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 Le doux son du silence [PV]

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Nadeshige Iburi







Nadeshige Iburi

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MessageSujet: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyVen 21 Sep - 21:47

Pour Iburi, vivre n’était qu’une série de questions auxquelles elle n’arrivait pas à répondre. Pourquoi n’y avait-il aucun son? Pourquoi ne pouvait-elle pas parler? Pourquoi devait-elle vivre à Usagi?
Elle ne voyait pas de mal à cette nouvelle maison, bien au contraire. L’endroit était accueillant et paisible, au gout de la jeune fille, mais il y en avait d’autre, des endroits accueillants et paisibles. Pourquoi celui-là précisément? Y avait-il quelque chose à Usagi d’important? Son mentor rônin ne lui avait rien dit, il l’avait seulement emmené là avant de disparaitre…
Où était-il? Iburi voulait le revoir, lui poser toutes les questions qu’elle ne pouvait pas répondre. Lui non plus n’entendait rien, il ne pouvait donc pas lui dire à quoi ça ressemblait le bruit.

Qu’est-ce que c’est que le son? Est-ce que c’était pratique?

La jeune fille ne fermait jamais les yeux pour réfléchir. Elle avait besoin de voir plus que quiconque, et elle était toujours aux aguets. Ses yeux remplaçaient tous ces sons qu’elle ne pouvait entendre.
Ses grappins-faucheurs attachés à sa ceinture, Iburi allait et venait dans la ville telle un fantôme, sans jamais savoir où aller. Même si elle s’était juré de se battre pour sa cité, elle n’était pas officiellement aux services d’Usagi. Elle était aussi insignifiante qu’un rônin… et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle n’avait rien contre eux, mais cette voie n’affichait pas d’avenir.
*Je dois faire mes preuves* se disait-elle à chaque jour. Et encore, c’était plus facile à dire qu’à faire. N’étant pas la plus chanceuse au monde, elle n’était aucunement au courant de ce qui se passait dans la cité. Arrêter un brigand, d’accord, mais si sa tête était à prix, sinon c’était inutile.
Un mouvement sur sa droite attira son attention. Elle tourna la tête assez vite pour remarquer un groupe de samurais qui partaient en direction d’une ferme. Le mouvement saccadé de leurs épaules indiquaient qu’ils riaient, comportement louche. Pourquoi un samurai, sinon plusieurs, iraient visiter une ferme? En quoi était-ce drôle? Une seule façon de le savoir : les suivre. La jeune fille leur emboita le pas de loin, se cachant dans l’ombre des bâtiments, espérant qu’elle était discrète.

Une autre chose sur les sourds : impossible pour eux de savoir s’ils faisaient du bruit.

Rendue plus près de la ferme, Iburi décida de battre en retraite. Ils étaient trop nombreux, elle ne pouvait pas combattre tant d’adversaires à la fois. Le mieux était de se rendre au château et de signaler leur présence plus que bizarre. Elle se retourna donc… pour découvrir quatre hommes qui barraient la route, leurs sabres pointés dans sa direction. Évidemment, elle ne les avait pas entendus venir.
La jeune fille attrapa ses grappins-faucheurs, prête à se défendre pendant sa fuite, et courut vers la ferme. Elle avait reconnu des rônins, ces samurais sans maitre. Elle savait que tous les rônins n’étaient pas aussi gentils que son mentor, mais de les voir s’attaquer à elle lui causait quand même un choc. Il lui fallait s’échapper, avant que les autres… trop tard, ils l’avaient vu. Iburi était maintenant encerclée, une adolescente sourde-muette contre une dizaine de rônins armés.

Parfait.

Elle tenait la lame gauche des grappins-faucheurs dans sa main gauche, lame vers l’extérieur. La lame droite pendait par sa chaine dans sa main droite. Sa technique était simple : la main droite servait à distance, la gauche pour un combat plus rapproché. Simple et efficace. Ne pouvant pas voir venir les attaques par derrière, elle allait devoir sortir du cercle et éliminer tous ceux qui passaient par les côtés. Une fois que quelques uns seraient neutralisés, elle pourrait s’enfuir. Mais ça, c’était le plan optimiste : si elle manquait sa cible une fois, elle était finie. Et les chances que le plan optimiste fonctionne étaient minimes. Une triste pensée, mais au moins elle aurait une chance de se servir de ses armes une fois.
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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyVen 19 Oct - 22:49

Tout était calme, excessivement calme. Ce silence parfait n’annonçait rien de bon, Kō le savait. A plusieurs reprises on était venu signaler au château la présence de samouraïs étranges, qui se faisaient un malin plaisir à voler les fermes, violer les femmes et détruire les biens publics. Un comportement indigne de guerriers que Kō comptait bien punir. Elle avait décidé de mener l’enquête. Deux de ses ninjas étaient parti au Sud, deux autres écumaient l’Est et un dernier s’occupait de l’Ouest, laissant le nord à son chef. Depuis qu’elle était devenue chef ninja les choses étaient plus simples pour la Kunoichi. Plus simple, mais également plus compliquées, cruel paradoxe. Elle pouvait donner des ordres et répartir les tâches, mais devait également veiller à préserver la vie de ses unités. Vie qui, chez un ninja, ne tenait qu’à un fil.

Cette progression dans la hiérarchie la rendait fière. Elle s’était battue pour en arriver là, n’utilisant pas son sang (à moitié Usagite) comme tremplin. Elle ne devait ses réussites qu’à elle-même. Sa nouvelle fonction lui prenait plus de temps mais au moins elle avait désormais la possibilité de former des jeunes, et de leur enseigner l’art qu’elle avait perfectionné. Les jeunes ninjas avaient tendance à ne penser qu’au meurtre, oubliant que l’espionnage était bien plus important. Elle formait donc des espions, efficaces, discrets, prêts à servir Dame Usagite jusqu’à leur mort. Comme elle.

