Welcome to the Circus. [Event]

Le Seigneur Hitsujide s’ennuyait. Comme un zombie, il zigzaguait mollement entre les passants. Parfois, un petit creux dans l’asphalte manquait de le faire tomber, mais il se rattrapait sans y penser, empêchant les roues de ses pieds de se coincer dans l’obstacle. Son esprit était ailleurs. Cette journée était bizarre. C’est comme si le temps s’était arrêté, qu’il n’y avait plus rien à faire. Il n’avait pas d'obligations dû à son rang ce jour-ci. Ses stratèges étaient occupés à travailler sur un trop gros sujet suite à sa demande. Et l'école de kendô de la ville était fermé pour nettoyage. Donc, même pas moyen de s’entraîner. Vraiment, il n’y avait rien à faire. Il aurait pu aller au théâtre, considérer ce repos comme une chance de voir plein de jolis monstres sur le devant de la scène, mais non. L’homme se souvenait encore du fiasco de sa dernière séance et il préférait éviter ce lieu pour le moment. Question de sauvegarde mentale.

Dire qu’il n’avait même pas croisé le vieux monsieur du vingt-deux aujourd'hui, dans le quartier marchand. Lui, et son horrible caniche, c’était en quelque sorte la raison qui le faisait souvent arriver en retard. Comme si ce bonhomme savait, que ce soit plus tôt que d’habitude ou plus tard, il sortait pile au moment où Tenzô passait. Et il tenait toujours son chien au bout d'une corde. Bref, ce matin, miraculeusement, il n’avait pas croisé le vieux monsieur. Cela aurait dû être une bonne journée. Aurait dû, oui. Le Seigneur soupira et d’un petit écart sur la droite, évita de justesse une collision fatale avec une mère de famille. Son regard accrocha alors une touche de vert au loin.

« Noguchi », lâcha-t-il sans y penser, dans un souffle aussi ténu qu’une brindille.

Pourquoi pas, après tout ? Sans hésitations, il bifurqua. Il aimait bien la pluie. C’était grand, et rempli de gens. Tout ce qu’il fallait à un artiste en herbe, quoi. De la place, et un public. Cela aurait pu atteindre le rang de paradis, s’il n’y avait pas eu certaines bestioles traumatisantes. La pelouse lui plaisait, les fleurs lui plaisaient, les arbres lui plaisaient -superbes perchoirs naturels-, mais les chiens…Oh, tous les chiens ne lui faisaient pas peur, loin de là. Mais les caniches. Les caniches : c’était horri-bleuh ! Sérieusement, comment des gens pouvaient souhaiter, sincèrement, avoir de telles créatures à leurs côtés ? Cela le dépassait. Complètement. Tenzô secoua la tête et s’engagea sur la route de cailloux qui serpentait vers la destination convoitée. Distraitement, presque machinalement, il toucha la petite bourse accrochée à son hakama -un hakama pas franchement neuf, élimé et déchiré de partout, et trop grand pour sa taille fine-. Elle pendait sagement sur sa hanche droite, et renfermait ses balles de jonglage. Elle n’était pas bien grosse et n’en contenait que trois. Il aimait l’emmener partout avec lui. Le jonglage, c’était l’une des activités de cirque les plus faciles à pratiquer, quel que soit le lieu. En termes de matériel, s’entend. Pour la technique, c’était une autre paire de manches.

Franchement, il aimait bien le jonglage. Il savait déjà qu’il ne prendrait sûrement pas cette spécialité-là, mais il s’appliquait quand même : bien que spécialisé plus tard dans la parade la plus sombre, il voulait rester un artiste assez polyvalent. Puis, rien ne dit qu’il trouverait une troupe assez grande pour que chacun ne fasse que ce pour quoi il s’était principalement orienté. Ah, mais attendez, il avait une belle troupe, en tant que Seigneur d'un clan d'Hinomoto peut-être pouvait-il lancé une nouvelle mode. M'oui, c'est ça, et le Yokai fait infuser le thé dans la théière tant qu'on y est. Un soupir dépité franchit ses lèvres. Il avait tellement envie d’aller embêter quelques gens. De pratiquer. Mais les événements étaient contre lui. Las, il se laissa tomber sur un banc miraculeusement vide. Quoique, peut-être pas si « miraculeusement » que ça. Après avoir regardé attentivement, il s’aperçut que Noguchi était plutôt désert. Tenzô cligna des yeux.

« Bon sang, c’est…une conspiration ? » ne put-il s’empêcher de demander à voix haute, son attention fixée sur une touffe d’herbe... qui bien sûr, ne lui répondit pas.

À croire que tout se liguait pour l’engluer dans cette inactivité angoissante. Le cirrus souverrain frissonna. Il fallait qu’il bouge. Ses doigts dénouèrent le cordon de sa bourse, et il en sortit ses balles, se mettant à jongler mollement. Si ses stratèges l’avaient vu faire, ils lui auraient certainement tapé sur les doigts. Ce qu’il faisait là, c’était si peu enthousiaste que même un caillou serait mort d’ennui mais, surtout indigne pour quelqu'un de son rang. Il n’y avait pas de vie dans ses mouvements, et ses neurones comataient dans un coin de son cerveau. Son esprit n’était pas présent, et s’il était un peu plus conscient, il se serait fustigé pour une telle désinvolture : il insultait sa passion, en étant aussi désintéressé. Tenzô ne sut combien de temps passa exactement, mais quand un tissu tomba soudainement devant lui, il aurait pu jurer que cela faisait une éternité qu’il était assis sur ce banc.

Le jeune homme se pencha et loucha. Un mouchoir. C’était un mouchoir, et non pas un quelconque détritus comme on aurait pu le penser. Un joli mouchoir, même. Un motif de rose était brodé sur le coin supérieur gauche, terriblement délicat et de couleur pourpre. Par réflexe, il rangea deux de ses balles, libérant l’une de ses mains, et ramassa le bout de tissu. Puis il leva les yeux. Il aperçut une femme à la longue chevelure blonde qui lui tournait le dos. Déclic. Ses bonnes manières de chevalier tirèrent la sonnette d’alarme dans son cerveau et un courant électrique parcourut son corps de bas en haut : une gente dame venait de perdre son mouchoir. Il se devait de lui rendre, quitte à braver une horde de barbares pour cela.

Mais, déjà, la gente dame en question s’éloignait.

Affolé, le maître Hitsujide bondit sur ses pieds, et manqua de s’étaler par terre. Retrouvant son équilibre de justesse, il se lança à la poursuite de sa cible. Heureusement, nul barbare ne vint entraver sa route, ni monstres, mais la femme ne s’arrêtait pas. Elle ne s’arrêtait pas, malgré ses nombreux appels. Elle ne s’arrêtait pas, malgré les nombreux trucs louches qui jonchaient la ville ici et là. Et pourtant, sans jamais la rattraper, il ne la perdait pas non plus. Mais il ne fit pas attention, ne pensant qu’à remettre ce mouchoir à sa légitime propriétaire. Finalement, la course-poursuite se stoppa aussi brusquement qu’elle avait commencé, dans une ruelle un peu trop sombre pour être honnête. Encore une fois, notre jeune acrobate n’y prêta pas attention, se contentant de tendre le bout de tissu à la dame, les joues rouges et le souffle court, mais un grand sourire accroché aux lèvres.

