun 21 Nov - 20:40

Voir le seigneur dragon battre en retraite vis-à-vis de ces propos n’avaient rien d’étonnant en soit. Maintenant qu’il avait exprimé sa fierté, la raison revenait lentement et les propos devenaient par contre rapidement nuancés. Définitivement, il était plus question de fierté que de bon sens. Quel seigneur irait tout bonnement sacrifier son peuple juste pour satisfaire son égo…

…Akari mit à part…

…Plus encore quand la prétendu force des dragons avaient été mise à mal aussi facilement. Inutile de s’appesantir là-dessus. Cette passe d’arme n’avait aucune autre utilité que de faire plaisir à son interlocuteur et renforcer sa fierté blessée. Si bien que j’avais beaucoup de mal à discerner si le reste de ces paroles n’étaient là que pour légitimer le fait qu’ils se soient battus vaillamment ou s’il existait une véritable menace. Les enseignements Zen et même les paroles de mon mentor frappaient sans relâche mon esprit.

Les suppositions sont une interférence à la vérité

A vrai dire, mon esprit était alarmé par la notion d’organisation. Une organisation demandait aussi bien un chef qu’un but précis. Y avait il eut un précédent ? Aucun de connu. Un Youkai pouvait suivre un plus puissant…Mais quel intérêt pour ce dernier d’attaquer une ville entière ? Y avait il eut la moindre trace d’une telle créature sur le champ de bataille ? S’il s’agissait véritablement d’une créature à la puissance terrifiante, les prêtres auraient du voir un signe, non ? La seule raison que j’aurais pu concevoir était la présence d’un objet qui aurait pu renforcer la puissance de la bête. Mais un tel objet existait il ? J’avouais que je n’étais pas au fait de ces choses là. Les hommes me donnaient bien trop de travail pour que je me consacre encore au surnaturel.

Cependant, je devais avouer une chose. Je n’étais pas totalement certain que même si la ville avait provoqué la colère d’une tribut…Cette dernière aurait pu d’elle-même autant de dégâts. Ce n’était pas une preuve en soit. Juste mon sentiment sur la question. De même qu’il n’y avait en cela aucune preuve qu’il ne s’agisse pas d’un autre facteur totalement inconnu…Je devais avouer que je n’étais pas serein à l’idée qu’un homme aurait pu être derrière cette sombre histoire. Un homme. Je doutais qu’une seule personne dans le pays pouvait aussi facilement lever une armée d’un claquement de doigt. Ils devaient certainement être plusieurs. Peut être des prêtres corrompus ? Un frisson que je ne savais être de l’appréhension ou de l’excitation parcourut mon échine. Une telle organisation capable d’une telle chose devait être d’une puissance inimaginable. Une somme de connaissance dont je ne pouvais certainement pas avoir idée et sans parler d’un goût du secret implacable pour que personne en n’entende jamais parler.

Anxiété. Anxiété provenant du manque d’information. Mais comme je l’avais soulevé, ce n’était que supposition et extrapolation. Aucune preuve prouvait une telle théorie et encore moins la contredisait. Le conseil ? Aucune personne raisonnable n’accepterait une telle théorie sans une autre preuve que des circonstances troubles. Tora attaqué ? Tora possible cible ? S’il ce doutait de quoique ce soit, Akari aurait déjà provoqué ces bêtes pour les pousser à attaquer. Qu’elles osent, les patrouilles étaient déjà renforcés et tous sur le pied de guerre. Au mieux, le conseil ordonnerait une chasse aux Youkais générale dans le pays. Comme d’ordinaire, il reviendrait aux shinobi d’enquêter pour déterminer la véracité ou non d’un éventuel complot.

Mon avis général sur la question ? S’il s’agissait vraiment d’un humain derrière ces attaques, je n’aurais pas attaqué Tora de face mais je l’aurais isolé ou pousser a s’attaquer à ses alliés. Mais est ce que ces créatures en seraient capable ? J’aurais beau méditer sur la question, il n’y avait que la patience qui pourrait répondre à cette question. Mais attendre. Rester sur mes gardes. C’était la pire des choses à faire.

Pendant que le chasseur prépare ses crocs, la proie attend

Tous ce que j’avais à faire, était de ne pas confondre vitesse et précipitation. Si l’anxiété guidait mes pas, je risquais de manquer l’essentiel alors que je devais simplement me comporter comme d’ordinaire. L’esprit à l’affut, le cœur détaché et mes yeux grands ouverts. Tout au plus, ne pas avoir de piste me frustrait…Une frustration distraite par les paroles du seigneur. Encore une fois, j’avais du mal à croire les paroles qui franchissaient ces lèvres. Moi ? Dormir dans le Château ? Ou encore dans une auberge ? J’étais…



Il n’y avait pas de mot pour décrire ce que je pouvais ressentir à cet instant. J’espérais sincèrement qu’il s’agissait là d’un trait d’humour de la part du jeune homme. Peut être du cynisme. Une réponse à ma langue acerbe ? Ou me prenait il encore une fois pour l’idiot du village ? Moi dormir ouvertement dans un château ou une auberge…Et pourquoi pas me couper directement la tête pour la déposer à ces pieds histoire d’aller plus vite ? J’étais un Shinobi, pas un diplomate. Ma seule protection était ma paranoïa et mon instinct de survie. Personne ne pleurerait la mort d’un ninja et même si Meian ne rêvait pas de laver son honneur dans mon sang, ce dont je doutais fortement, il devait y avoir une pléthore d’assassin tout clan confondu qui ne raterait aucunement cette occasion.

