Les fêtes à Toragi étaient rares aussi fallait il vraiment saisir sa chance lorsque l’une d’elles approchaient, par bonheur c’était le cas dans quelques jours où la grande fête de la lune aurait lieu. Sachie avait bondit quasi littéralement sur l’occasion pour faire quelques emplettes à la fraîcheur du soir, malheureusement son cher et tendre époux (eurgh ! ) ainsi que le conseil avait décidé que même a l’intérieur de la citadelle elle ne devait pas sortir sans compagnie. Elle aurait voulu arguer qu’Ayaka était parfaite dans ce rôle mais on ne lui avait pas laissé le droit de parler et elle c’était retrouvée flanquée d’un des chefs de guerre Toragi pour la protéger.


C’est vrai elle aurait pu croiser le chemin d’un grain de riz kamikaze qui en pleine mission se serait faufilé sous sa Geta et entraîner une perte d’équilibre ….un drame …insoutenable.


Il faudrait vraiment qu’elle ait une conversation avec son mari pour qu’elle gagne un peu plus d’autonomie et de libertés même à Ondorie avec son frère psychotique elle pouvait faire des emplettes sans la présence d’un chaperon. Quand est ce qu’on arrêterait de la voir comme une jolie poupée qu’on devait placer sous cloche sans arrêt. Elle commençait à s’énerver et à imaginer un stratagème pour ce débarrasser du gêneur. Simuler un viol aurait été un peu trop extrême car le chef de guerre, le stratège finirai séparé de sa tête et une exécution publique aurait gâché la fête de la lune. Quand même c’était une bonne idée à garder au cas ou…


A travers les rues commerçantes et sous une clarté exceptionnelle malgré la lune bien présente Sachie admirait les artisans et leurs travaux, celui-ci avait sculpté dans du jade un petit lapin un autre plus loin vendait un mélange de bâtons d encens pour attirer les bons esprits en cette fête, un troisième servait des gâteaux traditionnels fourrés à la pâte de haricots rouges et jaune d’oeuf qui une fois coupé proprement en deux montrait un ciel et une pleine lune.

Evidemment à Ondorie les douceurs et le reste étaient connus dans tout l’Hinomoto pour leur raffinement et leur goût inimitable mais Sachie ferait des efforts non pas pour ce mettre au niveau mais plus pour apprécier la fête et les habitants de Toragi qui ne lui avait rien fait. Elle était déjà aimée du peuple mais ce n’était pas assez elle devait ce rendre indispensable pour que si jamais ce fou qui lui servait de mari songeait à l’éliminer sérieusement il songe également aux émeutes et a la peine que le peuple subirait.

Elle se dirigea vers le stand de pâtisseries sans en avertir le chef de guerre ni même lui accorder un regard après tout s’il faisait correctement son travail il devait déjà être non loin d’elle. Bien évidemment il y avait fort à parier qu’elle se ferait réprimander pour sa conduite. Néanmoins elle ne l’entendait pas de cette oreille et se dépêcha d’acheter une paire de pâtisseries, de mordre dans l’une et de tendre l’autre à Sanzo. Il serait donc obligé de manger la friandise traditionnelle et somme toute il lui serait impossible de la gronder en même temps. De toute façon elle n’aurait pas supporté de ce faire reprendre comme une gamine, elle était beaucoup de choses mais certainement pas une enfant irresponsable.

Sans lui accorder un regard alors qu’elle mordait avec appétit dans la douceur elle observa le reste des différentes échoppes. Avec un peu de chance elle pourrait trouver un cadeau suffisamment raffiné pour son frère ou une petite bricole pour le machin qui lui servait d’époux.

Elle ne désespérait pas, bizarrement, de finir par plaire au chef du clan Tigre. Le froid total qu’il avait à son égard la blessait terriblement dans son ego. Quelque part peut être que si Toragi Araki avait été différent elle se serait assagie et n’aurait pas chercher à rentrer en conflit ou de lui nuire.

Mais pour l’instant il valait mieux se concentrer sur la réussite de la prochaine fête que sur son mariage.

- La fête de la Lune est très prisée à Ondorie, on installe des gigantesques cerfs-volants colorés pour attirer la chance et un jour de congé est offert au peuple. Il y a donc dans chaque rue ou presque des musiques et des jeux …

Un peu de mélancolie lui avait échappé lors de sa dernière phrase mais bien vite elle pris une nouvelle bouchée, ce faisant le chef de guerre comprendrait qu’elle parlait mais certainement pas qu’elle lui faisait la conversation.