La femme se retourna, faisant tournoyer sa grande cape noire un peu trop chaude pour la saison. Elle gloussa de façon charmante, et tendit la main pour récupérer son bien, en le remerciant. Leurs doigts se frôlèrent et Tenzô tituba, soudainement très fatigué. Presque de façon taquine, la femme le poussa alors en arrière du bout de son ongle. Un tel mouvement n’aurait pas dû le déstabiliser, et pourtant…Pourtant, il tomba. Puis tomba encore. Il faisait noir tout d’un coup. Vachement noir. Et bizarrement, il ne sentit à aucun moment son dos heurter le sol dur de la ruelle. Perdu, il battit des jambes dans le vide, cherchant un point d’accroche, une façon de retrouver son équilibre. Sauf que le sol avait disparu quelque part. Et qu’il ne le trouvait pas, ce quelque part.

Ah, si, il ne venait de le trouver.

Donc, pourquoi diable se sentait-il partir en arrière ? Encore. Si ce n’est que c’était super rapide là, et qu’il pouvait voir une lune, tout là-haut. Et il semblait s’éloigner du haut de la colline. Pause. Arrêt sur image. Il s’éloignait du sommet d’une bâtisse ? Mais, que…Avant d’avoir pu penser quoi que ce soit d’autre, son corps heurta quelque chose et dans une chute tout en patatras, il se retrouva dans une position grotesque, les quatre fers en l’air, les yeux bêtement fixés sur les branches d’un arbre mort. Voilà donc ce qui l’avait arrêté. Et malgré son aspect, Tenzô pouvait dire qu’il était sacrément solide, cet arbre. La douleur qui tiraillait l’arrière de son crâne le confirmait vivement. Et comme si les événements ne voulaient laisser aucun répit à leur victime, une bestiole volante débarqua soudainement et s’empara de la balle que tenait encore le Daimyo dans sa main. Ou qu’il ne tenait plus, en l’occurrence. Tenzô loucha. La chauve-souris ricana -si tentait que ça en était une pour le coup-. Enfin, non : ça ne pouvait pas ricaner, une chauve-souris, pas vrai ? Et s’il avait l’impression qu'elle le toisait depuis la branche où elle s’était perchée, ça ne devait être qu’une divagation de son esprit, voilà tout. Elle devait juste être timide. Mais il fallait qu’il récupère sa balle, il ne pouvait puiser dans l'or du clan pour en avoir à volonté après tout.

Ni une ni deux, il attrapa la branche la plus basse. Il testa brièvement sa solidité et, satisfait, l’escalada. Crapahutant assez habilement presque en haut de l’arbre, il ne fut pourtant pas assez rapide. La chauve-souris s’envola et voleta non loin du dit arbre. Tenzô, en mode koala par la force des choses -il y avait plus assez de branches au sommet-, tendit le bras au maximum. Le bout de ses doigts frôla le duvet de l'animal qui ricana de nouveau et s’éloigna de quelques millimètres.

« Oï, rend moi ma balle ! »

Un peu plus et on aurait cru qu’il lui déclarait son amour. Si ce n'est que sa cible semblait vraiment, vraiment effrayée, car, finalement, elle lâcha d’un coup la balle et s'enfuit. Tenzô se reçut la balle sur la tête, et, surpris, lâcha tout. Ce qui était extrêmement stupide vu sa position. Il tomba. Heureusement, juste à temps, il crocheta une branche avec ses jambes, au niveau des genoux, se retrouvant la tête en bas, et le bout des mains frôlant l’herbe, mais miraculeusement intact. Le Seigneur souffla de soulagement. Il était en vie. Et il n'avait rien de cassé, enfin, à priori.

Bon, par contre, sa position était assez risible, mais il n’y avait personne pour le voir…N’est-ce pas ?

Et le prologue du crique toucha à sa fin, le mirage disparu. Tenzô était là accrocher à une branche comme un paresseux. Noguchi avait encore changée... Une impression malsaine, plus perfide que lui-même émanait ici et là. En y réfléchissant bien, depuis quand une femme le faisait tomber d'une maison avec une pichnette, depuis quand les chauve-souris ricanent ? Et surtout, depuis quand il n'y a aucun signe de vie dans cette ville ? Etrange, fascinant. Affichant un sourire en coin, il était ravis. Enquêter serait un bon moyen de tuer l'ennuie, et peut-être autre chose... Qui sait ?

• HRP : Intro en mousse. J'avais pas d'inspi' mais bon, au moins c'est ouvert. Let's rock mon petit Yanou.

Le temps passait lentement depuis plusieurs jours pour le chef de guerre des Suigyukuu. L'ennuie se faisait sentir même si les tensions entre les différents pays étaient bien là. L'action elle n'était pas vraiment au rendez-vous...

Voyageant de villes en villes pour faire un état des lieux des différents coins d'Inamoto, Akira préparait avec soin son rapport qu'il allait présenter à Mitsuru lorsqu'il rentrera au pays.
Pour l'heure il fit escale dans un village du nom de Noguchi... Étrange bourgade à premières vues mais, qu'importe ! Il allait se reposer dans ce lieu qui semblait bien calme.

Akira arpenta les diverses ruelles de cette ville et contempla les bâtiments qui faisaient office de décoration. Assez austère se dit-il tout en continuant son périple dans les profondeurs de Noguchi.

Après de longues minutes de marche dans ce village, la pluie fit son apparition ce qui agaça quelque peu le chef de guerre. Cet élément était tout de même assez gênant, être trempé jusqu'aux os n'était pas très agréable. Surtout lorsqu'on porte une armure traditionnelle même légère, c'est assez gênant.

Essayant de se faufilé en évitant d'être trop trempé, Akira fut intrigué par un homme au comportement pour le moins étrange. Le suivant par pur curiosité, le chef de guerre restait intrigué par cet homme. Etait-il bête comme ses pieds ou jouait-il un rôle que lui seul pourrait saisir l'intérêt ?

Qu'importe Masurao continua son chemin dans la même direction que ce type. Il n'avait pas vraiment de raisons de le suivre mais, ne connaissant pas ce village et vu son sens de l'orientation proche du zéro absolu, il savait bien qu'au bout d'un moment il trouverait quelque chose d'intéressant non ? Enfin il pouvait espérer ses convictions n'étaient pas vraiment basés sur des faits précis. Le hasard et la curiosité c'est les deux seules raisons qui faisaient avancer Akira.

Au bout d'un certain temps et après avoir été le témoin d'une chute pour le moins burlesque, Akira s'arrêta les yeux à demi clos devant la situation ridicule de cet homme. En effet ce dernier avait la tête en bas, les pieds en l'air s'accrochant tant bien que mal à une branche de fortune.

Sur le coup, Akira se gratta le haut du crâne et pressa ensuite sa main droite sur ses yeux pour voir s'il ne fabulait pas... En ré-ouvrant les yeux, l'homme se trouvait toujours dans cette position quelque peu délicate. Soupirant devant un tel spectacle, Akira s'approcha de quelques mètres de l'individu en question qui semblait content... Un sourire c'était esquissé sur le faciès de l'inconnu. C'est alors qu'Akira prononça quelques mots pour engager, qui sait ? Une discussion avec cet homme :

« Avez-vous besoin d'aide ? Vous semblez quelque peu ennuyé et parler à une entrejambe est fort déplaisant... »

Dit-il en tendant sa main vers l'homme koala, ou paresseux c'est selon...