Un bruit se fit entendre sur sa gauche, elle s’arrêta soudain et se décala dans l’ombre pour observer sans se faire remarquer. Kō avait pris grand soin de se déguiser, personne ne devait savoir qui elle était. La discrétion… la meilleure chance de survie d’une Kunoichi… un art dans lequel elle excellait. La jeune femme avait passé une tenue de samurais, cachant ses formes afin de se faire passer pour un homme. Son visage restait dans l’ombre, surplombé par l’un de ces grands chapeaux de paille utilisés pour le voyage. Elle ne portait pas de sabre, chose étrange pour un faux samurai. En réalité elle n’avait jamais apprécié cette arme, même si on lui avait appris à la manier. Son art à elle résidait dans son corps et ses mains, dont elle usait autant pour séduire que pour tuer ou voler.

La jeune femme resta immobile, attendant… rien. Kō tira d’une poche en tissus un petit miroir dont elle se servit pour vérifier que la voie était libre. Elle constata que personne ne lui bouchait la vue et repris sa ronde, d’un pas souple et décontracté. Un autre bruit retentit, des rires… Cette fois ce n’était pas une fausse alerte, elle le sentait. Sur sa gauche se trouvait une ferme, vers laquelle s’avançait un groupe de samurai suivi par… mais oui…pas d’erreur… ils étaient pris en chasse par une femme. Qui était-elle ? Ami ou ennemi ? D’autres serviteurs de dame Usagite avaient-ils été envoyés sur l’affaire ? Kō fronça le nez, méfiante. Pour l’instant elle n’avait pas assez d’information pour tirer des conclusions. Elle devait s’approcher avec la discrétion d’un chat.
Le silence…
Oui. De ses pas devaient naitre le silence.
Elle se mit à courir, son pied frôlant à peine le sol dur de sa terre natale. Elle amortissait le choc avec ses talons, tentant de peser le moins possible pour ne pas créer de bruit à l’impact de son pied. Elle avisa une ouverture dans le toit : un poste d’observation absolument parfait. Que demander de plus ? Arrivée près du toit elle jeta son corps en l’air, attrapa un rebord du bout des doigts et se hissa sur la petite avancée, s’aidant des pieds pour grimper, faisant autant de bruit qu’une plume qui chutait. Elle progressa jusqu’à la lucarne et s’y pencha. En bas la jeune fille semblait avoir quelques problèmes avec les rônins. Kō lui viendrait-elle en aide ? Elle hésita un instant. Pouvait-elle se permettre d’intervenir ? Huuum, pas vraiment le choix. Elle allait déjà mettre à terre les samurais, resterait ensuite à voir ce qu’elle ferait de la fille.

Souple, agile, la kunoichi se glissa dans l’étroite ouverture pour se laisser tomber sur un surplomb. Elle attaquerait d’en haut, l’effet de surprise jouerait en sa faveur. Les samurais ne l’avaient toujours pas repérée, elle était trop silencieuse et se mouvait dans l’ombre, devenue ombre elle-même. Soudain elle plongea sa main dans sa poche en tissus et tira de petites aiguilles acérées, à peine visibles. Tirées dans les articulations elles permettaient de bloquer les mouvements des adversaires.

La chef ninja passa à l’action. D’un geste fluide la main elle lança une aiguille, qui bloqua le bras de l’un des samurais, qui s’apprêtait à asséner un rude coup à la demoiselle qui se débattait en contre bas. Kō fit plusieurs fois le même geste, immobilisant plusieurs assaillants qui, paniqués, ne comprenaient pas ce qu’il arrivait à leurs corps. La jeune femme décida ensuite qu’il était temps de passer à autre chose. Elle se laissa tomber sur l’un des samurais, répartissant correctement sa masse corporelle pour assommer la brute.
Ils furent surpris.
D’où sortait donc ce nouvel adversaire ? Un samurai à première vue… Comme ils se trompaient. Contre un samurai ils avaient une chance. Contre une Kunoichi ils n’en avaient aucune.

Kō se déplaça et vint se mettre aux cotés de la jeune fille. Elle se mit en garde, une garde parfaite, sans aucune ouverture. A elles deux elles parviendraient bien à se débarrasser de ces minables. Il fallait songer à ne pas trop les amocher bien sûr… Kō avait encore quelques questions à leur poser.
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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyDim 21 Oct - 19:37

Elle était en désavantage, elle le savait. Si elle tuait ces rônins, personne ne pourrait rien apprendre d’eux. Sauf que ces samurais n’auraient aucun remord à la tuer, elle. Iburi savait se battre, mais contre plusieurs ennemis, son mentor lui avait dit de tuer dès qu’elle le pourrait. Si elle se défendait trop, elle finirait par s’épuiser et baisser sa garde et à ce moment là, ils la tueraient. Si elle s’échappait, combien de chance qu’ils la retrouvent? Non, elle devait en tuer au moins quelques uns si elle voulait survivre, peu importe les remontrances.

Sans se retourner, elle fonça droit devant elle et lança la lame droite de son grappin-faucheur droit sur le rônin devant elle. La lame l’atteignit en pleine poitrine et Iburi eut à l’enjamber alors qu’il s’effondrait au sol. Elle avait maintenant une ouverture pour s’échapper, mais deux autres samurais se tenaient prêts à l’arrêter au moment où elle passerait entre eux. La sourde-muette continua pourtant de courir, tirant les chaines de son arme pour faire revenir la lame droite dans sa main, visant la gorge des deux rônins. Trois de moins, il y en aurait encore sept, non?

Cette attaque improvisée fonctionna à moitié : le samurai à sa gauche fut gravement touché, mais la lame droite n’était pas encore retournée dans sa main. Le guerrier à sa droite la saisit par le poignet et la ramena dans le cercle avec une simplicité étonnante. L’adolescente était plutôt légère et elle roula plusieurs fois au sol avant de s’immobiliser, encore étourdie. Les rônins fondirent sur elle comme une avalanche de montagne et la rouèrent de coups. Si elle n’entendit pas certains os craquer, elle les sentit et si elle avait pu hurler sa douleur, elle l’aurait fait.