Faire confiance ?

Il y avait plus de chance de voir Akari devenir pacifiste que moi de fermer l’œil en territoire ennemi. Déjà que je n’avais même pas confiance en mes propres agents. Alors à des étrangers qui parlaient encore il y a quelques minutes d’un conflit ouvert. Me retenir d’éclater de rire encore une fois très difficile. Mais au moins, cela eut le mérite de me distraire de mes sombres pensées.

Et puis la question sur Tora. Sérieusement qu’est ce qu’il attendait de moi ? Les oiseaux gazouillent, le temps est plutôt clément, Akari à sortit sa petite laine…Ah oui au fait, il compte envahir le monde à lui tout seul juste pour s’amuser. Je soupirais intérieurement tout en roulant de l’œil, gardant cette réflexion pour moi. A vrai dire, j’en avais tellement qui ce pressaient contre mes lèvres que j’avais du mal à choisir.

‘‘Toragi est…Pareille à elle-même.’’

Réponse dubitative.

‘‘Je ne vois pas vraiment ce que vous comptez tirer de moi. Si c’est en rapport avec cette affaire, le conseil ne me rend aucun compte…Et puis je ne doute pas que vous avez assez d’espion et de rapport pour avoir déjà une idée de ce qui peut bien s’y passer.’’

Je coulais mon œil vers la jeune femme, l’air amusé bien qu'elle m'avait frustrée de mon plaisir en restant silencieuse. S'il était simple d'avoir une prise sur le seigneur, la servante était beaucoup trop calme. Trop lisse et trop rusée. Une adversaire bien plus intéressante mais pour le moment je devais laisser cela à plus tard. J'aurais certainement une occasion. Mon regard revint plus neutre sur le seigneur.

‘‘Mais si vous avez une question plus spécifique, je pourrais éventuellement y répondre’’

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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptySam 10 Déc - 9:00

Niwa s'était rarement montré aussi loquace. Se sentait-il tout spécialement en condition ? Que nenni. Tout au contraire. Cet individu ne lui inspirait aucune confiance, et encore moins de sympathie. Chaque nouveau souffle donné à ce dialogue était un regret de plus, et il n'avait qu'une envie : celle de se murer dans le silence pour y mettre un terme. Une attitude certes peu responsable, mais il ne voyait pas l'utilité de se forcer. Poursuivre une conversation à laquelle il ne pouvait trouver d'intérêt était une perte de temps. La parole était d'argent, et offrir la sienne à cet homme était déjà un acte charitable de sa part. Il ne fallait pas trop lui en demander. Seulement, il se sentait obligé de répondre. Pas par fierté : le seigneur était un homme humble et les futiles provocations du Toragi n'étaient qu'un coup d'épée dans l'eau. Risible. S'il se donnait la peine de rétorquer, c'était uniquement pour qu'on ne puisse dire qu'il n'avait que faire de l'honneur de son peuple, mais le sien n'avait que peu d'importance.

Non, s'il se donnait tant de peine c'était uniquement pour que l'intrus n'ait qu'une personne à qui répondre et ne dérange pas sa propre shinobi outre-mesure. Celle-ci semblait embarrassée par sa simple présence, et Niwa s'efforçait de circonscrire cette gêne à son plus strict minimum. Il ne pouvait se passer de sa compagnie en de telles circonstances, aussi préférait-il qu'elle s'y sente à l'aise plutôt que de la laisser se faire narguer comme il s'évertuait à le faire. L'héritier au trône s'était montré clair en insinuant qu'il faisait fausse route, mais ce triste sire avait tout l'air d'être homme à jouer avec le feu autant qu'il le peut avant de s'attirer de sérieux ennuis. Et si on lui connaissait un sang-froid appréciable, il restait humain malgré tout et pourrait bien finir par céder à la tentation de le faire taire définitivement s'il se révélait trop insistant. L'abattre froidement serait synonyme de déclaration de guerre, mais il ne pouvait déroger à ses principes et défendre la fierté de ses terres en faisait partie.

Peut-être n'était-ce qu'une obligation ressentie du fait de ses fonctions mais il ne transigerait pas sur le respect qui lui était dû. En s'aventurant sur son terrain, ce messager devait apprendre qu'il lui faudrait jouer selon les règles établies plutôt que d'appliquer les siennes. Une leçon de savoir-vivre qui ne saurait lui faire de mal, à en juger par son comportement. Cependant, si quelqu'un devait le sanctionner, Niwa avait espoir que cette tâche ne doive point lui incomber. D'autres hauts dignitaires, plus impulsifs, auraient tôt fait de le convaincre de ravaler ses paroles de manière autrement plus brutale. Il n'avait nullement l'intention d'en être tenu pour responsable, mais endosserait cette faute si cela devait arriver. Un tel châtiment aurait été amplement mérité, et ce n'était pas de devoir répondre de ses actes qui l'en dissuaderait. Mais encore fallait-il que le Tigre le pousse dans ses derniers retranchements, or ce n'était pas le cas – pas pour le moment, tout du moins. Et on ne pouvait que lui souhaiter d'en rester là, s'il tenait à sa tête : il est plus confortable de la garder sur les épaules que de la perdre.