La pluie semblait s'arrêter, quelques gouttes tombèrent encore du ciel mais, rien de bien violent. Des flaques d'eaux jonchaient les diverses parties du chemin.

Le chef de guerre attendait alors la réaction de son interlocuteur pour ce faire une première impression sur qui était en face de lui. Malgré son air « tête en l'air » Akira senti également une forte puissance dégager de cet homme. Peut-être avait-il bien fais de suivre cet individu. Ce village était de plus en plus oppressant, Akira ne savait pas vraiment pourquoi cette sensation parcourait son corps mais, une chose était sûre. Son intuition ne lui faisait quasiment pas défaut, quelque chose était en train de se passer dans ce village et nos deux compères allaient sans nul doute faire partie d’une histoire d’une grande importance pour ce pays.

[HRP : Scuze du retard mais, j'étais vraiment pas inspiré ^^" En espérant que l'event me donne matière à faire ^^]

Depuis un certain temps les activités de Jin avaient singulièrement baissées. Les missions se faisant rares, vu qu'aucun conflit n'était réellement déclaré entre deux clans, son katana commençait à rouiller dans son fourreau et Jin jouissait d'un temps libre qu'il n'était pas habitué à gérer. Il avait commençait par se ruiner en passant toutes ses journées avec la charmante compagnie de nombreuses geishas, ne se souvenant généralement plus des soirées qui devaient être très arrosées. Connaissant les moindres recoins de Hitsuji pour y avoir passé sa vie entière, l'assassin avait décidé en ce jour de pluie de se rendre à Noguchi, peut être pour se changer les idées.

Installé au comptoir d'une petite taverne du village depuis le début de la matinée, Jin en était à fouiller et refouiller les moindres recoins et plis de sa tenue à la recherche du moindre ryo qui aurait put échapper à sa vigilance. Les temps étaient plutôt durs pour l'assassin et l'argent ne coulait pas à flot, il en était réduit à demander au tavernier s'il ne pouvait pas faire crédit sur ses prochaines consommations. Ah si seulement son défunt père le voyait, il le traiterait de honte de la famille. Quelle situation embarrassante! En être rendu à faire la charité à un gérant de bar. Cette pensée dans l'esprit embrumé de Jin provoqua un léger sourire sur le visage fin de l'assassin.

En parlant de situation gênante, Jin remarqua des bruits étranges venant de l'autre coté de la rue. Il put discerner un homme perché en haut d'un arbre. De là où il se trouvait Jin ne pouvait voir le visage de l'homme qui après une acrobatie digne des plus grands trapézistes s'était retrouvé pendu à une branche la tête en bas. La situation lui fit décrocher un rire discret. En se levant doucement, Jin décida d'aller voir ce que faisait ce curieux personnage.

Titubant légèrement sur le chemin menant à l'arbre, Jin put voir que la situation incongrue dans laquelle s'était fourré cet homme en avait attiré plus d'un. Mais quelque chose fit rapidement déchanter Jin. Il pensait au début que s'était la pluie qui commençait à le faire désaouler . Mais en se rapprochant il put mieux voir le visage des deux hommes présents et eut une sacré surprise. Celui qui venait d'arriver était inconnu au bataillon et seul son accoutrement laissait penser qu'il savait se battre. Mais en voyant le visage de l'homme suspendu à l'arbre, Jin redescendit immédiatement sur terre. Il venait de reconnaître Hitsujide Tenzô qui n'était nul autre que son seigneur. Mais que pouvait-il faire ici, sans aucun garde ou aucune suite à ses cotés?

Il était impardonnable pour un assassin de se présenter devant son seigneur sous l'emprise de l'alcool. Mais à dire vrai, il devait aussi être gênant pour son seigneur d'être reconnu dans cette position. Jin ne l'avait jamais rencontré personnellement mais il se doutait que ce n'était pas le style de Tenzô de réaliser ce genre d'acrobatie, quoi que... En arrivant devant les deux hommes, il préféra donc taire l'identité de son seigneur et faire comme s'il s'agissait de deux inconnues, ce qui au final était bien le cas.

"Bien le bonjour messieurs, auriez-vous besoin d'aide par ici." dit-il avec un sourire qui se voulait chaleureux.

Il avait essayé d'être le plus naturel possible, mais ce retrouver ainsi face à son seigneur... dans une posture des plus étranges, n'était pas facile pour le jeune assassin qui essayait de rester neutre et de ne pas montrer qu'il était quelque peu saoul.
Jin ne savait pas si c'était l'effet du saké ou cette situation étrange mais il commençait à se sentir comme oppressé dans ce village, une paranoïa naissante prenant le dessus sur le comique de la situation.

La discussion venait de commencer, et les trois hommes faisaient connaissance. Mais alors que l'ambiance était à la bouffonnerie et aux sourires, Jin décida d'aborder le sujet de l'atmosphère qui devenait de plus en plus pesante. On pouvait remarquer que plus aucun son n'émergeait du village, et d'ailleurs l'assassin ne pouvait même plus distinguer l'auberge d'où il venait alors que cette dernière se trouvait de l'autre coté de la rue il y a un instant.

"Vous ne trouvez pas qu'il y a quelque chose de bizarre en ce lieu. J'ai comme l'impression qu'il y a une force extérieure à l'oeuvre ici."

Jin ne savait pas si toutes ces sensations venaient de lui ou si les deux autres les ressentaient aussi. Mais quoi qu'il en soit, tout cela n'augurait rien de bon. La pluie s'intensifiait et le brouillard s'épaississait. Il en vint même à se demander si l'aubergiste n'avait pas empoisonné son verre, tellement cette situation était étrange et peu rassurante.

Soudain, le chef de guerre Suigyuuku disparu du champ de vision de l'assassin. Jin regarda alors au sol et put voir qu'Akira était entrain d'être absorbé par une flaque qui s'était formée sous ses pieds. Dans un mouvement de pur réflexe, Jin parvint à agripper une de ses manches et tira de toutes ses forces pour l’empêcher de sombrer. Mais les efforts conjugué de Jin et de son seigneur ne parvinrent pas à aider le prisonnier et les trois hommes furent englouti par le sol.

S'en suivit une chute des plus longues, Jin se demandait alors si tout ce qui se passait était réel et il en vint à la conclusion qu'il s'était surement assoupi à l'auberge comme cela lui arrivait si souvent. Sinon comment expliquer qu'il soit actuellement en chute libre après avoir été littéralement gobé par la terre. Mais la sensation de légèreté provoqué par l’apesanteur n'était pas sans déplaire au jeune assassin qui encore ivre avait l'impression le voler.

Malheureusement cette sensation de bien être ne put durée et comme la chute fut longue, l’atterrissage fut violent. Il fut comme un électrochoc pour Jin qui réalisa enfin que tout ceci était bien réel bien que complètement stupéfiant. Alors qu'il reprenait ses esprits, il regarda ce qui l'entourait et ne put voir que de long mur de chair rosâtre. Comme si cela ne suffisait pas, l'odeur pestilentielle qui régnait en ce lieu provoqua un haut le coeur à Jin qui faillit ressortir tout ce qu'il venait d'avaler. Mais il n'était pas au bout de ses surprises et il alors qu'il faisait toujours le tour des lieux du regard, il tomba sur une sorte d'appendice fait de chair et de sang, ce dernier battait comme s'il s'agissait d'un coeur vivant.

"Mais où est-ce qu'on a bien put atterrir? Qu'est ce que c'est ce truc là?"

