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 Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)

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Gekkō Utsūkushi







Gekkō Utsūkushi

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Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) 474498Gauche0/700Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) Vide2  (0/700)

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MessageSujet: Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)   Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) EmptyMer 16 Jan - 21:51

« Bon ils arrivent les Usagite… ils vont pas nous attendre ces foutus rônins. C’est ça de demander de l’aide à un clan dirigé par une meuf ! Hein Utsū ! J’ai déjà assez à faire avec toi ma « belle » ».

L’autre Toragi éclata d’un rire gras et Utsūkushi leva les yeux au ciel, quelque peu désespéré. Adossé à un arbre, au sommet d’une petite colline, ils attendaient l’apparition des émissaires Usagite. Depuis plusieurs semaines des groupes de rônins empoisonnaient la vie des villages, qu’ils soient Usagite ou Toragi. D’après les informations qu’avait récupérées Utsū, les Usagite s’étaient débarrassé du problème en envoyant leurs ninjas. Mais le seigneur des Toragi n’accordait pas assez d’importance à la situation pour envoyer ses guerriers de l’ombre. Il avait simplement demandé de l’aide à son vassal, réaffirmant ainsi sa supériorité sur les clans conquis. C’était parfaitement minable et mégalomane, comme attendu de la part du chef des Toragi.

« Hey tu boudes Utsū ! T’es vraiment pas drôle comme type. Tu pourrais au moins me distraire un peu. D’habitude je préfère les filles mais je dirais pas non à ton joli minois…
− La ferme Muraki ! »
Le dénommé Muraki jeta à son compagnon un regard où l’amusement se disputait à la crainte. Il voulait continuer à fanfaronner mais l’autorité naturelle de son supérieur le déstabilisait quelque peu. Pas mal de rumeurs circulaient sur le compte de ce ravissant démon à la figure de femme. Muraki refusait d’y porter foi. Ce petit guerrier aux hanches étroites et aux longs cheveux ne lui faisait pas peur, de toute façon il ne le verrait plus longtemps. Ils allaient aider les Usagite, s’assurer de leur fidélité au clan Toragi puis rentrer tranquillement au campement.

« Oh ça va ! C’est pas parce qu’on t’a confié la direction de cette mission que tu dois monter sur tes grands chevaux. T’es qu’une jeunette ma mignonne. Allez soit plus gentil avec ton sempai. On a un peu de temps avant que les autres débarquent… »

Muraki s’approcha d’Utsū, glissant une main fiévreuse sur la joue blanche de l’ancien Usagite.
Un cri s’échappa soudain de sa gorge.
Il porta une main crispée à son visage, constatant l’absence de plusieurs de ses doigts.
Il hurla de nouveau avant de fixer Utsū d’un regard menaçant. Le Toragi n’avait même pas vu son supérieur dégainer. L’attaque avait été rapide et l’arme avait déjà réintégré son fourreau.

« Espèce de…
Je te conseille de te calmer , menaça calmement Utsū.»
Un esprit stupide ne reçoit souvent pas les conseils avisés d’un homme sage. Une fois de plus Utsūkushi constatait avec tristesse la stupidité maladive des samurais Toragi. Muraki dégaina son katana tant bien que mal et se mit en garde, un sourire dominateur étirant ses lèvres ridiculeusement fines.
L’air vibra d’un corps de lame.
L’acier mordit la chair.
La chair fit vibrer l’air.
Le corps de Muraki s’effondra, rapidement rejoint par sa tête. Utsūkushi n’avait aucune patience et, plus que tout, il détestait qu’on le sousestime. Les hommes comme Muraki nuisaient à l’image des hommes du peuple. Pas étonnant que les déchets dans son genre se place stupidement sous les ordres d’un homme tel que Toragi Araki. Utsū n’avait aucun espoir de rendre un jour leur liberté aux idiots comme Muraki. Il n’y avait rien de plus absurde qu’un voyant qui se dit aveugle.
Utsū détestait ça. Presque autant que tout le reste.

D’un geste brusque du poignet, le samouraï débarrassa son katana du sang impur dans lequel il avait été obligé de le tremper. Alors qu’il rangeait son arme, il remarqua deux hommes montant la colline, leur point de rendez-vous. Utsū croisa les bras et les laissa venir jusqu’à lui, jetant à peine un regard sur le cadavre de celui qui avait été son coéquipier. Alors qu’ils s’approchaient il leur lança, certain qu’il s’agissait là des guerriers Usagite :
« Vous êtes en retard. »

Ce n’était ni un reproche, ni une agression, simplement une constatation. Le Toragi avait hâte que tout cela se termine. Il avait mieux à faire que de jouer les chasseurs de petits rônins sans saveur. Sa proie à lui était beaucoup plus conséquente…
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Matsuno Junichi







Matsuno Junichi

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MessageSujet: Re: Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)   Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) EmptyJeu 17 Jan - 20:55

    A genoux devant la demeure des Matsuno, Junichi méditait dans la cour. Cela faisait parti de son fonctionnement, et était une des rares choses qu'il appréciait. Il était né pour endurer mille et une tortures physiques et mentales, et ses journées se chargeaient d'entraînements diverses du corps et de l'esprit. Il avait acquis une volonté de fer, seul héritage avantageux de son défunt père. Quant à son vieux frère, il ne restait plus qu'un fils à qui transmettre le savoir des hommes de la famille. Il ne dérogeait pas à la règle, il était dépourvu de toutes capacités surnaturelles, et se devait donc d'être la plus fine lame du clan pour se mettre en avant, à la manière de son oncle et de son père. Et en ce moment même, il méditait lui aussi en compagnie de son parent, même si par moment, Junichi sentait la volonté de son neveu s'ébranlait d'impatience. Il entrouvrit un œil en direction du fils de son frère aîné, installé en face de lui.