- Je ne suis pas indélicat au point de garder un oeil sur mes alliés par méfiance. Contrairement à vous, si j'en crois vos propos. Enfin... J'imagine que c'est dans l'ère du temps, même si ce sont des méthodes que je n'apprécie guère.

Ce n'était pas tout à fait vrai, et il le savait lui-même. Il n'avait fait qu'ordonner que si de telles actions soient entreprises, on ne lui en dise mot afin de pouvoir les nier en toute sincérité. Le doute était permis mais il n'en démontrait aucun. Et c'était cet aplomb qui plus que tout était trompeur. Les relations sociales ne lui ayant jamais réussi, il s'en était toujours tenu à l'écart et ne pouvait ainsi pas éprouver les mêmes sentiments que les gens normaux lors d'un tel échange. Mensonge et vérité ne lui inspiraient que le même masque marmoréen, que cette absence d'expression. C'était un atout et un handicap à la fois, et s'y fier l'aiderait à faire croire ce que bon lui semble à cet insolent. S'il pensait pouvoir cerner aussi facilement un homme de pouvoir, réviser ses leçons serait le meilleur conseil à lui donner. En tous les cas, s'il fallait craindre quelque chose de la part d'un de leurs alliés, Toragi s'imposait en tête de liste. Il n'avait jamais cautionné leur art de vivre et n'était pas prêt de le faire, pas plus que la philosophie barbare de leur maître ne pouvait le séduire.

Plutôt paradoxal, pour qui pouvait soupçonner le pouvoir caché dans ses gênes. Cette griffe de dragon était l'emblème d'une férocité à nulle autre pareille. Si bien que la question pouvait se poser : en cas de rébellion, qui du tigre ou du dragon dévorerait l'autre ? L'heure n'était toutefois pas à ce genre de questionnement, même si l'appréhension pourrait l'amener à y songer plus tard. Pour être constamment à veiller sur lui, Meian devait pouvoir détecter le changement le plus infime dans son attitude. Le moindre battement de cils inhabituel pouvait être un signal. Et la très légère nervosité qui y était retranscrite saurait lui faire comprendre que son maître commençait à perdre patience. C'était à elle de réagir en conséquence si elle l'estimait nécessaire avant que cela n'ait un impact nuisible sur leur communauté affaiblie.

- Connaissant les mœurs de votre seigneur, je doute fort que votre quotidien soit aussi paisible que tu veux bien le laisser croire. Aucune victoire à vanter ? Pas un seul haut fait à brandir comme trophée ? Cela ne vous ressemble pas. Je ne crois pas non plus qu'il s'assagisse avec l'âge, au contraire. Jusque là, ça n'a fait qu'aller en empirant. Ne souffririez-vous pas, par hasard, de troubles économiques ? Avec sa passion pour les armes de guerre, il a toujours été enclin aux dépenses immodérées, au mépris de ce qui serait le plus raisonnable. Vous ne devez d'ailleurs pas manquer de bras sur le champ de bataille, mais peut-on en dire autant quand il s'agit de commercer ?

Le magnat de l'argent s'exprimait, prenant appui sur un sujet qu'il connaissait sur le bout des doigts pour en changer. Sans même le savoir, son vis à vis était à l'étude. Aussi vantard qu'il puisse être, le fauve masqué leur avait confessé une faiblesse en avouant donner de l'importance à sa survie, ce qui pourrait fort bien causer sa perte à l'avenir. S'il n'en dit mot, Niwa nota consciencieusement cette information, sans douter que sa subalterne en ait fait de même. Par acquis de conscience, il lui glissa toutefois un regard de connivence. Elle put alors s'apercevoir que son expression s'était durcie et qu'un éclat glacial luisait à présent dans l'ambre de ses pupilles, preuve de son agacement. Cet émissaire n'était pas sans rappeler son seigneur, pêchant par orgueil. La fierté guerrière d'Akari serait déterminante s'ils devaient à leur tour connaître ce fléau. Le tempérament explosif de leur chef de meute pouvait aussi bien être la clé d'une victoire éclatante que le début de leur fin, et alors Tora ne serait plus qu'un nid de monstres. Être privé d'un de leurs alliés ne ferait que nuire davantage au Dragon, mais la tension présente dans la conversation avait su prouver qu'ils ne le seraient sans doute plus tôt ou tard. À choisir, il préférait alors les voir détruits par une force extérieure que de s'y confronter.

- Les questions à poser seraient nombreuses, c'est pourquoi j'aurais préféré ne pas avoir à me montrer aussi précis. Chaque cité a son lot d'histoires à raconter, dont ses murs ont été témoins. Si Ryuu n'en manque pas, je ne doute pas qu'il en soit autant dans vos contrées, et j'aurais cru qu'avec une langue si bien pendue les anecdotes vous viendraient naturellement à l'esprit.