Iburi s’imagina qu’ils allaient la tuer pour de bon, mais les rônins la lâchèrent un peu lui avoir cassé le nez. Elle arriva à relever doucement la tête, juste assez pour voir de l’étonnement et du mépris dans le regard de ceux qui l’avaient attaqué. Que pensaient-ils de ce faible adversaire à peine capable de tuer deux hommes? Le plus grand des rônins se pencha près d’elle et Iburi put lire sur ses lèvres : C’est une femme… L’heure était venue d’agir. La jeune fille balança sa tête vers l’arrière et lui cracha au visage, signe évident de provocation. Elle ne vit pas le guerrier derrière prêt à la frapper durement, de quoi lui briser la nuque. Elle ne le vit pas non plus tomber par terre, elle se prit plutôt les pieds dedans alors qu’elle recula devant la fureur du rônin plus grand.

D’autres samurais tombèrent ou s’immobilisèrent, visiblement paniqués. La sourde-muette se releva et put voir un autre guerrier atterrir sur un des rônins. Iburi pensa à un nouvel adversaire, mais il vint se placer à ses côtés, laissant l’adolescente confuse. Il venait donc l’aider? Si c’était un vrai samurai, quelqu’un vraiment aux services de Dame Noriko, Iburi allait peut-être se faire taper sur les doigts pour avoir tuer soit des innocents, soit des criminels avec des informations importantes, soit des dangers publics qu’elle n’avait pas pu maitriser seule. Ce combat devait se finir au plus vite.

Ses grappins-faucheurs gisaient plus loin, elle dégaina donc son sabre. Comme elle avait quelqu’un pour la couvrir, elle pourrait aller chercher son arme favorite bien plus facilement.


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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyMar 23 Oct - 20:27

Kō prit le parti de ne pas s’occuper de la fille pour le moment. Elles se battraient chacune de leur coté, en essayant de ne pas se trainer dans les pattes. La jeune femme tira de sa poche arrière un coutelas japonais à la pointe acérée. En temps normal elle préférait décimer l’ennemi à main nu mais pour une fois elle ferait une exception. Elle jouait le rôle d’un samouraï, si les corps étaient retrouvés il fallait que des traces d’armes soient évidentes, sinon sa couverture ne serait plus crédible. Elle devrait donner des coups larges, exagérés, pour faire croire en l’utilisation d’un katana et non d’un poignard. Exercice difficile mais pas impossible à réaliser. Kō ne laissait jamais rien au hasard, c’était la raison de son succès.

Elle se jeta en avant, rapide, mortelle. Sa lame siffla, se planta profondément dans la chair et ouvrit un corps du pectoral droit à l’oreille gauche. Le Rônin s’éteignit dans un râle mais Kō n’avait pas le temps de s’en satisfaire. Quelqu’un lui arrivait par derrière. Un katana siffla, elle bloqua la lame de son couteau, asséna un violent coup de coude qui éclata une arcade sourcilière. Elle se retourna avec agilité, ouvrant, au passage, une nouvelle gorge sans défense. Autour d’elle les hommes semblèrent hésiter à attaquer, terrifiés par ce nouvel individu qui les décimait avec une belle facilité. Il en fallait plus à Kō que ces minables rônins sans style. Elle ignorait à quel école ils appartenaient mais leur style était faible, leurs attaques plutôt minables, dépourvues d’élégance et, surtout, d’efficacité. Cela ne faisait plus aucun doute : il s’agissait là des individus signalés par les espions. Heureusement d’ailleurs, au moins elle avait une bonne excuse pour tous les éliminer. Pour qui travaillaient-ils ? Avaient-ils été envoyés par un seigneur ennemi ? Ca, charge à elle de le découvrir.

La jeune femme lança une nouvelle attaque. Trois hommes partirent en direction de la sortie, elle ne les retint pas, elle les retrouverait. Elle se concentra plutôt sur un quatrième, un petit veinard qui allait avoir l’honneur d’être interrogé. Elle s’approcha, légère, féline. L’homme lança son katana en avant dans l’espoir de fendre son agresseur, il ne parvint à rien. Kō avait vrillé sa cheville, entrainant un mouvement qui lui permit une rotation. Elle évita le coup par une esquive et se retrouva à coté de son ennemi. Elle lui enfonça le pouce dans une cavité du cou et il s’effondra, à moitié conscient. La Kunoichi jeta un coup d’œil dans la salle. L’autre combattante semblait en légère difficulté mais elle s’en tirerait bien toute seule. Kō l’avait suffisamment aidé, elle devait apprendre à se battre seule, sans compter sur personne. La jeune femme était une femme dure, il n’y avait pas de place pour la pitié dans sa caste.

Elle jeta son adversaire dans un coin après l’avoir soigneusement ligoté, et observa le combat de l’autre jeune fille en croisant les bras. Elle avait une façon de bouger un peu étrange comme si… comme si certaines informations ne lui arrivaient pas. L’instinct de Kō se réveilla, lui soufflant une idée : Elle était sourde. Oui, cela collait. La jeune fille réagissait souvent tard à la présence d’un individu derrière elle ou dans ses angles morts. La kunoichi voulut vérifier son hypothèse. Elle tapa deux fois dans ses mains. Les adversaires de la samurai se retournèrent mais elle ne bougea pas, aucune réaction d’aucune sorte. Kō se permit un sourire. La situation devenait beaucoup plus intéressante. Elle avait hâte de voir la suite. La ninja cria soudain :

"J'offre la vie sauve à celui qui abattra cette jeune fille."
L'offre était cruelle pour la demoiselle, mais nécessaire. Cette samuraï ferait beaucoup plus de progrès si sa vie était très sérieusement mise en jeu. Bien sûr Ko comptait intervenir si les choses tournaient mal pour la demoiselle, elle n'était pas insensible à ce point. Mais en tant que formatrice elle avait décelé le potentiel de cette petite samuraï sourde, et comptait bien l'aider à se développer, au moins pour cette fois. Le clan Usagite avait toujours besoin de nouveaux talents pleins de bonne volonté. Comment cette jeune fille allait-elle réagir face à des ennemis plus acharné encore, qui se battaient désormais pour leur vie ? Elle n'avait plus qu'une seule issue : jeter toutes ses tripes dans la bataille. Se dépasser.
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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyLun 29 Oct - 20:08