    « Qui y a dit-elle mon neveu ? Tu sembles perturbé par de quelconques pensées. »
    « Soyez sans craintes mon oncle ! Il me tarde d'utiliser ma lame... »
    Junichi lâcha un petit bruit qui sembla être un murmure d'approbation. Seulement en apparence.
    « Comme le disait le vieux sage "La fleur en bouquet fane... Mais jamais ne renait." »
    « Quel en est le message mon oncle ?! »
    « Je te laisse méditer sur cette parole. »
    « Je m'en doutais... »
    « Voilà que Dame Matsuno arrive. »

    Il se leva instinctivement par respect pour sa mère. Yaheiko était si confiante dans ses gestes, et semblait si froide dans son regard. Malgré son apparence de bonne chair, elle n'en restait pas moins une bête indomptable, et dégageant un aura alarmant. Elle salua son fils d'un bref mouvement, et continua sa marche, suivit par ses serviteurs. Junichi avait ce don particulier de comprendre,sans même entendre les paroles de sa génitrice, ce qu'elle voulait de lui. C'est ainsi, qu'ordonnant d'un signe de a main à Matsusugi de ne plus bouger, il suivit sa mère jusqu'à marcher à sa hauteur. Si calme, si sereine, on ne pouvait égaler l'air de Dame Yaheiko. Cette promenade dans les cerisiers durant quelques minutes, avant que sa grandeur ne daigne rompre le silence. Elle s'adressa à Junichi d'un ton sec, comme pour le maintenir sous son contrôle durant la conversation en devenir. C'était un de ses secrets dans la politique, à son éloquence, elle imposait son pouvoir sur autrui.

    « Il est temps de trouver un bon parti fils. Les femmes sont nombreuses, aussi belles que puissantes, pourquoi tardes-tu à épouser une fille de notre clan ? »

    Il ne répondit pas, gardant le même air qu'à son habitude, une face dénudée de sentiments.

    « Suis l'exemple de ton aîné, Junichi. Il faut faire perdurer la longévité de notre famille. »
    « Vous espérez une petite-fille ? »

    Elle ne rétorqua pas, laissant seulement place à une mine peu encourageante. Mieux valait éviter d'énerver un dragon furieux, encore moins si ce dernier savait manier le sabre aussi bien qu'un homme. Yaheiko n'attendit guère longtemps avant de renvoyer son fils d'où il venait, il semblait être une perte de temps, du moins, tant qu'il se montrait aussi bon guerrier, il n'était pas si indispensable que cela. Junichi s'en retourna donc à ses occupations, mais fut bien vite intercepter par un messager. Il prétendait qu'une mission venait d'être attribuer au chef de Division. Ce dernier avait été choisi pour rejoindre une unité de Toragi et ainsi s'occuper d'affaires touchant les villages des deux clans. Ce n'était qu'un prétexte de plus pour garder le contrôle et bien marquer la soumission d'Usagite vis à vis de Toragi. Était-ce une erreur de leur part de lui autoriser le renfort d'un samouraï de son propre clan ? Quels étaient leurs projets ? Il n'avait pas le temps de réfléchir sur la chose que déjà il fut rejoint par un samouraï choisi d'office.

    Ils prirent la route, vêtu de leurs armures, et fougueux leurs chevaux étaient. Leur point de rendez-vous se trouvait sur une colline. Après une longue traversée, ils rejoignirent finalement le lieu dit. Ils descendirent de leurs destriers pour leur éviter une charge supplémentaire sur la montée, et les accompagnèrent de la main. Leur rendez-vous était bien présent, mais bizarrement, quelque chose gisait prêt de ce samouraï Toragi, et de loin il était impossible de distinguer ce que cela pouvait réellement être. Lorsque la distance fut beaucoup plus réduite, ils virent le cadavre d'un homme et sa tête se tenant plus loin, et cette femme au milieu. Le samouraï Usagite sembla quelque peu surpris par la scène atypique, mais Junichi se contenta de lui indiquer le chemin vers l'émissaire Toragi. Peu importé la situation par laquelle cette samouraï s'était retrouvé près de ce cadavre, la mission était clair, et il fallait la remplir.

    « Vous êtes en retard. »

    Junichi se contenta d'un bref regard livide en direction de la jeune, sans même rendre une réponse. Le silence était d'or en toute occasion.

    « Qu'est-ce ?! Pourquoi ce mort à vos pieds ?! Je ne peux croire que vous êtes l'envoyé de Toragi ! »

    Il posa sa main sur le manche de son katana. Junichi le regardait passivement, il semblait s'emporter un peu trop, mais d'une autre part, la situation était plutôt confuse.

    « Je veux des explications ! »
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MessageSujet: Re: Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)   Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) EmptyVen 18 Jan - 14:00

« Je n’ai aucune explication à donner à qui n’est pas Toragi. Mes paroles ne sont fidèles qu’à mon seigneur, pas à ses vassaux. »

Du moins fidèles en apparence… Si Utsū s’avérait aussi méprisant envers les envoyés Usagite, ce n’était pas par simple plaisir. Il savait à quel point les relations entre Dame Usagite et le chef du clan du tigre étaient tendues, s’il pouvait jetait un peu d’huile sur le feu il ne s’en priverait pas. Le manque de respect du représentant Toragi ne manquerait pas de parvenir aux oreilles de la belle Noriko. Cela n’arrangerait pas les choses et Utsū saurait tirer profit de cette haine grandissante.

Utsūkushi se détourna ostensiblement du samouraï qui avait pris la parole, celui là ne l’intéressait pas, ce n’était qu’un petit sous-fifre de l’autre clan, vu sa posture de garde il n’avait que peu de valeur. Le second représentant l’intriguait beaucoup plus. Il posa ses yeux, au regard glacial et calculateur, sur la haute silhouette du deuxième homme. Il se présenta rapidement :

« Je suis Hakahane Utsūkushi, représentant du clan Toragi ; et le cadavre sans tête c’est Muraki, son nom n’a pas assez de valeur pour que je vous le révèle en entier. Regardez-le bien et n’oubliez jamais que c’est ainsi qu’on lave son honneur, à Tora. La voix du sabre est parole sainte, gardez bien cela en tête. Ici c’est chacun pour soi. »

Le samouraï au calme impressionnant ne bougea pas, et Utsū devina qu’il avait, face à lui, un homme d’une grande sagesse. Ce n’était pas pour lui déplaire, il préférait travailler avec des hommes tranquilles et compétents ce qui, de toute évidence, n’était pas l’apanage de l’autre individu, qui trépignait à chaque nouveau mot prononcé par Utsū. Cet idiot gardait toujours sa main sur son fourreau, prêt à attaquer. Le Toragi lui lança, cynique :

