[Suite de : Et pendant ce temps là]

Lorsque nous circulons dans les rues, j’entends quelques chuchotements et gloussement de la part des passants. Ils doivent nous reconnaitre, ou du moins savoir pourquoi nous venons ici. Cette mondanité et ce pouvoir sur la foule m’exaspérait il y a quelques années. Avant que je me rende bien compte qu’elle est indispensable si on veut dépasser le statut de la petite gente. Ceci dit, pour l’heure, je suis simplement soulagé d’enfin arriver à Matsue. Le voyage a été très long, mais il vaudra le coup. Jun n’en est pas si sûr, mais elle me fait confiance. C’est le principal.
Matsue est en quelques sortes l’avant-garde, le rempart, de cité-capitale Inuyama. Nous n’aurons cependant pas à aller jusque là, ce qui me ravit pour le moment.

J’aperçois au loin les gardes de la demeure où nous nous rendons. Ils sont patients et disciplinés en attendant notre venu. Leur posture dévoile qu’ils sont soulagés d’enfin avoir quelque chose d’autre à faire que rester debout à attendre un peu d’action. Alors que l’on s’approche, je m’échauffe les zygomatiques et marmonne quelques exercices de langages, puis sort mon plus beau sourire lorsque nous sommes assez près pour qu’ils puissent nous analyser en détail.

Je jette un coup d’œil à Jun, qui s’est discrètement rapprochée de moi en m’imitant. C’est une élève incroyable. Cependant, je sais qu’elle le fait presque à contrecœur. Jun ne voulait pas venir et sortir de la maison. Elle en est agacée d’être obligée de s’entrainer si loin. Peut-être n’est-ce simplement qu’une mauvaise période pour elle en ce moment ? Alors qu’elle insistait en privé, j’ai craqué en lui achetant des sucreries, je savais qu’elle aurait été complètement insupportable si je n’avais pas cédé de tout le voyage.

Depuis que nous sommes partis de la maison avec notre escorte, je vois tous les regards que lancent mes hommes à Jun, en se galvanisant de ricanements et autres boutades. J’entends aussi beaucoup de rumeurs. Ceci-dit, quoi de plus banal qu’un maître et sa magnifique servante ? Je ne réfute pas les ragots pour autant. Ils peuvent toujours être utiles et me donner une bonne réputation d’homme viril. De part mon statut, mes pairs ne remettent plus en doute mes compétences de soldats, mais je crains qu’ils n’en pensent pas moins.
De toute façon, Jun ne fait pas attention à toutes ces histoires, ils savent qu’ils ne peuvent pas la toucher, pour n’importe quel prix. De même que toutes mes autres affaires. Je repense alors à tous ces magnifiques objets de collections qui se trouvent dans les sacoches du convoi. Tous les magnifiques vases dont je vais devoir me débarrasser à cause de cette tradition. Je déteste cette manie de devoir léguer des biens précieux à des inconnus, mais je dois m’y soumettre. C’est ce qu’on appelle la politesse, et elle ouvre beaucoup de porte facilement.

Je suis tiré de ma rêverie par un garde qui me fait signe de le suivre.

Sans penser à demander une quelconque autorisation, Jun suivit son maître alors qu'il descendait de son cheval et laissait le reste de ses hommes à l'entrée. Elle apporta avec elle un sac qui contenait divers biens de Junji et qui pourraient se révéler utiles. L'atmosphère de la demeure lui déplut instantanément. D'abord, elle se dit que ce n'était qu'une superstition de sa part. Elle était tellement emplie de préjugés à l'égard de tous ces nobliaux qu'elle croyait être devenue paranoïaque. Pourtant, à mesure qu'ils progressaient dans un couloir, l'impression d'être observés se fit plus forte.
Mais Jun n'était qu'une servante. Pour bien se conduire en société, elle devait regarder le sol, et rien d'autre.
Il lui fallut lutter contre l'envie de relever son regard et de vérifier par elle-même. Et soudainement, un samurai leur coupa le chemin. Jun s'arrêta servilement derrière son maître et en profita pour jeter un regard autour d'eux en feignant la surprise. Elle se mordit la lèvre inférieure lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'avait pas eu tort.
Il y avait autour d'eux plusieurs femmes, des gardes semblait-il à leur regard, et également quelques nobles qui riaient ouvertement de son maître. En faisant de son mieux pour ne pas laisser paraître son courroux, Jun baissa les yeux au sol de nouveau.