Bien sur il ne s'attendait pas à recevoir de réponses claires de la part de ses deux compagnons de fortune qui semblaient eux aussi perdu en ce lieu.
Alors que les trois hommes cherchaient où ils pouvaient bien se trouver et comment ils pourraient sortir de là, trois humanoïdes sortirent des parois et encerclèrent les trois compagnons. Enfin d'humanoïde il n'avait que l'apparence car ces créatures semblaient tout droit sorties d'un conte ou de l'imagination d'un enfant un peu dérangé.

Jin n'eu pas le temps de comprendre que les trois créatures chargèrent. Instinctivement, il se rapprocha de son seigneur comme pour le protéger, alors qu'il savait très bien que ce dernier pouvait se défendre seul et bien mieux que ce que pouvait faire l'assassin. Il sortit son kyoketsu shoge et après avoir fait tourner l'anneau grâce à la corde pour que ce dernier prenne de la vitesse, il l'envoya droit dans le visage de l'humanoïde qui se précipitait vers lui en espérant esquiver sa carapace de tortue. Si la créature parvenait à esquiver l'attaque, Jin pourrait se servir de la lame de son arme pour se défendre.

Décidément cette journée n'était pas du tout comme les autres.

HRP: pas terrible comme poste, mais au moins ça débloque le sujet ^^

Vous vous rapprochez les uns des autres au moment où vous commencez à vous faire encercler. Le premier a vous avoir chargé se prit le kyoketsu shoge en pleine poire, l’assommant net.
Lorsqu'il fut à portée, le deuxième se retrouva coupé en deux de la main du chef de guerre Suigyuuku, tandis que le troisième assaillant se faisant pitoyablement maltraité par le Seigneur Hitsujide alors que ce dernier n'avait même pas dégainé, usant ainsi de sa Brume Occulte avant que Akira ou Jin ne décidiez de mettre fin à son tourment.

Malgré votre victoire écrasante, vous ne vous sentez toujours pas en sécurité. Il faut dire qu'il y a de quoi avoir la trouille dans un endroit pareil, où même la lumière n'avait nulle envie de s'y infiltrer.
Vous cherchez alors un moyen de vous échapper, mais comment si vous ne savez même pas où vous vous trouvez actuellement ? C'est alors que commence une discussion entre vous trois afin d'analyser la situation. Aucun n'a oublié ce morceau organique prisonnier de ligaments sanguinolents, ni même la puanteur qui règne en ces lieux. Donnant chacun à votre tour un point de vue différent sur la situation, ce fut Tenzô qui trouva la plus probable :

" Nous nous trouvons à l'intérieur de quelque chose de gigantesque. "

Le Seigneur est connu pour sa perspicacité, et vous n'osez remettre sa parole en doute, même si c'est un peu du n'importe quoi... Partant de cette hypothèse, tous trois cherchez un moyen de sortir, l'un de vous parlant même de la sortie de derrière, ce qui n'enchante pas les autres.

Alors que vous êtes en train de vous mettre d'accord sur la marche à suivre et par où passer, vous n'avez pas vu comment les trois corps des créatures que vous avez terrassée tantôt ne sont plus là. Sans attente, vous recevez la réponse à cette interrogation ; encore une fois, de nouvelles créatures sortent des parois organiques en poussant cris et gémissements à la "Alien". Ce sont les mêmes que vous avez combattu, mais cette fois en plus grand nombre ; elles sont une vingtaine.

Vous n'avez aucune échappatoire, vous êtes obligés de combattre pour votre survie alors que vos vêtements commencent déjà à être digérés.

[HRP : le but ici est d'en battre le maximum]

En deux temps trois mouvements, les créatures qui venaient d’apparaitre furent vaincues. Une fois le calme relatif revenu, les trois comparses toujours complétement perdus se décidèrent à trouver un moyen de sortir de ce lieu étrange. Mais pour cela, il fallait avant savoir où ils avaient bien put atterrir. Il émanait de cet endroit une atmosphère tendue, comme si les trois hommes étaient indésirables et qu’une entité voulait les chasser d’ici.

Décidemment la situation était des plus étranges. Pour Jin, toutes ces aventures étaient le fruit d’un esprit malin. Comment pouvait-il expliquer autrement le fait qu’en étant à Noguchi, il se soit retrouver aspiré par le sol pour enfin atterrir dans un endroit comme celui-ci ? Jin ne parvenait pas à trouver de raison logique à ces événements. Au final, le seigneur Hitsujide proposa sa version des faits en expliquant qu’ils se trouvaient dans quelque chose de gigantesque. L’idée était farfelue et bien digne du personnage, mais au finale personne ne trouva d’autre explication et après tout, cela expliquait les murs de chaires et cette sorte d’organe sanguinolent qui semblait battre.

« Peu importe où nous sommes, il faut sortir le plus rapidement possible. Je n’aime pas du tout l’atmosphère qui règne ici. Pourquoi ne pas tenter d’attaquer cet organe, si on blesse cette chose, peut-être qu’elle nous éjectera de son corps. »

Jin était complétement désorienté et troublé par la puanteur ambiante et alors que les trois équipiers de fortune cherchaient un moyen de sortir d’ici, passant par toutes les possibilités possibles même les plus farfelues, ils remarquèrent que les cadavres des trois créatures qu’ils venaient d’abattre avaient disparues. Avant même d’avoir le temps d’appliquer une quelconque stratégie, ni de comprendre ce qui se passait, ils entendirent le même cri que poussait ces hideux ennemies. Sauf que ce coup-ci ce ne fut pas trois mais une vingtaine de créatures qui s’extirpèrent des parois. Même si elles n’étaient pas très fortes, à seulement trois, ils risquaient d’être rapidement dépassés par le nombre.

Les trois combattants se rapprochèrent, reformant un cercle pour éviter de se faire prendre à revers. L’assassin Hitsujide fit décrire des cercles au-dessus de lui avec son kyoketsu shoge, faisant virevolter l’anneau pour empêcher les créatures d’approcher. Puis une fois que ces dernières furent à portée, il envoya valser l’anneau de métal qui atterrit dans la tête d’une créature avant de l’achever de sa lame. Il sortit ensuite son katana, son arme principale étant peu efficace contre beaucoup d’ennemi. Les trois hommes essayaient de tenir leur position pour éviter de se faire surprendre mais alors que Jin venait de trancher la gorge d’un ennemi, il se fit attaquer par derrière. Parvenant à esquiver la lance d’une créature de justesse, la lame déchirant un pan de son kimono, il eut juste le temps d’utiliser Flot Majestueux pour envoyer valser les deux assaillants le prenaient d’assaut. Jin put alors tuer la première créature en la transperçant au niveau de l’abdomen avant de s’occuper de la deuxième, encore sous le choc de l’attaque. L’assassin commençait à fatiguer mais il se devait de tenir bon ne serait-ce que pour montrer sa valeur à son seigneur et pouvoir le protéger.

Une fois le nombre de créature diminué, Jin s’éloigna de ses équipiers de fortune afin de pouvoir utiliser tout l’espace pour faire des gestes plus amples. Il reprit son kyoketsu shoge et envoya la lame se planter dans le torse d’une créature qui chargeait l’assassin. Puis dans des mouvements en rotation l'assassin faisait virevolter l'anneau en direction des créatures restantes. Comprenant que ces dernières risquaient de revenir à l’infini, Jin s’écria :

« On ferait mieux de ne pas s’éterniser ici… Je ne suis pas sûr que l’on puisse tenir longtemps à ce rythme!»