« J’ai l’impression que les maîtres Usagite ont perdu de leur talent. Qui vous a appris à tenir une garde aussi médiocre ? Si vous ne voulez perdre ni la tête ni la main, face à un adversaire plus rapide, je vous conseillerais de moins révéler vos intentions. Réétudiez vos arts jeune homme. Quelqu’un comme vous n’a aucune chance sur un champ de bataille… »

Utsūkushi vit le samouraï tressaillir mais rester à sa place et récupérer un peu de calme. Le mot avait dû être passé parmi les Usagite, ils n’étaient pas en position de force et ne pouvait commettre d’impair. Quel dommage, pensa égoïstement Utsū, ce sera beaucoup moins amusant…

Un peu déçu, et par avance ennuyé de cette mission qui ne l’intéressait pas, il se tourna vers celui qui semblait être le « chef » Usagite. Il avait effacé de son visage efféminé toute trace de prétention ou d’ironie, récupérant le sérieux et l’impassibilité censés habiter tout bon guerrier.

Utsū possédait une vision du « bushi » qui aurait outré tout samouraï digne de ce nom. Son bushido était quelque peu particulier, sali par sa haine et son ressentiment, par son avidité et sa soif de changement. Face à ces deux véritables guerriers il risquait de profondément détonner. En réalité il s’en fichait, au diable ces vieux codes poussiéreux et cet archaïsme féodal. Même si on lui avait appris à être une machine à tuer, il refusait toujours cette destinée absurde. Il avait des émotions, plutôt fortes d’ailleurs, et c’était stupide de les mettre de coté, de sacrifier ses états d’âmes pour le bonheur d’un seigneur qui ne vous connaissait pas.

« Veuillez-vous présenter, demanda le Toragi d’une voix morne. Après je vous mènerais au lieu du dernier raid. Nous devons trouver la planque de ces vagabonds pour récupérer ce qu’ils ont volés et les empêcher de nuire. Sauf si vous avez un meilleur plan, bien sûr… »
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MessageSujet: Re: Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)   Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) EmptyDim 20 Jan - 17:25

    L'émissaire Toragi répondit d'un ton assuré, voire hautain en réalité. Comme si les hommes de Toragi étaient les meilleurs, les plus forts, mais aussi les plus importants de ces terres. Ils sous-estimaient bien trop les autres clans à cause de leur domination actuelle, et seraient bien vite écrasé si un jour les clans soumis décidaient de se rebeller dans un ultime effort. Certes, ils étaient très nombreux vis à vis du clan Usagite, mais leur armée semblait étrangement désorganisée. On aurait cru à une bande de mercenaire sous les autres du chef Toragi. La plupart ne connaissait plus le respect, et les codes enseignaient à tout bon samouraïs, ils ne vivaient que pour le plaisir de la chair et la luxure. Et il y avait cette femme aux allures douteuses, qui paraissait prendre un malin plaisir à narguer les émissaires d'Usagite. Ondo avait ces raisons pour décider de s'énerver ainsi contre ce curieux individu, la situation n'était pas à prendre à la légère. Toutefois, Junichi espéra que ce dernier n'agisse pas l'immédiat. Le Toragi se présenta, car il s'agissait bien d'un homme, vu le son de sa voix. Son apparence apportait le doute, mais ses manières étaient vraisemblablement celles d'un homme.

    « Je suis Hakahane Utsūkushi, représentant du clan Toragi ; et le cadavre sans tête c’est Muraki, son nom n’a pas assez de valeur pour que je vous le révèle en entier. Regardez-le bien et n’oubliez jamais que c’est ainsi qu’on lave son honneur, à Tora. La voix du sabre est parole sainte, gardez bien cela en tête. Ici c’est chacun pour soi. »

    Il le scrutait, peut-être pour en percer sa carapace ? A quoi cela servirait ? Matsuno n'avait rien à cacher, et derrière sa stature imposante, il n'y avait rien de concret à découvrir. Une sorte de statue, impénétrable, et sans aucune expression faciale. Ondo, quant à lui, était à deux doigts de commettre l'irréparable, à en croire la mine qu'il épousait. Junichi pensa qu'il avait raison, il n'y avait pas pire samouraï que celui qui tua son propre partenaire, ce geste était impardonnable, un traître à son propre clan. Et il fallait trouver d'excellents arguments pour que Junichi ne décida pas de tuer cet énergumène sur le champs. Ce genre de samouraïs le dégoûtait particulièrement, ils ne respectaient rien, ni les codes, ni les tradtiions, il n'avait pas leur place dans ce système. Utsūkushi ne s'arrêta pas en si bon chemin, et continua de narguer Ondo avec ses paroles méprisantes. Junichi n'avait qu'une hâte, en finir définitivement avec ce manque de respect, et mieux valait pour cela, achever la mission le plus rapidement possible.

    Que cherchait-il exactement ? Voulait-il sa mort sur le champs ? Il osait profité du statut de son clan pour rire de la soumission "Usagitien". Beaucoup d'hommes étaient morts au cours de cette dernière bataille, et il en salissait les noms. Pensait-il réellement que le fait qu'on avait ordonné à Junichi de faire équipe avec un Toragi était un gage de protection ? Junichi n'avait peur de rien, et cela n'avait que d'importance pour lui d'assassiner un de ces geôliers. En revanche, il contribuerait à redorer l'honneur de ses défunts soldats du lièvre. Il eut une pensé pour son frère, prisonnier de ces individus au non savoir-vivre. Ce n'était qu'une bande de porcs en armure, katana en main, et bien entendu, à l'égo surdimensionné. Il n'était donc pas du tout impressionné par l'allure de ces samouraïs du tigre. Il porta la main sur la crinière de son cheval noir, et caressa ses longues mèches d'un geste machinale. Sa monture se contenta de baisser la tête, et se laissa faire dans ce bref moment de complicité. Puis, toujours en l'observant attentivement, le visage du Toragi prit un air beaucoup plus sérieux.