Elle manqua d'exploser lorsqu'elle entendit la provocation du guerrier. Ce samurai était plus jeune que Junji, et il osait lui faire des remarques de ce genre ? Alors même que son maître était à la tête d'une troupe de guerriers bien plus puissants et fiers que lui ? Jun serra ses poings dissimulés par les longues manches de son kimono pendant une bonne minute en tentant de se calmer. Et puis finalement, sans laisser le temps à son maître de répliquer elle se retourna vers ce dernier. Bien qu'agissant sous le coup de la colère, elle s'adressa à Junji avec un contrôle d'elle-même remarquable.

- Maître, j'ai l'impression que vos nobles hôtes ignorent votre position au sein de notre armée. Permettez moi de les aider à mieux comprendre.

Sans attendre la permission en bonne et due forme de Junji, la servante sortit de son sac ce qui sembla d'abord n'être qu'un vulgaire bout de tissus. Elle le déplia avec soin, et le fit enfiler à son Maître sans lui laisser le temps de protester. Elle agissait avec une rapidité pour le moins adéquate. Elle n'avait pas l'air de désobéir, plutôt d'agir par habitude. Se courbant face au samurai et à son entourage de sorte qu'elle avait l'air d'être respectueuse, Jun continua sans croiser leur regard.

- Il se peut que vous ignoriez totalement la signification de cet insigne, lança Jun en désignant ostensiblement le manteau de capitaine que portait à présent Junji. Mais pour des non-combattants, cette erreur est compréhensible et je m'excuse de ne pas avoir rempli mes devoirs plus tôt, c'est une offense que je regrette profondément.

Elle appuyait malgré elle les mot qui pouvaient être pris comme des insultes hors de leur contexte. Mais en les dissimulant parmi les flatteries, elle prévenait en quelques sortes les accusations directes. du moins, elle l'espérait. Elle savait pertinemment qu'agir par impulsion était contraire à tout ce qu'elle avait appris auprès de Junji, mais elle ne pourrait pas le laisser essuyer affronts sur affronts.
Mieux valait leur rabattre leur caquet rapidement.
Et ne pas laisser son Maître décliner son identité lui-même. Les nobles et les grosses pointures ne devaient jamais donner leur nom eux-même. Il était de coutume d'assumer que l'on était connu des autres, se présenter en société n'était que la preuve de son impuissance. Au moins, si Jun le faisait, cela passerait pour la fierté d'une servante envers son maître.

- Comme vous n'appartenez pas à l'armée, je me dois de vous informer, nobles seigneurs, qu'il s'agit de l'uniforme des capitaines.

Il ne serait pas sage de sa part de pousser l'insolence plus loin, aussi Jun décida-t-elle de battre en retraite momentanément en laissant le soin à Junji de prendre le relais avec ses manières mièvres habituelles. Elle se retourna vers son Maître, et s'adressa à lui en prenant soin de laisser entendre son nom à leurs hôtes.

- Maître Kuriyama, je m'excuse d'avoir parlé sans votre accord.

Une fois de plus Jun se courba aussi bas que le lui permettait son kimono, et elle se rangea de nouveau derrière Junji en espérant que ce dernier lui adresse quelques reproches, au moins pour la forme. Il était important qu'on la pense docile, aussi se devait-il de lui faire remarquer son manque de discipline.
La servante adressa malgré tout un regard à la galerie en jurant qu'ils cesseraient de rire avant la fin de la soirée. Elle avait eu un mauvais pressentiment à l'idée de ce voyage. Elle s'était doutée que les nobliaux n'étaient qu'un tas de crétins vaniteux. Mais les voir en personne se moquer de son maître la frustrait plus qu'elle ne le pensait. Elle était agacée, mais le dissimulait sous son masque de servitude autant que possible.
Il était compréhensible qu'un servant cherche à protéger l'honneur de son maître. Mais elle n'était rien à côté des hommes armés de Junji qui attendait dehors, aussi devait-elle malgré tout flatter l'égo de ce tas de dégénérés.