Maintenant qu’elle avait de l’aide, et surtout que cette aide ne se gênait pas de tuer tout le monde, Iburi se sentait un peu plus à l’aise. Son mentor l’aurait sérieusement grondé là-dessus : quoi, elle allait se battre seulement si elle en avait la permission? Et là, il l’aurait regardé avec un air moqueur et lancé : ‘’Faiblarde,’’ et l’entrainement aurait continué. C’était une drôle de façon d’enseigner : reprocher, mais ensuite dire ‘’Mais non. Je plaisante. Par contre je suis quand même sérieux. ‘’ Son maître enseignait comme ça, mais quelque chose lui disait qu’il n’avait jamais enseigné avant. C’était peut-être faux, mais si ce l’était, ça n’aurait pas été si étonnant.

Le samurai qui était venu l’aider se battait bien, encore mieux qu’elle, malgré un style qui ne faisait pas très… samurai. Presque tous les samurais se battaient avec un sabre, même Iburi, pourtant lui ne semblait même pas en avoir un. Mais il tuait les rônins sans remord, donc maintenant, Iburi voulait faire sa part. Son but premier était ses grappins-faucheurs, qu’elle avait laissé tomber quand les guerriers l’avaient battu. Elle pouvait se servir de son sabre, mais elle s’était entraînée à faire beaucoup de dégâts en utilisant les deux armes à la fois. L’autre samurai fournissait une bonne distraction, la jeune fille se mit à esquiver les coups portés par les rônins, avançant par petits sauts et évitant de justesse les coups de katanas. Si elle dépensait de l’énergie inutile à se défendre, elle ne pourrait plus attaquer. De plus, voir un adversaire calme enrage souvent les guerriers, qui eux dépensent plus d’énergie. Du moins, à Ondori les gens agissaient de la sorte…

Un de guerriers remarqua l’étrange arme que voulait l’adolescente, son premier réflexe fut de se pencher pour la prendre. Iburi arrêta l’esquive et se jeta sur lui, espérant le faire tomber au sol. Le rônin la vit malheureusement venir, peut-être l’avait-il entendu. Il décrivit un arc de cercle avec son sabre et la sourde-muette eut juste le temps de dégainer son propre katana et de bloquer l’attaque. Elle ressentit un grand choc dans ses deux bras et elle faillit bien lâcher prise, mais elle tint bon. Si seulement elle pouvait le faire lâcher avant qu’elle ne cède… sa seule idée de lui donner un coup de genoux au ventre, et quand elle s’exécuta, le rônin se plia en deux, le souffle coupé. Le temps parfait pour la sourde-muette, qui lui trancha la gorge. Les grappins-faucheurs se retrouvèrent vite dans sa main et elle fit volte-face, prête à se battre encore mieux. Mais les survivants avaient tous les yeux tournés vers l’autre samurai, qui apparemment disait quelque chose. Iburi ne comprit que la fin :

‘’… abattra cette jeune fille."

Elle eut l’impression de recevoir une gifle en plein visage. Elle s’était fait avoir? Quelle était la récompense en échange de sa vie? Les rônins promenaient leur regard vers le traitre, puis vers la sourde-muette, avant d’avancer vers cette dernière. Elle recula, encore incertaine de comment exprimer sa rage et son désarroi. En croisant le regard des rônins, elle le sut : elle resserra son emprise sur ses grappins-faucheurs et sentit un grondement rauque s’échapper de sa poitrine, un grognement rageur, voir bestial. La chaine de son arme se retrouva dans sa main gauche et elle commença à la faire tourner, de la même façon qu’un bâton, et gardait son sabre dans sa main droite. Chacune de ses respirations étaient un grondement sourd, quelque chose qui n’avait pas besoin de voix pour se faire. Et elle fonça.

Les rônins s’avançaient de tous les côtés, mais les grappins-faucheurs d’Iburi couvraient son angle mort, les lames de sabres s’empêtrant dans les maillons. Après quelques secondes, la chaîne de l’arme elle-même était une arme : plusieurs épées en dépassaient et rendaient le combat rapproché impossible sans être lacéré de partout. Iburi tranchait des gorges, transperçait des cœurs et infligeait des blessures mortelles, mais en restant consciente de ce qu’elle faisait. C’était une technique difficile qui lui demandait beaucoup de concentration, mais c’était efficace. Après peu de temps, tous les rônins gisaient au sol, soit morts, soit gravement blessés. Mais la sourde-muette n’en avait rien à faire. Ce qui lui importait, c’était le samurai traître prêt à échanger la vie d’un autre pour… quoi, au juste? Il avait un prisonnier, il aurait très bien pu l’abandonner à son sort… était-il assez cruel pour regarder les gens mourir? Il allait être déçu, car l’adolescente comptait survivre.

Elle s’approcha prudemment, tentant de contrôler sa colère. L’attaquer directement n’aurait rien amené, elle décida d’utiliser une autre approche : elle s’approcha du rônin prisonnier et de son sabre, découpa quelques lambeaux de peau. À voir la déformation de son visage, ça faisait mal. Iburi pointa du doigt le samurai traître et lui fit signe de venir tout en continuant sa tâche macabre. Puis, elle fit quelques gestes qui disaient ce qu’elle ne pouvait pas exprimer :

‘’Tu veux me tuer, je vais tuer ta seule source d’information. ‘’

Et elle commença à enfoncer son arme lentement, surement, dans la poitrine du rônin, gardant un œil sur les lèvres étrangement féminines du traître.
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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyMer 23 Jan - 18:20

Le sourire de Kō s’étira.
Encore.
Encore.
Elle disparut soudain.
Protégée par le pouvoir de son clan : Clair de lune, Kō alla se glisser entre la jeune fille et le rônin désormais inconscient. Silencieuse comme une ombre, rapide, Kō asséna à la samouraï un coup de pied chassé qui la repoussa loin de sa victime. Elle avait mis juste ce qu’il fallait de force pour écarter la demoiselle sans la blesser.