    « Veuillez-vous présenter. Après je vous mènerais au lieu du dernier raid. Nous devons trouver la planque de ces vagabonds pour récupérer ce qu’ils ont volés et les empêcher de nuire. Sauf si vous avez un meilleur plan, bien sûr… »

    Junichi n'avait que faire de cette odieuse personne, et ne voyait donc pas d'intérêt à lui répondre. Cela était une grosse perte de temps et d'énergie, et le silence était parfois toujours mieux que des paroles inutiles, art où semblait excellait les gens du clan du tigre. Ainsi, il se contenta de plonger son regard dans le sien, sans même émettre un son. Il n'avait pas réellement confiance en lui, même une chose était sûre, au moindre écart, il serait fini de ce tigre impertinent. Du coin de l'oeil, le chef de division n'eut qu'une seconde pour voir le sabre d'Ondo pourfendre l'air àa la recherche de sa future proie. L'action ne dura qu'un court moment, mais les réflexes de Junichi avait réussi à arrêter le katana à temps. Désormais, Utsūkushi se retrouvait menacé d'une arme, à quelques centimètres de son visage, mais cependant bloqué par le katana de Junichi. S'il n'avait pas agit si vite, que se serait-il passé ? Utsūkushi paraissait être quelqu'un d'éfficace, vu la posture du cadavre à ses pieds, ce dernier n'avait pas eu le temps de s'apercevoir ce qui lui était arrivé.

    « Ondo ?! Ne prend pas garde à ces remarques. Nous avons une mission à accomplir. Tâche de ne pas trop t'égarer. » Puis il se retourna vers Utsūkushi « Sachez que rien ne m'empêche de vous tuer sur le champs, mise à part le fait que je ne connais pas assez bien les lieux pour retrouver la trace de ces ronins. Votre arrogance m’écœure. Cependant, je vous invite à nous montrer la route. »

    Il rangea son sabre, et Ondo se contenta de l'imiter, puis il monta sur son destrier.

    « Mon identité n'a que peu d'importance. Je suis le bras armé du clan Usagite. »



Dernière édition par Matsuno Junichi le Dim 27 Jan - 16:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)   Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) EmptyMar 22 Jan - 15:27

Imperturbable, Utsūkushi fixait la lame arrêtée à quelques centimètres de son visage. Il n’avait pas bougé, n’en voyant pas vraiment l’intérêt, trop confiant en ses capacités pour se presser. Avait-il tort ? Peut-être, qui sait ? Le Toragi ne prétendait pas être le meilleur bushi de tout l’Hinomoto mais il avait l’avantage d’une éducation au sabre un peu particulière, dispensée par le dernier maître d’une école presque disparue. De plus il connaissait une ou deux techniques de Taijutsu, enseignées par sa si précieuse petite sœur, kunoichi chez les Usagite. Et puis il n’y avait pas lieu de s’inquiéter puisque le second Usagite s’était interposé. Tant mieux, Utsū n’aurait pas à se fatiguer avec un adversaire qui n’en valait pas la peine.

Le Toragi se permit un sourire lorsque l’Usagite refusa de se présenter. Ainsi donc il refusait de décliner son identité, mais balançait librement celle de son compagnon. Voilà quelque chose d’intéressant… Utsū plaça le nom d’Ondo dans un coin de sa mémoire, remerciant le chef Usagite de le lui avoir livré lors de son intervention. Le samouraï aimait connaître le nom de ceux qu’il rencontrait, cela rassurait son besoin obsessionnel de tout contrôler. Posséder un nom c’est déjà avoir une certaine maîtrise de la situation, maîtrise que le second Usagite lui refusait, ce qui mettait Utsū hors de lui. Il sentait que l’autre ne l’aimait pas et, d’une certaine manière, le méprisait. Tant mieux, c’était réciproque. Au moins ils savaient tous deux à quoi s’en tenir.

Utsū s’éloigna des deux hommes pour rejoindre sa monture, occupée à paître un peu plus loin. C’était une jument, douce et intelligente, qu’Utsūkushi soignait avec attention et amour. Il méprisait trop l’être humain pour l’apprécier et reportait son affection malade sur les animaux, à qui il accordait bien plus de crédit qu’à n’importe qui. Il flatta le flanc de la jument puis, d’un mouvement souple et gracieux, prit place sur son dos. Par coutume il posa une main sur l’arc placé à l’avant de sa selle, pour se rassurer en quelque sorte.

Sans se donner la peine de vérifier qu’il était suivi, le Toragi lança son cheval au galop. Le lieu du dernier saccage était quelque peu excentré, il fallait une bonne heure de monte avant d’y parvenir et Utsū ne voulait pas perdre de temps. Sa grâce très féminine faisait de lui un excellent cavalier, aussi n’hésita-t-il pas à faire étalage de ses talents, non pas pour impressionner les envoyés Usagite (qu’il n’avait aucun intérêt à épater) mais simplement pour gagner du temps, en espérant que ses deux alliés du moment suivraient le rythme soutenu de la chevauché.

Le temps passa, l’herbe sous les pas des chevaux se fit plus rare, le vent se leva, apportant avec lui une très étrange odeur de…
« Fumée ? s’étonna Utsū à haute voix, plus pour lui-même que pour ses camarades. »
Il tira sur ses rênes, cassant sa course, ordonnant à sa monture de s’arrêter. Il releva la tête, huma l’air, intégrant son parfum et interrogeant sa mémoire. Il n’y avait aucune forge à proximité, que des fermes, plutôt isolées et qui ne pouvaient brûler leur paille en ce moment, un décret du seigneur Toragi l’interdisant. Cette odeur n’avait rien à faire là, et l’instinct du jeune homme lui soufflait qu’elle n’était pas sans lien avec les hommes qu’ils chassaient.