Vous calmez votre servante qui semble s'être emporté, bien heureusement votre habilité à utiliser les mots avec une grande précision vous permets 'arrêter les femmes qui allaient visiblement se ruer sur Jun Tessen et tanto en main. Votre long discours semble complétement tourner en ridicule le jeune samurai qui ne sait plus quoi dire. Ce dernier vous tourne le dos sans répondre à sa question et quitte la fête. Les nobles ne rient plus, à présent ils vous regardent avec un certain dédain comme si vous étiez un arriviste. Vous vous approchez du buffet, vous pouvez clairement sentir que les personnes ici voulaient initialement se moquer de vous, mais il semblerait qu'ils aient sous-estimé.
Soudain alors que vous parlez entre vous, votre servante s'attire l'épée de Damocles,

" Oh... je suis désolé j'ai glissé"

Le noble qui eut dit ça l'avait bien évidemment fait exprès, mais il avait fait tomber un plateau contenant du thé bouillant et de la nourriture très tachante sur vous, Jun. Votre Kimono est taché et vous êtes trempé, pour ne rien arranger, les nobles s'amusent visiblement à aérer la sale, à ce rythme la seul chose que vous allez rapporter à Uma, c'est un Rhume. Une jeune fille à l'air radieux s'approche alors de vous, elle vous propose de vous prêter un Kimono pour le reste de la soirée. Vous semblez pourtant suspicieux, un peu plus à droit dans la pénombre, vous pouvez voir un femme dont la malice est affichée sur le visage de ne pas accepter.

Qui allez vous écouter ? Vous êtes visiblement les ennemis à cette soirée, bous allez vous devoir vous montrer plus malin que les divers idiots nobles, ainsi de ceux rusés comme des renards. Bonne chance

Jun haussa un sourcil dubitatif donc personne ne se rendit compte en écoutant Junji vanter ses maigres mérites. Elle savait qu'il était l'homme le plus doué du Hinomoto lorsqu'il s'agissait de lécher les bottes des autres, mais c'était différent de le voir en action. Il n'avait aucune fierté mal placée et n'hésitait pas à se rabaisser lorsqu'il s'agissait de flatter l'égo des nobles.
Et malgré ça il arrivait à les faire taire.
Amusée, la servante regarda le samurai repartir sans demander son reste. Il s'était probablement trouvé sans réponse à donner à Junji. C'était bien fait pour lui ! Si elle n'avait pas été au sein d'une réception aussi importante, la servante se serait donnée le droit de lui tirer la langue pour le ridiculiser d'autant plus. Mais elle s'en garda, supposant qu'il y avait tout de même des limites à ne pas dépasser en bonne société. Elle n'était après tout que la petite servante d'un petit capitaine.
Décidant de mettre l'incident de côté, Jun suivit son Maître sans faire plus attention aux moqueries et regards méprisants. Mais le répit ne dira que peu.

La servante reçut sur elle le contenu d'un plateau qui arriva sur elle sans crier gare. Bien entendu, on s'excusa. Mais il n'y avait pas besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour comprendre que cela avait été fait avec préméditation. Sans doute tentait-on de venger l'autre samurai. Ou ce n'était peut-être que pour les tourner au ridicule.
Paradoxalement, Jun reçut le thé bouillant avec le plus grand calme. Heureusement pour elle, son kimono épais la protégea d'une brûlure trop grave et elle n'eût mal que quelques minutes, le temps que l'ensemble refroidisse. Et quand bien même elle souffrait, elle n'en laissait rien paraître. Au contraire, elle s'inclina respectueusement devant le noble qui l'avait bousculé afin de s'excuser. Elle ne souhaitait pas parler, se doutant que les plus fins distingueraient la rancune qui emplirait certainement ses paroles.
Il lui fallut un grand contrôle de soi pour se forcer à se baisser et à ramasser le plateau tombé à terre. Elle rassembla méthodiquement les amuses gueules, les tasses de thé intactes et tous les morceaux de la tasse qui s'était brisée à ses pieds. Cela fait, elle posa l'ensemble sur la table la plus proche, et se retourna vers la jeune femme qui lui proposait un kimono pour le reste de la soirée sans jeter un regard de plus au noble qui l'avait bousculée.
La servante toisa brièvement la demoiselle, puis jeta un coup d’œil circulaire autour d'elle. Elle remarqua le sourire mauvais d'une femme dont les riches habits ne permettaient pas de décider de son statut. Une geisha ou une noble, probablement. En tous cas, elle n'avait pas l'air amicale. Jun vit également que quelques nobles la regardaient en riant tandis que d'autres semblaient attendre avec impatience sa réaction.