En effet l’assassin Hitsujide commençait à avoir le souffle court et se devait de mettre un terme rapidement au combat.

Le petit spectacle auquel les trois compères furent a leur insu convier fut de très courte durée. Les démons et autres créatures maléfique furent terrassés en quelques coups par nos trois camarades. Le seigneur de Guerre resta quelque peu perplexe concernant l'enchaînement de cette situation. Akira avait quelque peu fait abstraction des paroles du jeune assassin qui semblait affilié au clan des Hitsujide et donc allié des Suigyuuku. Le jeune chef de Guerre resta dubitatif, non pas que les paroles de son camarade n'étaient pas intéressante mais, il essaya de trouver une solution pour quitter les lieux.

Akira continua son chemin là où ses pas le menèrent. Après une bonne demi heure de silence et de marche forcée. Akira s'arrêta net, l'air bête et les yeux grands ouvert... Il se tourna vers le jeune homme qu'il suivait depuis un bon bout de temps et dit tout bêtement :

"Alors, déjà je crois que nous sommes perdus... Jsais pas pourquoi mais, j'ai oublié de te dire que je n'avais pas du-tout le sens de l'orientation... Et ensuite jchui Masurao Akira et accessoirement Chef de Guerre des Suigyuuku... Pff Mitsuru doit ce la couler douce pendant que je galère dans un endroit comme celui là... Donc excuses moi de ne te pas t'avoir parlé plutôt. En-fait je croyais l'avoir déjà fait."

Dit-il l'air de rien, le regard qu'avait Jin fut quelque peu amusant. Enfin Akira n'était pas du genre à prendre tout au sérieux et cette situation devait sans doute avoir une explication rationnelle. Quoi que dans le monde où il vit tout n'est pas relatif. Il continua sur sa lancée et répondit aux remarques du jeune homme :

"Heu oué d'accord avec toi, j'aime pas cette ambiance et j'ai l'impression qu'on va se faire dessouder si on s'attarde ici."

Les trois comparses avaient terrassés un bon nombre d'ennemis. Même si c'était plus ou moins sans problème, Akira et les deux autres hommes commencèrent à perdre leurs souffles. Etrange pensa le chef de Guerre. Ce dernier prit le temps quelques instants pour réfléchir à un moyen de sortir de cet endroit. C'est ainsi qu'Akira s'approcha d'une paroi et tapa dessus comme un forcené. Pourquoi faire ? Bah il ne le savait pas lui-même ! Les petits coups de pieds qu'il mettait sur ce mur ne semblait pas l'affecter. Il recula de quelques bons mètres et dégaina ses deux sabres. Akira se mit à hurler sans raison... Cette situation commençait à l'agacer puis une idée traversa l'esprit du chef de Guerre. Un sourire s'esquissa sur son visage et il tourna la tête vers Jin en s'exprimant par quelques mots :

"Hum, je viens d'avoir une idée. Je ne sais pas ce qu'elle vaut mais, au moins j'ai le mérite de chercher un truc ! Bref pourquoi ne pas taper de toutes nos forces tous en même temps ? Jveux dire nous ne sommes pas des bras cassés même si certaines personnes en ont l'air... Enfin ptet qu'on fera une brèche ou jsais pas trop quoi mais, j'en ai marre de rester dans ce trou perdu... Alors, vous en pensez quoi ??"

Dit-il tout content de sa trouvaille. Les résultats de cette action n'était pas vraiment assuré mais, qui sait ? Peut être arriveront t-ils à faire quelque chose ? Akira en tout cas était à court d'idées, la fatigue se faisait ressentir et ses camarades n'étaient pas vraiment en grande forme non plus. Le temps jouait avec eux et ils devaient trouver un moyen de se sortir de ce bordel.

[HRP : Scuze moi encore ^^ Je rattrape les posts en retard comme je peux :/ Donc il se peut que j'ai fait quelques incohérences :/ De plus concernant Tenzo jsavais pas trop quoi faire de lui donc j'ai centré le dialogue d'Akira vers ton perso pour faciliter la communication ^^]

L'idée lancée par Akira laisse le trio un peu penaud. Il aura suffit de quelques secondes pour que vous vous mettiez en position et que vous frappiez ensembles de toutes vos forces sur les paroies rougeâtres. Du sang coule des blessures infligées, quelques Yokai prennent vie et vous attaque à nouveau, mais vous les repoussez et continuez de frapper au meme endroit. Soudain, tout tremble, vous êtes projetés à terre.

Soudain, vos corps flottent, puis sont aspirés par le haut, par le même 'chemin' que celui prit pour arriver. Vous ne pouvez rien faire, et êtes finalement propulsé de la 'flaque' d'entrée. Le brouillard s'est quelque peu dissipé, mais la visibilité reste loin d'être totale. Vous vous relevez péniblement, et constatez alors que la dite flaque grandit, puis change de forme. Au bout de quelques secondes, voilà qu'une Tortue massive se tient devant vous. Malgré le brouillard ambiant, vous distinguez clairement la forme de cette tortue, et commencez à comprendre que c'est bien ce gigantesque monstre qui tentait de vous digérer quelques minutes plus tôt. Vos habits sont dans un bien piteux état, mais vos armes restent dignes de confiance. Malgré la stature imposante de votre adversaire, vous allez devoir l'affronter et le vaincre.

- Pauvres fous, craignez le torrent de puissance de Sanbi no Kyodaigame !

Tel est son nom, et le ton employé exprime toute sa rage. Mais vous n'avez guère le temps de vous préparer. Vous l'avez considérablement bléssé de l'intérieur, et voilà qu'il se rue sur vous tout en crachant des gerbes d'eau à haute pression. Il suffirait que l'une de ces attaques vous touche pour que vous soyez très vite hors jeu. Sa vitesse n'égale en rien sa force cependant, et il est clair qu'il ne parviendra pas à esquiver ses points faibles si vous le prenez de court.

Prenez garde à ne pas mélanger vitesse et précipitation, sans quoi votre vie vous sera enlevée de manière bien cruelle. Faites preuve d'un travail d'équipe exemplaire et ce monstre ne sera plus qu'un mauvais souvenir ...

[hrp : J’espère que cela ira, difficile de s’introduire après tout cela]

Quelques doigts fins lissèrent un pan de kimono sur la poitrine du jeune seigneur. La rudesse des combats ne l’ayant pas épargné, ses vêtements n’avaient plus rien de particulièrement fonctionnel. Ce n’était plus qu’un amas de tissus rendu collant par le sang de ses adversaires et les liquides qu’il avait rencontré a l’intérieur de ce gigantesque estomac. Cela ne l’empêchait pas de vouloir conserver un peu de dignité…Même couvert de sang, il restait le représentant de son clan. Son état ne devait souligner non pas le fait qu’il avait bel et bien été prit par surprise mais mettre en avant que malgré les combats, son état comptait moins que sa détermination.

Après tout, la seule chose dont un homme avait besoin, c’était d’une épée et de son honneur. Une arrogance qui lui permettrait de conserver la face malgré qu’une tortue monstrueuse ait essayé de le digérer. Le fait qu’il s’agissait d’un Yokai ou quoique ce soit d’autre ne rentrait pas en ligne de compte. La chaine alimentaire avait été brisée et le seigneur comptait bien lui rendre la pareille plus tard dans la soirée. Depuis combien de temps n’avait il pas eut la joie de gouter à une bonne soupe de tortue ? Avec une taille pareille, il était certain de donner du fil à retordre aux cuisiniers pour plusieurs jours…Encore qu’elle était encore capable de lui filler une indigestion.