Il essaya de comprendre dans quel sens filait le vent, et lança sa monture vers la gauche, complètement à l’opposé du lieu où ils devaient se rendre. Il savait trouver par là une petite ferme, certainement l’origine de cette fumée. Il ne se trompait pas. Les bâtiments étaient en feu. Plusieurs animaux s’étaient échappés, gambadant à proximité sans même penser à s’écarter, car ils étaient trop bien domestiqués pour songer à récupérer leur liberté.
Il s’arrêta.
Un peu plus au fond se trouvaient les cadavres, trois au total. On les avait disposés en rang et deux hommes valides transportaient une dernière victime vers cette ligne macabre. Ils avisèrent les trois samouraïs, déposèrent le cadavre et coururent à la rencontre des cavaliers qu’ils saluèrent dans le respect des règles de politesse. Utsūkushi prit la parole le premier. Ils étaient sur les terres de Toragi, c’était à lui de parler :

« Nous sommes envoyés par le seigneur Toragi, présenta rapidement Utsū, que s’et-il passé ici ?
Les Kamis soient loués pour votre présence, seigneurs samouraïs. Les habitants de ce lieu ont été attaqués par une bande de pillards. Mon fils et moi sommes des voisins, nous avons paniqués quand nous avons vu de la fumée. Nous sommes venus mais… c’était déjà trop tard.
− Combien étaient-ils ? demanda Utsū avec une douceur non feinte.
Une dizaine.
A pied ?
Ils ont volé des chevaux… »
Le Toragi fronça les sourcils, cette dernière information n’arrangeait pas ses affaires, il allait être difficile de les rattraper. Il n’était pas persuadé que ces brigands soient ceux qu’ils chassaient mais, pour le moment, ils n’avaient pas de meilleure piste.
« Quand êtes-vous arrivés ? Les pillards avaient-ils pris la fuite depuis longtemps ? Par où sont-ils partis ?
Par l’est. Nous sommes arrivés peu avant vous. Je pense que c’est nous qui les avons faits fuir. Nous ne sommes pas très fort, mon fils et moi, mais nous sommes ingénieux. Nous leur avons fait croire que le seigneur Toragi nous avait envoyé des secours. Ils ne sont pas très malins, ils y ont cru.
Tu es plus habile que le singe vieillard, le félicita Utsū, le seigneur Toragi saura certainement reconnaître ton courage, merci à toi ».

Utsūkushi plia le buste pour saluer les paysans, dans un geste d’humilité qui pouvait étonner. Il savait parfaitement que le seigneur Toragi ne féliciterait jamais l’action de ces deux hommes. Le chef du tigre n’aimait que la lame et le sang, il n’avait que faire d’ingénieux lâches, ce qui n’était pas le cas d’Utsū. Il comptait bien repasser les voir.

Les deux hommes s’éloignèrent et le Toragi tourna son regard vers l’est, scrutant le sol en quête d’éventuelles traces.
« Ils doivent avoir monté un camp du coté du fleuve, expliqua Utsū à ses deux compagnons. Avec des traces fraîches nous devrions pouvoir les pister. J’espère simplement qu’ils ne se sont pas scindés en deux groupes. Un rônin seul est déjà suffisamment dangereux, si ils sont plusieurs, notre petit groupe ne suffira peut-être pas. Si en plus ils sont malins, se savent poursuivit et montent un piège… peut-être devrions-nous demander de l’aide. »

Le Toragi tourna son regard vers le chef Usagite, attendant son avis. Sa proposition pouvait sembler lâche, surtout pour un Toragi, mais elle était pleine de bon sens. Il connaissait ses limites et se savait incapable d’affronter plusieurs ennemis à lui seul. Si les ennemis étaient dix, ou plus, et formés aux arts de la guerre, le talent des trois guerriers ne suffiraient peut-être pas. Même s’ils étaient doués…
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Matsuno Junichi







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MessageSujet: Re: Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)   Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) EmptyDim 27 Jan - 16:02

    Sans plus attendre, les trois cavaliers se mirent immédiatement au galop, suivant l'émissaire Toragi. Comme il l'avait déjà pensé, si ils connaissaient mieux le terrain, les Usagite auraient vite achever cette mission. Or, ils devaient se contenter de l'aide qu'on leur offrait, et par la même, de marcher dans les pas d'un pourceau du clan ennemi. Utsūkushi avait beaucoup d'aisance avec son cheval, et semblait vouloir mener la danse, ce qui n'eut aucun effet sur la démarche de Junichi. Ce dernier était désintéressé par la situation, pourquoi donc devrait-il vider l'énergie de son cheval à cette tâche médiocre ? A la différence de Ondo, il savait garder son calme et restait serein en toute occasion. C'était à un dangereux jeu que jouait Utsūkushi, mais le Matsuno ne le considérait pas au rang d'un rival, bien trop prétentieux pour qu'on lui accorda ce titre. Si son entourage ne le considérait pas, c'était uniquement parce qu'il se comportait comme un piètre samouraï. Il avait beau faire de son handicap un avantage, si son comportement ne tendait pas à s'accoutumer avec les traditions, personne ne le respecterait. Car être une bonne lame était une chose, mais être un homme d'honneur surpassait le guerrier.

    Après un long moment de chevauché dans le silence, le Toragi décida de s'arrêter subitemment, faisant remarquer une curieuse odeur qui parcourait alors l'air. Junichi inspira à son tour et reconnut de la fumée, quelque chose brûlait non loin d'ici, et le vent se faisait porteur d'un message d'alerte. Mais que faire ? Ils n'eurent pas à attendre longtemps que déjà Utsūkushi se remit au galop, dans un sens tout à fait différent de celui que les samouraïs suivaient à la base. Junichi et Ondo attendirent quelques secondes, se lançant un dernier regard, celui de Ondo interrogateur, puis Junichi lui ordonna de reprendre la course, à la poursuite du Toragi. Ils filèrent à travers le vent, sans même savoir où cette odeur allait les mener. Les trois hommes ne mirent pas bien longtemps à atteindre le lieu du plausible drame, et en effet, les flammes rongeaient une structure fermière. La panique était déjà sur place, car les bêtes s'éloignaient peu à peu du feu ravageur. La mort aussi était présente. La brave famille qui vivait ici n'était plus, à première vue.

    Utsūkushi stoppa son avancée, et fut imité par les deux émissaires de Usagite. Là se tenait d'autres fermiers qui posait le dernier cadavre à terre. Il était donc trop tard. Une fois leur tâche achevait, ils coururent à la rencontre des samouraïs. Utsūkushi se fit alors le porte-parole, après tout, il était de ces contrées, il en avait donc le droit. Le fermier résuma ce qui venait de se passer ici, et confia, qu'avec son fils, ils avaient eux aussi été devancé par ces brigands. D'après ses dires, il était nombreux, une dizaine, et avaient volé sur leur chemin des chevaux. Leur fuite n'était donc que plus accélérée, et il fallait faire vite pour les rattraper avant qu'ils ne sévissent à nouveau. Leur fermier leur indiqua donc la voie. Le Toragi salua les deux fermiers avec un respect nouveau. Comme quoi, peut-être que Junichi avait eu tort quant à ce curieux personnage. Peut-être que non. Ce n'était que des paroles après tout, cela ne voulait rien dire de plus. Qu'est-ce que des nobles avaient bien à faire de misérables individus plein de crasse. Au moins, ils avaient de réels informations sur la situation de cette infâme bande.