Jun ne leur donna pas satisfaction dans l'immédiat et observa son propre kimono. Elle était trempée, tâchée, et par dessus tout elle se retenait de sauter à la gorge de toute l'assistance. Elle n'oublierait pas le visage du noble qui l'avait offensée. Si ses cheveux commençaient un jour à pousser à l'envers, il l'aurait bien cherché. La servante se dit qu'il serait judicieux de change de kimono si elle ne voulait pas attraper la mort avec les courants d'air qui circulaient dans la salle. Mais la jeune fille qui lui proposait de se changer ne lui plaisait pas du tout. Trop amicale. On cherchait sûrement à lui tendre un piège pour rire d'elle à ses dépens.
Puis elle jeta un regard à son Maître. Il avait payé pour ce kimono, et il n'aimait pas que l'on touche à ses affaires. C'était d'autant plus vrai lorsque l'on touchait à sa servante. Jun devina qu'il devait bouillir lui-même. Mais elle lui indiqua d'un mouvement de tête qu'elle serait à même de gérer l'incident.
Après tout, si on voulait piéger Jun, songea cette dernière, il fallait se lever de bonne heure. Ainsi, dans un excès d'orgueil mal placé, elle plongea son regard dans les yeux de sa "sauveuse" avait un sourire gêné. Elle s'inclina de nouveau, et en prenant soin de ne pas laisser autre chose que de la gratitude filtrer dans sa voix, elle s'adressa à son interlocutrice.

- Je m'excuse de vous imposer mon humble personne. Mais puisque votre générosité le permet, j'accepte votre offre avec la plus grande gratitude.

Lançant un sourire à son maître, Jun se laissa entrainer en dehors de la salle par la demoiselle en tâtant de ses mains déposées sur son obi le kaiken qui y était dissimulé.

Alors que nous nous entrainons vers l’hôte de la soirée, un homme passe à côté de nous, et je sursaute lorsqu’il renverse intentionnellement un plateau sur Jun. Sans m’occuper de l’agresseur, un frisson d’effroi me parcoure alors que je vois les tasses de thé, sûrement bouillant, se déverser sur les vêtements de la petite servante.
Ceci dit, elle n’a aucune réaction visible, ce qui me rassure immédiatement. Ce ne doit pas être si chaud. Mon regard se dirige alors vers l’homme en question, un sourire déplacé sur son visage. Il avait voulu la blesser, cela ne fait presque aucun doute. Il affiche un faux air d’excuse qui me donne une irrésistible envie de l’étrangler. Les moqueries et autres railleries futiles que peuvent se lancer les nobles un peu hautains, c’est une chose. Attaquer physiquement quelqu’un, c’en est une autre.
Jun est autant ma plus grande force, mais aussi ma pire faiblesse. Je ne pourrais jamais me passer d’elle, Jun étant autant ma confidente que ma complice. C’est mon associée la plus talentueuse, au-delà d’être ma servante. Et si un jour on s’en prend à elle, c’est bien le fait qu’elle me soit indispensable qui peut la rendre dangereuse.
J’observe le kimono ruiné, impossible à récupérer, qui m’a coûté une fortune. Non seulement je viens de perdre une montagne d’or, mais s’attaquer à ma servante, physiquement et aussi nonchalamment, ça, ça ne me plait pas du tout.
J’ai beau avoir une apparence relativement calme et sereine – du moins je fais tout pour – je bouillis intérieurement. Je ne peux pas s’occuper maintenant de ce jeune inconscient, mais je me promets d’apprendre son nom, de le retenir, et de m’occuper de son cas un plus tard. Peut-être même Jun ira lui rendre visite personnellement.