Persuadée que la jeune fille était suffisamment loin, Kō se laissa réapparaître, l’arme en main, prête à défendre son otage. Lentement, sans faire de geste brusque, la ninja laissa tomber le grand chapeau de paille qui lui couvrait le visage et retenait ses longs cheveux noirs. Elle laissa sa peau brune apparaître au grand jour et fixa la samouraï de ses grands yeux noirs avant de s’incliner devant elle et annoncer :

« Je me suis mal comportée avec toi jeune fille, je te prie de bien vouloir m’en excuser. Mais mon métier est difficile et ma loyauté à mon clan absolue, je devais m’assurer que tu étais une véritable guerrière avant de t’offrir un semblant de confiance. J’espère que tu pourras me pardonner. »

Elle se redressa, sans sourire, le visage dur et fermé, tendu en direction de la demoiselle en quête d’une réaction. Ne la voyant pas bouger Kō s’écarta du rônin blessé, sans quitter sa garde au cas où la jeune samouraï déciderait d’attaquer. La kunoichi s’autorisa un sourire en remarquant la garde impeccable de son hypothétique adversaire. Kō redressa bien la tête, dévoilant ses lèvres pour aider la jeune fille sourde à mieux la comprendre :

« Je ne sais pas qui fut ton maître, ni même si tu en as eu un, mais il a fait un boulot extraordinaire, tu le féliciteras pour moi. »
Et en matière d’enseignement, Kō savait de quoi elle parlait. En temps que cheffe ninja elle n’était pas seulement obligée de donner des ordres et organiser des campagnes d’information et de contre-information, elle devait aussi former les jeunes ninjas, leur enseignant son art avec douceur et pédagogie. Les maîtres en arts ninjas étaient souvent durs, presque plus que ceux responsables des samouraïs. Pourtant Kō dénotait par sa gentillesse et sa compréhension, alternant froideur dur et calme amabilité. Peut-être devait-elle cela à sa nature de femme, mais elle en doutait. Elle pouvait parfois être plus cruelle encore qu’un homme. Elle venait juste de le prouver un peu plus tôt, en sacrifiant cette pauvre jeune fille à une bande de rônins.

« Tu es sourde n’est-ce pas ? reprit l’Usagite. Cela se voit à ta posture. J’ai une… une proposition à te faire. Si tu acceptes de m’aider à chasser ces rônins, je te révélerais un moyen de compenser ta perte d’audition lors du combat. Un petit secret entre femmes, en quelque sorte. »
Kō offrit à sa camarade un charmant sourire, attendant sa réponse en espérant que la demoiselle arrive à lire sur ses lèvres. La ninja aimait travailler avec des personnes compétentes, à qui elle pouvait apporter quelque chose et qui pouvaient lui offrir quelque chose en retour. La façon de se battre de la jeune samouraï intriguait Kō. Elle n’avait encore jamais rencontré pareil arme, et pourtant elle avait affronté bon nombre d’adversaires. Ce serait un plaisir de se battre à ses cotés, et puis comme ça elle pourrait l’étudier d’un peu plus près. Cette demoiselle semblait être une vagabonde. Si elle s’avérait intéressante, Kō parlerait peut-être d’elle à ses supérieurs. Il fallait différencier les personnes douées du commun des mortels, au risque de les perdre.

« Alors ? Marché conclu ? »
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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyMar 29 Jan - 21:18

Iburi sentait qu’elle contrôlait la situation présente. Elle allait tuer un homme de son plein gré, ayant comme seul raison la vengeance contre un rônin qui voulait la voir morte et un samurai qui l’avait abandonné à son sort. Le traitre pensait-il qu’il pourrait s’enfuir avec son prisonnier et laisser l’adolescente sourde-muette là, seule, déjà loin dans ces pensées alors qu’il pourrait se donner le mérite d’avoir trouvé une bande de rônins saccageurs? Non, et Iburi allait lui faire comprendre.
Son katana était maintenant appuyé contre la poitrine du prisonnier, et ses gémissements faisaient vibrer le sabre. La sourde-muette hésita un instant, elle n’aimait pas tuer les gens sans défense, même s’ils avaient déjà essayé de la tuer. C’était immoral et contre le code d’honneur que lui avait inculqué son mentor. Mais cette fois, il lui fallait être forte et faire passer son honneur avant celui des autres. Elle secoua la tête avec tristesse, l’air de dire ‘’adieu’’ au rônin et appuya de toutes ses forces sur la lame.

Ou du moins, elle failli le faire, mais un coup la fit tomber au sol, plus loin de sa victime. Elle tomba durement et se redressa sur ses genoux le plus vite possible. Elle avait perdu son sabre, alors elle se dépêcha d’adopter une posture défensive avec son grappin-faucheur, les bras croisés devant elle. Pourtant, il n’y avait rien devant elle… comment avait-elle fait son compte? Elle ne pouvait pas avoir simplement trébuché sans raison apparente, non? Son mentor s’était assuré qu’elle n’ait jamais de problèmes d’équilibre dus à sa surdité… alors qu’est-ce qui venait de se passer?

Sa surprise fut plus grande encore quand le traître apparut du néant, pile d’où le coup était parti. Les grands yeux clairs d’Iburi s’agrandirent et ses pupilles se dilatèrent sous une soudaine peur. Si elle avait à se battre de nouveau, les chances de gagner contre quelqu’un capable de se rendre invisible étaient inexistantes. L’adolescente n’avait que ses yeux comme alliés, et ils ne lui seraient d’aucun secours. Sa seule chance serait de garder les yeux au sol et ainsi, elle pourrait peut-être voir les traces de pas de son adversaire apparaître dans la poussière. Avec la nuit permanente de la ville, ce serait mauvais pour ses yeux, mais au moins pouvait-elle essayer.