D’un geste sec du poignet, les restes de fluides qui restaient sur sa lame disparurent, avalés par l’herbe déjà détrempée par la pluie. Le son rassurant de la lame retrouvant son fourreau déclencha chez lui un vague sourire en coin au vue des trombes d’eau que la créature vomissait. Une telle puissance aurait été plus que bienvenue sur les champs de bataille…Qu’il était dommage qu’elle est préférée lui montrer les crocs. Dévaster la ville et ces jardins étaient désormais un crime de plus qu’il n’allait certainement pas laisser impunie. Sa lame pénétra doucement le fourreau à son côté alors que ses yeux brillant d’une fureur contenue retrouvèrent leur calme et leur joie propre aux gens de son peuple.

‘’ Nous devrions nous séparer et profiter de notre mobilité pour frapper ses
arrières. Si nous ne trainons pas trop dans ces pattes, nous devrions réussir à lui faire ployer le genou. Dès lors, nous auront plus qu’à monter sur son dos et à décapiter la bête. ‘‘

Ses paroles avaient tant de nonchalance qu’il aurait presque pu dire sur le même ton qu’il allait prendre un bain. D’ailleurs, l’idée de l’eau chaude, d’un kimono sec et d’une bonne fiasque de saké lui faisait plus qu’envie. Ses yeux fouillèrent un instant les alentours, essayant de trouver un plan de secours. Il aurait de loin préféré d’embourber son adversaire dans la terre boueuse mais avec ces créatures, on pouvait toujours craindre une mauvaise surprise. Utiliser l’environnement ? Il verrait plus tard au besoin.

Tout ce qu’il craignait sur l’heure, était de voir sa tâche compliquée par une horde de créature vomit par la tortue. Cela promettait d’être épuisant alors qu’il désirait en terminer au plus vite. La fatigue prenait son du sur son corps plus habitué au batifolage du palais qu’aux rigueurs des champs de bataille. Encore qu’il se montrait très endurant dans d’autres circonstances…Mais il devait avouer qu’il n’avait pas ce genre de penchant pervers pour les animaux. L’espace d’un instant, il repensa à la jeune femme aux cheveux d’or…Que voilà un trésor inestimable s’il en était un. S’il pouvait la faire sienne, elle et ces capacités…Il en doutait fortement, mais il n’était pas interdit de rêver ! Il craint un moment que cette jeune femme n’était rien de moins qu’un monstre capable de prendre forme humaine…Mais on ne voyait
cela que dans les contes ?

Encore qu’aujourd’hui, il était très mal placé pour tracer la frontière entre l’imaginaire et le réel. Mais il n'aurait pas dit nom à voir l'une de ces femmes renardes...

‘’ Messieurs, à moins d’avoir une meilleure idée, j’aimerais montrer à cette chose qu’il n’est rien sous le ciel qui nous aient été donné de craindre. Il serait blessant de laisser penser que n’importe quelle créature peut en faire à son gré dans nos villes…N’est ce pas ? ‘‘

Après avoir triomphé d'une nouvelle salve d'ennemis, les trois coéquipiers cherchèrent une solution pour sortir de cet endroit au plus vite. Le troisième guerrier prit alors la parole et se présenta. Avec toute l'agitation qu'ils devaient subir, ils en avaient oublié de se présenter et ne savaient même pas à qui ils avaient affaire. Jin apprit donc qu'il avait en face de lui le chef de guerre suigyuuku. Il était rare pour Jin de rencontrer de grands guerriers lors de ses vagabondages et pourtant en une seule journée, il venait de rencontrer son seigneur et le général de l'armée de leur alliés. Au moins il avait affaire à de grands soldats et surement de grands hommes. Il s'empressa alors de répondre.

"Je suis Shimazu Jin, assassin à la solde du clan Hitsujide."

Il se tourna alors vers Tenzo, l'ayant reconnu dans les premiers instants de leur rencontre.

"C'est un honneur de me battre à vos cotés, monseigneur."

Mais ils devaient avancer au plus vite et il leur fallait un plan. Finalement l'idée vint du suigyuuku. Il commença à fracasser ses armes contre les murs fait de chairs. N'ayant aucune idée de comment sortir d'ici, Jin se rallia à cette idée saugrenue et tous ensemble, ils s'acharnèrent contre les parois dont du sang commençait à gicler. Au final l'idée du maître de guerre semblait plutôt bien marcher. Mais le sol sur lequel ils se trouvaient se mit soudainement à trembler et Jin se retrouva à terre rapidement. Le temps de reprendre ses esprits et l'assassin hitsujide se retrouva plongé dans un liquide inconnue et expulsé de cette chose par l'endroit d'où il était revenu.

Le retour à la terre ferme fut comme une bouffée d'air frais pour Jin, fini la puanteur et la sensation d'oppression étrange qui embaumait le lieu où ils avaient atterris. Ils se trouvaient à Noguchi, au même endroit où ils avaient été aspirés par cette flaque quelques instants plus tôt.
Mais alors que l'assassin poussa un ouf de soulagement, il vit en face de lui, une tortue géante qui semblait bien s'être levée du pied gauche. Il ne fallut qu'un instant à Jin pour comprendre qu'il se trouvait à l'intérieur de cette créature il y a peu. Un haut le coeur survint quand il repensa à l'endroit nauséabonde qu'était le corps de cette animal hors norme. Mais il n'avait pas le temps de tergiverser car la créature semblait bien énervée et voulait visiblement en finir avec ces trois nuisibles.

Le seigneur hitsujide prit alors la parole pour annoncer son plan d'attaque. S'attaquer aux membres de la bête pour la faire tomber semblait visiblement être la meilleur solution pour pouvoir ensuite en terminer. En se divisant et en attaquant les pattes de la créature, cette dernière serait perturbée et ne pourrait se concentrer que sur une seule de ses proies. Jin avait récupéré toute sa motivation en retrouvant le sol ferme de Noguchi et il était fin prêt à en finir avec cette histoire insensée.

"Votre plan me convient tout à fait. Si nous parvenons à faire plier cette immonde créature, alors nous aurons une chance de la vaincre."

L'assassin eut à peine le temps de finir sa phrase, qu'une gerbe d'eau bouillante vint s'écraser près des trois comparses. Jin parvint à éviter le liquide de justesse en se jetant sur le coté. Il était temps d'agir s'ils ne voulaient finir ébouillantés et les trois hommes se séparèrent pour attaquer la tortue géante. Jin commença à contourner la bête et fit appel au pouvoir de son clan pour envelopper la tête de la tortue de brume occulte. Il n'était pas sûr de l'efficacité de cette technique pour blesser la créature, mais au moins cela permettrait de créer une diversion et de désorienter leur adversaire. Tout en courant, l'assassin se saisit de son katana et dès qu'il arriva à porté d'une patte arrière de l'animal, il se jeta dessus, son katana en avant, essayant d'enfoncer au plus profond la lame de son arme. S'ils voulaient battre cet adversaire si imposant, ils se devaient de tout donné dans la bataille.