Avant que je ne puisse réagir convenablement, une dame arrive, un peu trop proactive à mon goût, puis propose à Jun de la suivre pour qu’elle puisse se changer. Je vois cela d’un mauvais œil, même si ma servante se veut rassurante.
Je regarde Jun s’éloigner d’un regard noir. Je lui fais confiance, mais je ne sais pas si c’est une bonne idée de se séparer de cette façon. Ma foi… Elle sait qu’il y a plusieurs kimonos dans le convoi, elle doit avoir sa raison. J’espère juste que ce n’est pas de la curiosité. Puis elle sait se débrouiller toute seule.

Le cœur serré, je soupire discrètement lorsque Jun disparait de mon champ de vision, puis j’essaie d’imposer mon chemin, tout en restant courtois. Je lance des sourires et des regards complices à ceux que je croise. Certains me lancent des boutades, que je réponds par une autre blague ou un simple rire « sincère », tout en me déplaçant vers notre cible. Je me courbe alors le plus courtoisement possible.

- Seigneur, je suis enchanté d’enfin faire votre connaissance. Je m’appelle Kuriyama Junji, représentant du humble Clan Umano. Je suis ici pour vous servir.

Vous vous séparez à présent, chacun de votre côté il vous arrive maintes et maintes aventures.

De votre côté Jun:

Alors que vous suivez la servante celle-ci se montre très gentille avec vous. Vous pénétrez alors dans une pièce isolée. La servante se met à rire et deux hommes sortent de leur cachette corde et couteau en main. Visiblement votre fin approche, vous ne pouvez vous empêcher de vous dire que quelqu'un d'autre aurait eut plus de chance... Cependant la chance et similaire à un vent changeant. Alors que vous pensiez que toute allait se terminer, un petit bruit de bois transpercé se faite entendre avant un bruit sourd. A votre grande surprise, la servante qui vous avait piégé tombe au sol morte et un shinobi entre dans la salle. Il tue alors vos agresseurs. Il vous explique que les nobles ici tentent de voler la place de leur hôte et que vous êtes sur leur chemin. Vous comprenez vite qu'il faut prévenir votre maitre. Le shinobi s'en va alors sans dire son nom, sa façon de disparaitre laisse à penser qu'il est un fils de la lune. Ne cherchant plus à savoir, vous changez de Kimono et foncez vers la sale principale.

Pendant ce temps de votre côté Junji:

Vous avez engagé la conversation avec votre cible sous le regard remplie de dédain des personnes dans la pièce. Le noble vous regarde en souriant, il est jeune mais affiche un air de maturité impressionnant. Ce dernier vous tend une coup de saké attisant encore plus la rage des nobles.

" Je me lassais que personne n'ose m'approcher, suis-je si effrayant que chacun préfère fêter de son côté ? Soit... Ravi de vous rencontrer fils du vent, je suis Matsue Teramasu. Comment trouvez vous cette soirée ?"

Alors que l'homme vous pose cette question, vous comprenez vite qu'il est le seul à ne pas être votre ennemi dans cette salle de plus vous remarquez que quelques invités ont disparus... Vous vous inquiétez alors pour Jun, mais vous sentez rassuré en voyant celle-ci rentrer dans la pièce. Cependant quelque chose vous interpelle, la servante qui était avec elle n'est plus là et surtout, les nobles chuchotent...

Plus les choses changent, moins elles évolues... Bonne chance pour la suite !

Je suis vite rassuré en voyant Jun remuer. C’est une fille dynamique, elle se relève rapidement et m’explique ce qui se trame tout aussi prestement. Cependant, en la voyant bouger aussi vite et essayer de me prévenir du danger, je me demande si elle n’en fait pas trop pour cacher une quelconque blessure.
Malgré mes questions sur son état, elle me force à retourner près du noble, pour déjouer cet assassinat.

- Arrête de me pousser, dis-je vainement à ma servante. Je vais y aller, je vais y aller.