Et de reprendre le cours de ses pensées, comme si de rien n'était.
De plus, ce serait une aubaine stratégique. Si les Yōkai investissaient la ville plutôt que de la rayer de la carte, il saurait alors où frapper pour réduire la menace à néant. Tout bien réfléchi, il n'était donc pas plus mal de les laisser penser qu'ils étaient à l'abri de cette menace. Qu'ils continuent seulement à ne pas la prendre au sérieux, il n'aurait plus qu'à en profiter une fois que cela leur aurait été fatal. Il garda cette réflexion pour lui tout en se disant qu'elle lui servirait le moment venu, et se déroba d'un pas sur le côté. Il avait à réfléchir, ainsi qu'à reprendre son calme. Ce geste n'était là que pour signifier à Meian de s'avancer et de ne pas hésiter à prendre part au débat plutôt que de rester en trait. Plus soucieux de l'individu que des données réclamées, elle saurait peut-être l'aider à poser les questions essentielles. EN tous les cas, il savait se défendre et elle n'avait nul besoin de s'en tenir à une protection si rapprochée. Si un entretien plus privé avec cet homme aurait facilement pu la mettre dans l'embarras, cela n'arriverait pas tant qu'il pourrait que s'assurer que le ton de cette conversation reste ce qu'il était à ce moment précis. Niwa avait d'ores et déjà démontré ne pas apprécier qu'on s'en prenne aux siens, et à elle plus particulièrement, même si ce n'était que verbal. Si le Toragi faisait à nouveau mine de l'entraîner sur une pente glissante, il interviendrait aussitôt.
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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyMer 14 Déc - 13:30

C'était inutile. Les questions ne trouveraient nul réponse, la conversation tournait à un pur gâchis de mots et de temps. Le dragon pouvait bien dire tout ce qu'il voulait le tigre se moquait de lui. Ses moustaches allaient partir en cendre d'ici peu s'il ne prenait point plus garde à ses gloussements. Meian avait beau être patiente elle commençait à trouver que l'incident diplomatique se rapprochait dangereusement et qu'elle saurait bien trouver une raison auprès des Toragi pour avoir supprimer leur petit chaton porteur de vipères. Elle avait autre chose à faire que de l'entendre souffler à tout va, ce manque cruel d'intérêt commençait à l'agacer, un regard aux éclats glacés vint lui prouver s'il était besoin que son seigneur éprouvait une même irritation. Il s'écarta légèrement, la shinobi ne se fit pas priée d'avantage. Si elle avait su que son seigneur avait fait duré le calvaire pour la mettre à l'abris de la langue fourchue du Toragi, elle aurait eu tôt fait de lui montrer qu'elle était bien insensible au poison des mots. Elle était bien plus libre de mouvement que le Seigneur, elle avait tout droit de demander réparation si le Toragi venait à pousser le bouchon un peu trop loin, sa mort sur l'autel du défis ne serait pas un déshonneur pour les siens et n'amènerait sans doute pas de tension diplomatique, ce qui était légèrement différent si le Seigneur venait à lui ordonner de casser les deux pattes à ce messager de mauvaise éducation. Les ombres se détachent les unes des autres pour laisser Meian prendre place à la lumière des bougies.

- Seigneur, je crains que ce messager ne sache pas répondre aux questions. Sa méfiance est trop grande pour ne pas prêter quelques mauvaises intentions au souci que pourrait se faire un humble allié. Pardonnez mon intervention mais il me semble que cette conversation n'ait que trop empiété sur des affaires plus importantes.

La jeune femme redressa légèrement la tête mais n'attendit pas la réponse de son supérieur pour se retourner vers le Toragi. Il c'était montré bien trop indélicat et peu enclin aux bavardages futiles que sont les conversations diplomatiques échangées sans autre but que se prouver que la relation ne se désagrège pas entre deux clans. Visiblement il n'aurait pas fait autrement pour montrer son clan sous un jour suspicieux et finalement peu fiable, à moins que ce ne soit rien d'autre que les penchants du shinobi et que cette comédie jouée ici ne soit en rien souhaitée par son "conseil" dans ce cas.. ils avaient bien mal choisit leur émissaire. Meian porta une main à son front, repoussant quelques mèches sombres du dos de la main, c'était aussi un geste de lassitude, parfaitement codifié. Le bleu si inconvenant de son regard se posa cinglant sur le visage de plâtre, elle n'avait plus l'intention de jouer.

- Si vous êtes incapable de parler correctement peut-être saurez-vous tout de même reconnaître le moment propice pour vous retirer.

Sa main retombe le long de ses hanches, elle n'avait aucune obligation de lui parler avec politesse ou égard, elle le jetait simplement à la porte. Sans autre forme de procès elle lui montrait clairement que s'il ne voulait pas se faire sortir de force et perdre la face il avait tout intérêt à repartir d'où il venait. Entre les doigts de la main tombée lâchement les pointes de senbons brillent tout spécialement pour être vues du Toragi. Un simple avertissement. Elle avait autre chose à faire, contrairement à lui, elle avait des questions intéressantes à poser au Seigneur Ryuuji et ce contre temps était absolument infructueux. Son pied droit marqua une légère avancée vers le shinobi.

- Je ne voudrais pas avoir à vous raccompagner, vous saurez sans doute repartir par là où vous êtes arrivez.

Non, elle n'allait pas même lui ouvrir la porte. Et puis, il y avait une petite probabilité pour qu'il soit repéré par les sentinelles et qu'une flèche l'atteigne s'il passait par les toits. Surtout qu'il n'avait aucun intérêt à faire de mal à ces dernières, il ne serait pas sûr avant un moment que Meian ou un autre shinobi ne le suivait pas à la trace. La jeune femme était assez exaspérée d'avoir à se poser ce genre de question, un shinobi envoyé en messager avait généralement l'ordre de ne pas se fourvoyer à attaquer les hommes de son destinataire. Mais avec ce Toragi là ce n'était pas sur qu'il n'en fasse pas qu'à sa tête. Cependant d'une manière ou d'une autre elle avait des choses bien plus importantes à faire que de le courser, peut-être plus tard s'il s'avérait être encore à Ryuu ce qu'il n'avait aucun intérêt à faire. La shinobi se mit cependant légèrement en arrière pour que le Seigneur puisse faire ses adieux au Toragi.. s'il le souhaitait. Elle suivit des yeux la sortie du masque de tigre et s'assura qu'il était bien partit avant de sortir de la pièce elle aussi, sans ne rien dire.. Elle revint quelques secondes plus tard, s'inclinant prestement après avoir refermé le shoji.