    « Ils doivent avoir monté un camp du coté du fleuve. Avec des traces fraîches nous devrions pouvoir les pister. J’espère simplement qu’ils ne se sont pas scindés en deux groupes. Un rônin seul est déjà suffisamment dangereux, si ils sont plusieurs, notre petit groupe ne suffira peut-être pas. Si en plus ils sont malins, se savent poursuivit et montent un piège… peut-être devrions-nous demander de l’aide. »

    Cette question s'adressait plus à Junichi qu'aux deux émissaires Usagite à la fois. C'était donc à lui de trancher. Sa position de chef de division en faisait un bon tacticien, mais il ne voyait pas réellement le danger que pouvait bien lui porter un rônin. Junichi se demanda si c'était la peur que ressentait Utsūkushi. Ainsi dire que les rônins étaient dangereux, il s'y méprenait. Ce n'était qu'une bande de samouraïs qui avaient perdu bêtement leur honneur, pas des démons invincibles. Et pourquoi donc décider d'appeler du renfort, alors que plus tôt Utsūkushi tuait son compagnon ? Cette situation était quelque peu délicate.

    « Les renforts ? Vous avez tué celui qui aurait pu nous être utile. Et sachez que cela est déjà être lâche que de décider de se replier. Nous autres, Usagite, avons encore le courage de nous battre jusqu'à notre dernier souffle. Pourquoi ne pas nous suivre ? Avez-vous peur de mourir ? Dans ce cas, vous serez qu'un piètre samouraï je le crains. »

    Il caressa machinalement la crinière de son destrier, avant de plonger une nouvelle fois son regard dans celui de Ondo. Les deux hommes savaient ce qu'il y avait à faire. Ils n'avaient donc plus besoin de se concerter sur la question.Certains auraient pensé que c'était un signe d'idiotie de leur part de choisir ainsi le sacrifice de leur vie contre l'apport d'une force écrasant,e mais en réalité, là était toutes les bases du samouraï, l'honneur et le courage avant la victoire.

    « J'ai vu que vous aviez un arc. dit-il à l'encontre de Utsūkushi. J'espère au moins que vous n'êtes pas un mauvais tireur. »

    Puis les deux Usagite se mirent en route, vers l'Est. La mort les accompagnait déjà.
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MessageSujet: Re: Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)   Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) EmptyMer 30 Jan - 12:07

Deux mots avaient particulièrement retenu l’attention d’Utsūkushi : « piètre samouraï ». Ces deux petits termes contenaient une vérité qu’Utsū ne fuyait pas. Il la regardait en face, habitué. Oui, il n’était plus un vrai bushi depuis longtemps. A une époque il aurait pu se vanter d’être un héritier du bushido et ce même s’il n’était pas né d’un clan de samouraï. Il avait de l’honneur, une famille et un clan à protéger, une fierté à défendre. Que restait-il aujourd’hui de tout cela à part des cendres, déposées sur le sol d’un cachot poussiéreux, diluées dans le feu de la guerre Toragi ?

Les deux Usagite lancèrent leurs montures vers l’est, là où Utsū pensait trouver les rônins. Il hésita à les suivre. Avait-il réellement envie d’éliminer un groupe d’homme si semblable à lui ? Ils avaient brisé leurs chaines et récupéré leur liberté ; étaient-ils coupable pour ça ? Alors Utsū l’était aussi, coupable de rêver à un autre monde plus démocratique, plus égal, où il n’aurait plus à plier l’échine.

« Je divague ma vieille… conclut le Toragi en s’adressant à sa jument. »
Il n’avait rien à voir avec des rônins… tuer des paysans, bruler les fermes, détruire tout ce que des années de sueurs, des générations d’hommes avait bâtis… c’était inadmissible. Rien que pour cela ce groupe méritait une mort douloureuse. Utsū se ferait un plaisir de la leur offrir.

Il lança sa monture au galop, et rattrapa rapidement les envoyés Usagite qu’il doubla, pour les guider. Son regard scrutait le sol à la recherche de traces, pas difficiles à trouver dans ce sol poussiéreux. Il ralentit la cadence, s’arrangeant pour ne pas rater un indice important. A plusieurs reprises il revint sur ses pas, se rendant compte qu’il avait suivi les mauvaises traces. A un embranchement il repéra d’autres marques de pas, sans montures celles-ci. Il ne put s’empêcher de jurer :

« Merde mais ils sont combien dans ce groupe ? Je n’ai jamais vu une troupe de vagabonds aussi importante. Quelque chose cloche… »
Il fronça les sourcils. Ce nombre l’intriguait, réellement. A vu de nez ils étaient une vingtaine de personnes. Vingt rônins ! Cela paraissait complètement aberrant. Comment des hommes incapables de se choisir un chef pouvaient-ils se réunir et former un groupe aussi uni ? Ils étaient vingt en route, probablement cinq au minimum au camp et deux éclaireurs, si ces hommes étaient intelligents. Utsūkushi préférait surestimer leur nombre pour éviter d’être pris au dépourvu.

Ils se remirent en marche et, bien vite, ils arrivèrent près de la rivière, dans une petite forêt relativement touffue. Le terrain allait jouer en leur défaveur, les deux Usagite et le Toragi ne le connaissaient pas suffisamment, tandis que les rônins avaient eu tout le temps de le maîtriser. Peut-être l’avaient-ils même piéger… Utsūkushi descendit de cheval et indiqua ses intentions à ses compagnons occasionnels. Libre à eux de l’imiter, ou de n’en faire qu’à leur tête, il s’en fichait :

« Amener les chevaux là dedans serait un handicap, nous ne pourrons pas nous battre avec eux dans une végétation si serrée. Et puis je ne veux pas que ma jument se blesse. Personnellement je n’ai aucune envie de rentrer à pieds. Du moins si on s’en sort. »

Ce qui n’était pas gagné d’avance, inutile de se leurrer. Le Toragi récupéra son arc accroché à la selle de sa monture, et enfila le casque qu’il n’avait pas encore revêtu. C’était une pièce toute simple avec, pour seule excentricité, un petit cartouche rouge sur la gauche où étaient inscrits les termes : belle mort . Utsū entra dans la forêt, priant pour que les Usagite le suivent, il n’avait aucune envie de se retrouver là dedans tout seul.