(hrp : désolé si j’y vais trop fort, pas pu m’en empêcher, qu’on me dise si je dois éditer =S)

La terre tremble sous ces pas…Non par la colère divine ou les aléas du Karma mais bien par cette immonde créature qui avait souillée cette ville inexorablement. Ce souffle humide qui avait balafré cet endroit pourtant placé sous sa protection n’avait été qu’un jeu pour ce Yokaï. Mais la pensée sur laquelle le regard du jeune seigneur c’était fixé alors qu’il contemplait le vide provoquait une vague d’indignation. Peut être était il plus juste d’appeler cela une haine particulièrement rageuse car ce qu’il craignait était l’indifférence de la créature face à cette destruction gratuite.

‘‘…Shimazu…Ka ?’’

Ce nom lui revenait alors qu’il contemplait ce jardin en ruine. C’était ainsi que cet homme c’était présenté et alors que Tenzo n’avait pas usé de pouvoir pour affaiblir ce terrifiant ennemi qui était le leur, lui n’avait pas hésité une seule seconde. Non pas que le seigneur n’y avait pas songé, mais il avait craint qu’une fois aveugle, la créature ce mette à tuer des citadins. L’assassin avait il considéré cela ? Certainement, mais que valait la vie de simple paysan devant la sauvegarde du chef de clan ? A moins qu’il n’avait fait qu’augmenter ces chances de survie. Une telle détermination ne pouvait être remise en cause même si cela peinait Tenzo. Après tout, son arrogance était elle qu’il c’était toujours pensé assez puissant et intelligent pour protéger tout ceux qui c’était placé sous sa coupe…Qu’ils l’aient fait de gré ou de force.

‘‘ Neh Shimazu…Souffrez vous d’une perte d’audition ?’’

Une nouvelle fois, le Taizo glissa lentement dans le fourreau alors que ses yeux étaient braqués sur l’immense créature qui ce dressait sur ces pattes arrières. Il ferma les yeux sous la gerbe d’eau qui frappait aléatoirement le paysage, passant ses mains dans ses cheveux, les tirant en arrière. Ses yeux se rouvrirent, son regard devenant plus déterminé pour ne pas dire plus violent. Il tourna légèrement la tête sur le côté, son visage arborant un sourire doux qui allait contraster avec ces prochaines paroles.

‘‘ Qui a dit qu’il s’agissait d’un combat ? Un combat est un affrontement entre deux volontés poursuivant un but qui mérite de faire couler le sang. Non ce dont il s’agit ici n’est en rien un combat. C’est une exécution. Cette….Chose vient de violer nos terres, défiguré cette ville et souiller le nom de Kasugami ainsi que celui des Hitsujide. Je ne veux pas que Sanbi no Kyodaigame meure. Je veux le voir à genoux. Je veux lui faire partager la douleur de mon honneur blessé. Je veux le voir hurler pardon et implorer ma clémence. Je veux qu’il me dise dans quel but il a fait tout cela et je veux qu’il me dise qui était cette splendide jeune fille aux cheveux blond…’’

Son regard ce détourna en ce disant qu’il aurait mieux fait de ne pas faire mention de la femme. Il venait certainement de perdre un peu de l’estime qu’il avait durement gagné avec un tel discourt. Il haussa les épaules en ce disant qu’après tout, il était le maître de ces terres et qu’il avait ce genre de réputation.

‘‘…Après cela, je l’aurais fais sceller dans une belle urne et fait édifier un temple ici même pour rappeler qu’il y a des sorts pire que la mort. Et ce que nos ennemis soient humain ou non. Dommage de ne pas avoir de prêtre sous la main. N’est ce pas Shimazu-San ?’’

La tortue prit finalement cet aspect vaguement humain presque révulsant sans cette carapace qu’il venait de retirer. Comment une telle chose faisait pour vivre sans avoir honte de sa nature ? Néanmoins, la nature douce de tenzo reprit légèrement le dessus.

‘‘Baka Bakashi…Tu aurais du rester sous cette forme plus glorieuse, ta mort n’en aurait été que plus magnifié…Désormais, la seule chose qui t’attend c’est la mort et la boue’’

Il pencha sa tête légèrement sur le côté dans un magnifique sourire empreint de sollicitude.

‘‘Mais si tu te prosterne à genoux et que tu implore sincèrement ma pitié, je veux bien te laisser me servir pour réparer tes fautes.’’

En voyant la créature commencer à charger, le sourire du Maître Hitsujide ne fit que s’élargir. Il préférait autant mettre à mort Sanbi et il se réserverait le droit de lui décoller la tête de ce misérable corps dont il c’était doté. Son pouce retira d’un centimètre la lame de son fourreau alors qu’il oscillait lentement de gauche à droite, un rire dément s’échappant de ses lèvres alors qu’il écoutait son cœur battre de plus en plus lentement.

Le rêve occulte, le pouvoir ultime offert par Kasugami à son ancêtre, commençait à ralentir le temps. La charge rapide commençait à s’embourber jusqu’à devenir ridicule. Gagner en vitesse ? Contre le clan Hitsujide ? Que Sanbi ne s’en prenne qu’à lui quand il rencontrerait Enma dans les cercles des enfers et qu’il versera des rivières de larme ! Tenzo s’élança en avant, évitant la charge au dernier moment avec cette rapidité déconcertante tout en dégainant le sabre dans un Iai destructeur, frappant plusieurs fois en visant les côtes et la nuque de la créature avant qu’elle soit emportée par son élan.

La main du jeune seigneur prit son fourreau, rengainant lentement sa lame devant lui. Attendant une seconde avant de la faire rentrer définitivement dans un claquement sonore. Etait ce du sang ou de l’eau qui allait couler des plaies ? Est-ce que cette chose allait encore rapetisser jusqu’à être pouvoir écraser de son pied ? Une mort tout à fait appropriée pour ce Yokai, Tenzo ne pouvait rêver mieux.

Alors que les attaques semblaient porter leur fruit, le monstre changea soudainement d'attitude et au lieu de chercher à les attaquer, cette tortue géante se mit sur ces deux pattes arrières, lui conférant une taille immense et imposante. Jin n'avait jamais eu à combattre un tel monstre et en voyant la stature de son adversaire, il fut prit de panique. Comment pouvait-il vaincre un être surnaturel lui qui avait jusqu'ici l'habitude d'éviter le combat de front et qui n'avait affronté que des hommes mortels? Mais alors qu'il était prit de doute, Tenzo vint le rassurer en entamant un discours patriotique qui raviva la flamme et donna l’énergie nécessaire à Jin pour continuer le combat. Mais ces paroles n'était pas digne du seigneur Hitsujide s'il n'avait pas fait référence au sujet qui l'obnubilait: les femmes. Le chef de guerre Suigyuuku du être surpris par les mots de Tenzo mais Jin n'y fit pas attention connaissant le caractère qui avait fait la réputation de son seigneur. D'ailleurs lorsque ce dernier commença à divaguer en imaginant un temple pour dernière demeure de Sanbi alors qu'ils étaient en plein combat, Jin ne su trop répondre.

"Cela aurait été un magnifique temple en l'honneur de la grande puissance des Hitsujide monseigneur."