- J'ai donné l'ordre qu'on garde un oeil sur les déplacements du Toragi jusqu'à sa sortie de nos terres.

À vrai dire elle avait donné l'ordre qu'on le suive de loin et qu'on décroche si il y avait la moindre suspicion d'être repéré. Elle n'avait aucune envie de perdre des hommes pour une affaire aussi peu digne d'intérêt, le shinobi se saurait surveiller, qu'elle envoie ses hommes ou non. Un jour où l'autre, ils se rencontreraient à nouveau, elle en avait l'intime conviction, ce jour là elle aurait sa chance de laver son honneur de shinobi. Pour l'instant il y avait plus pressant. Dénouant le lacet de sa veste poussiéreuse, elle attrapa le cylindre de bois contenant le rapport de sa mission et le tendit à son seigneur.

- Un succès.

Son colis déposé elle renoua sa veste et hésita un instant.. Elle n'était pas certaine de devoir restée. Le seigneur n'avait pas bonne mine et c'était peu dire quand on voyait l'état de la ville. Le vêtement léger qu'il portait ne cachait pas les douleurs qui raidissaient ses muscles, Meian devinait les bandages et n'osait finalement pas regarder d'avantage. Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'on puisse ainsi atteindre le seigneur ? Elle avait eu quelques éléments de réponses grâce à la précédente conversation mais c'était bien trop évasif à son avis, il lui fallait en savoir plus. Cependant il était évident que Ryuuji Niwa n'avait besoin que de repos, loin des questions embarrassantes qui réveillerait sans aucun doute la douleur faite à son corps et à son honneur de maître des lieux. Son moral devait être aux couleurs de sa ville, il n'était pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. La jeune femme se mordit la lèvre inférieur, elle qui n'était point rentré à temps pour protéger son seigneur n'avait pas droit à la moindre curiosité mal venue. D'autres personnes sauraient la renseigner. Un bruissement devant la porte fit se raidir Meian qui tourna vivement la tête vers l'ombre derrière la porte de papier, elle se détendit en reconnaissant la voix d'une servante dévouée.

- Vos soins Ryuuji-sama.

La servante se releva et disparut, laissant devant la porte l'ombre d'un plateau chargé. Inclinant la tête, la shinobi se permit d'aller entre ouvrir le shoji pour prendre le plateau et l'amener à l'intérieur. D'un coup d'oeil expert elle analyse les ingrédients présents sur le plateau, s'assure que tout est en règle par pur automatisme et pose le plateau près des coussins. Les racines de ginseng et de pivoine blanche se disputaient la première place avec les graines de jujube et l'essence de gaulthérie, cette dernière arrêta l'attention de Meian, il était rare d'en trouver mais c'était un baume très efficace contre les douleurs. La tellière fumait légèrement, on avait prit soin d'attendre que l'eau ne soit plus brulante pour apporter le plateau. Ils devaient tous être bien inquiets, connaissant plus intimement les hommes et femmes à l'origine de ce plateau sous le visage de Chizuru, elle devinait leur anxiété en observant la multitude d'ingrédients présents. Elle esquissa un bref sourire avant de se mettre sur les genoux, servant le thé avec délicatesse dans la tasse du seigneur, Meian s'oublia un peu, la fatigue commençait à se faire ressentir. Reposant la tellière sur le tissu prévu à cet effet elle se redressa un peu lentement, il y avait encore beaucoup à faire si elle souhaitait obtenir des informations auprès des âmes nocturnes de cette ville. L'aube viendrait ensuite et elle devrait peindre les traits de Chizuru sur son visage, il n'y aurait pas de repos avant la nuit prochaine. Pourtant elle ne pousserait aucune plainte, il y avait dans cette même pièce bien plus importante inquiétude.

- Ne vous préoccupez pas de ce rapport ce soir mon seigneur, il peut attendre que vous soyez reposé. Avant que je ne vous laisse en paix, souhaitez-vous que j'appelle une servante pour appliquer l'essence de gaulthérie ?
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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyJeu 15 Déc - 21:42

Encore et toujours cette manière de prôner le calme et la diplomatie, tout en faisant étalage de mépris et de mensonge éhonté. Cela devenait extrêmement lassant de voir cette conversation tourner en rond et plus particulièrement quand le Seigneur essayait de nouveau de me tirer des informations sur les données économiques du clan...On ne pouvait pas lui en vouloir mais cela aurait pu être intéressant s’il l’avait fait avec plus de finesse qu’avec une grossière insulte envers Akari. Je roulais des yeux en me disant que j’avais mieux a faire qu’a regarder si les étales du marché était bien remplit ou si la chambre du trésor débordait d’or.