Alors qu’elle terminait sa friandise, un mouvement à l’extrémité de son champ de vision attira son regard. Immédiatement et sans chercher son chaperon elle se dirigea vers l’origine du mouvement.

Sachie décida dans un moment de bonté quasi inimaginable de laisser passer le comportement inqualifiable de ce stratège déjà il la considérait comme un poids.. . Si ! si ! Elle était un poids parce que surement elle l’empêchait d’aller se saouler dans un bar en compagnie de deux malheureuses femmes qui gagnerait a peine de quoi survivre après avoir passé la soirée voire la nuit avec ce grossier personnage.

Vraiment il y avait des gens avec lesquels le courant ne passait pas et Sanzo était de l’un d’eux .En plus elle avait fait des efforts, elle, en lui offrant un gâteau mais non monsieur préférait passer sa mauvaise humeur sur une jolie demoiselle comme elle. Allant même jusqu'à mettre le Conseil dans l’affaire …Qu’il ose ! Qu’il ose ne serait ce que tenter de lui mettre des bâtons dans les roues et il verrait que le pouvoir de « colère ardente » n’était pas qu’un pouvoir dû au cristal d’Ondorie. Le sale chacal comment osait il en plus sous entendre qu’elle était stupide …S’attaquer a Elle s’était tout comme se rebeller face à son souverain Toragi Araki.

Elle releva le menton et le gratifia d’un regard méprisant et hautain, il avait voulu la guerre et bien il l’aurait. Sachie releva sa manche longue et décorée de mille et une arabesques elle se permit de masquer a demi son sourire voyant que leur petite altercation n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisque le marchand regardait d’un air scandalisé le stratège et les propos sortis de son gosier grossier.

Voyant que tout avait fonctionné comme prévu elle darda ses yeux feu sur Sanzo pour asséner tranquillement d’une voix douce mais supérieure.

- Le clan Toragi mérite vraiment mieux que cela, les sous fifres se permettent d’insulter leurs dirigeants et souverains…

Le marchand fit semblant de s’intéresser à une autre cliente mais il jetait des regards furtifs aux deux hauts placés, sans nul doute que cela se changerait en serpent de mer qui viendrait jusqu’au palais. De là un soupçon suffirait pour que sa tête roule à ses pieds et ce ne serait que justice.
Car qu’il l’aime ou pas qu’il désire sa mort ou que son sort l’indiffère il était tenu collé serré par ses engagements. Elle était l’épouse de son souverain et pas n’importe quelle creve la faim.

Se détournant de lui elle termina sa friandise et revint vers l’étalage de gâteaux où un mouvement attira son attention de manière quasi irrésistible voire irrépressible. Comme ce mouvement cette présence avait fui dés qu’elle avait senti un regard sur elle. Sachie la suivit elle était peu être moins dégourdie que la moyenne des nobles avec une arme mais elle possédait une endurance et une agilité bien supérieure pour compenser.

D’un coup la forme s’arrêta et Sachie ne sut exactement comment la décrire. Etait ce une ombre ? Un homme ? Un lépreux encapuchonné ? Ou bien était ce quelque chose digne d’un conte ou d’une estampe ? Toujours est-il que la chose la chargea pour somme toute la trancher au niveau du cou. Heureusement et malgré ses getas la dame de Toragi avait manié la naginata et savait donc parfaitement esquiver des lames courbes pour ou moins longues.

Elle se redressa sans trop de dégâts a part sur son humeur déjà passablement abimée.

- Sais-tu à qui tu viens de t’attaquer ? Je suis Sachie d’Ondorie et à présent l’épouse de Toragi Araki nomme toi et donnes moi tes raisons.

Elle avait sortit cette réplique avec un aplomb et une prestance incroyable après tout on pouvait lui en vouloir et chercher à lui nuire, hommes ou kamis étaient dans la même escarcelle, mais autant savoir pourquoi.