Sauf que le samurai ne l’attaqua pas. En fait, ce fut une samurai qui lui dévoila son visage avant de s’incliner devant elle. La femme s’excusa de cette traîtrise tout en l’expliquant, et comme elle ramenait souvent sa loyauté dans le sujet, Iburi devina qu’il s’agissait d’un véritable soldat de Dame Noriko. Pas comme elle. Elle n’était qu’une vagabonde, pour l’instant, puisqu’elle ne faisait pas parti d’aucune armée, même si dans son cœur, la sourde-muette servait Usagi.

Encore étonnée par tout ce qui venait de se passer, Iburi ne réagit que lorsque la guerrière s’éloigna de celui qu’elle avait failli tuer, tournant aussitôt la tête pour la garder dans son champ de vision et gardant sa posture de défense, son bras droit bien plus tendu. Elle était prête à parer une attaque s’il le fallait, même si ça ne lui semblait plus nécessaire. Il lui fallait être prudente, car cette femme était incroyablement discrète et pouvait sans doute l’attaquer avant même qu’elle ne réagisse. Mais il n’en fut rien : l’autre guerrière plus âgée ne fit que lui parler, complimentant celui qui lui avait donné cette formation spéciale.

Le commentaire sur son mentor lui fit un pincement au cœur. Oui, il allait bien falloir se faire à l’idée qu’il était parti, mais Iburi souffrait encore de sa disparition si subite… ce qui la dérangeait le plus, c’était de ne pas savoir ce qu’il était devenu et où il se trouvait. Était-il mort? Avait-il d’autres élèves?

La femme continua son petit monologue, s’assurant toujours que l’adolescente puisse lire sur ses lèvres :

« Tu es sourde n’est-ce pas ? Cela se voit à ta posture. J’ai une… une proposition à te faire. Si tu acceptes de m’aider à chasser ces rônins, je te révélerais un moyen de compenser ta perte d’audition lors du combat. Un petit secret entre femmes, en quelque sorte. »

Iburi se leva sur le champ et tenta de voir comment elle se tenait, l’air de se demander «Qu’est-ce qu’elle a ma posture? » Sa seule habitude possiblement visible était sa façon de toujours avoir les mains devant elle ou prête à bouger, mais à part ça, rien de spécial… peut-être voulait-elle dire sa façon de se mouvoir ‘’toujours un temps après la chanson’’ comme le disait son mentor? Mais là n’était pas le plus important : cette femme connaissait un moyen de compenser sa surdité? Elle riva son regard bleu sur la femme guerrière, la pointa du doigt et inclina la tête sur le côté, tentant de lui faire comprendre son interrogation. Iburi était persuadée que si une telle méthode existait, elle l’aurait appris de son maître.

‘’Mais ton maître est un vagabond’’ pensa-t-elle.

Et alors? Ça ne devait pas changer grand-chose… à moins que cette méthode soit une technique ou une médecine connue seulement de ce clan. Son mentor ne savait pas tout, mais pour trouver des façons de se débrouiller sans rien, il était assez fort. Il avait su quoi faire avec une sourde-muette, après tout. Cette femme pourrait-elle faire la même chose? Il n’y avait qu’une façon de le savoir : l’adolescente s’inclina à son tour devant elle, puis lui tendit la main, prête à sceller ce marché.

‘’Tout ceci risque d’être mémorable…’’
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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyMer 13 Fév - 17:19

Kō frappa ses deux mains ensemble, dans un geste enfantin de joie. L’idée de travailler avec une autre femme (plus jeune certes, mais une femme tout de même) la rendait considérablement heureuse. Dans un monde d’homme il était toujours agréable de se battre aux cotés d’une semblable. La ninja devait sans cesse se montrer froide et autoritaire parce qu’elle savait que, sinon, ses subordonnés masculins ne la respecterait pas. Avec une femme c’était différent, elles étaient sur un plan d’égalité et seul l’âge changeait très légèrement la donne.

La kunoichi serra la main que la demoiselle lui tendait, scellant ainsi ce pacte silencieux qu’elles venaient de passer. Cette petite lui plaisait, allez savoir pourquoi. Peut-être parce qu’elle dégageait une aura de liberté, d’indépendance, qui plaisait à la ninja.
« Je m’appelle Kō, mais par sécurité je préférerai que tu m’appelles Rasshī, au moins en public. »

Kō récupéra son chapeau de paille et replia ses cheveux pour les y faire rentrer. Elle se tourna ensuite vers leur otage. Il était temps de le faire parler. La jeune femme s’agenouilla et claqua gentiment les joues de l’homme, l’invitant à se réveiller. Il remua faiblement, grognant, grinçant des dents. Il semblait souffrir et cela ne faisait que commencer. Il allait rapidement regretter de s’être frotté aux Usagite. Kō se concentra, attendant qu’il se réveille. Elle ne comptait pas utiliser la violence, pas immédiatement du moins. Les femmes possédaient des armes plus efficaces, il fallait simplement savoir les manier.

La jeune femme plongea ses yeux noirs dans le regard trouble du rônin. Elle porta ses doigts à hauteur d’yeux et les fit bouger lentement, dans un mouvement lent, maitrisé, rythmique et répétitif. Aucun geste n’était fait au hasard, les pupilles du rônin bougeait à chaque nouveau déplacement, concentré à la fois sur les mains et sur les yeux envoûtants de Kō. C’était l’art de la ninja, un art qu’elle avait entièrement créé, basé sur son charisme et le rythme intime qu’elle était seul à entendre, celui de son cœur. Elle alliait son Saimin jesuchā et son Saimin shisen pour embrouiller l’esprit de sa victime. Elle le sentait prêt, il n’y avait plus qu’à recueillir les informations.

« Comment t’appelles-tu ? demanda la kunoichi d’une voix douce, chaleureuse et très basse.
Musumo Ibiki.
Enchantée de te rencontrer Ibiki. Mon amie et moi nous cherchons tes camarades, alors ça va être simple, tu nous révèles votre planque et nous allons gentiment leur parler, c’est tout. Rien de compliqué là dedans non ? »
Le rônin hocha la tête, le regard vide et l’esprit embrouillé. Kō lui fit un sourire radieux, qui invitait à la confidence.