Mais ce n'était pas le moment de tergiverser. Alors que l'assassin pensait que Sanbi allait charger de toute sa hauteur, des jets d'eau jaillirent des entailles provoquées par le combat et au fur et à mesure que le monstre se vida de son liquide, la créature diminua de taille jusqu'à devenir simplement de la hauteur d'un homme. Paré de sa carapace en guise de bouclier, le monstre était nettement moins impressionnant, mais avec sa nouvelle corpulence, le monstre était beaucoup plus rapide et agile. Et alors que Jin se demandait comment vaincre un adversaire si rapide et bien protégé par son bouclier, il fut déstabilisé par l'aisance et la tranquillité de son seigneur. Jin ne comprenait pas comment un homme qui passait son temps à batifoler pouvait maintenant penser vaincre cette créature facilement. L'assassin Hitsujide put alors voir la créature charger son seigneur et alors qu'il allait se déplacer pour protéger son maître, il vit Sanbi ralentir, jusqu'à ce que ses mouvements paraissent ridicules de lenteur. Est-ce que finalement ils avaient touchés un point vital et que la créature allait mourir? Non, ce n'était pas ça. En se tournant vers Masaruo, il put voir que les actions du chef de guerre étaient elles aussi ralenties. Jin comprit alors.

*Le rêve occulte*

L'assassin n'avait jamais vu en action ce pouvoir si puissant. D'ailleurs, il ne savait pas combien de membre du clan pouvait maîtriser le don de Kasugami. Il fut soudainement impressionné par la puissance qui se dégageait de son seigneur. Tenzo était prêt à tout pour son clan, ça Jin le savait mais le voir en action était tout simplement impressionnant. Face à un Sanbi ralenti, Tenzo s'en donna a coeur joie pour asséner des coups mortels au monstre. Une fois l'attaque terminée, il ne restait plus qu'à contempler le résultat. Jin ne put s’empêcher de lâcher dans un souffle:

"Impressionnant..."

En tant que membre du clan Hitsujide, Jin n'avait pas été ralenti par le pouvoir et il avait put voir avec précision toutes les attaques de son seigneur envers la créature impuissante.

L’ignoble bête avait scellé son destin au moment même où elle avait essayée de prendre le dessus en imitant la forme de ses adversaires. Les prédictions du maître Hitsujide ne tardèrent pas à se confirmer alors qu’un sang épais et noir s’écoulait des blessures mortelles qui lui avaient été infligés. Pourtant, elle ne renonça pas pour autant à combattre jusqu’à la mort, prolongeant son agonie sous les coups féroces des autres humains présents. Le chef de guerre et l’assassin eurent tout le loisir de désarmer Sanbi no Kyodaigame . Dans son désir d’emporter au moins l’un de ces insignifiants humains avec lui dans la mort, il ne fut en réalité qu’une poupée de chiffon balloté dans un océan de violence. Ce n’est qu’une fois à genoux, à bout de souffle que la vérité s’imposa à lui. Relevant alors la tête, ces dernières paroles retentirent. Une dernière passe d’arme. Une dernière cicatrice.

‘‘ Tu n’aurais pas du petit…homme ’’

Tenzo leva son regard vers la forme grotesque. Cette chose qui ce vidait lentement au point qu’elle avait du mal à prononcer les plus simples paroles. Il y voyait une forme de justice que ce soit ce parc, cette terre qui ce nourrisse ainsi du sang du Youkai pour toute cette destruction que ce dernier avait causé. Même s’il craignait quelques malédictions, des fleurs commencèrent à fleurir autour du futur cadavre et l’herbe prendre une teinte plus pur.

‘‘Mon maître sait quelles sombres désirs dominent ton cœur. Tu aurais du accepter de mourir aujourd’hui, ta mort aurait ouvert une ère de gloire comme jamais les hommes n’en n’auraient connus. Sans héritier à ta maison, les royaumes du sud seraient entrés dans une guerre sanglante pour revendiquer ton héritage. Un millier de héros naitront alors, guidé par ton souvenir…Nul mortel n’aurait été auréolé de plus de gloire que toi. Mon maître aurait fait en sorte que ton nom ne soit jamais oublié.’’

A la surprise générale, Sanbi se releva dans un ultime cri empli de fureur, chargeant le jeune seigneur. Qui n’aurait pas trouvé cela attendrissant de voir un guerrier accomplir son devoir malgré le sang et les blessures ? C’est à peine s’il sentit une partie de son épaule ainsi que de son visage toucher le sol, séparé du reste de son corps qui tomba à genoux. La lame de Tenzo reprit le chemin de son fourreau dans un silence dérangeant. Pas de cri de victoire, pas de dernière parole pour arranger le cadavre ou son maître. Pas de malédiction lancée à la face du ciel. Juste le jeune seigneur dont le regard ce posait sur les conséquences de ses actes. Le corps de la créature se liquéfiait à vu d’œil, laissant s’échapper des litres d’eau certes, mais aussi de minuscules tortues qui ne tardèrent pas à ramper vers les flaques d’eau environnante.

Elles ne tardèrent pas à disparaitre dans ces dernières car en se penchant au dessus, on aurait pu être témoin d’un bien étrange spectacle. Le reflet n’était pas celui du ciel, mais celui d’un palais sous marin. L’érudit ou l’observateur avertit aurait pu reconnaitre le palais de Ryujin : Ryogu-jo ! Puis à la disparition de la dernière tortue, les nuages refirent leurs apparitions.

‘‘Shimazu-San ?’’ Le Tachi vola dans les airs pour tomber entre les mains de l’assassin. Le visage du seigneur dénué d’expression malgré le sang. ‘‘ J’attend toujours plus de la part de mes Shinobi. C’est pour cela qu’ils veillent continuellement à ma sécurité. Ils sont mes yeux et mes oreilles. Mes mains quand je ne peux pas atteindre mes objectifs.’’

Le Maître Hisujide se tourna vers l’assassin, pointant son doigt vers le cœur de Jin. Cette fois, le seigneur laissa exploser sa colère

‘‘MON SABRE SERA LA PREUVE QUE TU COMMANDE AUX OMBRES DE CE PAYS ! ENTEND MON ORDRE : RETROUVE MA SŒUR ! RETROUVE LA CHOSE QUI VEUT MA MORT ! JE TE DONNE LE POUVOIR. JE TE DONNERAIS TOUT CE QUE TU VEUX MAIS JE VEUX LA TETE DE CELUI QUI EST RESPONSABLE DE TOUT CECI !’’

Et tout aussi soudainement, sa colère désenfla jusqu’à disparaitre. Il resta un moment pensif puis soupira profondément. Il gratta son cuir chevelu, détournant son regard vers la ville.

‘‘Je suppose qu’il va falloir que je me trouve une femme. Il serait dommage que je vienne à mourir sans héritier…Mais avant cela, je crois que je vais devoir avoir une longue conversation avec quelques prêtres.’’

Il éternua, frottant ses mains contre ses bras pour essayer vainement de chasser l’humidité.

‘‘Oh et avant que j’oublis. Essaye de faire en sorte que personne apprenne ce qui c’est passé ici. Du moins pas dans les détails. Je n’aimerais pas qu’on ce dise que le seigneur des Hitsujide soit moins nonchalant et passif qu’on ne le pense.’’ Il reprit le chemin du palais avec sa nonchalance habituelle, son pied butant sur l’une des dernières tortues rescapées. ‘‘Fait moi penser aussi que le prochain festival de noguchi aura pour thème l’ocean. Je veux que la tortue soit à l’honneur. Des carapaces de tortue partout en guise de décoration et comme plat principal : du ragout de tortue.’’

Tenzo en grommelant dans sa barbe.