La dame avait parlé avec un tel aplomb que l'ombre resta abasourdie, alors qu'elle pensait que l'humaine se serrait mise à fuir en cherchant protection des soldats. Au lieu de ça elle lui fit face, mais la forme se remit bien vite et la chargea à nouveau avec la même technique que précédemment. Elle avait calculé la distance du premier homme, le chef de guerre de Toragi, et attaqua en conséquence, mais elle ne prit pas en compte l'intervention d'un deuxième qui lui assena un coup de lance qui la propulsa au loin. Des caisses en bois posées là amortirent sa chute, volant en éclat. L'ombre ramassa l'un des morceaux, long et pointu, pour le lancé sur le chef de guerre afin de détourner son attention alors qu'elle prenait son élan pour charger à nouveau, cette fois en changeant de cible.
La garde ouverte de Sanzo à cause du stratagème permit à la créature d'atteindre le flanc droit de l'homme, mais le manque de précision ne lui permit pas de le tuer sur le champ quoique de sa blessure le sang coulait abondamment.

Un de moins, se dit-elle. Sa mission devait être accomplie et les gêneurs seront massacrés. Tuer Toragi Sachie. Ce fut dans cette optique qu'elle bondit sur elle, cette fois en attaquant par les airs. Mais au moment de porter son coup, l'ombre feinta et s'en prit au lancier qui l'avait envoyé valser, lui arrachant une parcelle de vêtement et de chair de son épaule droite.

Elle chuchota comme si elle incantait en état de transe :
" Les gêneurs doivent être éliminés. Toragi Sachie doit être tuée. "

Sachie essayait d’analyser la scène et de déterminer comment cela pouvait être possible. Elle se repassa les évènements dans son cerveau pour tenter de comprendre et pour après agir au mieux.

Elle avait esquivé le premier assaut de la créature grâce à sa connaissance et son expérience dans le maniement du naginata qui lui avait permis d’évaluer la distance d’attaque et donc celle a observer pour être hors de portée. Passablement énervée par précédemment le comportement de Sanzo puis par cette attaque injustifiée Sachie préféra braver la chose et exiger des explications.

Apres tout elle n’avait aucune raison d’avoir peur, elle savait se défendre et Sanzo l’accompagnait ils étaient dans un quartier commerçant donc les rondes de police, si tant est que personne n’avait donné l’alerte, ne devraient pas tarder à passer par ici.

La chose ne lui répondit rien et préféra l’attaquer à nouveau mais cette fois l’angle d’attaque fut arrêté pour prendre une trajectoire complètement farfelue, mais c’était normal cela aussi car la trajectoire avait été changée par un lancier d’Ondorie. Tadashi Ryuu un des deux meilleurs lanciers du clan d’ailleurs ce n’était pas lui qui avait crié son prénom ? Il n’y avait qu’a Ondorie qu’on pouvait oser de telles familiarités quelque part en elle, Sachie aurait pu jurer que c’était un fait de son frère. C’etait bien son genre, il adorait lui mettre des bâtons dans les roues et l’énerver.

Une fois remise de sa surprise, tout comme l’ombre qui avait atterrit dans des caisses en bois, Sachie c’était légèrement déplacée sur le coté de manière a troubler la trajectoire d’attaque de son assaillant. Malheureusement il profitât d’une sournoiserie pour blesser grièvement Sanzo. Même si la jeune épouse de Toragi Araki ne le portait pas spécialement dans son cœur il était quand même fort et le voir se faire mettre a terre en un coup prouvait bien que la créature n’était pas à prendre à la légère.

Un second assaut vers elle fut cette fois ci feinté par l’ombre qui s’en prit à Ryuu où elle arracha une partie de vêtement et de chair. Sanzo à son coté se vidait de son sang à une vitesse inquiétante, il lui fallait des soins de toute urgence. Sachie devait agir et ne plus songer à comprendre le pourquoi du comment à présent il y avait un blessé à évacuer les réponses seraient pour plus tard. C’était alors qu’elle entendit l’ombre murmurer une sorte de Mantra.

«Les gêneurs doivent être éliminés. Toragi Sachie doit être tuée. "

Quoi ? Mais pourquoi ? Elle avait certes un impact mais si elle allait faire un tour du coté de ses ancêtres ce ne serait pas du coté Toragi ou Ondorie que sa mort empêcherait le clan de fonctionner un peu de peine avec un peu de chance du coté du peuple et une journée de deuil mais c’était fortement improbable.

- Je ne sais pas qui t’envoie mais ma mort ne règlera rien.

Heureusement elle entendait déjà le bruit caractéristique de policiers qui arrivaient avec un peu de chance ils prendraient en charge Sanzo qui s’en sortirait sans trop de mal.


- Je te conseille maintenant, créature, de partir si tu ne veux pas être mis en pièces par la police.

Elle restait écrasante de charisme et de Supériorité mais aussi de bon sens.