Je commence par me demander si ce n’est pas moi le servant dans l’histoire.
Je me tourne vers elle tandis que je suis sur le chemin pour aller à la rencontre du noble, elle me tire alors la langue discrètement.
Je jette un coup d’œil à l’assemblée, qui semble être attentif à ce que fait un vieil homme dans un coin de la pièce. Il est pour le moins étrange, cela ne fait aucun doute. Ceci dit, même s’il faudrait le faire surveiller, nous ne devrions pas nous focaliser sur une seule et unique personne. Contrairement à ce que font tous les invités. Je préfère me méfier de tout le monde équitablement, sans faire de jaloux.

Je m’approche du noble et lui fait une courbette.
Qu’est-ce que je lui dis ? Si je lui dis ce qui se trame, j’ai un risque de passer pour un fou. Certes, s’il ne me croit pas, il a de grande chance de se faire assassiner. Mais s’il me croit…
Qu’il meure, ça ne me cause aucun remord. Ce n’est pas moi qui tente de l’assassiner, je n’aurai aucune goutte de sang sur les mains. Mais c’est vrai que si je deviens un sauveur à ses yeux… Si je deviens le sauveur d’un noble… Mes dieux. Je vais en avoir des faveurs. Et pas seulement de ce celui-là. Je vais malheureusement me faire des ennemis. Mais j’ai l’habitude.
La vie est faite de risque. Pour pouvoir en profiter, il faut savoir sauter sur les occasions.

- Ma servante va bien. Elle récupère de ses émotions dans un coin, lui soufflé-je.

Je me penche vers lui, un grand sourire entre les deux joues pour masquer toute suspicion envers les autres invités.

- Elle m’a appris quelque chose d’intéressant. Nous serions la cible d’un complot. Une femme a essayé d’assassiner ma servante. La suite de l’histoire, je dois vous avouer qu’elle est un peu confuse. Un ninja est venu la sauver pour lui expliquer qu’il fallait faire attention à nos arrières. Je suis aussi sceptique que vous pour l’affaire du shinobi. Ce n’est pas que je ne crois pas ma servante, je pourrais jouer ma vie sur sa parole. Cependant, quoi qu’il en soit, vous ne pouvez pas dire le contraire. Quelque chose ne tourne pas rond ici. Vous aussi vous ressentez la même chose, n’est-ce-pas ?

Finalement, vous vous lancez et révélez au noble ce qui se trame. Ce dernier ne semble pourtant pas étonné, il vous répond même que le but de cette soirée était de trouver ses ennemis, mais qu'il ne s'attendait pas à en avoir autant.... vraiment pas. Aussi est-il content d'avoir un certain soutient en votre personne. Il vous certifie alors que son soutient ira à Uma lorsque tout ça sera terminé... C'est alors à ce moment que tout bascule, plusieurs personnes ressemblants à des bandits arrivent dans la salle.

Si votre Katana s'est sortit dans un réflexe... vous vous savez moins bon bretteur que ce qu'il ne parait. Contre toute attente durant que vous vous dressez face aux opposants, un autre groupe pénètre la salle, ce dernier combat le premier. A votre grand étonnement Jun vous reconnaissez la voix du ninja qui vous a aidé tantôt. Une fois l'escarmouche terminé, tous les nobles qui avaient comploté son réunit pour être emprisonné... et surement exécuté...

Le jeune noble s'approche de vous, le regard acéré mais sa bonté toujours présente sur les traits de son visage. Votre servante vous rejoint aussi, écoutant ce que dit le jeune noble.

" Il semblerait que cette soirée n'était au final qu'un morceau de viande pour attirer les loups... Quelques brebis son venu attirer l'attention des loups... Mais deux de ces brebis se sont montré fort efficaces... Je tiendrais ma parole et apporterais mon soutient à votre clan. Il en va de mon honneur."

Après une courte discutions, le noble se retire, il vous offre bien évidement le git dans l'une des pièce de sa grande maison; vous pourrez partir le lendemain avec la satisfaction d'avoir accompli un devoir qui vous permet d'avoir un lien que nul autre a dans votre clan... Quant à savoir si c'est un prélude à votre ascension ou bien simplement un coup d'épée dans l'eau.... seul le futur vous le dira.


(hrp: dites moi si vous répondez, ou terminez sur ça)