Bien sûr, j’en avais toujours une vague idée mais j’avais mieux à faire qu’a m’occuper des affaires internes du clan. Je laissais cela bien volontiers à mes collègues pour me consacrer à la surveillance des autres clans. Il était rare que je m’intéresse à autre chose…Sauf bien sûr si j’apprenais quelque chose qui me faisait changer d’avis ou requête personnelle du conseil. Pour le coup, j’avais presque envie de me lancer dans la désinformation histoire d’ennuyer Ryuugi. La seule chose qui me retenait était que je n’avais aucune idée si ce que j’allais avancer était vrai ou faux. Après tout, même si Akari n’était pas très porté sur les finances, c’était un maître de guerre. Une armée ne ce bat pas le ventre vide et les coffres du clan devait être forcement bien remplit, c’était une évidence. C’était donc qu’il y avait une ou plusieurs personnes dont c’était la spécialité et s’il y avait une chose qu’on ne pouvait pas retirer à Akari, c’était bien qu’il inspirait assez de terreur. Le soupçon de corruption était donc très faible…Donc d’après mes estimations, le clan devait avoir de solide finance mais il était plus que probable que le système n’était pas le meilleur. Après tout l’administration laissait à désirer.

Mieux valait donc éviter le sujet. Néanmoins, cela attira mon attention sur un point particulier. L’insistance à vouloir dénigrer Akari. Maintenant que j’y pensais, nonobstant le fait qu’il était plus qu’irrespectueux de parler ainsi d’un seigneur dont la position sociale était supérieur à celle de celui en face de moi, il était étrange que le jeune Ryuugi en fasse autant cas. Cherchait il à me mettre en colère ? Quelque part, il est vrai que l’honneur aurait du me dicter de défendre mon maître…Mais ce n’était pas l’honneur qui m’étouffait, il fallait bien l’avouer.

Eprouvait il alors ma loyauté ?

Plus j’y pensais et plus je me demandais si mes paroles n’avaient pas été mal interprétées. J’avais dis que j’étais prêt à tout pour survivre…Mais c’était plus une culture chez moi. J’avais subis un entrainement qui m’avait dépouillé de ma vie, des mes valeurs et de mes repères. Lâché en pleine nature, sans aucune instruction, traqué autant par mes camarades que par les animaux, la seule règle était de survivre un jour de plus. C’était gravé au fond de moi au point que j’étais devenu aussi instinctif que n’importe quel animal. Mon corps réagissait à la menace bien avant que mon esprit comprenne la nature de la menace…C’était gravé en moi.

Et maintenant, je me demandais s’il avait comprit que je n’étais pas particulièrement fidèle à mon clan. C’était une réalité. Akari ne s’embarrassait pas de concept comme l’honneur ou la loyauté. Il voulait des tueurs. Il voulait être craint. Il voulait être obéit. Il n’hésiterait pas à me tuer ou me faire tuer si un jour je l’embarrassais d’une manière ou d’une autre. A moins que je ne vienne à connaître quelques secrets honteux qu’il désire faire disparaitre. C’est pourquoi j’avais appris à ne faire confiance en personne et que je possédais quelques atouts dans ma manche. Des atouts come Jinjinro Fujiwara…Est-ce que par hasard le seigneur des Ryuugi me faisait des propositions à mots couverts ? Quand il parlait de commerce fleurissant, me proposait il de l’or en échange de mes informations ?

Je ne pu m’empêcher un léger rire. Si c’était vrai, Ryuugi Niwa était certainement un homme plus rusé que je ne l’avais escompté ! Dire que je n’avais vu que du feu. A moins que je ne me fasse des idées ? De toute façon, est ce que cela m’intéressait ?

Non

Il n’était pas question de loyauté, mais je ne trahirais jamais pour me retrouver dans un clan plus faible. Si je venais à trahir mon clan, je le ferrais pour un capable de renverser Toragi. Non pour l’or ou pour une personnalité. Il avait beau être particulièrement attentionné pour Mei-chan, ce n’était pas le genre d’homme que je pouvais respecter. D’ailleurs en existait il un ? Quelque part, oui. Akari forçait quelque part mon respect. Un homme qui était capable de bouleverser les traditions pour imposer sa vision était un tyran…Mais d’ici quelques siècles, qui sait si l’histoire ne le verrait pas comme un visionnaire ? Mais une chose était certaine, je n’avais aucune envie de mourir pour lui. Je doute d’ailleurs qu’il existe un homme ou une femme sur cette terre pour qui j’aurais envie de mourir. Mes parents m’avaient trahit. Mon mentor était un homme particulièrement cruel et manipulateur. Mes compagnons des idiots qui croyaient encore à l’honneur et à des idées.

Non, j’étais seul et cela ne changerait jamais.

Quelque part je trouvais cela pitoyable. Presque risible. J’étais certainement l’un des shinobi les mieux informés, un tueur difficilement égalable…Mais je n’étais qu’un être humain. Et selon les critères de la société, je valais moins que le riz qui me servait à me nourrir. Je suis Shinobi et je ne connaitrais jamais l’honneur ainsi que la gloire. Même la reconnaissance d’un seigneur me serait à jamais fermé. Mon œil glissa vers Meian avec une lueur d’approbation. Peut être même de jalousie. Elle avait été élevée différemment de moi. Pourtant même Shinobi, elle conservait quelque chose qui la rendait…







Je n’arrivais pas à trouver de terme correct pour définir ce que je ressentais. Honorable ? Glorieuse ? Une ombre magnifique ? Non, c’était encore autre chose. Une impression que quelque soit la bassesse de ce monde, le sang qui coulerait, cela ne pourrait jamais la souiller. Elle restait au-delà de tout cela. Digne ? Oui, c’était certainement cela. Elle avait une dignité que rien ne pourrait jamais perturber. Un véritable dragon quand je me sentais qu’un vague tigre émacié aux os visible. Une maigre bête fait de ténèbres, battue jusqu’à être rendu folle, montrant constamment les crocs, toujours prêt à combattre avec rage.