De la capitale de son propre clan jusqu'à celui allié, Tayake Shin avait décidé de prendre le chemin le plus court mais également le plus étroit et le plus dangereux. Choisissant de prendre avec lui qu'une poignée de ses meilleurs guerriers, et surtout les plus rapides, le petit groupe chevauchait au grand galop, traversant les montagnes de Shuho qui délimitaient les domaines de Ondorie et de Toragi, avec qu'une seule pause afin d'abreuvoir les chevaux, avant de repartir deux heures après. Tout ce petit monde s'était préparé et était parti la veille au soir, le voyage de nuit ne faisant pas peur à Shin, bien habitué à ces routes pour les avoir emprunté une centaine de fois.

Enfin ils se retrouvèrent de l'autre côté du col de la chaîne de montagnes de Shuho. De là-haut, le jeune chef de guerre pouvait admirer la grandeur et la splendeur de la ville du Tigre. N'ayant plus besoin de réfléchir à la meilleure route possible à prendre, le groupe fonça tout droit sur la capitale. A l'annonce de son nom et de son statut au sein du clan Ondorie, les guerriers chargés de garder la frontière les laissèrent passer, même si la vérification d'identité aurait pu être plus rapide. Shin failli perdre patience jusqu'à ce qu'ils purent enfin entrer dans la ville.

Ralentissant le pas, les montures allaient maintenant en trottant jusqu'au palais du Seigneur. La foule s'écartait sur leur passage. D'ordinaire, Tayake faisait attention à ne pas provoquer la panique chez lui ou chez les clans alliés, mais là ce n'était vraiment pas le moment. Il décida de mener ses hommes par un autre quartier où la population était moins dense, toutefois en arrivant sur les lieux, il avait totalement oublié que l'on célébrait la fête de la Lune en ce moment-même. Tant pis, cela restait le chemin le plus court.

Alors que la troupe continuait sa route, Shin fut interpellé par la rumeur de plusieurs voix, dont l'une d'elles appartenait à une femme qu'il reconnu presque instinctivement. Il décida, alerté par son ton, d'aller voir ce qu'il se passait en premier lieu. Quand il y arriva, le jeune guerrier su qu'il était trop tard en voyant la dépouille fraichement abattue d'une de ces créatures, où le sang coulait encore abondamment de ses plaies ouvertes. A côté d'elle, se tenaient son ami Tadashi Ryuu, qui se tenait l'épaule pour cause d'une blessure lors de son combat, et la dame Sachie, sœur de son Seigneur. Lorsqu'il s'approcha, Shin failli l'interpeller par son prénom, mais s'en ravisa juste à temps :

Dame Toragi.

Il descendit de son cheval en même temps qu'il envoya l'un de ses hommes faire reposer les chevaux. En s'avançant vers elle, il adressa un sourire plein de fierté à son acolyte, la lance de celui-ci était encore recouverte de sang, alors il était aisé pour le chef de guerre de comprendre qui avait mit fin aux jours du monstre. En passant près de lui, Shin lui suggéra d'aller faire soigner cette vilaine blessure. Une fois chose faite, il se tourna vers la Dame face à laquelle il s'inclina profondément et respectueusement.

Tayake Shin, Chef de guerre du clan Ondorie et vassal de votre frère. J'étais venu dans l'espoir de vous mettre en garde, vous et le clan Toragi, contre cette nouvelle menace. Toutefois, j'ai bien peur que l'ennemi n'ai une longueur d'avance sur nous...

Secrètement, à l'abri d'oreilles indiscrètes, le Seigneur Ichiro avait demandé à Shin de voir comment se portait sa jeune sœur et d'essayer par des moyens subtils de la faire revenir à Ondori le temps que la situation soit réglée. Tout cela en faisant également office de messager auprès du Seigneur Araki, à qui il devait délivrer un message de son allié.
Il s'en occuperait. En attendant, il ordonna à ses hommes de prendre du repos et de se nourrir, suite à quoi ils devraient s'occuper de brûler le corps de la créature semblant venir tout droit des contes. Même sans cadavre et donc sans preuve, la parole de Tayake n'était pas à remettre en doute, et puis, mieux valait le faire disparaitre avant que la population ne s'affole.
Sans relever la tête, il reprit à l'adresse de la Dame :

J'ai des nouvelles de votre frère. Pouvons-nous en discuter à l'écart ?