« Les champs au nord… répondit un peu rêveusement l’homme. C’est là où l’chef y nous a dit de le r’joindre.
Votre chef ? l’Usagite fronça les sourcils. Depuis quand les rônins se placent sous les ordres d’un chef ?
On est pas des rônins… avoua le samouraï. On a été embauché par quelqu’un…
Vous êtes des mercenaires ? »

Kō n’eut pas de réponse. Elle avait placé dans sa voix de l’inquiétude, sans s’en rendre compte. Ce sentiment avait perturbé le ton hypnotique essentiel à la technique du Saimin-jutsu. Elle avait perdu l’attention du rônin.
Trop tard.
Elle asséna un nouveau coup au mercenaire qui perdit connaissance, encore. Ne restait plus qu’à l’attacher et le faire envoyer à la prison Usagite. Kō était inquiète. Ce que l’homme venait de révéler n’avait rien pour la rassurer. Des brigands indépendants et des mercenaires armés jusqu’aux dents ça n’avait pas le même poids. Pas la même signification non plus. Elle devait récupérer plus d’informations, et pour ça il n’y avait qu’une solution…

« Et bien ma petite, que dirais-tu d’une petite chasse entre femme ? Ca pourrait être très intéressant… »

H.R.P : Désolée pour le retard, et la moindre qualité du rp, j'ai pas du tout avancé... je me rattrape au prochain. promis Wink
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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyDim 17 Fév - 1:09

Ainsi donc, la femme s’appelait Ko… un nom très joli, quoique controversé quant à la personnalité. Peu importe, puisqu’elle voulait être identifiée par un autre nom, celui tout aussi magnifique de Rasshi… ah, pourquoi Iburi n’avait-elle pas pu recevoir un vrai nom à la naissance, au lieu d’un ramassis de son qui ne faisait aucun sens entre eux? Mais bon, peut-être qu’un jour elle pourrait faire changer son nom, ou quelque chose comme ça. Ça devait être intéressant, d’avoir plusieurs noms. Mais Ko ne devait pas le faire pour le plaisir…

Parlant de Ko/Rasshi, Iburi la vit s’approcher du prisonnier et le réveiller. Quand elle vit sa nouvelle ‘’amie’’ l’interroger, la sourde-muette secoua la tête de découragement. Elle ne pensait quand même pas qu’il allait répondre comme ça, au risque de représailles de la part du reste de la bande? Et pourtant, le rônin parla, avouant qu’il n’était pas un rônin mais un mercenaire sous les ordres de quelqu’un d’autre. Était-ce un espion d’Usagi? Ou alors… Ko l’avait hypnotisé? Et pourtant, Iburi n’avait rien remarqué qui aurait pu… oh. Sa voix. Bien sur. Personne ne résistait à une jolie voix, sauf elle, évidemment, puisqu’elle ne pouvait pas l’entendre. Eh bien, à croire que la surdité avait ses avantages.

Les champs du nord… l’adolescente savait où ils se trouvaient, mais probablement que Ko le savait aussi. Quand cette dernière revint vers elle, Iburi pointa en direction des champs avec un regard interrogateur. Voulait-elle y aller maintenant? Ce serait très imprudent, puisqu’elle n’était que deux, dont une blessée. Les rônins lui avaient fracturé le nez quelques instants plus tôt et elle était couverte d’ecchymoses. Elle pouvait encore combattre, mais difficilement et pas sans risques. Elle mima donc quelqu’un en train d’écrire. Si elle voulait communiquer de façon plus claire, elle allait avoir besoin d’un parchemin et de l’encre. N’étant pas encore très connue à Usagi, l’adolescente n’avait pas encore de logis et donc, pas encore de quoi écrire pour se faire comprendre. En fait, à part ses armes, elle n’avait rien du tout. Il lui faudrait remédier à ça plus tard…

L’important était qu’elle pensait rembourser cette dette qu’elle avait envers Ko : elle l’avait ‘’sauvé’’ à sa façon en plus de lui promettre une méthode pour combler sa surdité au combat. Pourrait-elle lui apprendre quelque chose en retour? À part le langage des signes, aucune idée ne lui vint en tête. Surtout qu’elles allaient devoir finir par se comprendre, un jour…

Et bien ma petite, que dirais-tu d’une petite chasse entre femme ? Ca pourrait être très intéressant…

Iburi hocha vivement la tête, prête à partir.
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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyJeu 7 Mar - 11:33

Pour Kō communiquer n’avait jamais été une chose aisée, elle avait une personnalité trop changeante pour arriver à dialoguer correctement avec quelqu’un. Mais si en plus la personne en face était sourde, et muette, parler devenait un vrai casse-tête. Première priorité : récupérer encre et papier. La kunoichi connaissait la ville et ses habitants comme sa poche, elles n’auraient toutes deux aucun mal à se procurer de quoi écrire.

La ninja se mit en marche puis se ravisa soudain, montrant le nez de sa jeune compagne qui prenait une vilaine couleur violette.
« Je vais m’occuper de ça avant, dit-elle, mettant bien en avant ses lèvres. Tu risques d’avoir mal, j’en suis désolée. »
Elle approcha sa main du nez abîmée, doucement pour que la demoiselle puisse se retirer si elle ne voulait pas que Kō la touche. Apparemment elle la laissait faire.
« Attention ça va faire mal, tu es prête ? Fais gaffe à ne pas mordre ta langue quand je replacerais le nez. »
D’un geste brusque elle remit le nez droit. Une bonne ninja se devait de bien connaître le corps humain, ses os, ses muscles, ses nerfs. En bonne experte du taijutsu le corps n’avait aucun secret pour Kō et elle pouvait guérir sans trop de difficulté les petites fractures et les blessures bénignes. Un ninja était toujours seul, il ne pouvait compter que sur lui-même, même pour se soigner.