Ces paroles me tirèrent de ma torpeur bien que mes sentiments soient encore légèrement troublés. Ma détermination était toujours aussi paradoxale et c’était bien l’un de mes nombreux points faibles. Sans un mot, je n’attendis pas le reste de sa tirade pour disparaitre. Il m’avait suffit que d’un souffle nocturne pour éteindre une bougie et voilà que j’avais déjà disparut dans l’obscurité. Passer par le plafond, ramper jusqu’à un endroit plus isolé du château, tomber d’une fenêtre a l’aide de la corde…Jusqu’à ce qu’une flèche ne coupe la corde, me laissant tomber dans la nuit.

La chute me parut une éternité. Ma main décrocha le masque, le laissant tomber à côté de moi, laissant la lumière diaphane de la lune caresser mon visage. Je n’avais aucune raison de le faire mais étrangement j’en ressentais un besoin urgent. Irrépressible. Peut être est ce que je ressentais l’envie de me montrer, de n’être plus une ombre ? J’entendis le masque ce briser en atterrissant dans la paille de riz. La charrette ce mit en route alors que des ouvriers cachait mon corps sous d’autres fagots…

‘‘Tu as de la chance petite dragonne…Tellement de chance’’

Je fermais les yeux, décrochant mon bandeau pour cacher en partie mon visage alors que je reprenais déjà la route…

[désengagé]
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Ryuuji Niwa







Ryuuji Niwa

■ Clan Ryuuji ■
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Statut : Seigneur de Ryuuji
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MessageSujet: Re: Bonsoir Monseigneur...   Bonsoir Monseigneur... EmptyDim 22 Jan - 7:17

Enfin, Meian avait parlé pour faire part de son opinion. Niwa ne demandait pas mieux. Soutenir si durablement une discussion, à couteaux tirés qui plus est, n'était pas ce qu'il savait faire de mieux. Brillant économiste, il n'était qu'un piètre orateur, et même tout le charisme dont il avait le secret ne saurait pallier à cette déficience. Qu'il en soit venu à bout si longtemps était déjà une chance, et en cela il devait une fière chandelle à Teruo sans qui il n'aurait pu être aussi à l'aise au cours d'une conversation. L'insouciance qui caractérisait son fidèle lieutenant le contaminait souvent lors de leurs échanges, si bien qu'il pouvait se détendre en conséquence et se montrer plus loquace qu'à l'accoutumée. Ce n'était toujours pas parfait, et ne le serait sans doute jamais après tant d'années passées dans le mutisme, mais il avait fait de net progrès depuis son enfance. C'était plus qu'il n'en faut pour faire sa joie et celle de son peuple. Malgré tout, cette activité pourtant banale l'éprouvait fortement, si bien qu'il crut défaillir dès l'instant où ils furent dans l'intimité.

Ce visiteur avait en effet toute la férocité de son totem, mais se montrait beaucoup plus retors que son propre seigneur n'aurait pu rêver l'être. Il apportait à lui seul la preuve que ce n'étrait pas de se battre sous la même bannière qui rendait tous les hommes semblables, et nota méticuleusement dans un coin de sa tête qu'il faudrait se méfier comme la peste de cet individu. Plus encore s'il s'évertuait à approcher Meian pour renouer des liens brisés, issus d'un passé qu'elle ne tenait de toute évidence pas voir lui revenir... Par certains aspects, il enviait son homologue d'avoir en sa possession de hommes de cette qualité, qui pouvaient se révéler être un atout de poids en temps de crise. Il eut préféré avoir ce shinobi dans son camp que d'en celui d'en face, et même s'ils étaient alliés pour l'heure il doutait fort que cette situation subsiste - plus encore après cette entrevue. Seulement... Son allégeance semblait un peu trop prompte à changer pour en faire le parfait soldat, et aussi excellent soit-il en tant que pion sa valeur n'aurait plus qu'une importance dérisoire quand il lui planterait un couteau dans le dos.

Aussi préférait-il laisser de tels hommes à Akari, qui saurait les mater tant que son règne de terreur durerait. Et dans le pire des cas, il serait toujours plus facile à ce brave homme de poignarder le tigre en prenant pour cible ses rayures que d'immiscer une lame entre les écailles du dragon. Leur mentalité n'était pas la même et voilà pourquoi ces ébauches de proposition n'auraient jamais pu aboutir, même s'il n'y pensait pas sincèrement. Les enjeux politiques étaient grands sur la vaste scène du monde et les règles du jeu change constamment, si bien qu'il n'y aurait eu aucune honte à avoir à s'emparer d'autres pièces sur l'échiquier. Mais ce n'était pas sa façon de faire, à plus forte raison que des unités de cet acabit ne lui inspiraient que méfiance. Et puis, il avait déjà tout ce dont il avait besoin en la personne de Meian, qui toujours se tenait à ses côtés depuis que la discussion avait pris fin. Perdu dans ses pensées, il ne le remarqua que tardivement - quand ses éclats de voix parvinrent à ses oreilles, pour tout dire.