Bien que son Seigneur lui ai ouvertement demandé de veiller sur sa jeune sœur, Shin n'en aurait pas eu besoin. Il avait connu la petite Sachie alors qu'il n'était pas encore à l'âge d'être un adulte. La proximité de Tayake avec Ichiro lui avait permit de parler quelques fois avec l'unique fille de la famille Ondorie, et malgré ce fait, ils n'avaient jamais pu partager de réelles conversations ensemble, tant ils étaient toujours accompagnés d'autres personnes. Le garçon l'avait regretté ; il n'avait jamais vraiment connu Sachie, du moins, comme il l'aurait souhaité. La dernière fois qu'ils s'étaient vus était le jour du mariage de la Dame, promue à être l'épouse d'un grand Seigneur.

Le calme petit a petit revenait dans les rues, bien sur il y avait toujours les rumeurs et le brouhaha des gens qui continuaient de diffuser la nouvelle, mais il n’y avait plus eu aucun cri depuis que la créature avait été couverte est transférée aux moines les plus proches pour qu’ils détruisent la chose. Sachie aurait pu s’en débarrasser facilement avec les flammes de Moegami, mais elle préférait ne pas montrer cette capacité qui était la sienne a manipuler les flammes.

Plus que quiconque dans le clan d’ondorie la fille du chef avait reçu la bénédiction de Moegami, cela ne se voyait pas sur son visage mais les flammes de la dame étaient bien plus intenses que celles de son frère elle avait plus de facilité a les utiliser et ceci même sans flamme toute proche. Toutefois ce n’était pas la raison pour laquelle elle ne voulait pas montrer ses talents a la population. déjà parce que ce n’était pas spécialement dans son caractère. Cela les auraient effrayés des flammes d’un blanc aussi pur que la neige et plus chaudes qu’un volcan.

Pourtant un peu plus loin vers l’est une rumeur de plus en plus puissante venait en même temps que le son de lourds sabots sur les pavés de Tora , instinctivement elle fit un pas vers Ryuu qui malgré sa lenteur avait prouvé sa valeur envers Ondorie et elle.

Ce fut Tayake shin qui apparut au milieu des cavaliers, pour que son frère se sépare de lui, son quasi bras droit, il devait ce passer quelque chose de pas net et d’encore plus dangereux.
Bizarrement cela correspondait plus ou moins à la description de la créature vaincue il y a peu par Ryuu.

Pourtant elle arrêta là son analyse car la meilleur lancier d’Ondorie venait de s’adresser à elle, respectueusement mais le terme qu’il utilisa pour la nommer la fit bouillir de colère. Elle avait toujours pensé que pour être aussi proche de son frère Shin devait être au dessus de la moyenne que ce soit au maniement de la lance ou dans d’autres matières.

Mais elle avait eu tord le quasi bras droit de son frère ne valait pas plus qu’Ichiro ce frère qui l’avait vendue. Si d’un regard elle aurait pu allumer les flammes de Moegami sans nul doute que le nouveau venu, celui qui avait oser se référer à elle comme une Toragi, ne serait plus qu’un tas de cendres blanches. Aussi elle lui laissa le temps de descendre de cheval et d’échanger quelques politesses avec son subordonné, lui laissant le temps de calmer un temps soit peu la colère qu’elle venait d’avoir. De plus sans aucun doute Shin avait vu le regard assassin qu’elle lui avait lancé.

Cela ne l’arrêta pas et après quelques formalités d’usage avec Ryuu, le bras droit de son frère s’inclina respectueusement, bien sur ce n’était pas assez pour la calmer de l’affront qu’elle venait de subir mais suffisamment pour qu’elle l’écoute. Apparemment Ichiro avait déjà eu à faire avec le monstre et venait avertir le clan Toragi néanmoins une chose l’interpella, son frère aidait un clan en lequel il n’avait pas confiance, Sachie le savait elle voyait quand Ichiro prenait sur lui pour atteindre ses objectifs. Alors pourquoi avertir Tora ?

- Nous en discuterons sur la route Shin, mon époux est sur le retour et cette chose semblait avoir une vendetta personnelle contre moi, je ne peux pas compter sur les soldats d’ici. De toute façon je ne leur fais pas confiance. Alors partons à Ondori. Je prendrais tout le temps pour t’écouter dans les montagnes de Shuho.

Elle se tourna et d’un geste elle guida le feu d’une lampe à huile vers les taches de sang de la créature.

Il ne devait rester aucune trace pour ne pas affoler la population plus que nécessaire.


( fin du RP )