Le fils du tigre (anciennement fils de la lune), avança le plus discrètement possible. Son oreille développée avisa un bruit sur la droite. Il fit un signe aux Usagite, leur indiquant l’endroit où il avait repéré quelque chose. C’était un homme, mal vêtu, l’arme aux cotés. Un rônin, certainement une sorte de vigie envoyée en patrouille. Etait-il seul ou non ? Pouvait-il l’abattre discrètement ou attirerait-il l’attention d’autres guerriers renégats ? Utsū récupéra une flèche et la plaça correctement sur son arc. Il tendit l’arc de toutes ses maigres forces et ajusta son tir. Sa qualité se trouvait dans la précision de son tir, pas dans sa force. Son maudit corps n’était pas assez solide pour envoyer des coups trop forts. Il n’avait qu’une chance. Il ne devait pas la rater.

Si l’éclaireur n’était pas seul, le Toragi comptait sur les Usagite pour éliminer les autres qui se présenteraient. Il n’aimait pas devoir compter sur des gens de ce clan mais n’avait pas vraiment le choix. Décidé, il déverrouilla le bout de ses doigts et la flèche s’envola, discrète mais mortelle. Elle alla se ficher dans la gorge du patrouilleur. Le premier assaut était lançé. Tout allait exploser.
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MessageSujet: Re: Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)   Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) EmptySam 2 Fév - 20:03

[HRP : Désolé, c'est un peu moins bien que d'habitude ._.]

    Il était comme une douce mélodie qui rythmait chacun des pas que de son cheval produisait, une musique alléchante et porteuse de saveur, un chant harmonieux qui l’attirait tout en le berçant. En tant que samouraï, il ne faisait jamais part de ce qu'il ressentait, mais ce n'était pas pour autant qu'il ne ressentait pas les choses. Il avait juste une autre manière de percevoir comment le monde allait. Il avait été façonné dans son enfance pour devenir un guerrier imbattable, ne ressentant aucune émotion pour ne pas faiblir, ne ressentant jamais la peur pour ne pas tressaillir. Il avait perdu son innocence dès le moment où son voyage initiatique dans l'art du Bushido avait débuté. Il n'était plus qu'une enveloppe de chair et d'os parcourant la vie sabre en main, du moins, non sa vie, mais plutôt celles des autres. Son armure était devenue comme un refuge pour lui, protectrice, mais témoignant des dures combats qu'il eut mené aux côtés de braves hommes. En ce jour, ce n'était pas ce qu'il voyait en la personne de Utsūkushi.

    Son cheval fila dans l'air, suivi de près par Ondo, si ces rônins se trouvaient par ici, il n'allait pas faire long feu. Ces derniers avaient déjà renoncer à beaucoup de choses, car on ne pouvait pas parler de perte dans ce cas là. Ils avaient volontairement décider d'abandonner clan et famille pour des raisons égoïstes. Ils y avaient perdu leur honneur, leur âme. Ils ne méritaient pas de continuer à exister en ce monde. Ils n'avaient plus aucun intérêt pour la cause humaine. Alors qu'ils étaient de grands nobles, pourvus de mille et un privilège, ils avaient voulu gagner en liberté. Ils devaient en payer le prix car désormais ils seraient un gibier pour le Vent de l'Ouest. Bien vite, Utsūkushi les rattrappa, puis se mit en leader du groupe. Finalement, il avait choisi de les suivre dans ce qui pourrait être leur dernier combat à tous. Les Usagite ne craignaient pas la mort, en espérant que ce serait la même chose pour ce pseudo-samouraï.

    Utsūkushi cherchait des traces du passage d'éventuels cavaliers dans les parages, et rapidement il les mit sur une piste. Son exclamation eut don de surprendre le Matsuno. Comment osait-il jurer ainsi ? Cet énergumène était réellement pitoyable. Il se disait samouraï, mais ses manières en disaient le contraire. Dans quel école lui avait-on enseigné l'art du Bushido ? Ne savait-il pas que la langue méritait autant le respect qu'autre chose ? La vulgarité ne devait jamais sortir de la bouche de guerriers pures. Junichi se devait de faire respecter à tout prix les traditions, même s'il s'agissait d'un bushi provenant d'un autre clan, aucun maître du Bushido ne respecta ce genre de comportement, et il n'en tiendrait pas rigueur au Matsuno si ce dernier tuait un de ses élèves. Lorsque les rônins seront tous morts, il s'occuperait de ce pourri. Chaque chose en son temps. Et puis Ondo ne serait pas contre l'élimination de cet individu particulièrement ambigu. Les trois émissaires arrivèrent alors près d'une forêt.

    Utsūkushi descendit de son cheval en annonçant le danger que cela présenterait d'user de sa monture à l'intérieur de cette forêt où les rayons lumineux peinaient à enter. Les arbres étaient importants, la végétation plutôt luxuriante. Un point stratégique facile à défendre, et introuvable. Au milieu de nulle part, personne n'avait l'idée d'y chercher une bande de brigands, et pourtant c'était ce qu'ils étaient sur le point de faire. Junichi descendit à son tour de son destrier, même s'il n'en voyait pas réellement l'utilité, il savait son cheval robuste et ses charges particulièrement meurtrières, mais il était vrai que des tireurs embusqués lui poserait quelques problèmes, même en étant une cible en mouvement. Ondo fit de même, comme si sa conscience lui ordonnait de suivre Junichi, ou plutôt le grade de ce dernier. Il connaissait le Matsuno comme le frère du Capitaine Shonsu, un grand stratège, et du puissant chef de guerre Matsuno, et il redoutait la témérité de ce dernier. Mieux valait être avec lui que contre lui, car la pitié n'existait pas chez lui.