- Très bien. Tu as toute ma gratitude. J'ai cru ne jamais réussir à m'en dépêtrer.

Niwa était ailleurs, et cela s'entendait. Il n'était pas habitué à dissimuler ses émotions, qui transparaissaient encore dans son timbre à cet instant. Le précédent dialogue était une exception, et la fatigue qu'il avait fait peser sur ses épaules le décourageait de persévérer. Plus le temps passait, et plus ce contrecoup lui faisait penser que sa place n'était pas sur le trône. Ryuu n'était certes qu'une petite ville en comparaison de celles d'autres nations, et sa force militaire en était au diapason. S'il était fier d'en être à la tête et de la diriger en sa qualité de seigneur, il en venait parfois à penser qu'il était trop tôt pour que sonne son heure et qu'il n'était pas né sous la bonne étoile pour accomplir ce destin. Pourtant, il l'avait endossé avec panache, pour continuer de mener son peuple vers la gloire qu'il mérite. Lui faisant face, il recueillit le rouleau qu'elle lui tendait et l'entrouvrit à peine, connaissant déjà son contenu sans même avoir eu à en scruter la surface.

Elle était encore jeune et n'était pas à son service depuis si longtemps quand on relativisait, pourtant il savait tout de ses états de service qui ne l'avaient jamais déçu depuis qu'elle était à son service. Au sien, et à celui de Yomigami. Quand vint l'heure des soins, il ne broncha pas, ou plutôt se contenta de tressaillir en silence. Il en avait plus qu'assez d'être convalescent, noble prisonnier en haut de sa tour sans espoir d'en sortir avant qu'on ne l'en délivre. Penser à la shinobi comme la princesse charmante venue le libérer de ses chaînes, et inversant donc le scénario typique, lui fit hausser un sourcil circonspect. Effaçant toute trace de ces dérives mentales de ses pensées, il émit un faible soupir, mais n'en baissa sans doute pas assez le volume pour qu'elle ne le perçoive pas. Ses blessures étaient déjà pratiquement résorbées, seules quelques-unes résistaient encore et toujours à un rétablissement presque miraculeux.

La Renaissance n'était pas son emblème pour rien, et s'il avait rarement été si mal en point il n'avait que peu de doutes sur ses chances de guérison, jugées optimales. Sa place n'était pas ici à recevoir des soins qui déjà n'avaient plus grande utilité, mais aurpès des siens, à montrer que leur dernière encore était encore loin d'avoir sonné. Mais selon toute vraisemblance, ses serviteurs ne l'entendaient pas de cette oreille, si bien que même le thé lui semblait avoir un goût plus amer. Il était étonnant de se dire qu'une poignée d'années auparavant, il aurait tout donné pour ne pas avoir à quitter l'enceinte de cette pièce et s'y cloîtrer dans le silence et la solitude. À l'abri de sa forteresse. Que d'eau coulée sous les ponts depuis. Les temps changent, et les gens avec eux. Lui le premier. Il ne saurait nier qu'il n'avait plus rien à voir avec celui qu'il était autrefois, mais ne refoulait pas non plus cette époque où il voyait le monde sous un angle bien différent. La maturité n'était pas toujours une si bonne chose et il l'avait appris plus tôt qu'il ne l'aurait cru, quand lui incomba le devoir de reprendre les rennes du pouvoir à la mort de son père. Que de chemin parcouru...

- Ce ne sera pas utile. Mais accepterais-tu de rester à mes côtés, Meian ? Je n'ai pas le coeur à être seul ce soir, et je ne souhaite pas non plus qu'on ne me tienne compagnie que pour me faire avaler des remèdes imbuvables.

Faute de pouvoir compter sur une rhétorique à toute épreuve, Niwa était un garçon observateur. Aussi n'avait-il pas manqué les regards inquiets que lui lançait parfois sa subalterne, cherchant à deviner les blessures qui se cachaient sous cette fine couche de tissu. Il n'avait pas grand chose à cacher, ceci dit. Dans la confusion, tous n'avaient point pu discerner le combat dantesque qui l'avait mis dans cet état. Mais plusieurs devraient pouvoir lui narrer l'histoire véritable... Ce qui s'était réellement passé au moment où il avait posé le pied dans la poussière de ce champ de bataille. Néanmoins, sans doute préférerait-elle l'entendre de sa bouche et avoir sa version des faits, étant bien placée pour savoir que les rumeurs déforment la vérité et ont la main lourde sur l'exagération. Cherchant ses mots, Niwa sembla soudain démuni, comme pris au dépourvu, entrouvrant parfois la bouche sans qu'aucun son n'en sorte. Quoi de plus normal après avoir discouru avec tant de facilité que de revenir à la normale, avec toutes les difficultés que cela implique. La formulation définitive fut pourtant des plus simples, tout en véhiculant son lot de données utiles.

- J'ai réveillé le dragon.

Impossible de douter de la véracité de cette allusion : il apparaissait clairement que Niwa avait fait appel au Ryu no Tsume, et en portait encore les cicatrices. La fatigue qu'il ressentait actuellement n'était que l'écho de celle endurée quand cette transformation avait pris fin. Mais ce n'était rien à côté de ce qu'il aurait pu risquer s'il lui avait été impossible de reprendre son aspect initial. La légende du père fondateur de leur clan lui revint en mémoire à cette idée et un frisson lui saisit l'échine avant qu'il ne lève les yeux vers Meian, curieux d'entendre sa réponse.
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