La kunoichi sortit d’un de ses sacs un baume à base de pavot qui endormirait la douleur. Elle en étala un peu sur le nez et ses alentours, vérifia que le sang n’obstruait pas les voies respiratoires et s’écarta, plutôt fière de son travail.
« C’est déjà un peu plus joli… nous pouvons nous mettre en route désormais. »

Ils passèrent d’abord chez un marchand pour faire l’acquisition d’un rouleau de papier, d’un pinceau léger et d’une pierre à encre. C’était un peu cher mais l’argent n’était pas un souci pour une bâtarde du clan Usagite, la famille subvenait à ses besoins. Elle tendit les objets à la samouraï en souriant, puis enfonça de nouveau son chapeau pour cacher ses traits, reprenant le rôle d’homme qu’elle s’était donné ce jour là. Il était temps de rejoindre les champs du nord. Kō écrivit quelque chose sur l’un des morceaux de parchemin qu’elle avait acheté, et alla l’accrocher sur un grand piquet en bois au milieu de la place public. C’était le lieu des petites annonces en quelque sorte, là où on mettait les affiches de recherches des ennemis du clan, là où on demandait de l’aide à l’embauche ou un client pour une transaction commercial. L’Usagite avait écrit de façon brouillonne : « cherche travailleur dans les champs du nord pour corvée d’été, adressez vous à Rasshī. ». Ses hommes comprendraient immédiatement l’ordre caché sous le message. Ils ne tarderaient pas à les rejoindre. Kō préférait ne pas s’aventurer à deux dans ce genre de bourbier. Elles joueraient les éclaireurs, ses hommes viendraient en renfort.
« Désolée de te balader dans toute la ville, écrivit-elle sur un reste de parchemin, je préfère assurer nos arrières. Allons-y. »

Elles se retournèrent, sortirent de la ville et s’engagèrent sur le chemin menant aux terrains du nord, ceux réservés aux rizières et qui s’étendaient en dehors de la cité. Kō était aux aguets, paranoïaque, comme toujours. Elle observait en silence le moindre mouvement d’ombre, le moindre cri d’oiseau. Des hommes pouvaient se cachaient, d’autres pouvaient s’échanger des messages. Ils n’étaient pas des rônins mais des mercenaires, plus organisés. Il fallait s’attendre à tout. Là où les deux femmes étaient avantagées c’était au niveau de leur sexe. Leurs adversaires les sous-estimeraient, ce serait leur plus grossière erreur. Il n’y avait pas plus élégant qu’une femme, pour donner la mort.
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MessageSujet: Re: Le doux son du silence [PV]   Le doux son du silence [PV] EmptyVen 8 Mar - 16:29

Quand Ko s'approcha d'elle pour réparer son nez, Iburi la laissa faire. Son nez lui faisait mal et il saignait, donc si la guerrière pouvait y remédier, pourquoi pas? Quand cette dernière l'avertit que ça allait faire mal et lui dit de faire attention, de ne pas se mordre la langue, l'adolescente était prête. Elle fit reculer sa langue le plus loin possible au fond de sa bouche et serra les dents. Elle était nerveuse et elle avait un peu peur, mais c'était un mal nécéssaire. Sa ''nouvelle amie'' lui replaca le nez si rapidement qu'Iburi ne la vit pas venir. Mais la douleur explosa sur son visage, véritable brasier dans la nuit froide. La sourde-muette tomba sur ses genoux, se tenant le nez à deux mains comme si elle voulait, dans un effort vain, bloquer la douleur, l'empêchef de se rendre plus loin. Heureusement pour elle, Ko lui écarta gentiment les mains pour lui appliquer une espèce de baume sur le nez. Après quelques secondes, la douleur commenca à s'estomper. La jeune fille se releva, prête à suivre Ko. Bien sur, un nez cassé n'était pas bien grave puisqu'il ne l'handicapait aucunement, mais ça faisait mal, donc elle était bien contente de le savoir replacé correctement.

Iburi suivit Ko comme son ombre alors qu'elle la conduisit à travers la ville, à la recherche d'indice ou d'information sur les mercenaires. Son amie guerrière lui rendit un grand service en achetant du parchemin et de quoi écrire. L'écriture était et avait toujours été son seul moyen de communication clair et compréhensible pour tout le monde, donc sans rien pour écrire, elle était impuissante. Bien sur, il y avait les signes, mais c'était plus abstrait, moins précis et il faut le connaitre pour le comprendre. La sourde-muette vint pour les prendre, mais Ko fut plus rapide. Elle prit un morceau de parchemin et inscrivit une demande de travailleur pour les champs de nord. Des renforts, pensa Iburi, car elle ne pouvait pas expliquer cette annonce autrement.
L'adolescente prit le parchemin et écrivit une simple note pour commencer:

Merci. Pour tout.

Tout, à part peut-être quand Ko l'avait abandonné aux ronins. Mais bon, elle n'avait pas eu le choix, et s'était pour la tester.

Je m'appelle Nadeshige Iburi et comme vous l'avez vu, je suis sourde-muette.

Elle lui tendit le parchemin. Ça faisait bizarre de savoir qu'elles se conaissaient depuis quelques temps et que leur identité restait encore mystérieuse l'un pour l'autre. Ko semblait vouloir se rendre aux champs du nord maintenant, sans attendre ses renforts. Iburi ne comprenait pas vraiment, mais son amie semblait savoir ce qu'elle faisait.

À l'extérieur de la ville, Ko restait aux aguets. L'adolescente tenta de faire de même, mais impossible d'entendre comme son amie! Elle dut donc s'en remettre à la guerrière et à sa vue perçante pour repérer ce que Ko cherchait, soit les mercenaires. Ses mains se rapprochaient de plus en plus de son grappin-faucheur tant elle avait peur. Elle espérait que Ko surveillait leurs arrières pour deux, puisqu'elle ne pouvait pas en faire autant.

Après quelques minutes de marche silencieuse, la jeune fille apercut la lumière d'un feu de camp au loin. Sans doute ceux qu'elles cherchaient. Elle pointa vers la lumière et regarda Ko, puis écrivit sur son parchemin:

Les mercenaire?
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