    Ondo dégaina son katana tandis que Utsūkushi s'armait de son arc. Quant à Junichi, il ne voyait pas encore l'intérêt de se préparer à un combat. La tête haute, il ne craignait pas le fait de se faire repérer par l'ennemi, question d'honneur. Son masque rouge en faisait frémir plus d'un. Ils entrèrent dans la forêt où le calme régnait au rythme du règne animal. Ondo était aux aguets, tout comme Utsūkushi, et seul Junichi marchait comme si de rien n'était. Il s'arrêta subitement, alerté par la vue d'un homme au loin. Utsūkushi fit aussi remarquer au groupe la présence de cet homme. Un rônin. Un cadavre. La flèche avait percuté sa gorge, et le voilà qui s'effondrait sur le sol inerte, sans pousser le moindre cri à cause de la pointe qui obstruait ses voies respirations. Le Toragi avait bien visé, heureusement. Mais le mouvement se fit ressentir alors qu'une nuée d'oiseaux s'envolait par de-là la cime des arbres. Un fracas de métal se fit entendre, et Junichi put remarquer que Ondo avait trouvé un adversaire, sorti de nulle part. Un autre rônin tomba d'un arbre, et fonça sur Matsuno katana en main. L'alerte était-elle donnée, ou ce n'était que les bandits autour de la première victime qui se réveillaient ?

    Junichi observa sereinement le regard furax de cet infâme qui criait à s'en déchirer les poumons. Il avait fait l'erreur de relever sa lame pour asséner un coup puissant vers le crâne. L'Usagite avait profité de l'occasion pour lui trancher la tête. Son corps s'immobilisa sur place, puis s'écroula, alors que sa tête roulait encore sur une légère pente.

    « Maudits que vous soyez, sachez que nous autres, samouraïs des clans Usagite et Toragi, sommes venus récupérer l'honneur de ceux à qui vous avez ôté la vie ! Mourrez dans le honte ! »
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MessageSujet: Re: Quand tigres et lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi)   Quand tigres et  lapins partent à la chasse. (p.v : Junichi) EmptyJeu 21 Fév - 10:34

Désolé pour le retard, j’avais pas reçu le message comme quoi tu avais répondu ^^.


Récupérer l’honneur de ceux à qui les rônins avaient ôté la vie ? Pour une fois Utsū était d’accord avec l’Usagite. Il allait faire payer à ces chiens fous le prix des vies arrachées. Combien d’homme ces anciens samouraïs avaient-ils envoyés dans l’autre vie ? Et ce n’était pas une guerre, ni une question d’honneur. Une mort gratuite, encore différente de celle qu’Utsū avait offerte à Muraki. Contrairement aux apparences Utsūkushi détestait donner la mort, mais il n’avait pas vraiment le choix. Son physique ne lui autorisait aucun écart, il ne pouvait laisser personne l’insulter sans réagir, sinon les avances se seraient multipliées et il n’aurait plus pu les repousser. Les rônins avaient-ils également tué les paysans pour l’honneur et un désir de tranquillité ? Non, ce n’était là qu’avidité, soif de sang et comportement insensé. Il y avait bien d’autres moyens d’acquérir sa liberté.

Un petit tintement de cloche se fit entendre sur la gauche, discret mais cependant efficace, relayé par les feuilles serrées de la forêt, qui donnait de l’ampleur au son. Ils avaient été repérés, définitivement. Utsū se permit un sourire en comprenant le système de défense des rônins : des petites cloches, à plusieurs endroits de la forêt, qui permettaient aux gardes de prévenir le reste du groupe et d’indiquer le lieu exact où se situaient les ennemis. Plusieurs samouraïs vagabonds n’allaient pas tarder à débarquer, et la végétation était trop dense pour permettre de se battre convenablement. A droite le feuillage semblait s’éclaircir un peu, des marques fortes sur les troncs indiquaient un soigneux élagage. Les rônins avaient-ils créé une petite place plus à droite, une sorte de clairière ? Ca ne coutait rien de vérifier. Utsū s’élança dans cette direction, ne rencontrant pour le moment aucune résistance. Les Usagite allaient-ils le suivre ou rester engluer dans la densité gênante des feuilles ? Utsū n’en savait rien et s’en fichait. Sur un champ de bataille c’était chacun pour soi.

Gagné. C’était une sorte de rond, presqu’ovale en fait, suffisamment grand pour qu’une dizaine de personnes s’y tiennent sans problème, certainement une sorte de repère pour les campements des vigies rônins. Décidemment ces vagabonds étaient trop malins et trop bien organisés à son goût… Utsū sentait venir l’embrouille. Ce n’était décidemment pas normal.

Il repéra deux hommes qui fonçaient sur lui en hurlant, le katana au clair. Il leva les yeux au ciel, les cris de guerre l’agaçaient particulièrement. C’était un peu comme ces petits chiens, qui aboyaient parce que leurs dents étaient trop petites pour mordre. Utsū les attendit de pied ferme, sans s’inquiéter, sans même dégainer son arme. L’un courrait plus vite que l’autre, c’était un détail important, il pourrait gérer en fonction et utiliser son art. Au tout dernier moment, alors que le premier rônin initiait un mouvement de coupe transversal, Utsū fit sortir son katana du fourreau, à une vitesse largement supérieure à son adversaire. Le premier rônin s’effondra, proprement tranché. Mais au lieu de se mettre en garde pour attendre et parer l’attaque du second rônin, Utsū replaça son arme dans le fourreau, à la grande surprise de l’adversaire. C’était là le mouvement principal de l’art d’Utsūkushi, il n’enchainait jamais le mouvement. Il appartenait à une école qui prônait la beauté et l’excellence d’un seul mouvement parfait et rapide. Après chaque coup il fallait revenir au fourreau puis dégainer, revenir à nouveau puis dégainer. Face à plusieurs adversaires il fallait être capable d’esquiver un coup sans parer de sa lame, simplement en usant de sa souplesse et de sa rapidité, par de petites torsions des chevilles. Toute un art, presqu’une danse. Un art guerrier efféminé pour un homme qui n’y ressemblait pas.

Utsū se laissa tomber sur le coté avant de pivoter hanche et cheville, entrainant une rotation qui lui permit de se décaler, et d’attaquer à nouveau ? Sa lame sortit du fourreau, mordit la chair pour la deuxième fois, assassine, froide et cruelle. Elle réintégra rapidement sa demeure, l’adversaire n’avait même pas encore touché le sol. Ne restait plus qu’à attendre la seconde vague.
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